REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 24 AOUT 2012

24 aoû 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 24 AOUT 2012







En Côte
d'Ivoire, l'identification des ex-combattants et démobilisés a commencé ce jeudi
23 août à Bouaké.




 




Edition de
06H30 du vendredi 24 août 2012   |  RFI




 




A Bouaké, un
nouveau recensement des ex-combattants a commencé hier. Le gouvernement veut
reprendre les choses en main après la vague d'attaques de ces dernières
semaines. Cette semaine, le gouvernement a annoncé la création d'une autorité
unique pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion de ces
combattants afin de regrouper les nombreuses agences qui opéraient dans le
secteur. Et les frustrations sont grandes parmi ces combattants qui n'ont pas pu
être intégrés dans l'armée régulière. Ils attendent beaucoup donc de cette
nouvelle autorité. Maureen Grisot a recueilli le témoignage d'un de ces
combattants qui a préféré garder l'anonymat.




 




Maureen
Grisot
: Nous l'appellerons
Issa. Il a trente ans et il a pris les armes en 2003 dans le Nord avec les
Forces nouvelles, puis a combattu jusqu'à Abidjan. Depuis, il porte l'uniforme
des Forces républicaines de Côte d'Ivoire




 




Issa
: Je n'ai pas encore eu ce qu'on
appelle dans notre jargon le matricule, le mécano. Je ne l'ai pas encore. Mais
jusqu'à preuve du contraire je continue à me battre, la preuve en est qu'on
était à Dabou, pour la libération de Dabou.




 




Maureen
Grisot
: Issa est appelé en
opération car sa compétence est reconnue par ses chefs. Pourtant, le quota de
2000 ex-combattants qui devaient intégrer l'armée a déjà été atteint. Mais
beaucoup de ces jeunes contestent cette sélection.




Issa
: Ils disent pourquoi pas nous,
qui nous sommes battus depuis 10 ans, pourquoi les nouvelles têtes qui sont
venues, qui ne connaissent même pas l'arme, ils sont dans la république,
pourquoi pas nous? C'est ce qu'ils ont toujours tendance à dire.




 




Maureen
Grisot
: Réquisitionnés pour
combattre mais pas reconnus officiellement par l'armée, ces jeunes sont frustrés
et pourraient un jour constituer une menace. Ils attendent beaucoup de cette
nouvelle autorité placée sous la tutelle d'Alassane Ouattara.




 




Issa
: Le président même doit savoir que c'est un danger, estime. J'ai l'impression
que ça fait partie de ses soucis majeurs, maintenant qu'il a constaté qu'il y a
avait eu des oublis au niveau des combattants, donc maintenant il se ressaisit !
Mais peut-être qu'on doit laisser le temps au temps pour que ça puisse se faire
dans les meilleures conditions, pour ne pas que d'autres soient indexés, pour ne
pas qu'il y ait d'oublis.




 




Maureen
Grisot, Abidjan RFI




 




 




Interview
accordée à RFI par le général Soumaïla Bakayoko, Chef d'état major des FRCI




 




Edition de
06H30 du vendredi 24 août 2012   |  RFI




 




Un mois
d'août sanglant dans les casernes d'Abidjan et de ses environs. Une série
d'attaques qui a fiat plusieurs dizaines de morts. Ces attaques ont été
attribuées par les autorités ivoiriennes à des partisans de l'ancien président
Laurent Gbagbo. Et quoi qu'il en soit, la tension est encore très vive en Côte
d'Ivoire. Qui sont réellement ces fauteurs de trouble ? Est-on à l'aube d'une
nouvelle rébellion ? Pour en parler, Olivier Roger reçoit le général Soumaïla
Bakayoko, Chef d'état major général des armées en Côte d'Ivoire.




 




RFI
: Bonjour général Soumaïla Bakayoko




 




Général
Soumaïla Bakayoko
: Bonjour
Monsieur Olivier




 




RFI
: Le mois d'août a été marqué en Côte
d'Ivoire par une série d'attaque contre des camps militaires d'Abidjan et de ses
environs. Qui sont les responsables de ces attaques contre les objectifs
militaires d'Abidjan ?




 




Général
Soumaïla Bakayoko
: Nous pouvons
dire qu'il s'agit de groupes terroristes qui agissent avec quelques dizaines
d'éléments un peu partout contre nos installations. Nous avons noté la présence
de certains militaires parmi eux. Des militaires parfois déserteurs de nos
rangs, des militaires, des policiers et gendarmes. Ceux-ci agissent avec la
complicité de personnes civiles dans nos populations. 




 




RFI
: Quels sont leurs objectifs ?




 




Général
Soumaïla Bakayoko
: Ils se sont
attaqués à nos casernes à la recherche des armes. Deuxième objectif, ils
essaient de s'attaquer aux maisons d'arrêt et aux prisons pour libérer les
prisonniers et avoir donc des bras qu'ils pourraient utiliser pour mener leurs
sales besognes.




 




RFI
: Vous pensez donc qu'il y a un
mouvement rebelle qui est en train de tenter de se constituer aujourd'hui ?




 




Général
Soumaïla Bakayoko
: Non, c'est
trop dire. Parler de mouvement rebelle, je dis non. Je pense que c'est des
terroristes. On ne peut qualifier ces agissements que de cette façon. Ce sont
des terroristes qui aujourd'hui utilisent la violence. Cherche non seulement à
faire peur à nos populations pour aller commettre encore des actes de banditisme
sur les routes un peu partout.    




 




RFI
: Certains responsables gouvernementaux
accusent le camp Gbagbo, le camp pro-Gbagbo d'être derrière ces attaques. Est-ce
que vous formulez les mêmes accusations ? 




 




Général
Soumaïla Bakayoko
: Je regarde
concrètement ceux que j'ai en face. Vraiment je suis formel là-dessus. A San
Pedro, le groupe que nous avons arrêté, il y avait un marin, un policier. Ils
ont reconnu leur forfait. Ils nous ont dit qui les faisait. Maintenant cela
remonte effectivement à des politiques parfois du camp de l'ex-président
Monsieur Gbagbo. Ils ont des ramifications avec certains militaires en exil qui
ont refusés de rentrer jusqu'aujourd'hui. Maintenant, est-ce que le camp de
Monsieur Gbagbo a décidé d'agir de cette façon, je ne saurai l'affirmer
définitivement. Mais en tout état de cause, j'imagine que ce sera vraiment
déplorable que le FPI en arrive à se transformer en une force terroriste.  




 




RFI
: Il y a dix ans apparaissait un
mouvement rebelle hostile à Laurent Gbagbo. Vous en savez quelque chose. C'était
le MPCI. Est-ce qu'on assiste pas au même phénomène dix ans plus tard ?




 




Général
Soumaïla Bakayoko
: Non. Je ne
pense pas dans la mesure où le mouvement initial dont vous avez parlé 




 




(...)