RFI - Edition de 5 heures 30

█ En Côte d'Ivoire, les affrontements se sont étendus hier en dehors d'Abobo, la commune très peuplée du nord d'Abidjan, où ils se concentraient jusqu'à présent. Les forces favorables à Alassane Ouattara qui depuis plusieurs semaines harcèlent les pro-Gbagbo ont lancé une attaque dans la commune d'Adjamé. Des tirs à l'arme lourde ont retenti jusqu'en début de soirée.

Cyril Bensimon : Le commando n'est plus invisible et il ne se limite plus qu'à Abobo. Hier après midi, les combattants pro-Ouattara ont effectué une percée vers le sud sur la commune d'Adjamé, en lançant une attaque sur le camp de la compagnie républicaine de sécurité de Williamsville. En début de soirée, les assaillants se sont finalement repliés sur leur fief. Et selon des habitants d'Abobo, les Fds procédaient hier soir à des tirs d'obus de mortier sur certaines parties de la commune. Plus tôt dans la journée, c'était Yopougon qui était réveillé par des tirs nourris. Dans cette commune majoritairement favorable à Laurent Gbagbo, une certaine confusion régnait hier. Mais une chose est sûre, des hommes en arme ont mené une action à l'aube, non loin d'une des résidences du général Mangou. S'agissait-il d'une opération de représailles, d'un avertissement adressé au chef d'Etat major des armées de Laurent Gbagbo après l'attaque sur Abobo de ce samedi ? Certains le pensent. Mais d'autres sources évoquent des conflits internes entre forces loyales au pouvoir en place. Impossible à vérifier. La bataille qui se joue actuellement pour le contrôle du pouvoir est aussi une guerre de communication.

█ La télévision publique justement qui est toujours contrôlée par le Président sortant a annoncé hier soir que de grandes décisions seraient arrêtées dans les heures qui viennent. Un communiqué était diffusé juste après une rencontre entre Laurent Gbagbo et les généraux qui lui sont fidèles. Pas plus de précisions à l'heure actuelle.