REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 24 SEPTEMBRE 2010

24 sep 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 24 SEPTEMBRE 2010

Radio Côte d'Ivoire- Edition du 24 Septembre 2010 à 6H00

█ Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Choi va certifier explicitement aujourd'hui même la liste électorale définitive qui après un suivi du processus est bien équilibrée, fiable et certifiable, comme il l'a indiqué à l'issue de sa rencontre avec le corps diplomatique. Hamadoun Touré, le porte-parole de l'Onuci que nous avons interrogé donne ici le sens de cette certification :

« La certification, c'est dire que le processus électoral a été bien mené. Et que la production de la liste électorale définitive, parce que c'est d'elle qu'il s'agit, est conforme aux étapes qui devaient être suivies et conforme aux critères de paix et d'inclusion qui ont été élaboré par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire qui est en même temps le certificateur. Et qu'il estime que la liste est solide, que la liste est équilibrée et que la liste est fiable au point de pouvoir être certifiée. »

Radio Côte d'Ivoire : « Pourquoi certifier un processus électoral ?

Hamadoun Touré : « C'est une demande des acteurs ivoiriens eux-mêmes. C'était pour établir la confiance entre eux. N'oubliez pas que c'est un processus électoral issu d'un conflit, d'une crise. Et qu'il fallait entre les différents acteurs, les différents protagonistes réinstaurer la confiance. Donc les ivoiriens ont décidé eux-mêmes à Pretoria en 2005 d'avoir une possibilité d'une certification. C'était d'abord l'arbitrage, après la validation et puis la certification du processus électoral. C'était un moyen pour eux de se faire confiance. C'était un moyen aussi de s'assurer que tout ce qui était fait répondait aux normes internationales.

█ La Commission Electorale Indépendante, la CEI, poursuit son programme d'information et de sensibilisation. Elle a échangé hier avec les candidats à l'élection présidentielle du 31 octobre. Le président de la CEI, Youssouf Bakayoko demande aux candidats de cultiver l'apaisement :

« Dès les semaines prochaines, nous allons être en mesure de distribuer les cartes d'électeur. Et puis, je dirais, pour reprendre un mot qui a été très à la mode ici, concomitamment, nous allons distribuer les cartes nationales d'identité. Et puis nous allons par la suite former les agents de bureaux de vote dans les différentes circonscriptions parce que vous le savez, nous avons 20.073 bureaux de vote, 10.179 lieux de vote. Donc nous avons fait un travail au niveau de la cartographie avec les entreprises comme la Sagem pour que les choses soient callées et qu'il n'y ait pas en la matière de malentendu. Nous ferons tout ce qui nous revient pour que le 31 octobre les citoyens puissent librement exprimer leur vote. Pour que les électeurs qui en définitive ont le dernier mot puissent exprimer leur vote en toute sérénité. »

█ Allons tout de suite à Bouaké Où Ibo Marius, nous fait part des primes des démobilisés qui sont payés dans le groupement d'instruction 4 de Korhogo :

« Malgré les tensions de trésorerie, l'Etat de Côte d'Ivoire tient ses engagements. Ainsi 1500 ex-combattants démobilisés des Fafn perçoivent chacun la somme de 25.000 sur 20 mois soit un montant total de 500 000 Fcfa. Quant 318 éléments à l'armée nouvelle du groupement d'instruction 4 de Korhogo reçoivent 50.000 F mensuel pour un montant d'arriéré de pécule de 150.000 F. Une solution diversement appréciée. Ecoutez l'ex caporal Sangaré : « Nous on demande pas grande chose. On nous paye ce qu'on nous doit chacun va faire ce qu'il veut avec. Si tu dépenses ce qu'on t'a donné comme sou et que tu te retournes dans la rue. Demain si tu commences à braquer ou à voler, tu encaisseras ce qui adviendra après. Ce n'est pas la peine de découper cela comme on le fait là, on le voit là. Donc nous ne sommes pas d'accord avec. »

Pour le directeur de cabinet adjoint du ministre de l'industrie et de la promotion du secteur privé l'attente a été longue et éprouvante. Ngo Bakayoko : « Depuis le 15 juin sans moyens, les forces armées des forces nouvelles ont effectivement accepté d'encaserner et c'est seulement à la date d'aujourd'hui que les paiements ont commencé à devenir effectifs. »

Devant le mécontentement affiché par l'annonce de cette solution, le trésor public de Korhogo fera l'ajustement qui suit ; ce sont 100.000 Fcfa que perçoivent les ex-combattants démobilisés comme solde de 4 mois d'arriéré. Quant les 318 éléments à l'armée nouvelle de leur côté empochent 175.000 F chacun représentant 3 mois et demi de pécule. Une mesure fortement appréciée. Avec la cherté de la vie, cette ex combattante reste sur sa faim. Coulibaly Mamou : « 100.000 franc, c'est de l'argent mais pour les dépenses d'aujourd'hui, ça ne peut rien nous faire. Si on nous donne par petite portion comme ça, on risque de tout dépenser sans réaliser une activité. »

Vaille que vaille, l'Etat de Côte d'Ivoire tiendra ses engagements assure le conseiller spécial du ministre de l'économie et des finances, Aka Pierre : « Nous avons pris des dispositions pour que le fonctionnement des casernes soit effectif à partir d'aujourd'hui. Nous sommes prêts à assurer donc toutes ces responsabilités. Cette étape est cruciale parce qu'elle lève le doute qui semblerait planer sur le processus de crise. Le gouvernement a fait des efforts sincères afin que nous allions véritablement vers la paix. »

Une étape vient d'être franchie, Bouaké, Séguéla et Man sont les prochaines étapes de cette opération de paiement de prime.»