REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 06 DECEMBRE 2011

6 déc 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 06 DECEMBRE 2011







Le
Cnrd décide de participer aux élections




 





Fraternité Matin, Le Nouveau Réveil -

Au
sortir de la rencontre avec le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, les
membres de la délégation du Congrès national de la résistance pour la démocratie
(Cnrd) ont visiblement l'air confiant. Gervais Coulibaly, Seri Dehoua et autres
membres de la délégation, étaient hier après- midi, à leur deuxième rendez-vous
avec le ministre Hamed Bakayoko, en son cabinet, dans le cadre du processus de
dialogue entre le gouvernement et le Cnrd. cette rencontre intervient après
celle du samedi dernier au domicile du ministre d'Etat. Selon les deux parties,
d'importantes décisions ont été prises. «Je viens de recevoir la délégation
de certains partis membres du Cnrd et des députés indépendants Fpi que j'avais
rencontrés à mon domicile dans le cadre de la reprise du dia- logue entre l'Etat
et des partis politiques. C'est notre seconde rencontre »,
dira le ministre
Hamed Bakayoko. Au nom du Cnrd, Seri Dehoua a exprimé toute la satisfaction de
la délégation qu'il conduisait. «Le ministre d'Etat, au nom du gouvernement,
nous a donné un certain nombre d'assurances sur nos préoccupations qui se
définissent par exemple par la libération des journalistes incarcérés. Le dégel
des comptes et d'autres pré- occupations».
Des échanges avec le ministre
d'Etat qui auront permis aux partis du Cnrd et à des députés issus du Front
populaire ivoirien, déclarés candidats indépendants, d'aboutir à leur
participation effective au scrutin du 11 décembre prochain. «Nous avons senti
une disposition de la part du gouvernement de continuer le dialogue (...) En
conséquence, étant donné qu'avec le transfèrement du président Gbagbo, nous
avions fait des déclarations relatives à notre retrait ou notre suspension au
processus électoral et vu la promesse faite, nous venons d'entendre et
formellement, nous pensons qu'il est bon de revenir sur notre position. Et qu'il
faille aller à ces élections. Nous sommes donc décidés d'aller à ces élections.
Nous demandons donc à nos électeurs, aux parents et à la population ivoirienne
de comprendre notre position qui celle d'être résolument tournés vers la
réconciliation. C'est comme ça qu'entre nous Ivoiriens, on pourrait régler nos
problèmes. Et non en restant sur des positions qui peuvent continuer à créer un
climat délétère »,
renchérit Deri Dehoua, lui-même candidat dans la
circonscription d'Issia. Non sans promet que le processus de dialogue va
continuer après les législatives. «
Je vous assure qu'on
va pour- suivre le dialogue. Nous allons aux élections, on espère pouvoir les
gagner et après nous allons continuer le dialogue avec le gouvernement. ».




 




Législatives 2011 :
La CEI autorise les électeurs ayant égaré leurs cartes à voter le 11 décembre




 




Agence
Ivoirienne de Presse, Soir Info -

La Commission électorale indépendante (CEI), saisie par plusieurs électeurs de
la perte de leur carte d'électeur lors de la crise postélectorale, autorise
ceux-ci, exceptionnellement, à participer au vote du dimanche 11 décembre.
Toutefois, précise un communiqué dont l'AIP a reçu copie, ces électeurs
devraient être inscrits sur la liste électorale et sur la liste d'émargement de
leur bureau de vote, et être en possession d'une attestation d'identité avec
photo. Par ailleurs, la Commission centrale de la CEI, à l'issue de sa réunion
de jeudi, a réaffirmé la décision de poursuivre le mode de transmission retenu
lors de l'élection présidentielle, à savoir faire un comptage manuel et
électronique des suffrages du scrutin législatif. "Nos équipes sont à pieds
d'œuvre, afin que les résultats de l'élection des députés ne fassent l'objet
d'aucune contestation", rassure le porte-parole de l'institution chargée des
élections générales en Côte d'Ivoire, Bamba Yacouba. Selon lui, la CEI travaille
à ce que la Côte d'Ivoire soit dotée d'institutions fortes et crédibles, tout en
comptant sur le civisme et l'engagement de tous pour la tenue d'un scrutin
législatif dans un climat apaisé.  Quelque 1182 candidats briguent le poste de
député dans les 205 circonscriptions électorales, sur toute l'étendue du
territoire national, rappelle-t-on.




 





Législatives du 11 décembre: La Chine offre 400 millions de matériels
informatiques à la CEI




 




Le
Démocrate, Nord-Sud, Le Patriote –


L'Ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire, Wei Wenhua, a offert 400 millions de
Fcfa de


matériels informatiques à la Commission électorale indépendante (Cei) hier lundi
5 décembre au siège de ladite Institution aux II Plateaux. Ce sont donc 180
ordinateurs portables, 250 ordinateurs de Bureau, 250 imprimantes, 600
téléphones portables, 6 photocopieurs qui ont été offerts par le gouvernement
chinois à la Cei pour l'organisation des élections législatives prévues le 11
décembre prochain. C'est ce matériel informatique flambant neuf d'une valeur de
400 millions que la République Populaire de Chine a offert ce lundi 05 décembre
2011 à la Commission Electorale Indépendante (CEI).


SEM Wei Wenhua a indiqué que son pays avait précédemment offert à
la CEI, pour l'organisation de l'élection présidentielle du 28 novembre, 121
millions de Fcfa de matériels informatiques. Le Président de la CEI, Youssouf
Bakayoko, a remercié la Chine pour sa collaboration ainsi que les autres pays
partenaires qui permettront à la CEI de gagner un autre pari. Au dire du
Président de la CEI, ce don a permis à son institution d'entreprendre les
premiers travaux de ces élections législatives. Il a profité de cette occasion
pour lancer  encore un appel à une campagne civilisée et apaisée.




 





Législatives 2011 : Koumassi / Cissé Bacongo, candidat du Rdr) menace de tout
mélanger




 




Soir
info -

Le ministre Cissé Ibrahima Bacongo, tête de la liste Rdr pour les élections
législatives du 11 décembre 2011 à Koumassi, a dénoncé, le lundi 5 décembre
2011, à son Qg de campagne, le déroulement de la campagne dans la commune de
Koumassi. Il s'est insurgé contre le fait que le candidat du Pdci, Ndohi
Raymond, circule dans les rues avec un détachement d'hommes en tenue postés en
avant et en arrière de son cortège. ''Cela est inadmissible'',     a     
martelé     Cissé Bacongo. Qui a affirmé avoir saisi, par téléphone, le chef
d'état-major général, Soumaïla Bakayoko, et le commandant Issiaka Ouattara dit
Wattao. ''Je leur ai dit que si cela ne prenait pas fin dans les heures qui
suivent, ils auront à gérer une situation compliquée'', a indiqué le
porte-flambeau des Républicains qui a menacé de tout mélanger. Cissé Bacongo a,
par ailleurs, déploré la propension de son adversaire à le traiter d'étranger.
''Le candidat qui tient de tels propos n'est pas un candidat du Pdci sinon il ne
se serait pas attaqué au candidat du Rdr qui est son allié du Rhdp''. Terminant,
le ministre Bacongo a réaffirmé l'existence du Rhdp et s'est dit disposé à
continuer de faire '''une campagne civilisée et responsable''.




 





Financement des partis politiques / Mamadou Koulibaly charge le pouvoir et le
FPI




 





L'inter -

Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), le parti créé par Mamadou
Koulibaly, n'est pas du tout content de l'utilisation de l'argent public par les
gouvernants. Notamment en ce qui concerne le financement des partis politiques.
En effet, LIDER a produit un communiqué hier lundi 05 décembre, signé du Délégué
National à la Communication, dont copie est parvenue à notre Rédaction. Le texte
est ainsi libellé : «Communiqué relatif au scandale du financement des partis
politiques
». LIDER fait d'emblée le constat suivant : «Il y a quelques
semaines, le gouvernement s'était permis de verser secrètement des sommes
conséquentes (...) aux candidats du Rassemble- ment des Républicains et à leurs
alliés du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire aux législatives de 2011. Nous
venons d'apprendre, par la voix du Ministre d'État, Ministre de l'Intérieur,
l'octroi de 125.000.000 FCFA au  Front populaire ivoirien au moment même où ce
parti appelle les populations à ne participer à aucune activité politique et à
vivre dans la peur
». Le parti fondé par Mamadou Koulibaly «s'étonne de
ces attitudes contradictoires
», et «condamne l'utilisation obscure des
fonds publics pour le financement discriminatoire, aléatoire et illégal de
partis politiques, qui font semblant de ne pas s'entendre alors qu'ils sont dans
la même logique de prise en otage des populations. Le LIDER invite les
populations à prendre conscience du piège tendu par la classe politique
ivoirienne, qui consiste à créer une ambiance de peur et de guerre civile pour
mieux
» exploiter les ressources de l'État à leur seul profit. Face à cet
état de fait, Mamadou Koulibaly et son parti attirent l'attention de la
communauté internationale sur ce qu'ils qualifient de «
dérives
d'un régime qui pratique l'autocratie et la corruption comme mode de
gouvernement ».




 





Première audience de l'ancien chef de l'état a la Haye Gbagbo : « Je ne regrette
pas d'être là, on va aller jusqu'au bout »




 





L'Inter -


L'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a comparu hier lundi 5 décembre pour
la première fois devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI) au
siège de l'institution à la Haye. Nous vous proposons la première déclaration
qu'il a faite, lui-même, sur la crise post-électorale, le rôle de la France et
les conditions de sa détention en Côte d'Ivoire et à la CPI. Madame, les
conditions de ma détention à la Cour ici à la Haye sont correctes. Ce sont des
conditions normales de détention d'un être humain. Mais ce sont les conditions
de l'arrestation qui le sont moins. J'ai été arrêté le 11 avril 2011 sous les
bombes françaises. Président de la République, la résidence du président de la
République a été bombardée du 31 mars au 11 avril. Et c'est dans ces
décombres-là, le 11 avril, qu'on bombardait la résidence qui était déjà à terre.
On s'est caché dans les trous de la résidence. Une cinquantaine de chars
français encerclaient la résidence pendant que les hélicoptères me bombardaient.
C'est dans ces conditions-là que j'ai été arrêté. J'ai vu devant moi mourir mon
ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro. J'ai vu mon fils aîné qui est encore
détenu en Côte d'Ivoire. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi on l'a arrêté; c'est
peut-être parce qu'il est mon fils. Je l'ai vu battu. J'ai vu mon médecin
personnel qui était avec moi, le Docteur Blé, qui est encore détenu à Korhogo.
Je l'ai vu battu, j'ai cru même qu'il allait mourir. Dieu merci, il n'est pas
mort mais Tagro a eu moins de chance. C'est dans ces conditions que j'ai été
arrêté. Je ne veux pas continuer parce qu'on n'est pas dans le procès; mais je
veux dire que les conditions de l'arrestation sont celles-là. C'est l'armée
française qui a fait le travail et nous a remis aux forces d'Alassane Ouattara;
qui n'étaient pas encore les forces régulières de Côte d'Ivoire parce que les
forces régulières travaillaient avec moi. On nous a conduits à l'hôtel du Golf
qui était le siège de campagne de M. Alassane Ouattara; le 11 avril. Et le 13
avril, l'ONUCI nous a transféré, moi et mon médecin personnel, à Korhogo, à 600
km au nord de la Côte d'Ivoire. J'étais logé dans une maison, il y avait un lit,
une moustiquaire, une douche; j'avais deux repas par jour, à ma demande, parce
qu'on m'avait proposé trois. Mais en général, je ne mange pas trois repas par
jour, je n'en mange que deux. Donc, le problème n'était pas là. Mais je ne
voyais pas le soleil, je ne savais ce qui se passait dans le ciel que lorsqu'il
pleuvait sur le toit. Je ne voyais pas le soleil. Les quelques rares fois où
j'ai vu le soleil, c'est quand mes avocats sont venus et ils sont venus à coups
de difficultés. Me Altit est allé à Korhogo, il a fait deux jours, on l'a
empêché de me rencontrer. Et ça a été tout le temps comme ça; une bataille entre
mes avocats et mes geôliers pour que je puisse les voir. Là aussi je veux
m'arrêter. Ce n'est pas pour apitoyer les gens; j'essaie de décrire (....)
L'enfermement, sans pouvoir marcher, sans pouvoir voir le ciel, sans pouvoir
sortir a fait que j'ai eu de nouvelles pathologies en plus de celles que j'avais
déjà et je ne suis plus le jeune homme comme vous le voyez, madame. Je ne suis
plus un jeune de 20 ans, j'ai aujourd'hui 66 ans et donc j'ai mal à l'épaule,
aux poignets. Ici même, quand je suis arrivé, on m'a fait des radios, on me
donne des médicaments.  (...) Voilà ce que je tenais à dire sur mon transfert à la
Haye. Moi, je suis toujours surpris pas certains comportements. Si on me dit «
Gbagbo tu vas aller à la Haye », je vais, je monte dans l'avion et je vais à la
Haye. Et là encore, on vous a trompée. On m'a dit que j'allais rencontrer un
magistrat à Korhogo dans le cadre de je ne sais plus quelle affaire. J'ai trouvé
mes avocats là-bas et pendant qu'on discutait, le juge d'application des peines
est arrivé avec un papier que je n'ai d'ailleurs pas lu. « Voilà le mandat
d'arrêt donc immédiatement, il faut qu'on fasse une séance ». Ils ont improvisé
là, alors que mes avocats n'étaient pas préparé à ça, alors que moi-même je
n'étais pas préparé à ça, une audience pour que la Cour donne son accord à mon
transfèrement. Madame, je ne regrette pas d'être là, on va aller jusqu'au bout.
Je veux dire qu'on peut faire les choses de façon plus normale; on n'a pas
besoin de se cacher. J'ai dirigé ce pays pendant 10 ans, je n'ai pas fait ça. Et
quand cette séance volée s'est achevée, le geôlier m'a pris dans la voiture pour
me ramener à mon lieu de détention. Et puis à un moment, je vois qu'on dépasse
le lieu de détention. Alors je lui dis: « on a dépassé l'endroit ». Il me dit
qu'on va à l'aéroport parce que l'aéroport n'est pas éclairé à partir de 18h30;
il faut que l'avion s'envole. J'ai dit : « je vais où en avion ? » Il n'a même
pas eu le courage de me dire : « vous allez à la Haye »; il me dit « vous allez
à Abidjan ». Alors j'ai ri parce que j'avais compris. Et pour cela, je suis venu
sans rien, sauf avec mon pantalon et ma chemise. Je signale cela pour que vous
puissiez prendre plus de précautions pour que prochainement, dans d'autres pays,
dans d'autres cas, cela ne se répète plus parce que ça ne sert à rien. Peut-être
qu'il y a des gens qui n'ont pas envie de comparaître; si on m'accuse, c'est
qu'on a des éléments de preuve pour m'accuser. Donc je comparais, je vais voir
ces éléments de preuve et je vais les confronter à ma vérité à moi et vous
jugerez. Mais ce n'est bon qu'on essaie de jouer à des tours de passe-passe.
C'est ce que j'ai voulu dire sur les conditions d'arrestation, de transfert.
Ici, il n'y a pas de problème, je n'ai pas de problème. Voilà madame.




 




Guiglo
: Maho Glofiéhi arrêté




 




Le
Patriote, Fraternité Matin, Notre Voie, Soir Info, L'Inter -

Maho Glofiéhi, leader du Front de libération du grand-ouest (FLGO), ne respire
plus l'air de la liberté. Hier, sous le coup de 9 heures, il a été arrêté par
les éléments des FRCI. A l'annonce de son arrestation, les populations de la
ville comme un seul homme se sont ruées vers le lieu de sa détention. Tous
étaient animés d'une seule intention : le lyncher. Il a fallu une intervention
des FRCI pour le sortir des griffes de la population. Il a alors été exfiltré et
transporté à l'état-major à Abidjan. Ces populations lui reprochent de les avoir
fait souffrir le martyre. Depuis la survenue de la crise le 19 septembre 2002,
l'homme régnait en maître sur la ville de Guiglo. Ses hommes s'étaient
tristement illustrés contre tous ceux qui n'étaient pas de leur bord ou qui
étaient soupçonnés de coopérer avec l'ennemi ». Blé Guirao ne dira pas le
contraire. En partance pour Blolequin, il était tombé dans un guet-apens des
hommes de Maho. Il n'a eu la vie sauve qu'après l'intervention de certains
cadres de la région. Avec l'accalmie après l'accord de Ouagadougou, l'homme
s'était assagi avant de revenir au devant de la scène avec la crise
postélectorale. Il serait l'un des chefs des miliciens qui ont semé la mort et
la désolation à Yopougon. Selon plusieurs sources, son QG serait à l'hôtel le
Mont Blanc de Yopougon. Les environs de cet hôtel ont été le théâtre d'intenses
combats entre les miliciens de Gbagbo et les FRCI. Les impacts de balles sur les
murs de l'hôtel et les maisons environnantes sont encore là pour servir de
témoin.




 





Affaire « Un candidat du RDR brûlé »/ La victime décédée hier, la piste d'un
assassinat avancée




 




Soir
info –
 
Narcisse Gaoudé, collaborateur du premier ministre Guillaume Soro et candidat,
sous la bannière du Rdr, aux législatives du 11 décembre, dans la
circonscription électorale de Logoualé, a été retrouvé, grièvement brûlé, le
dimanche 4 décembre 2011, dans un appartement à Man. Les circonstances
véritables de cet incendie plutôt mystérieux restent à élucider. Aujourd'hui, la
thèse d'un assassinat est de plus en plus évoquée, de sources proches des
parents de ce candidat qui du reste, a rendu l'âme le lundi 05 décembre 2011,
dans un établissement sanitaire d'Abidjan. (...) Il est important pour ses parents
joints par téléphone qu'une enquête sérieuse soit menée. (...).




 




Oumé /
Des FRCI font irruption dans un village, 1 mort / 3 blessés graves : Les
populations se réfugient en brousse




 





L'Inter -

1
mort, trois (03) blessés par balles évacués d'urgence à l'hôpital général de
Oumé, et des populations réfugiées dans les broussailles environnantes. C'est le
triste bilan – encore sommaire – de l'irruption d'hommes en armes et en treillis
identifiés comme appartenant aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI),
dans le village de Donfohouo, sous-préfecture de Guépahouo, dans le département
de Oumé. Selon des témoignages recueillis auprès de plusieurs sources, dont une
médicale, les faits se sont produits hier lundi 05 décembre, aux environs de
10H30. Deux éléments des FRCI se présentent à Donfohouo, village situé à une
trentaine de kilomètres de Oumé, dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire, pour
arrêter un jeune dudit village répondant au nom de Bi Daby Sorel. Ceux-ci sont
sollicités par un allogène burkinabé surnommé Bomossi, qui a un litige foncier
avec le nommé Bi Daby Sorel. Une fois à Donfohou, les deux FRCI se trouvent
confrontés à l'opposition farouche des villageois dans l'exécution de leur
mission. Mal leur en prit. Puisque ces éléments sollicitent et obtiennent du
renfort de leur base, située à Guépahouo, une sous-préfecture distante de
seulement deux (02) kilomètres de Donfohouo. Les renforts font leur entrée en
trombe dans le village, tirent dans tous les sens, s'en prennent aux populations
qu'ils tabassent. Dans la débandade générale, le vieillard Kpohouo Edouard, âgé
d'environ 70 ans, est mortellement atteint d'une balle, et rend l'âme sur-
le-champ. Tiama Iri Galé, Yévoum Kouassi Edgar et une troisième personne sont
blessés par les balles qui fusent de toutes parts. Ils seront plus tard
transportés à l'hôpital général de Oumé pour y recevoir des soins. Dans
l'après-midi, le sous-préfet de Guépahouo et des responsables des FRCI de la
localité se sont rendus à Donfohouo pour tenter de faire revenir le calme dans
le village. Selon les informations en notre possession au moment où nous
mettions sous presse, plusieurs villageois étaient toujours en fuite. Les plus
téméraires revenus au village se terraient chez eux.