REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 15 OCTOBRE 2008

15 oct 2008

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 15 OCTOBRE 2008

BBC – Edition du 15 octobre 2008 de 6 H 00

Les parties ivoiriennes signataires de l'Accord politique d'Ouagadougou ont entamé hier dans la capitale burkinabé des discussions pour un 4ème accord complémentaire. Les négociations portent sur la question militaire, qui reste sans solution, à un mois et demi de la date prévue pour l'élection présidentielle. A Ouagadougou, Mathieu Bonkoungou.

«Cette réunion, qui se tient loin des oreilles indiscrètes, a un seul objet à l'ordre du jour : la question militaire. A l'intérieur, on retrouve le problème des grades des ex- rebelles, le regroupement et la réinsertion des ex-combattants, la nouvelle armée, le redéploiement de l'administration et l'unicité des caisses de l'état. Des points qui avaient été soulevés dans le 3ème accord complémentaire de l'accord d'Ouagadougou, mais qui n'avaient pas trouvé solution pour des raisons essentiellement financières et administratives et qui constituent donc autant de grains de sable à même de gripper le processus. A un mois et demi de la date prévue pour l'élection présidentielle, on peut supposer qu'il y a urgence. La délégation du camp présidentiel, conduite par Désiré Tagro, ministre de l'Intérieur et celle des Forces nouvelles, dirigée par Alain Lobognon, conseiller spécial chargé de la Communication du Premier Ministre Guillaume Soro, tentent donc de concocter, avec l'aide de Boureima Badini, représentant spécial de Blaise Compaoré en Côte d'Ivoire, un 4ème accord complémentaire à l'accord politique d'Ouagadougou, qui devrait être soumis à la prochaine réunion du cadre permanent de concertation. L'opération d'identification et de recensement est émaillée de difficultés. La dernière en date étant la grève observée dimanche dernier par les agents de sécurité recrutés par la société française SAGEM en charge de l'opération. Si la question militaire ne trouvait pas solution dans un délai raisonnable, cela porterait de l'eau au moulin de ceux qui militent pour un report de la présidentielle. »

RFI – Edition du 15 octobre 2008 de 6 H 30

Le choix de la région est symbolique, il fait des remous au sein de l'opposition ivoirienne. Le Président Laurent Gbagbo entame aujourd'hui une visite d'état de 2 jours dans le nord du pays, précisément dans la région de Katiola, ancienne zone rebelle. Une visite pilotée par le gouvernement et qui se veut une visite de Chef d'Etat et non de candidat à la présidentielle. A Abidjan, Norbert Navarro :

«C'est de bonne guerre, les adversaires politiques de Laurent Gbagbo critiquent sa visite dans le nord, lui reprochant d'utiliser les moyens de l'état pour aller à la conquête des électeurs. L'entourage du Président réplique que c'est justement le Chef de l'Etat, et non le candidat qu'il n'est pas encore, qui va passer 2 jours dans le département de Katiola. En faisant le tour des zones par les Forces nouvelles, le Président démontre que la guerre est finie, souligne l'un de ses plus proches collaborateurs. En venant à Katiola, porte ouverte entre le nord et le sud de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo prouve à tous les ivoiriens qu'on peut circuler librement dans un sens comme dans l'autre et pour ceux qui en douteraient les organisateurs de la visite présidentielle observent que toutes les sensibilités politiques ivoiriennes sont partie prenante dans son organisation, à commencer par le maire RDR de Katiola. Mais dans ses discours, Laurent Gbagbo pourrait aussi aller au-delà du seul cadre ivoirien. A Tortilla, jeudi, le Président pourrait ainsi saluer un modèle d'intégration africaine réussie. Il faut dire que dans cette cité diamantifère de 25.000 âmes, cohabitent, en bonne entente, tous ceux que l'Afrique de l'Ouest compte d'aventuriers ivoiriens bien sûr, mais aussi burkinabés, maliens, ghanéens et autres sierraléonais. Tous à la recherche de pierres précieuses, à l'image d'une Côte d'Ivoire avide de paix. »