REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 21 AOUT 2009

21 aoû 2009

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 21 AOUT 2009







BBC – Edition du 21 Août 2009 à 6 H 00




 




En Côte d'Ivoire de sérieuses menaces pèsent sur le calendrier
électoral en vue du scrutin présidentiel, prévu le 29 prochain. La Commission
électorale indépendante évoque de retards dans le financement du processus car
l'état ivoirien n'aurait toujours pas versé les 5 milliards de F.CFA prévus. Un
retard qui se serait traduit par des difficultés de traitement dans les données
du recensement. Bamba Yacouba, porte-parole de la C.E.I. a été joint à
Abidjan par Mamadou Moussa Ba :




 




Y.B. : « Il s'agit pour nous de rappeler un certain nombre
d'obligations que nous avons remarquées et qui sont pour nous, premièrement au
niveau de la C.N.S.I. Ils doivent nous donner des représentants pour siéger au
sein d'un comité qui exploite les données qui viennent des centres de
traitement. Nous avons des données, il faut que cette équipe mise en place les
traite pour pouvoir passer à la phase de validation des rapports qui sont
produits. Cette équipe n'est encore mise en place, que la C.N.S.I. n'a désigné
ces représentants. Sur le 2ème point, le Centre de commandement
intégré qui n'assure pas la sécurité des centres de coordination ce qui fait que
justement des personnes viennent bloquer le fonctionnement de ces centres de
coordination parce que ce sont des personnes mécontentes du fait qu'elles n'ont
pas été payées du travail qu'ils ont fait pendant la période d'enrôlement. Le 3è
point, sur lequel nous nous sommes prononcé c'est le 5 milliards que l'état
devait mettre à la disposition de la C.E.I. pour régler tous les problèmes
depuis la fin de l'enrôlement jusqu'à l'affichage de la liste électorale
définitive ».




 




BBC : « L'état ivoirien n'aurait
pas décaissé ces 5 milliards  ?»




 




Y.B. : « Ces 5 milliards ne sont pas versés.
Depuis la derniè
re
réunion du C.P.C., il y avait une recommandation qui avait faite à l'état pour
mettre à la disposition au 31 juillet les fonds nécessaires pour continuer le
processus électoral ».




 




BBC : « La publication de la liste
électorale provisoire, fixée au 25 août, pourrait donc connaître des retards ? »




 




Y.B. : « L'affichage c'est pour le 29 août. Donc pour nous,
si ces retards cumulés ne sont pas réglés dans l'immédiat, nous ne pouvons pas
garantir l'affichage de la liste provisoire à la date du 29 ».




 




BBC : « Dans le même temps, on
accuse la C.E.I., je cite, d'être laxiste et désorganisée. Que répondez-vous à
ces accusations ?»




 




Y.B. : « Ecoutez, moi je ne veux pas répondre à la polémique.
Je ne sais pas qui accuse la Commission de ça, mais ce que je dis c'est que nous
faisons des points de presse, des comités hebdomadaires, nous donnons
l'évolution de la situation par rapport au processus électoral. Nous avons des
partenaires qui travaillent avec nous, comme vous savez, qui sont l'I.N.S. et la
SAGEM. Ce sont des structures, en ce qui concerne la SAGEM qui a signé une
convention .... »




 




BBC : « L'I.N.S c'est Institut
national de la statistique ?» 




 




Y.B. : « Oui, Institut national de la statistique et la
SAGEM. La SAGEM Sécurité qui a signé un contrat avec l'état de Côte d'Ivoire et
ce contrat qu'elle a signé avec l'état de Côte d'Ivoire ne nous permet pas
d'avoir une main mise totale sur la SAGEM, ce qui fait que nous rencontrons de
difficultés au cours des différentes opérations qui ont cours en ce moment. »




 




 




RFI – Edition du 21 Août 2009 à 6 H 30




 




L'élection présidentielle aura-elle lieu le 29 novembre en Côte
d'Ivoire ? Les retards s'accumulent dans la préparation du scrutin et cette fois
la C.E.I. exprime ses inquiétudes au sujet de la publication de la liste
électorale provisoire, normalement dans moins d'une semaine. Des problèmes
techniques qui retardent le processus d'enregistrement des électeurs, des
retards notamment dans le traitement informatique des fichiers électoraux. La
correspondance d'Alpha Barry :




 




 « Alors que la liste électorale provisoire était tendue pour le
25 août prochain, selon le chronogramme officiel des élections, la C.E.I. parle
maintenant de lourdes hypothèques sur le respect de cette date. Et pourtant
début août à Ouagadougou son président Robert Beugré Mambé s'était montré ferme
et rassurant quant au respect des délais. Que s'est-il donc passé entre temps ?
Dans un communiqué publié hier, la C.E.I.  parle de retards importants dans la
réalisation de certaines activités. Selon la C.E.I., des superviseurs prévus
dans les centres de traitement informatique ne sont toujours pas désignés.
Ensuite, le C.C.I. chargé de la sécurité de l'opération ne s'est pas déployé
partout. Et enfin, l'état, qui devait décaisser 5 milliards de F.CFA depuis fin
juillet, ne s'est pas encore exécuté. Quelles peuvent être les conséquences de
tout cela sur la date de l'élection du 29 novembre ? La C.E.I. ne le dit pas,
mais sa déclaration a fait l'effet d'une bombe hier en Côte d'Ivoire, à tel
point que le Premier Ministre Soro convoque aujourd'hui même à Abidjan une
réunion avec toutes les structures chargées du processus électoral. »