REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 13 DECEMBRE 2011

13 déc 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 13 DECEMBRE 2011







Ban Ki-moon félicite
les Ivoiriens




 




Fraternité Matin,
Soir Info,

Le
Nouveau Réveil

-

Le secrétaire général de l`Onu Ban Ki-moon a "salué" lundi la tenue des
élections législatives en Côte d`ivoire et "félicité les ivoiriens pour la façon
pacifique et ordonnée avec laquelle ils ont exercé leur droit de vote". "Cette
élection est une étape importante vers la pleine restauration de l`ordre
constitutionnel en Côte d`ivoire et devrait contribuer à la réconciliation
nationale dans le pays", a-t-il ajouté, cité par son porte-parole Martin
Nesirky. "Il invite les ivoiriens, les partis, ainsi que les candidats à œuvrer
à préserver une atmosphère paisible durant le décompte des voix, et à résoudre
tout différend par le biais des mécanismes légaux en vigueur". Les ivoiriens se
sont rendus, sans grande affluence, mais dans le calme, dimanche aux urnes pour
élire leurs députés au cours d`un scrutin capital pour tourner la page d`une
décennie de crise politico-militaire, mais boycotté par le parti de
l`ex-président Laurent Gbagbo.




 





Onuci : Bert Koenders reçoit la société civile




 




Le
Patriote -

Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies
pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders a reçu lundi 12 décembre 2011, en fin de
matinée, une délégation de la société civile, venue échanger sur les
observations faites par leurs différentes missions déployées sur le terrain, au
cours du scrutin législatif du 11 décembre 2011. « Globalement les élections se
sont passées de façon satisfaisante quoi que le taux de participation laisse à
désirer », a indiqué aux journalistes le porte-parole de la délégation, par
ailleurs Coordonnateur adjoint du Réseau Ouest Africain pour l'Edification de la
Paix en Côte d'Ivoire (Wanep), M Coulibaly Tiozon, a la fin de la rencontre de
près d'une heure au siège de l'ONUCI. Déplorant quelques anomalies, M Coulibaly
a ajouté que les élections en général s'étaient déroulées sans heurts majeurs.
Selon le porte-parole de la délégation, les dysfonctionnements se situent
essentiellement au niveau du retard de l'ouverture des bureaux de vote compte
tenu de la non-disponibilité du matériel électoral. « Nous avons également
constaté que certains agents de bureaux de vote s'étaient comportés comme des
nouveaux », a souligné M Coulibaly ajoutant qu'à certains endroits, alors que
les opérations de vote avaient pris fin à 17 heures, les résultats n'étaient
toujours pas disponibles à minuit. A ce propos, M Tiozon, s'adressant à la
Commission électorale indépendante (CEI) a estimé qu'il fallait se hâter pour
donner les résultats lorsqu'ils sont disponibles pour, selon lui, éviter  de
créer des suspicions qui peuvent entrainer la Côte d'Ivoire dans les situations
post crise connues l'année dernière. Revenant sur les causes du faible taux de
participation, M Coulibaly a estimé qu'il était dû à un manque véritable de
sensibilisation. « Nous pensons que cette sensibilisation des électeurs à grande
échelle aurait pu lever plusieurs difficultés », a-t-il noté. Au plan
sécuritaire, le coordonnateur adjoint du Wanep, appréciant le travail de la
Force onusienne et des Forces de sécurité ivoirienne, a noté que leur présence,
certes discrète, avait empêché des violences et même réduit des injures. Selon M
Coulibaly, le Représentant spécial a écouté attentivement toutes les
observations faites. « Nos points de vue convergent pour la plupart ; M Koenders
dit avoir pris bonne note de toutes nos observations et préoccupations, il
attend de nous des informations plus spécifiques pour l'aider dans sa
certification », a conclu le porte-parole de la délégation. La veille, après la
fermeture des bureaux de vote, le Représentant spécial avait reçu le corps
diplomatique et les observateurs internationaux pour faire un point préliminaire
de la journée avant de s'adresser à la presse. Dans la matinée, il avait visité
plusieurs bureaux de vote dans le district d'Abidjan.




 




Droits de l'homme en
Côte d'Ivoire / Doudou Diène a été reçu par le Premier ministre




 




Le
Nouveau Réveil -

L'expert en Droits de l'homme de l'Onu a été reçu en audience par
le Premier ministre guillaume Soro. Au sortir de cette rencontre, le diplomate
onusien a déclaré que les échanges ont tourné autour «

de la situation des
droits de l'homme qui prévaut en ce moment en Côte d'Ivoire et des solutions à
envisager pour les prévenir

». Il a ajouté qu'il
a trouvé indispensable de «
recueillir
l'analyse et la vision sur la question
»
du Premier ministre qui est «
un
acteur historique important de ce pays
».
Il s'est d'ailleurs réjoui de la promesse de guillaume Soro d'œuvrer pour «
le
renforcement des droits de l'homme
»
en Côte d'Ivoire.




 





Proclamation des résultats au compte-gouttes : La CEI joue la carte de la
prudence




 





L'Intelligent d'Abidjan -

Annoncé pour 16h, c'est finalement après le flash infos de 18h de la RTI1, que
le porte-parole de la CEI, Bamba Yacouba, a entamé le lundi 12 décembre 2011, la
proclamation des résultats de 6 circonscriptions électorales après ceux de
Bingerville et du Plateau proclamés au petit matin. Grand-Bassam, Noé, Marcory,
Ahouanou-Bacanda, Ahoutou-Jacqueville et Treichville. Ce sont les résultats de
ces localités qui ont été annoncés. Avec 47,88% de suffrages exprimés, Coulibaly
Sériba du RDR a été élu député de Grand-Bassam. A Noé, Famié Akattia Edoukou a
remporté le scrutin du dimanche 11 décembre 2011 avec 36,84%. Quand Djaha Jean
du PDCI a obtenu 74,38% des voix sur 10349 votants à Grand-Lahou-Bacanda. Le
PDCI avec Mme Yacé Demel Laurette a brisé le mythe Mel Théodore à Jacqueville
glanant 37,51% des suffrages exprimés. La liste RHDP de Marcory conduite par
Heims François et Traoré Idrissa dit « IDI » a été élue avec 85,03%. L'épouse du
maire d'Abobo, Mme Amy Toungara, a eu la faveur de 17329 votants sur 46989
inscrits à Treichville. Pour les législatives 2011, la dernière organisée par la
CEI dans sa composition actuelle, le dépouillement des bulletins de vote se fait
de façon manuelle, contrairement à celui du second tour de la présidentielle du
28 novembre 2010. Ce choix permet aujourd'hui à la CEI de faire une économie de
5 milliards de FCFA. Au niveau du taux de participation, la CEI joue la carte de
la prudence et refuse de le communiquer tant que tous les résultats n'ont pas
été vérifiés et consolidés. (...) Mais cette option laisse enfler rumeur,
suspicion, manipulation et confusion au sujet du taux de participation.




 




Après les
législatives du 11 décembre 2011 / Les Usa félicitent la Cei et le gouvernement




 




Soir
info, L'Inter, l'Expression -

L'Ambassade des
Etats-Unis a produit un communiqué après les législatives en Côte d'Ivoire. Nous
vous le proposons en intégralité.




L'Ambassade des
Etats-Unis a déployé 11 équipes d'observateurs chargés de superviser le
déroulement du vote dans le cadre des élections législatives en Côte d'Ivoire :
Cinq équipes ont été déployées hors d'Abidjan, notamment à San Pedro, Daloa,
Gagnoa, Bouaké et Man. Six équipes ont été déployées à Abidjan. Nous félicitons
la Commission Electorale  Indépendante (CEI) et le Gouvernement de Côte d'Ivoire
d'avoir organisé des élections, qui selon les premiers rapports, ont été libres
et équitables. Nous félicitons également les  partis politiques d'avoir respecté
les points de vue divergents et de s'être abstenus de tout acte de violence. Ces
élections marquent la fin de la crise postélectorale à travers la mise en place
d'une institution qui constitue un pilier important de la démocratie en Côte
d'Ivoire. Nous demandons à tous les partis politiques, même aux membres des
partis qui ont choisi de ne pas participer à ces élections, de respecter et de
soutenir la nouvelle Assemblée Nationale. Nous félicitons la Mission des Nations
Unis en Côte d'Ivoire (ONUCI) pour son rôle en mettant à la disposition de la
Côte d'Ivoire des moyens logistiques et  sécuritaires lors de ces élections.
Nous attendons avec impatience travailler avec le gouvernement et le peuple de
Côte d'Ivoire en vue d'assurer un progrès continu et une paix durable à tous les
ivoiriens.




 




La Cedeao satisfaite
du déroulement




 




Fraternité Matin,

L'Intelligent d'Abidjan,

Soir
info, L'Expression -

La mission
d'observation de la communauté des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) pour
les élections législatives du 11 décembre n Côte d'ivoire a, dans un rapport
préliminaire, jugé satisfaisant le déroulement du scrutin. C'était hier lors
d'une conférence de presse donnée par le chef de la mission, Théodore Holo, dans
un hôtel au Plateau. Pour le chef de cette mission, sur la base des informations
recueillies par les équipes déployées dans les différentes localités, l'ordre et
le climat apaisé ont prévalu tout au long du vote. «

Malgré quelques
dysfonctionnements, la mission n'a relevé aucune irrégularité majeure. Elle
estime de façon générale que le scrutin du 11 décembre s'est déroulé dans des
conditions acceptables de liberté, d'équité et de transparence »,

a-t-il précisé.
La mission a, toutefois, souligné une faible affluence des électeurs le jour du
vote. Selon elle, ce manque d'engouement pourrait traduire, entre autres,
l'insuffisance des campagnes de sensibilisation et d'éducation civique en
direction des populations sur l'importance du scrutin. La délégation a exprimé
ses encouragements à la Commission électorale indépendante (Cei) pour
l'engagement dont elle a fait preuve dans la conduite des opérations. Rappelons
que c'est à la demande du gouvernement ivoirien que le président de la
Commission de la Cedeao, James Victor Gbeho, en application des dispositions du
protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance, a envoyé cette
mission  d'observation de soixante experts pour observer les élections.




 




L'OIF
salue le bon déroulement des opérations électorales




 




Fraternité Matin -

Dans le cadre de son accompagnement au processus de consolidation de la paix et
de la démocratie en Côte d'ivoire et en réponse à la demande des autorités
ivoiriennes, le secrétaire général de la Francophonie, Monsieur Abdou Diouf, a
envoyé une mission d'information et de contacts en Côte d'ivoire à l'occasion
des élections législatives du 11 décembre 2011. La mission, conduite par
Monsieur Gérard Latortue, ancien premier ministre d'Haïti, comprend une dizaine
de membres, dont d'anciens ministres, des parlementaires, des dirigeants
d'institutions et des experts électoraux et constitutionnels venant de l'espace
francophone. Durant son séjour en Côte d'ivoire, la mission a eu des entretiens
avec les autorités nationales, les partis politiques, les institutions, les
autorités de régulation des médias et des organisations de la société civile
impliquées dans le processus électoral, ainsi qu'avec les autres partenaires
internationaux (ONUCI, Union africaine, Cedeao, Uemoa, Union européenne, Centre
Carter). Le jour du scrutin, les membres de la mission ont effectué des visites
dans les centres et bureaux de vote à l'intérieur du pays et à Abidjan où ils
ont assisté aux opérations de vote et de dépouillement. La mission de la
Francophonie a constaté le climat d'apaisement et de  responsabilité dans lequel
s'est déroulée la consultation électorale. Elle n'a pas eu à constater 
d'incidents majeurs dans les centres de vote visités. Elle a toutefois noté un
faible taux de participation de l'électorat. Elle a aussi relevé la discrétion
observée par les forces de l'ordre et de sécurité. La mission  salue les
autorités ivoiriennes pour les dispositions prises en vue d'assurer le bon
déroulement des opérations électorales. La mission a œuvré conformément aux
principes directeurs de la Francophonie et aux engagements consignés dans la
déclaration de Bamako en faveur d'élections libres, fiables, et transparentes.
Enfin, elle réitère la disponibilité de l'organisation internationale de la
Francophonie, soulignée à plusieurs reprises par son secrétaire général, à
poursuivre son appui aux autorités et institutions ivoiriennes en vue de
favoriser la consolidation de la paix et de la démocratie en Côte d'ivoire.




 





Législatives 2011 / Après le vote, à chacun sa calculatrice. Qui du Pdci-Rda et
du Rdr sera la tête de file de la nouvelle Assemblée nationale ? La
configuration de la nouvelle Assemblée nationale




 





Fraternité Matin -

La couleur
principale de la prochaine Assemblée nationale sera le vert. Un hémicycle dominé
par les partis membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et
la paix (Rhdp). La non participation du Front populaire ivoirien (Fpi) a ouvert
un boulevard aux '
'enfants
de Félix Houphouët- Boigny
''.
Du coup, l'enjeu est aujourd'hui le leadership au sein  du Rhdp. C'est l'une des
raisons de l'échec des  négociations des '
'candidatures
concertées
''.
Les deux locomotives du mouvement, le Rdr et le Pdci-Rda, sont engagés dans un
duel fraternel pour déterminer le parti

''leader''
en leur
sein. Qui donc arrivera en tête des législatives ? Quelle sera la proportion des
autres partis membres du Rhdp ? Les premières tendances donnent le Rassemblement
des républicains grand vainqueur des législatives. Ahmadou Soumahoro et ses
camarades bénéficient du vent favorable du vainqueur de la présidentielle.




Le Rdr : le nouveau
maître




Le Rassemblement des
républicains a le vent en poupe, balayant tout sur son passage. Il est le grand
maître dans le district d'Abidjan. Le Rdr a dans son escarcelle, les communes du
Plateau, Koumassi, Adjamé, Abobo, Bingerville, Anyama, Yopougon. Il partage les
circonscriptions de Port-Bouët et Marcory avec son allié du Rhdp, le Pdci-Rda.
Sur les 31 sièges de cette zone, répartis dans 13 circonscriptions, les
républicains peuvent espérer en remporter 26. L'autre zone où ce parti règne en
maître absolu est le nord. Il y a démontré toute sa vitalité. Hormis les
circonscriptions de Katiola, Napié et Niofoin, le Rdr a presque tout raflé.
Déjà, pendant les deux tours de la présidentielle de 2010, ce parti avait donné
toutes les preuves de sa mainmise sur cette zone. Ces deux régions dans la
poche, le Rdr a grignoté quelques sièges dans le centre-ouest, à Daloa, Gagnoa.
Dans le Sudouest, à San-Pedro. Dans le sud à Grand-Bassam, Agboville Azaguié. A
l'ouest, il y a les villes de Man et Toulepleu. Pour ces législatives, le
Rassemblement des républicains a même marché sur les plates bandes du Pdci-Rda.
Dans la commune de Yamoussoukro, c'est le représentant des républicains le
vainqueur du duel. Même scénario à Prikro et Bouaké.




Pdci-Rda : la
déroute ?




''On peut perdre la
présidentielle et gagner les législatives''
.
Le Pdci-Rda pourra-t-il tenir cette promesse ? Le parti d'Henri Konan Bédié
essaie de tenir le coup devant un Rdr très en verve. S'il n'est pas performant
dans la capitale, économique où il n'a obtenu que les deux sièges de Cocody, le
Pdci-Rda tente de refaire son retard à l'intérieur de la Côte d'Ivoire. Mais,
c'est un peu difficile. Il a perdu son siège dans la circonscription d'Adiaké.
Il n'a pu profiter de l'absence du Fpi pour revenir dans le jeu à Bonoua.
Toutefois, on n'est pas gagné par le découragement au Pdci-Rda. '
'Les
jeux ne sont pas encore faits''.

En 2000, alors qu'il
venait de perdre le pouvoir, il a coiffé au poteau le Fpi. Pourra-t-il rééditer
l'exploit ? 11 après, les données ont changé. En 2000, le Rdr avait opté pour le
boycott des législatives. C'est tout naturellement que le Pdci-Rda avait raflé
la mise au nord. Cette région lui a permis de faire la différence face au parti
de Laurent Gbagbo.




L'Udpci : on attend
les premiers députés




Sur les premiers
résultats, L'Udpci de Mabri Toikeusse ne s'est pas encore signalé. Pas de député
pour l'instant. En moins d'une décennie, ce parti se présente comme le troisième
de la Côte d'Ivoire, derrière les deux grands, le Pdci-Rda et le Rdr. Lors des
législatives de 2000, ce parti avait réussi la prouesse d'avoir suffisamment de 
députés lui permettant de former un groupe parlementaire. Pour ces élections,
l'objectif est clair.

''L'Udpci doit avoir
au moins 30 députés''
.
Dans la dernière législature, il en avait 12. Le parti dirigé par Mabri
Toikeusse veut rester dans le peloton de tête.




Pit, Mfa, Lider :
rêve brisé




Le Parti ivoirien
des travailleurs avait rêvé pendant la campagne électorale d'un groupe
 parlementaire. Mais la réalité est tout autre. Au quartier général des


''travailleurs''
,
c'est la déception. Le secrétaire général de ce parti a même perdu son siège.
Kouablan François ne portera plus son écharpe. Selon les échos du terrain, la
situation pourrait être dramatique pour ce parti. Ce parti risque de sortir de
ces consultations sans représentant à l'hémicycle.




Anaky Kobena s'est
battu jusqu'au bout pour des listes Rhdp. Ses détracteurs affirment que sans ce
regroupement, son parti, le Mouvement des forces de l'avenir (Mfa), ne
représente rien. Ils avaient peut-être raison. Sur la vingtaine de candidats, le
Mfa peut espérer ravir le poste de Kouassi Datékro. Lider de Mamadou Koulibaly
s'est également jeté dans la bataille. C'était plus une action pour signaler sa
présence que chercher à remporter des sièges. C'est certain, ce parti
n'enregistrera pas d'élu. Mamadou Koulibaly a lui-même perdu son poste de député
de Koumassi. Demain les résultats consolidés de la Commission électorale
indépendante, seule habilitée à donner les résultats provisoires, situeront les
uns et les autres. Les indépendants essaient par petits pas d'entrer à
l'Assemblée nationale. Sans tambour ni trompette, ils font tomber quelques
murailles : Bonoua, Noé-Nouamou, Adiaké. On annonce aussi d'autres villes, y
compris dans le nord, le bastion imprenable du Rdr.




 





Elections législatives : Ces grosses têtes qui tombent




 




L'Inter, Notre Voie,
L'Expression

- Le rêve de devenir député ou de rempiler à l'Hémicycle s'est transformé en
cauchemar pour certains poids lourds de la vie politique nationale. Selon les
premières tendances issues du scrutin législatif du dimanche 11 décembre, et en
attendant les chiffres officiels de la Commission Électorale Indépendante (CEI),
on peut déjà avancer que ces consultations électorales ont fait de grosses
victimes. Le premier grand perdant de ces législatives est sans nul doute le
président sortant de l'Assemblée nationale, le Professeur Mamadou Koulibaly.
Candidat à Koumassi, où il avait été élu député en décembre 2000, le président
de LIDER (Liberté et Démocratie pour la République) n'a pas pu conserver son
siège au Parlement. L'ex-numéro 2 de l'ancien régime de la Refondation a été, de
loin, distancé par ses adversaires immédiats, que sont le ministre de
l'Enseignement supérieur Cissé Ibrahima «Bacongo» et le maire de la commune
N'Dohi Yapi Raymond. Le tout jeune parti politique qu'il a créé, il y a à peine
six (06) mois, survivra-t-il à cette «débâcle» électorale ? Il est certainement
trop tôt pour répondre à cette question. Mais pour Mamadou Koulibaly, une chose
est sûre : réélu député ou pas, il continuera l'implantation de LIDER dans tout
le pays. Une autre stature politique qui a fait les frais du scrutin de dimanche
dernier, est bien Innocent Anaky Kobéna. Le président du Mouvement des Forces
d'Avenir (MFA), membre de la Conférence des présidents du RHDP (avec Henri Konan
Bédié, Alassane Ouattara et Albert Mabri Toikeusse), est allé au casse-pipe à
Cocody. Député de Kouassi-Dattékro, dans son village natal lors de la précédente
législature, Anaky Kobéna jouait très gros dans la cité où réside le chef de
l'État. (...) Un autre endroit avec la même infortune pour une autre tête
d'affiche, Aboisso. Les informations qui nous parviennent du Sanwi ne sont pas
favorables au directeur de cabinet du président Alassane Ouattara. En lice dans
la capitale du Sud-Comoé, Marcel Amon Tanoh n'a pu grappiller le siège de député
pour son parti, le RDR. (...) L'ancien porte-parole de Laurent Gbagbo n'a pas fait
mieux non plus à Yopougon. Après une valse d'hésitation, Gervais Coulibaly, qui
conduisait les négociations avec les autorités pour le compte d'un groupe de
partis politiques affiliés au CNRD et des indépendants issus des rangs du FPI,
s'est résolu à se lancer dans la course pour législatives dans la commune la
plus vaste de Côte d'Ivoire. A ses risques et périls. Car le président de
CAP-UDD (Cap Unir pour la Démocratie et le Développement) est passé à la trappe.
Lui et les quelques candidats indépendants issus de l'ex-Majorité
présidentielle(Lmp) auront finalement servi de simple faire-valoir. Tout comme
l''ancien ministre Mel Eg Théodore, qui n'a eu également la main heureuse. Le
président de l'UDCY (Union Démocratique et Citoyenne), député sortant de
Jacqueville a été étalé dans sa ville natale. (...) Une véritable raclée ! Séry
Déhoua, chef de file des indépendants issus des rangs du FPI, a également connu
la désillusion à Issia. Comptant parmi les dames les plus en vue dans le
processus électoral, jusqu'à une date très récente, Dr Fatoumata Traoré Diop
semble avoir laissé des plumes dans la bataille électorale pour les
législatives. L'ex-vice-présidente de la CEI sous Robert Beugré Mambé, aurait
été battue à Botro, dans la sous-préfecture de Bouaké, où elle défendait les
couleurs du PDCI.




 




Les
indépendants laminent le Rhdp dans le Sud Comoé




 




Notre Voie

- Sur les sept sièges que compte la circonscription électorale de la Région du
Sud Comoé, quatre ont été raflés par des indépendants à Adiaké, Ayamé, Bonoua et
Tiapoum. Dans ces quatre localités, les indépendants ont fait mordre la
poussière à des cadres du Pdci et du Rdr pistonnés par la direction de leurs
différents partis. A Ayamé, un indépendant proche du Fpi, Jérôme Tanoh Anoh a
battu le maire Aka Brou, par ailleurs délégué départemental du Pdci avec une
différence de 81 voix, tandis qu'à Tiapoum, le maire sortant, Famien Akatia, sur
qui le Pdci n'a pas misé, a battu à plate couture son adversaire officiel, Dr
Ahui Awanzi. Le maire indépendant a obtenu 1784 voix contre 1539 pour son
adversaire. Pendant la campagne, les deux frères ennemis étaient à couteaux
tirés. Il a fallu la sensibilisation des autorités administratives, notamment le
sous-préfet, Patrice Asseman, pour que la tension baisse un tant soit peu. La
victoire des indépendants sur les caciques du Pdci et les chevaux du Rdr a fait
dire à un observateur ceci : «Si le Fpi était allé aux législatives dans le Sud
Comoé, pour sûr, la donne aurait considérablement changé, surtout que dans la
région, Laurent Gbagbo a été deux fois premier». Il n'a pas totalement tort, car
le président Gbagbo compte de nombreux sympathisants et militants dans le Sud
Comoé, notamment à Bonoua, Ayamé, Aboisso et Tiapoum. Désormais, le Pdci n'y
compte que deux députés sur sept et le Rdr un député sur sept.




 




Des hommes en armes
braquent des urnes à Duékoué




 




Fraternité Matin -

Dans le chef-lieu de la région du Guémon, Mme Flanizara Touré, candidate du Rdr,
obtient la majorité absolue avec 58% des voix dans la commune. Le candidat du
Pdci dans les sous-préfectures de Bagohouo, Gbapleu et Guezon l'emporte tandis
que le candidat indépendant proche du Pdci, Oulla Ephrem Privat, gagne avec 54%
des suffrages exprimés. Le camp du candidat du Pdci, Touré Yah, arrivé en 2ème
position dans la commune, refusait de signer les procès-verbaux. Ceci, en
réaction à l'attaque du véhicule qui transportait les résultats de 6 bureaux de
vote par des hommes en armes. «

Des hommes en armes
ont tiré 4 coups de feu vers 22H, alors que des agents acheminaient les
résultats en ville. Ils ont  ensuite emporté les urnes et des biens des agents
qui se sont débrouillés pour atteindre nuitamment la ville. Malgré tout, si l'on
ajoute tous les électeurs des deux campements Kouassibakro 1084 et Jeromekro 983
aux voix du candidat Touré Yah, il n'atteint pas les suffrages de Flany Touré
»,
précise Glou Hubert, président de la Cei départementale. Qui pense qu'avec cette
précision, la polémique prendra fin pour le bonheur des habitants de Duékoué.
Quant à Flany Touré qui savoure sa victoire, elle souligne qu'elle battra autant
de fois ses adversaires.

«Nous travaillons
depuis des années et connaissons le terrain plus que tous les  adversaires.»,

note-telle. Pour rappel, des hommes armés ont ouvert le feu sur un véhicule qui
transportait les résultats de deux campements dans la nuit de dimanche. Les
malfaiteurs probablement des coupeurs de route ont emporté tout le chargement
dudit véhicule. Les Frci, alertées, ont sécurisé les autres convois qui ont pu
atteindre le bureau départemental de la Cei.




 




Tension à Bouna /

-Les partisans du Rdr et des Fn se regardent en chiens de faïence




 





L'Inter, Le Nouveau Réveil -

Bouna depuis la
clôture du scrutin législatif du dimanche 11 décembre dernier. La tension déjà
existante entre les partisans du ministre de la promotion du logement, Kaba
Nialé, candidate du Rassemblement des républicains (Rdr) et ceux du candidat
indépendant, mais issu des Forces nouvelles, Philippe Hien, est montée d'un
cran. Les deux camps, selon des sources sur place, se regardent désormais en
chiens de faïence, prêts à en découdre. Au centre de la dispute, le déroulement
du scrutin dans le village de Saye, situé à 30 km de Bouna, avec deux bureaux de
vote. Selon des proches de la ministre candidate, le scrutin aurait été arrêté
dans cette localité à 16 h au lieu de 17 h comme le prescrit la règle. Soit une
heure de décalage qui a suscité la protestation de l'équipe de Kaba Nialé,
surtout que le village en question est perçu comme le fief du candidat Philippe
Hien. La candidate du Rdr a donc souhaité que les résultats des deux bureaux de
vote de Saye ne soient pas pris en compte dans le décompte final. L'indépendant
Philippe Hien et ses hommes n'entendent pas les choses de cette oreille,
convaincus que les résultats de leur fief leur donneront une bonne avancée sur
leur adversaire. Le litige est porté à la connaissance du préfet de Bouna, qui
décide de s'en remettre aux décisions de la Commission électorale indépendante
(Cei). En attendant, les tendances reçues, sans la prise en compte de la
localité de Saye, semblent favorables à la ministre Kaba Nialé. Le candidat
Philippe Hien et ses partisans ne décolèrent pas. Ils exigent l'intégration des
chiffres de Saye dans les calculs finaux. Jusqu'à hier soir au moment où nous
mettions sous presse, la tension était toujours vive. Le dossier a été transmis
de la commission électorale départementale à la commission régionale, qui l'a
transmis à son tour à la commission centrale à Abidjan. Celle qui devra trancher
pour libérer les populations de Bouna. Il faut cependant souligner que la
tension reste vive et le risque d'affrontement est grand. Les autorités
devraient vite résoudre ce contentieux pour éviter le pire.




 




Le Fpi
absent, la violence aussi...




 




Le Nouveau Réveil,
Le Patriote -

Pour de nombreux Observateurs, le scrutin du 11 décembre s'est déroulé dans un
environnement sécuritaire globalement satisfaisant en raison de la non
participation du Fpi. L'on n'a en effet pas déploré d'empêchement physique de
voter dont étaient victimes les populations allogènes dans les zones forestières
de l'Ouest, il n'y a pas eu mort d'homme comme lors du second tour de la
présidentielle. Tout s'est déroulé dans un esprit citoyen à la grande
satisfaction de Bert Koenders,  représentant spécial du Secrétaire général de
l'Onu à Abidjan. Qui peut parier que les choses se seraient bien déroulées si le
Fpi était officiellement engagé ?




 




Le FPI
annonce environ 14,33 % de taux de participation/Laurent Akoun (SG) : « Nous
allons contester tous les chiffres »




 




L'Inter, Soir info

- Le Front populaire ivoirien (FPI) a dit sa part de vérité hier lundi 12
décembre 2011, lors d'une conférence de presse au siège du Congrès national de
la résistance pour la démocratie (CNRD), sur la polémique autour du taux de
participation des électeurs aux législatives. Le secrétaire général par intérim
du FPI, Laurent Akoun, a annoncé un taux de participation de 14,33 %. «
Lorsqu'un nouveau président est oint par le peuple, les législatives le
confirment par un fort taux de participation. Les élections qui viennent de se
tenir ne sont donc pas banales. C'est le second clignotant significatif d'une
Côte d'Ivoire réconciliée avec elle-même. Le taux de participation et la
légitimité du président de la République étaient en jeu », a-t-il expliqué,
qualifiant ce scrutin « d'escroquerie politique ». Pour lui, ce « très faible
taux de participation » indique que les Ivoiriens ont « respecté avec rigueur »
le mot d'ordre de l'opposition. M. Akoun a donné des chiffres relatifs aux
élections présidentielles, législatives et départementales de 2000 à 2011. A
l'entendre, en 2000, la présidentielle avait enregistré 37,4 %, les législatives
33,1 %. En 2002, pour les départementales, l'on avait 28,01 %. Mais en 2010, le
taux pour la présidentielle était de 81,1 % et 14,33 % pour les législatives. «
Ce qu'ils veulent refuser, c'est ce que le peuple de Côte d'Ivoire leur dit : ce
parlement est illégitime. Il faut reprendre les élections. On tarde à donner les
résultats parce qu'on veut nommer des députés », a-t-il martelé. Avant de
demander entre autres, la libération de tous les cadres de LMP en prison,
l'abandon de toutes les procédures judiciaires engagées contre les partisans de
Laurent Gbagbo. Selon lui, les mécontents dans les rangs d'Alassane Ouattara se
sont exprimés en boycottant le scrutin ; enfin, que le peuple ivoirien « rejette
sa gouvernance ». M. Akoun a affirmé que le FPI attend que le pouvoir reprenne
langue avec lui parce que selon lui, « le dialogue, on l'a volontairement
interrompu pour les interpeller. Ils ont poussé le bouchon un peu trop loin »,
a-t-il assené.