BBC- Edition du 29 Septembre 2010 à 7H00

█ Le Conseil de Sécurité de l'Onu a annoncé l'envoi de 500 hommes supplémentaires en Côte d'Ivoire. C'est pour suivre les élections qui doivent avoir lieu le 31 octobre prochain. Les Nations Unies tiennent en effet à ce que la présidentielle ivoirienne mainte fois reportée se déroule dans de très bonne condition. Le point avec Camille Billet, correspondante de BBC Afrique à New York :

« Attendue depuis 5 ans, repousser 5 fois, les élections présidentielles en Côte d'Ivoire devraient finalement avoir lieu le 31 octobre prochain. Le Conseil de Sécurité de l'Onu très soucieux de la bonne tenue de ces élections a décidé hier d'envoyer 500 hommes de plus sur la mission des Nations Unies dans le pays. Les 500 hommes qui doivent rester pour une durée maximum de 6 mois, devront s'assurer de la bonne marche du vote. Le Turc Ertugrul Apakan, actuel président du Conseil de Sécurité, a exprimé les craintes des 15 membres quant au maintien du calme pendant ces élections :

« Les membres demandent aux parties ivoiriennes de suivre leur engagement d'organiser le 1er tour des élections le 31 octobre. Ils insistent sur la nécessité pour les parties d'assurer le calme avant, pendant et après le vote. »

Voilà 5 ans que la mission de l'Onu en Côte d'Ivoire offre une aide logistique et technique à la préparation des élections. Le Représentant Spécial de l'Onu pour le pays, M. Choi Y.J, s'est dit confiant du calme qui devrait régner pendant les élections. Mais a laissé paraitre une légère inquiétude pour la suite :

« Je suis confiant que le 1er tour des élections le 31 octobre aura lieu dans le calme. Beaucoup de choses peuvent avoir lieu après le 1er tour. Cela dépend des conséquences des résultats mais il est trop tôt pour penser à cela. »

Trop tôt donc pour penser au second tour qui d'après la loi ivoirienne pourrait avoir lieu le 28 novembre. 5,7 millions d'ivoiriens devraient pouvoir voter le mois prochain. Après 5 reports et encore des retards dans les préparatifs, il semble qu'actuellement la communauté internationale essaie de tout mettre de son côté pour ne pas risquer d'être responsable d'une nouvelle crise en Côte d'Ivoire. Camille Billet pour BBC Afrique à New York. »