RFI- Edition du 15 Octobre 2010 à 6H30

█ Le coup d'envoi aujourd'hui de la campagne officielle pour la présidentielle en Côte d'Ivoire. Le 1er tour de ce présidentiel est fixé au 31 octobre. Un scrutin sans cesse repoussé depuis 5 ans et pourtant ce vendredi tous les candidats ne seront pas en meeting. Norbert Navarro :

« A chacun sa campagne officielle. Pour Henri Konan Bédié les Ivoiriens savent très bien que la campagne électorale est en cours depuis plus de deux ans. Donc pas de meeting aujourd'hui plutôt mardi à Daloa dans le centre ouest pour l'ancien président. Pour l'actuel, c'est le contraire. Laurent Gbagbo est en campagne dans deux villes de l'ouest à Man puis à Guiglo. Quand à l'ancien 1er ministre Alassane Ouattara, il prononcera dans un grand hôtel à Abidjanais un discours à la nation le matin avant d'assister l'après midi à un concert géant à Yopougon, faubourg d'Abidjan. Mobilisation dans les rues donc. Mais la campagne se déroulera aussi dans les medias. A la télévision, l'émission face aux électeurs recevra les 14 candidats entre demain samedi et le vendredi 29 octobre. En cas de 2nd tour, il est prévu d'organiser un ou plusieurs face à face entre les deux finalistes. Enfin nouveauté cette année, Internet. Les grands candidats ont chacun leur site de campagne pour soigner leur image auprès des nouveaux électeurs. Car rien ne sera épargné pour séduire les jeunes urbains qui détiennent l'une des clés du scrutin. Norbert Navarro, RFI Abidjan.»

█ Le président Burkinabé, Blaise Compaoré, aujourd'hui médiateur dans la crise ivoirienne a souhaité hier dans un communiqué une campagne électorale sans violence. Il demande également à tous les acteurs impliqués de demeurer mobilisés afin de permettre la tenue effective de cette présidentielle ivoirienne le 31 octobre.

BBC- Edition du 15 Octobre 2010 à 7H00

█ Il est aussi question au cours de cette campagne électorale ivoirienne de la répartition du temps d'antenne aux différents candidats. Le Conseil national de la communication audiovisuelle indique que c'est un temps égal qui est accordé aux différents candidats. Mais un candidat à cette élection, un candidat indépendant.
Félix Akoto Yao conteste l'ordre de passage des candidats sur les ondes des medias publics. Il s'en prend au Conseil national de la communication audiovisuelle qui selon lui favorise le président sortant Laurent Gbagbo. Félix Akoto Yao a été joint à Abidjan par Amadou Diallo.

Félix Akoto Yao : « Nous ne sommes pas satisfaits parce que le Cnca qui est l'organe de régulation a mis en place une commission nationale pour les débats. Et les critères pour l'ordre de passage devait se faire part un tirage au sort. Malheureusement, le Cnca de façon unilatérale a décidé d'utiliser le critère de dépôt de candidature. Mais ne l'a pas appliqué à l'ensemble des candidats. Et ils ont crée donc 3 catégories pour faire en sorte que le président Laurent Gbagbo passe le dernier. Moi j'ai été le 1er à déposer mon dossier, je passe le 1er. Nous sommes d'accord parce que le 1er mais là où nous ne sommes pas d'accord, c'est qu'ils ont favorisé le président Laurent Gbagbo pour qu'il passe le dernier. »

BBC : « Oui, mais en quoi le fait que le président Laurent Gbagbo passe en dernière position constitue un privilège ? »

Félix Akoto Yao : « Oui , mais quand on fixe un critère pour classer des candidats. Si c'est l'ordre alphabétique, on doit pourvoir l'appliquer à tout le monde. C'est une question de principe. On ne catégorise pas en disant les indépendants à part, les candidats des partis non Cpc à part et les candidats du Cpc à part. C'est de ça que nous parlons. »

BBC : « Vous et le président Gbagbo, vous avez les mêmes temps d'antenne ? »

Félix Akoto Yao : « Oui bon, nous avons le même temps d'antenne. Mais vous savez que l'ordre de passage aussi compte. »

BBC : « Oui mais vous, vous passez en 1ère position, on aurait pu dire qu'on vous a favorisé ? »

Félix Akoto Yao : « Non. C'est parce que j'ai été le 1er à déposer ma candidature. Donc ils ont respecté l'ordre de dépôt de candidature, je suis le 1er. Mais le président Laurent Gbagbo n'est pas le dernier à déposer sa candidature. Il y a bien, Jacqueline Oble qui a été la dernière. C'est donc elle qui devait être la dernière. Voilà ce que nous, nous disons. »