REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 1ER MARS 2010

2 mar 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 1ER MARS 2010







RFI – édition du 1er mars 2010 à 6 H 30




 




Sur le plan politique en Côte d'Ivoire, la CEDEAO distribue les
satisfecit. L'organisation régionale a félicité le pouvoir ivoirien et les
partis d'opposition pour s'être mis d'accord sur un nouveau gouvernement et une
CEI. La CEDEAO salue l'esprit de compromis et de consensus qui a finalement
prévalu. Elle invite aussi les différentes parties à continuer dans ce sens,
notamment sur les dossiers du fichier électoral et dans le choix d'une date
ferme pour les élections. Il faut dire que ces 2 points constituent un obstacle
majeur. C'est aujourd'hui qui devait initialement débuter la période du
contentieux judiciaire sur les listes électorales. Un processus de 3 semaines
qui devait permettre d'enlever du fichier ceux qui ne doivent pas y être et d'y
ajouter ceux qui devaient s'y trouver. Mais un processus qui a donc été reporté
à cause de la crise que le pays vient de traverser. Pour autant, il faudra bien
s'y atteler et cela s'annonce, encore une fois, très compliqué. Envoyé spécial à
Abidjan Cyril Ben Simon :




 




« Sur ce point tous les observateurs sont formels, dès qu'elle
s'ouvrira, la contestation des listes électorales produira inévitablement une
nouvelle crise. Il est vrai que la mouvance présidentielle et l'opposition
affichent déjà des positions antagonistes sur l'étendue du travail à effectuer
et sur le mode opératoire qu'il faudra appliquer pour permettre la réalisation
d'une liste définitive, permettant d'aller aux élections. A ce jour, il existe 2
listes en Côte d'Ivoire, l'une dite blanche, où figurent 5,3 millions d'inscrits
et qui jusqu'à là paraissait admise par toutes les parties. L'autre, dite grise,
où sont enregistrés plus d'un million de personnes, qui devront apporter la
preuve qu'elles sont ivoiriennes. Preuve de la sensibilité de cette question, la
dernière crise politique a éclatée lorsque l'ancien président de la CEI a voulu
reverser plus de 400.000 inscrits de la liste grise vers la liste blanche.
Actuellement, la partie présidentielle ne cache plus que les 2 listes, qu'elle
considère comme je cite : « remplies de fraudeurs et de faux ivoiriens »
doivent être revues par la CEI, puis par les tribunaux, qu'emportent le temps
pris et les tensions générées. Pour l'opposition, trouver à la liste blanche est
inacceptable. Dans les rangs du RHDP, on estime que la présidence tente
actuellement une nouvelle manœuvre pour retarder l'élection et contester la
nationalité d'ivoiriens, qui pourraient demeurer ad vitam aeternam sans
papiers. »




 




 




Radio nationale – édition du 1er mars 2010 à 6 H 00




 




█ La Commission électorale indépendante et le gouvernement ont
refait jour et c'est tant mieux pour le pays, qui n'avait pas vraiment besoin de
cette énième crise, qui a, un temps soit peu, stoppé le processus de sortie de
crise. Mais, comme on le dit, mieux vaut tard que jamais. Et cette crise devrait
faire place au travail. C'est l'une des recommandations du Chef de l'Etat lors
du 1er Conseil des Ministres du Gouvernement Soro II. C'est un
gouvernement de mission, un gouvernement de devoir qui devrait s'atteler à
prendre en charge, dès ce matin, le quotidien des ivoiriens.




 




█ Les populations ivoiriennes attendent beaucoup de ce nouveau
gouvernement, surtout qu'il puisse sortir véritablement la Côte d'Ivoire de la
crise. Et la société civile épouse cette attente. Ce n'est pas Hevé Gouaméné,
le président de l'APDH, qui dira le contraire. L'APDH c'est : « Action pour
la protection des droits de l'homme
 ».




 




H. G. : « Il faut que ce gouvernement ait vraiment une
cohésion. Il faut qu'il ait également une volonté de travailler pour nous sortir
de la crise et non pas comme représentant leurs partis politiques pour venir se
servir et aller alimenter son parti politique pour les élections à venir. Il
faut que chaque ministre, qui est  dans ce gouvernement là, ait vraiment pour
mission, ait à l'esprit qu'il est en mission pour la Côte d'Ivoire pour faire
avancer le processus de crise pour mettre fin, en tout cas,  à la souffrance, à
la misère des ivoiriens par l'organisation des élections présidentielles qui
vont nous permettre véritablement avoir un pays avec les institutions rétablies,
avec un gouvernement normal, avec tout ce qu'il y a comme institutions qui
fonctionnent correctement . »   




 




█ Il n'y a pas que les membres du gouvernement qui sont
concernés par cet appel, c'est l'ensemble des ivoiriens. La période étant
sensible, l'ONG Pardon interpelle les ivoiriens à une prise de conscience pour
sauver la Côte d'Ivoire.