REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 15 JUILLET 2011

15 juil 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 15 JUILLET 2011







Violences a l`Ouest
/ Echauffourées entre l'ONUCI et des populations




 




L'Inter -

Des échauffourées auraient éclaté à Bloléquin lundi 11 juillet 2011 entre des
casques bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et des
populations civiles. Selon les informations en notre possession, c'est la
Compagnie ivoirienne de bois (CIB), une scierie qui ne fonctionne plus depuis
longtemps, qui a été le théâtre de ces échauffourées au cours desquelles on
aurait enregistré plusieurs morts. Que s'est-il passé ? A en croire des sources
sur place, des populations de nationalité burkinabé se seraient installées sur
le site de la CIB de Bloléquin et auraient créé un gros campement. Informés de
cela, les casques bleus stationnés dans la région entreprennent une opération de
déguerpissement à l'effet de restaurer la CIB. Mais les militaires de l'ONUCI
seront confrontés à une vigoureuse résistance des populations dont plusieurs
membres étaient armés, nous a-ton appris. Dans les échauffourées, deux casques
bleus auraient perdu la vie. Ainsi, en réplique, les militaires onusiens
auraient opéré une descente sur la CIB pour ramener l'ordre. La situation aurait
donc dégénéré et plusieurs morts ont été enregistrés, à entendre nos sources. Le
village de fortune a par la suite été incendié au cours des affrontements avec
ces civils armés. Joint au téléphone hier jeudi 14 juillet 2011 dans la soirée,
le porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun Touré, nous a indiqué qu'il n'était pas
informé de cette situation. « Je ne suis pas au courant de cette information. Ça
m'étonnerait. Appelez le porte-parole militaire (Colonel Rais), peut-être qu'il
en sait quelque chose », nous a gentiment répondu le porte-parole de l'ONUCI.
Jusqu'à ce que nous mettions sous presse, nous n'avons pas pu avoir la version
du colonel Rais.




 




Commission Dialogue,
Vérité et Réconciliation: Banny au pied du mur




 




Le Mandat -

La mission de la Commission ''Dialogue-Vérité-Réconciliation'', rentre dans sa
phase active. Le Président de la République Alassane Ouattara, par la prise de
l'ordonnance portant attributions, organisation et fonctionnement de cette
nouvelle Institution au cours du Conseil des ministres du mercredi 13 juillet
dernier met Charles Konan Banny au pied du mur. La réconciliation des Ivoiriens
par le dialogue et la vérité fait partie des priorités du chef de l'Etat. Un
passage obligé pour recoller le tissu social mis en lambeau par la grave crise
postélectorale dont le bilan officiel fait état de plus de 3000 morts, des
milliers de portés disparus, de nombreuses infrastructures détruites et
plusieurs centaines de milliers de populations déplacées ou sans abri. C'est
pourquoi, dès sa prise de fonction officielle, il a signé un décret portant
création d'une commission Dialogue, vérité et réconciliation. Nommé à la tête de
cette nouvelle institution le 13 mai 2011, l'ancien Premier ministre Charles
Konan Banny a la lourde tâche de briser les barrières politiques, ethniques et
religieuses afin de rapprocher les positions tranchées et engager le dialogue
qui recréerait la confiance entre les Ivoiriens et aboutirait à une
réconciliation vraie. Depuis sa nomination, le président de la commission qui
n'avait pas encore une feuille de route clairement définie n'a fait que des
consultations, sans doute pour évaluer l'ampleur de sa mission. C'est désormais
chose faite avec la prise de l'ordonnance qui donne à cette commission,
l'entièreté des pouvoirs et l'indépendance nécessaire pour travailler au retour
définitif de la paix en Côte d'Ivoire. La mission de Banny se subdivise en trois
étapes comme l'indique l'énoncé de sa commission. D'abord créer le dialogue
entre les différentes positions, ensuite faire la lumière (vérité) sur les
évènements qui ont endeuillé le pays afin d'en situer les responsabilités. Cette
seconde étape est plus que nécessaire pour aborder la phase finale de la
réconciliation, car on ne peut efficacement soigner une plaie sans enlever la
croûte. C'est ici que les Ivoiriens attendent Charles Konan Banny. Qui a fait
quoi et pour quels motifs ? Les réponses à ces questions éclaireront davantage
la lanterne des Ivoiriens et de la communauté internationale et ouvriront, à
coup sûr, les voies d'une réconciliation vraie. Le premier ministre Charles
Konan Banny est donc attendu au pied du mur.




 




 




Le Premier ministre
français François Fillon à ses compatriotes, hier, à Abidjan : "Face aux
massacres commis par un clan: la communauté internationale a pris ses
responsabilités" ; " En dépit des traumatismes, vous avez choisi de rester
fidèles à la Côte d`Ivoire "




 




Le Nouveau Réveil –

Hier, résidence de l'ambassadeur de la France en Côte d'Ivoire. Les Français, à
l'occasion de la traditionnelle fête du 14 juillet, ont reçu un hôte de marque:
M. François Fillon, Premier ministre de France. Sa présence aux côtés de ses
compatriotes avait un objectif principal. A savoir, leur apporter son soutien
pour les épreuves subies lors de cette crise. Mais aussi, les rassurer de ce que
les relations historiques entre les deux (02) pays sont désormais au beau fixe.
Dans cette adresse, le Premier ministre français s'est particulièrement tourné
vers l'ambassadeur, Jean Marc Simon, qu'il a fait Commandeur de la légion
d'honneur pour le travail abattu en faveur des Français et des Ivoiriens. Après
cet hommage, il s'est tourné vers les Français. Il les a réconfortés et
félicités pour avoir résisté lors de cette crise. "En venant vivre et travailler
en Côte d'Ivoire, beaucoup d'entre vous ont fait un choix de cœur. Des liens
affectifs profonds unissent la France à la Côte d'Ivoire depuis des générations.
En décembre dernier malheureusement, ce choix a tourné à l'épreuve. Pendant plus
de quatre (04) mois, vous avez été témoins des événements dramatiques qui ont
attristé le pays. Une période de violence et d'angoisse terribles qui ont laissé
des traces profondes en chacun de vous", a-t-il dénoncé. François Fillon, face à
cette difficile situation, a reconnu que ses compatriotes n'ont pas fléchi. Bien
au contraire, ils ont décidé de rester aux côtés de leurs frères de Côte
d'Ivoire. "En dépit des traumatismes, vous avez choisi de rester fidèles à ce
pays. Vous avez cru en l'avenir, vous avez cru dans la victoire de la
démocratie, vous avez opposé au chaos, une force morale et un sang-froid qui
vous honorent. Vous avez traversé des épreuves aux côtés de nos amis ivoiriens,
meurtris dans leur âme, dans leur chair et dans l'amour qu'il porte à leur pays.
Face au danger, face aux menaces, vous avez fait bloc avec l'appui de l'ensemble
de la communauté diplomatique. Cette solidarité dans l'adversité a permis de
sauver des vies humaines", s'est félicité le Premier ministre. Il a indiqué que
ce sont des moments qui ne s'oublient jamais. Parlant de l'intervention
française dans cette crise, l'hôte de marque est, une fois de plus, revenu sur
les raisons qui ont obligé son pays à agir " Les événements qui se sont déroulés
au mois de décembre n'avaient aucune raison d'être... Face aux massacres commis
par un clan qui avait décidé de se maintenir coûte que coûte au pouvoir, la
communauté internationale a pris ses responsabilités et la France y a pris toute
sa part. Depuis 2005, les Nations unies se sont donné les moyens de réagir
lorsqu'un dirigeant se retourne contre sa population. C'est ce qu'on appelle la
responsabilité de protéger ", a-t-il dit et ajouté : " Les membres de l'armée
française qui se sont battus ici ont permis le rétablissement de la démocratie
et le retour de la paix". François Fillon, toujours au plan militaire, a promis
: "Le détachement français en Côte d'Ivoire comptera après les élections
législatives environ 300 militaires basés à Port-Bouët dont la mission sera
d'appuyer la reforme des Forces de sécurité ivoirienne (...)




 




Fillon, à propos de
Licorne : ''Nous conserverons la possibilité de remonter en puissance notre
dispositif très rapidement, en cas de nécessité''




 




L'intelligent
d'Abidjan

- Le Premier ministre français s'est adressé aux autorités ivoiriennes et la
communauté française vivant en Côte d'Ivoire, dans la soirée du 14 juillet 2011,
à l'occasion de la célébration de la fête nationale de la France, à la résidence
de l'ambassadeur Jean-Marc Simon fait commandeur de la légion d'honneur.
Ci-dessous, de larges extraits du discours de François Fillon. «Mes chers amis,
en ce soir du 14 juillet, j'ai voulu être auprès de vous, Français de Côte
d'Ivoire. Peu de communautés de Français à l'étranger ont été éprouvées comme la
vôtre, cette année et je veux dire, que vous avez tous été très présents dans
nos pensées. En venant vivre et travailler en Côte d'Ivoire, beaucoup d'entre
vous, ont fait un choix de cœur. Des liens affectifs profonds unissent la Côte
d'Ivoire à la France depuis des générations. En décembre dernier,
malheureusement, ce choix a tourné à l'épreuve. Pendant plus de quatre mois,
vous avez été les témoins des événements dramatiques qui ont agité le pays (...)
Toutes les conditions étaient réunies pour que la Côte d'Ivoire renoue avec une
vie démocratique apaisée. Pourtant, il faudra plus de quatre mois de violences
et plusieurs milliers de morts, pour qu'on vous reconnaisse vos droits et la
volonté exprimée par le peuple ivoirien. Face aux massacres commis par les clans
qui avaient décidé de se maintenir coûte que coûte au pouvoir, la communauté
internationale a pris ses responsabilités et la France y a pris toute sa part.
Depuis 2005, les Nations Unies se sont donnés les moyens de réagir lorsqu'un
dirigeant se retourne contre sa population. C'est ce qu'on appelle la
responsabilité de protéger. La France a mené ce combat ici en Côte d'Ivoire,
avec l'ONU. Parce qu'elle est fidèle à ce même principe, elle se bat
actuellement en Lybie avec ses partenaires. Les membres de l'armée française qui
se sont battus ici, ont permis le rétablissement de la démocratie et le retour
de la paix. Nous pouvons en être fiers. Demain, je vais rendre visite à nos
forces rassemblées au camp de Port-Bouët, pour leur exprimer directement notre
reconnaissance. Et comme je le confirmerai au Président Ouattara, le détachement
français en Côte d'Ivoire comptera, après les élections législatives
ivoiriennes, environ 300 militaires basés au camp de Port-Bouët, dont la mission
essentielle sera d'appuyer la réforme des forces de sécurité ivoiriennes. Mais,
je veux préciser et je sais que c'est pour vous, comme pour nous, un élément
capital, que nous conserverons la possibilité de remonter en puissance notre
dispositif très rapidement, en cas de nécessité. Cette victoire ne nous fait pas
oublier les victimes. Demain, au Novotel, je dévoilerai une plaque dédiée à la
mémoire de Stéphane Frantz Di Rippel, d'Yves Lambelin et deux de ses
collaborateurs, qui ont été soustraits à l'affection des leurs dans des
conditions dramatiques. Sur le lieu où ils ont été conduits vers leur funeste
destin, nous voulons nous souvenir et cette émotion va, avec eux, à toutes les
victimes de la crise ivoirienne (...) »




 




Korhogo, Odienné,
Bouna, Boundiali / Après une visite avortée de Sidiki Konaté, Le ministre des
Droits de l'Homme chez Gbagbo, Simone et Affi




 




L'intelligent d'Abidjan -

Le week-end dernier, Sidiki Konaté avait été annoncé à Korhogo. Le ministre de
l'Artisanat et de la Promotion des PME devait après une mission à Sinématiali,
s'y rendre pour une visite de courtoisie à Laurent Gbagbo. Le voyage n'a plus eu
lieu. Comme la nouvelle de cette mission n'avait pas été rendue publique, aucune
explication n'a été donnée sur le report. Contactés, les services du ministre
Sidiki Konaté n'ont pas réagi sur une initiative qui n'était pas supposée, avoir
eu lieu. Pour sa part, le ministre des Droits de l'Homme et des Libertés
publiques, effectuera incessamment une tournée à Korhogo, Odienné, Bouna et
Boundiali. Coulibaly Gnenema Mamadou, pourrait rencontrer Laurent Gbagbo, Simone
Gbagbo, Affi Nguessan et d'autres cadres LMP, pour s'enquérir de leur état de
santé, et des conditions de détention. A la suite des protestations des avocats,
et des images vidéo, ayant circulé sur le net et dans des journaux, le
gouvernement ivoirien qui tient à lutter contre les éventuelles violations des
doits des personnes en résidence surveillée, ou en détention préventive, entend
voir clair, et savoir ce qui se passe sur le terrain.




 




Grand-Bassam /
Séminaire bilan de planification stratégique : Les jeunes des partis politiques
se concertent, la Jfpi boude et s'explique




 




L'intelligent
d'Abidjan -

Les organisations de jeunesses des mouvements et partis politiques opérant sur
la scène national, se sont donné rendez-vous à Grand Bassam, le jeudi 14 juillet
2011, pour un séminaire-bilan, dit de planification stratégique. L'initiative
est du National Democratic Institute for International Affairs (Ndi) sur
recommandation des jeunes eux-mêmes, à l'occasion d'une rencontre le 31 mai
2011, avec le directeur résident de l'institution américaine, M. Yaovi Djrékpo.
Les les jeunes des principaux mouvements et partis politiques, étaient tous là,
à l'exception d'un seul, le Fpi. Sa jeunesse n'a pas jugé utile de participer à
la rencontre. Rjr, Jpdci, Judpci, Jmfa, Jaird, Jusd, Jfn, le Cojep, la Fesci et
l'upltci pour ne citer que ceux-là, ont quant à eux, donné leur onction à cette
rencontre, qui débouchera, cet après-midi, sur l'élaboration d'un « plan
d'actions stratégiques des jeunes leaders pour la réconciliation et l'apaisement
des élections législatives ». Un plan basé et construit, selon M. Yaovi, sur des
débats décontractés, sans tabou et sur des contributions de tous. Toute chose
allant, poursuit-il, dans le sens d'une ''rapide reconstruction de la cohésion
sociale mise à mal par le louvoiement des jeunes qui n'ont pas eu le courage de
dire non à leur instrumentalisation''. Quant à Marguerite Roy de la division
politique de l'Onuci, elle a appelé les jeunes à la tolérance et au respect des
opinions des uns et des autres. ''La stabilité et le développement durable de la
Côte d'Ivoire impose le pardon et la réconciliation nationale des ivoiriens'', a
dit Madame Roy. Les réserves de la Jfpi - Joint pour avoir les raisons de la
défection de la Jfpi, l'un des proches de Koua Justin n'a pas été avare en
explications. A l'annonce du séminaire, dit-il, il a pris attache, à la demande
de l'intérimaire de Navigué, avec le directeur résident du Ndi, Charles Yaovi
Djrékpo, pour s'informer sur les motivations d'un tel séminaire. Sa démarche,
a-t-il justifié, s'est fondée sur le fait que, le Ndi n'ait produit aucune
réaction sur la crise postélectorale. Et pourtant, poursuit-il, l'une des
missions du Ndi est d'éduquer aux valeurs démocratiques afin de prévenir les
conflits. L'émissaire de la Jfpi dit, ne pas comprendre le mutisme observé par
le Ndi face à la violence avant, pendant et après les élections. Sur ces
observations, le directeur résident avait répondu que le Ndi n'a pas pour
vocation de faire des déclarations mais travaille dans le sens de la prévention.
Cette réponse n'a pas convaincu la direction intérimaire de la Jfpi, d'où leur
absence. Toutefois, la Jfpi se dit favorable à la réconciliation nationale. ''La
Jfpi est favorable pour le principe même de la réconciliation. Il faut la
réconciliation pour que nous mobilisions nos bases. Nous sommes attachés aux
valeurs démocratiques mais une vraie réconciliation est nécessaire et non, ce
genre de farce dépourvue de toute sincérité. Jusque-là, la réconciliation est
brandie comme un slogan et chaque jour, ce sont nos cadres qui sont déportés
dans le Nord, s'ils ne sont pas contraints à l'exil. Nous voulons comprendre
tous ces agissements'', a relevé notre interlocuteur.




 




Démission de Mamadou
Koulibaly du FPI: Le rôle joué par la France




 




Le Mandat -

On continue de spéculer sur la démission de Mamadou Koulibaly du Front Populaire
Ivoirien, FPI. Surtout que l'ex- numéro trois du parti de Laurent Gbagbo n'a pas
fait que claquer la porte. Il en a précipitamment ouvert une autre. La célérité
de la démarche est, selon ses ex-compagnons, révélatrice d'une affaire murie et
soutenue. Ils n'ont peut-être pas totalement tort. Les motifs exposés par le
désormais président de Liberté et Démocratie pour la République, LIDER, Mamadou
Koulibaly, pour justifier son départ du FPI sont loin de convaincre ses
camarades du parti qui croient fortement qu'il y a anguille sous roche.
L'argument de sa mise en minorité dans le débat portant sur la restructuration
du parti a vite été battu en brèche par le secrétaire général Miaka Ouéreto. Ce
dernier soutient qu'il ne peut avoir débat sur l'avenir du FPI en dehors du
congrès du parti. Or, la chute du pouvoir ayant occasionné la débandade générale
des membres des instances, l'organisation d'un congrès s'avère impossible. Et
Mamadou Koulibaly le sait mieux que quiconque. Mais alors, quelles pourraient
être les réelles motivations de sa démission et de la création de son parti ? De
source bien introduite, la position adoptée par le président de l'Assemblée
Nationale pendant la crise post-électorale aurait séduit l'Elysée. Ces
initiatives pour concilier les positions afin d'éviter le chaos au pays, sa
neutralité interprétée parfois par les militants du FPI comme une inconstance et
surtout sa tentative de convaincre Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après les
conclusions du Panel des chefs d'Etats le 10 mars en Ethiopie ont été
capitalisées à son profit. Car, c'est pendant cette période éprouvante autant
pour les Ivoiriens que pour la communauté internationale que Paris a
véritablement découvert Koulibaly et vu en lui, le potentiel successeur du
Président Alassane Ouattara. Relativement jeune, Professeur Agrégé en Sciences
Economiques à 30 ans, natif d'Azaguié (Sud) et originaire du nord, il fédère les
clivages politiques et ethniques. Il ne cultive aucun complexe ni dans ses
propos ni dans son comportement. Le poste de Président de l'Assemblée Nationale
qui faisait de lui la deuxième personnalité de l'Etat, Dauphin constitutionnel
du Président de la République, n'a ajouté le moindre centimètre-cube au volume
de sa tête. Autant d'atouts qui auraient encore séduit Paris au point où une
personnalité de la haute sphère politique française se serait exclamée en privée
lors de l'investiture du Président de la République en ces termes : « Nous
sommes venus installer Ouattara, nous avons découvert Koulibaly». Depuis lors,
Paris aurait entrepris des démarches auprès du Président de l'Assemblée
Nationale pour le motiver à se débarrasser du manteau du FPI, parti qui présente
un cliché sombre et lugubre aux yeux de la communauté internationale. C'est la
condition pour avoir le soutien de l'Elysée avec à sa remorque la communauté
internationale. Mais ce dernier ne pouvait s'affranchir aussi facilement de son
parti sans éveiller les soupçons et provoquer le courroux des militants dont une
importante majorité se reconnaît en lui. Alors, il échafaude un plan à deux
niveaux. D'abord tenter de convaincre ses camarades de tuer le FPI et faire
sortir de ses cendres un nouveau parti, auquel cas, il a toutes les chances d'en
être le Président ou démissionner pour créer son propre parti au cas où il était
mis en minorité sur cette question. Comme l'on pouvait s'y attendre, Miaka
Ouéreto et son secrétariat ne donne aucune chance au débat de s'officialiser.
Ils le tuent dans l'œuf, en posant comme préalable, la libération des camarades
détenus. C'est donc un refus catégorique qui est opposé au président par
intérim. L'échec du premier plan lui a naturellement donné les arguments pour
l'exécution du second. Mamadou Koulibaly ne serait donc pas parti du FPI,
seulement parce que cette formation politique refuse de faire sa mue, mais parce
qu'il a une ambition dont il a et le soutien.




 




 




Insertion des
jeunes: le ministre Banzio crée 2200 emplois




 




Le Nouveau Réveil -
Le
ministre du Commerce, Dagobert Banzio, veut relever le défi de l'insertion des
jeunes dans le domaine du commerce. Le lundi dernier, à l'occasion de la réunion
de présentation des priorités de son département, il a annoncé à ses directeurs
régionaux et départementaux la création de 2200 emplois pour l'insertion des
jeunes. " Un souci majeur pour nous, c'est de contribuer à l'insertion des
jeunes dans le domaine du commerce. Nous allons installer ces jeunes pour la
distribution et la vente des produits vivriers. Pour cela, nous allons créer
2200 emplois sur toute l'étendue du territoire ", a annoncé le ministre Dagobert
Banzio avant de décliner le reste de ses priorités. " Notre mission est
importante dans cette phase où la priorité est la réduction des prix afin que
les Ivoiriens vivent dans un environnement économique meilleur. Il s'agit pour
nous de faire en sorte que les prix baissent. Surtout en ce qui concerne les
denrées de 1ère nécessité. Nous devons agir sur tous les éléments qui relèvent
de notre compétence de manière à agir sur les prix".(...)  




 




La lettre qui
circule sur Internet




 




L'Inter -

Dans la nuit du vendredi 1er juillet 2011, nous avons lancé à Abidjan la
première phase de l'opération [VACARME DE SILENCE]. Cette opération montée en
conscience de devoir et de savoir nous conduira à la libération de Notre pays.
[VACARME DE SILENCE] a pour but la libération de Notre pays des forces
d'occupation françaises licorne et de leurs valets des Frci. En ces jours de
responsabilité personnelle face au viol de la mère Patrie, nous appelons à la
mobilisation et l'action collective seule gage de succès. Aux populations
civiles qui n'ont pas encore saisi les vrais enjeux de ce combat, nous les
rassurons que nos actions ne sont aucunement dirigées contre elles. Pour celles
des populations encore tétanisées par le souvenir des événements passés, qui
condamnent les actes de la France dans Notre pays pour ses intérêts et le
bonheur des enfants français, mais qui se résignent à accepter cette situation
tant que cela leur garantit une pseudo paix dans la douleur intérieure, nous
répondons que vous porterez seuls la lâcheté des parents qui imposent en
héritage à leurs enfants des situations qu'eux-mêmes refusent de vivre. Au
troisième groupe de populations civiles, celles qui ont toujours appelé à la
résistance dans les salons, dans les bureaux, c'est à vous que ce message
s'adresse. Sachez que la libération que vous appelez de tous vos vœux ne se fera
pas sans vous, nous vous invitons donc à vous approprier cette étape de la
libération afin d'exprimer par ces autocollants votre rejet de la situation
actuelle en vous impliquant autant que vous pouvez dans le succès de cette
campagne d'affichage qui doit être l'expression de votre rejet massif de cette
situation de recolonisation de la Cote d'Ivoire par la France. Abidjan doit être
envahie de ces affiches, cela doit être l'objectif de chacun d'entre vous, ceci
doit être votre mission et votre part dans le combat. A nos frères d'armes
contactés et non contactés, le moment du devoir s'imposera bientôt à nous tous.
Nous devrons avoir conscience que les trouillards subiront malgré eux les effets
de l'ennemi, tant nous lui imposerons forces polyvalentes et système d'armes. La
détermination qui était la Nôtre lors de la bataille d'Abidjan reste de mise.
Que Dieu nous inspire et nous protège, nous avons pour nous la juste cause.




 




Menace de
déstabilisation/Une lettre attribuée au colonel Boniface Konan en circulation,
La réaction du patron des FUMACO depuis son exil




 




L'Inter -

Une lettre au contenu subversif circule depuis quelques jours sur Internet.
Signée ``Le Com`Théâtre``, cette lettre invitant à une opération dite ``Vacarme
de Silence`` et qui annonce des lendemains mouvementés en Côte d`Ivoire, aurait
donc pour auteur le colonel Boniface Konan, commandant du théâtre des opérations
de l`ex-président Laurent Gbagbo déchu du pouvoir le 11 avril dernier. Joint
depuis son exil, le patron des Fusillers Marins Commandos (FUMACO) ivoiriens a
rejeté toute responsabilité concernant le message diffusé et qu`on lui attribue
de fait. «Qui vous a envoyé ce message?» , commencera-t-il par nous demander.
Avant de préciser sur un ton martial: « Ça ne me concerne pas. Vous savez
vous-même que de mes habitudes, je ne parle pas aux journalistes. Les choses
d`un pays sont trop compliquées pour que j`en parle. Je ne me sens pas concerné.
Qu`on me laisse tranquille!», a tranché net l`officier militaire. Qui joue donc
dans l`ombre avec les nerfs des Ivoiriens en utilisant abusivement le nom de
l`ex-com`théâtre de Gbagbo? Est-ce un complot contre l`officier déserteur en
cavale? Toujours est-il que depuis quelques semaines, des rumeurs de
déstabilisation du régime Ouattara sont propagées, qui ravivent encore la
psychose au sein de la population. Certaines personnes auraient-elles intérêt à
ce que la situation reste ainsi tendue ? Ç`en a tout l`air avec ces nouvelles
qu`elles distillent à travers les médias, notamment par l`Internet, dans
l`opinion. C`est le lieu d`attirer l`attention sur ces sources peu fiables qui
polluent le quotidien des populations.




 




Dan Moussa,
Directeur par intérim de l'Istc : «L'Istc doit être la plus grande école
d'Afrique»




 




L'Expression -


«L'Institut des sciences et techniques de la communication(Istc) doit finir par
s'imposer comme la plus grande école pratique de journalisme sur le continent.
Une grande école bien équipée dont les diplômes sont recherchés sur le marché du
travail ». C'est le rêve d'Alfred Dan Moussa, directeur par intérim de l'Istc.
(...)