RFI - Edition de 6 heures 30

█ Le Président ivoirien effectue aujourd'hui une visite d'une journée au Ghana. Alassane Ouattara va rencontrer cet après midi une délégation des exilés qui ont fui la Côte d'Ivoire pendant ou après la crise postélectorale. Juste auparavant, il aura un entretien avec son homologue John Atta Mills. Même si le grand sujet du jour va concerner la présence des ivoiriens au Ghana, la coopération bilatérale sera également abordée, pétrole et cacao notamment.

Stanislas Ndayishimiyé : Le sujet n'a jamais fait officiellement l'objet de différends entre les deux grands pays du cacao. Certains producteurs ivoiriens préfèrent vendre leurs fèves via le Ghana qui propose des prix attractifs. Mais ce préjudice reste marginal, il n'empêche pas la Côte d'Ivoire de garder sa place de 1er exportateur de cacao. En revanche, dans un passé récent, les gisements pétroliers en off-shore aux larges des côtes ivoiriennes et ghanéennes, ont provoqué des discussions serrées entre Accra et Abidjan. John Atta Mills était parvenu à trouver un accord avec Laurent Gbagbo, le prédécesseur d'Alassane Ouattara. Cet accord va-t-il tenir ou être revu ? Pour l'instant l'une des priorités des autorités ivoiriennes, c'est d'avoir un John Atta Mills loyal qui étouffe toute velléité de déstabiliser la Côte d'Ivoire qui émanerait des exilés pro-Gbagbo. Abidjan affirmait qu'il y a peu de radicaux rêvant de tenter un coup de force. Le pouvoir garde tout de même un œil ouvert. A l'occasion de son déplacement au Ghana, le Président ivoirien va une nouvelle fois lancer un appel à tous les exilés de rentrer. Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI.

█ Les chefs d'Etat-major des pays de la Communauté ouest africaine avaient rendez-vous hier à Abuja au Nigeria. Plusieurs sujets étaient à l'ordre du jour, la sécurité dans le golfe de Guinée où les actes de pirateries se multiplient. Les responsables militaires de la CEDEAO ont décidé de renforcer leur coopération. Le Liberia était également sur la table des discutions. Le Liberia où des élections générales ont lieu mardi prochain. Les autorités de Monrovia se sont dites inquiètes pour la sécurité du scrutin. Hier la CEDEAO a promis son aide. Le Général Mahamane Touré en charge des affaires politiques, de la paix et de la sécurité à la CEDEAO.

Général Mahamane Touré : Ils craignent que les mercenaires, les groupes armés qui sont incontrôlés dont certains ont quitté la Côte d'Ivoire pour se retrouver à la frontière, puissent être instrumentalisés et utilisés au moment des élections par certains partis. Donc ce sont ces préoccupations qui ont été évoquées. Ce qui a été retenu finalement, c'est que les Nations Unies vont renforcer leurs dispositifs. La MINUL qui est sur place va faire appel au renforcement de l'ONUCI.

RFI : Donc ça veut dire une coopération des missions des Nations Unies en Côte d'Ivoire et au Liberia ?

Général Mahamane Touré : Et au besoin, le renforcement par les unités de la CEDEAO. Déjà je pense que les délais sont courts, puisque les élections sont le 11 octobre. Donc il a été plus facile de demander à ce que les Missions des Nations Unies se renforcent sur le terrain et puis se renforcent mutuellement. Puisqu'ils disposent d'un mandat spécifique pour ce qui concerne et le Liberia et la Côte d'Ivoire.

BBC - Edition de 7 heures 00

█ L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch a publié ce jeudi un nouveau rapport sur les violences postélectorales en Côte d'Ivoire. L'organisation appelle le gouvernement du Président Alassane Ouattara à traduire en acte son engagement affirmé en faveur d'une justice impartiale. Human Rights Watch demande au Président Ouattara de prendre des mesures à l'encontre des membres de ses propres forces armées impliquées dans les violences ayant suivi la présidentielle de novembre dernier. [...]