REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 15 AVRIL 2009

15 avr 2009

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 15 AVRIL 2009


RFI – Edition du 15 avril 2009 à 7 H 30

En Côte d'Ivoire, les Forces Nouvelles demandent à Guillaume Soro de démissionner. Un appel lancé au Premier Ministre par les délégués généraux de sa formation : « Le Secrétaire général de l'ancienne rébellion doit quitter son poste pour ne pas se compromettre avec la politique du FPI », le parti de Laurent Gbagbo. Les Forces nouvelles l'accusent de traîner les pieds pour aller aux élections. « Le Premier Ministre Guillaume Soro est à son poste » assure son porte-parole, qui rejette implicitement l'appel à la démission. Il Assure que le Premier Ministre n'y est pour rien dans cette affaire. Cyril Bensimon :

« Les proches du Premier Ministre jurent qu'il ne s'agit pas d'une mise en scène, que les délégués se sont exprimés librement. Pourtant cet appel à la démission, qui ne sera sûrement pas entendu, a toutes les allures d'une manoeuvre de Guillaume Soro et de son entourage. Selon plusieurs sources bien introduites au sein des Forces nouvelles, les cadres de l'ex-rébellion ont organisé cette réunion de personnalités, jusqu'à là inconnues, avec un double objectif : tout d'abord, il s'agit de renvoyer la pression sur Laurent Gbagbo en poussant le chef de l'Etat à tenir ses troupes, qui ces dernières semaines ont multiplié les attaques dans la presse contre le Premier Ministre. Ensuite, Guillaume Soro sait qu'il joue sa crédibilité, son avenir politique sur l'organisation d'élections libres et transparentes le plus tôt possible. Depuis le début du mois d'avril, les Etats-Unis, puis la France ont mis la pression sur les autorités ivoiriennes pour que le scrutin, tant attendu, se tienne avant la fin de l'année 2009. En laissant les Forces nouvelles exprimer leur mécontentement devant le peu d'empressement du FPI pour aller aux élections, Guillaume Soro vient, en fait, d'envoyer le message suivant au camp présidentiel : « N'entravez pas mon travail car je ne tiens pas à être tenu responsable d'un nouveau retard électoral ».