REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 22 OCTOBRE 2012

22 oct 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 22 OCTOBRE 2012







En
Côte d'Ivoire, l'enquête sur la fosse commune de Duékoué a du mal à avancer




 





Edition de 06H30 du Lundi 22 Octobre 2012   |  RFI




 




En
Côte d'Ivoire, le 11 octobre dernier, six cadavres avaient été exhumés d'une
fosse commune à Duékoué, dans l'ouest du pays. Des corps qui pourraient bien
être ceux des jeunes du camp de déplacés de Nahibly, exécutés par des militaires
après l'attaque de ce camp le 20 juillet dernier.




 





Maureen Grisot
:
L'examen médico-légal est terminé. Les conclusions devraient être connues dans
le courant de la semaine, mais on sait déjà qu'il s'agit de six hommes, tous
tués par balle. Selon des sources proches du dossier, cette cause de la mort va
dans le sens d'une exécution commise par des militaires ivoiriens. Deux soldats
en poste à Duékoué au moment de l'attaque du camp de Nahibly sont d'ailleurs
recherchés par la justice. Si l'on ignore le nom du premier d'entre eux, le
second a été clairement identifié par des témoins. Il s'agit de Yaya Doukouré,
surnommé « Tout petit ». Il aurait dû être entendu par la gendarmerie de Duékoué
la semaine dernière, mais ne s'est jamais présenté. L'Etat major tente de le
retrouver, mais l'homme, malgré son treillis et sa Kalachnikov, est un
combattant associé. Sans matricule, ses supérieurs avouent qu'il sera difficile
de mettre la main sur lui. La gendarmerie de Duékoué n'a pour l'instant entendu
qu'une poignée de proches de disparus. Ils sont pourtant des dizaines à
souhaiter témoigner. Mais après la destruction du camp, les familles ont été
dispersées dans les villages de la région. Se déplacer à Duékoué demande du
temps, et coûte cher. Or, la plupart ont tout perdu. Un manque de moyens qui
touche aussi les autorités locales : alors que d'autres fosses communes ont été
signalées, notamment dans des puits – louer le matériel approprié pour de telles
recherches leur est, pour l'instant, impossible.




 




 




Des
centaines de combattants sont arrivés ce week-end dans le nord Mali




 





Edition de 06H30 du Lundi 22 Octobre 2012   |  RFI




 





Arrivés de combattants massifs dans le nord du Mali. Selon des témoins, ils se
sont installées à Tombouctou et a Gao. Ils sont venus prêter mains fortes aux
islamistes qui contrôlent la région, prêts à se battre en cas d'intervention
militaire internationale. L'arrivée de ces renforts survient alors que vendredi
les partenaires internationaux du Mali réunis a Bamako ont apporté leurs
soutiens aux autorités maliennes pour qu'elles lancent la reconquête du nord.




 





Serges Daniel

: Si
la communauté internationale se prépare pour libérer le nord du Mali occupé, les
islamistes, eux, se préparent à se défendre. C'est le sens que l'on peut donner
à l'arrivée massive de nouveaux combattants jihadistes ces derniers jours. A
Tombouctou, parmi les nouveaux venus, de nombreux Soudanais d'après des témoins.
C'est une première ! Parmi eux également des ressortissants de plusieurs pays du
Sahel. On les trouve dans la ville de Tombouctou mais également dans la région
alentour. A Gao, au nord-est, base des islamistes du Mujao, on retrouve venus en
renfort, des Tunisiens, des Egyptiens, mais également des combattants en
provenance du territoire revendiqué par le Polisario, mouvement indépendantiste
soutenu par l'Algérie. L'an dernier, sur ces mêmes terres, trois otages
européens ont été enlevés, avant d'être libérés dix mois plus tard, dans le nord
du Mali contre le paiement d'une importante rançon.