REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 25 AOUT 2010

25 aoû 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 25 AOUT 2010

Radio Nationale- Edition du 25 Août 2010 à 6H00

Présentation : Marie Laure Zakri

█ Le 31 octobre est irréversible pour la tenue du 1er tour de l'élection présidentielle en tout cas. Les ex-combattants des forces nouvelles poursuivent l'encasernement de leurs ex-combattants. Hier ce sont 1200 ex-combattants de Man qui ont été encasernés. L'opération s'est déroulée sous la supervision du ministre de la défense et Paul Philippe était à Man :
Sylla Adama : « je veux rentrer dans l'armée pour défendre demain le pays. ». Gbongo Roland : « je veux faire l'armée pour pouvoir défendre le drapeau orange blanc vert ». On peut le dire, la nouvelle armée ivoirienne arrive avec le renfort des ex-combattants des forces nouvelles. Les 1200 éléments de Man viennent s'ajouter à la liste de ceux de Korhogo et Séguéla en attendant ceux de Bouaké. A côté de ces 1200 volontaires aptes à l'armée nouvelle, il y a 2000 démobilisés qui iront voir ailleurs sur le terrain de la vie active. Toutes ces opérations montrent aux yeux du monde que les forces nouvelles sont capables de dépassement et de don de soi. Parce qu'avec l'étape de Bouaké vendredi prochain, elles auront bouclées les dites opérations plus d'un mois avant les élections comme le stipule l'accord 4 de Ouagadougou. A l'étape de Man, le chef d'Etat major des forces nouvelles a demandé aux ex-combattants de relever le défi de l'armée républicaine. Il a ensuite rassuré les populations des régions centre, nord, ouest que malgré l'encasernement et la démobilisation des éléments des forces nouvelles, la sécurité sera toujours garantie. Il n'y aura donc pas de vide sécuritaire.

Soumaïla Bakayoko : « Lorsque les éléments de l'armée nouvelle seront encasernés, la sécurité des biens et des personnes sera assurée par les brigades mixtes de gendarmerie et les commissariats mixtes de police, composées des éléments de la police et de la gendarmerie fournie par les Fds et Fafn, aux ordres du CCI. Les compagnies mixtes de sécurisation des élections composées également par les éléments des deux forces ivoiriennes, les unités de police de l'Onuci qui viennent en appui des forces ivoiriennes. Les unités des groupements d'instruction qui dans le cadre des élections participent à la sécurisation et à la défense globale des zones.»

Le 20 août dernier, le régisseur désigné pour l'opération encasernement a été présenté aux populations à Séguéla. Afin de donner un contenu à sa nomination, une rencontre importante se tient ce mercredi pour adopter le budget d'encasernement et le mettre à sa disposition. Une information confirmée par le garde des sceaux, le ministre de la justice représentant le 1er Ministre. Monsieur Koné Mamadou a surtout lancé cet appel poignant et pathétique aux anciens chefs militaires des forces nouvelles, les anciens com. zones : « Qu'ils sachent tourner la page. L'histoire retiendra qu'à un moment donné, ils ont fait preuve de responsabilité en déposant les armes pour ramener la paix dans notre belle et unie Côte d'Ivoire, notre seul pays.
Koné Mamadou a profité de la tribune qui lui est offerte pour inviter les populations aux calmes, éviter les violences leur a-t-il demandé : « Je voudrais inviter la population à laisser les magistrats dire le droit, à laisser le contentieux de l'inscription sur la liste électorale se faire. On peut affirmer son mécontentement sans nécessairement verser dans la violence. »
La veille de cette cérémonie, le 1er groupement d'instruction concernant les zones d'Odienné, Touba et Man a été remis au commandant Fofana Loceni, ancien com. zone de Man. Prochaine étape Bouaké vendredi prochain. Petit à petit, la fusion des deux armées devient une réalité.

█ Contentieux sur la liste électorale provisoire, fraude massive, radiation abusive, l'APDH a jeté un regard sur la question hier. Pour Hervé Gouaméné, le président de l'APDH, il revient à la CEI de statuer sur les différents cas. Et pour lui, le processus électoral doit se dérouler dans une atmosphère apaisée : « Il y a d'abord un droit positif qui réglemente tout ce qui est inscription sur la liste électoral, tout ce qui est procédure de contentieux de radiation. Donc au regard de tout cela, nous pouvons dire que la procédure de radiation est bel et bien prévu par les textes. Et donc qu'on ne dise pas que du fait qu'il y ait des radiations qu'elles soient nombreuses ou peu nombreuse, qu'on ne voit pas déjà en cela un abus ou bien en cela un problème. C'est des procédures prévues par la loi. Donc il faut qu'on laisse donc la CEI à un 1er niveau statuer déjà sur les réclamations, les radiations et ensuite permettre aux tribunaux de statuer. Et c'est seulement devant les tribunaux ou bien après les décisions des tribunaux qu'on peut parler de radiation abusive lorsque la procédure pour radier n'est pas respectée. Parce qu'il faut une procédure ou bien que la procédure de réclamation radiation n'aboutie pas sur la radiation parce qu'il n'y a pas d'éléments qui soutiennent donc la réclamation. Mais pour l'instant, on voudrait vraiment qu'on laisse donc la CEI statuer, qu'on laisse également les tribunaux statuer. Parce que c'est un droit pour tout électeur ou pour un tiers de réclamer la radiation de quelqu'un. Ce n'est pas parce qu'il réclame que c'est forcément un abus.

█ De son côté, la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Côte d'Ivoire a présenté hier son rapport annuel sur les droits de l'homme pour l'année 2009. Il en ressort que la crise du 19 septembre 2002 continue d'avoir des effets désastreux sur les droits de l'homme. L'une des raisons est l'absence de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire.