RFI – Edition du 28 juillet 2008 de 06 H 30 à 07 H

█ Une visite historique, Laurent Gbagbo est arrivé Ե Ouagadougou hier soir pour une visite d'état de trois jours. Première du genre du président Ivoirien depuis l'arrivée au pouvoir il y a 8 ans. Il est accueilli à sa descente d'avion par son homologue Burkinabé Blaise Compaoré qui est aussi le président en exercice de la CEDEAO. Rappelons qu'au plus fort de la crise Ivoirienne, Abidjan avait accusé le Burkina-Faso de soutenir les rebelles. Depuis Blaise Compaoré est devenu le facilitateur du dialogue inter-Ivoirien.
Alpha Barry ; «Rarement au Burkina un chef d'état n'a été accueilli avec autant de faste, Laurent Gbagbo a été accueilli hier à son arrivée par 21 coups de canon et une foule des grands jours. Pendant des longues heures la télévision et la radio nationale ont retranscrit en direct toute la cérémonie d'accueille à l'aéroport de Ouagadougou. Le président Ivoirien a reçu au cours d'un diner officiel la médaille de la grande croix de l'ordre Burkinabé, mais avant il a eu un entretient avec son homologue Burkinabé Blaise Compaoré au palais de la présidence. A l'issue de ce premier tête-à-tête, Laurent Gbagbo a souhaité des relations dans la durée entre le Burkina et la Côte d'Ivoire. C'est une visite historique a déclaré de son coté Blaise Compaoré "Nos deux pays ont intérêt à avancer ensemble " a-t-il ajouté. Interrogé par la presse sur son projet de remanier le gouvernement, Laurent Gbagbo a donné rendez-vous aux journalistes pour plus tard avant la fin de sa visite a-t-il précisé. Outre la symbolique qui entour cette visite, les deux pays devraient discuter des choses plus concrètes, par exemple les problèmes des millions de Burkinabés immigrés qui vivent en Côte d'Ivoire ou encore des questions d'intérêts économiques entre les deux pays».

RFI (...) Et je vous propose d'écouter Laurent Gbagbo qui souhaite inscrire comme le disait Alpha Barry les rapports des deux pays dans la durée.

Laurent Gbagbo ; «Je suis heureux et fier d'être là dans cette circonstance. Ça correspond à une phase importante de la sortie de crise en Côte d'Ivoire, mais justement cette sortie de crise nous a donné à tous les deux, l'idée que nous relaxions entre la Côte d'Ivoire et le Burkina doivent dépasser des coups ponctuels. À une crise ici on se précipite la règle, il y a un problème on se précipite non ! il faut l'inscrit dans la durée. Il faut faire des rapports entre la Côte d'Ivoire et le Burkina-Faso, la colonne vertébrale de la construction de l'Ouest-Africain»

RFI (...) Laurent Gbagbo au micro de la Radio Télévision du Burkina