Le
Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (Onu), Ban Ki-Moon, a
profité de son séjour en Côte d'Ivoire pour rendre visite aux déplacés de guerre
de l'Union des Eglises évangéliques service et œuvres de Côte d'Ivoire.

"Je
suis venu vous redonner espoir"

Fraternité Matin
–
Après
l'investiture du Président Alassane Ouattara à laquelle il a pris part, à
Yamoussoukro, samedi, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a
rendu visite hier à Abidjan aux déplacés de guerre de l'Union des églises
évangéliques service et œuvre de Côte d'Ivoire (Ueeso-ci) à la cité des arts à
Cocody, quelques heures avant de prendre l'avion. Il y est venu, selon lui, pour
leur manifester la solidarité et la compassion des Nations Unies. Ban Ki-moon
leur a, par ailleurs, fait savoir qu'il était très triste qu'ils aient vécu de
douloureuses épreuves. «Beaucoup d'entre vous ont perdu leur maison ou les
membres de leur famille. Vous avez été témoins de choses terribles, j'en suis
vraiment peiné. Je voudrais que vous sachiez que je suis de tout cœur avec vous.
Je suis ici pour vous manifester ma solidarité et vous redonner espoir quant au
retour rapide et définitif de la paix», a-t-il déclaré. Avant de rappeler la
contribution des Nations Unies pour l'aide aux déplacés du site. Notamment,
l'eau potable, des médicaments, de la nourriture, des abris, des services
d'assainissement et d'autres services essentiels. Cette assistance est, selon
lui, apportée à ceux qui sont dans les camps, mais aussi ailleurs. Il s'est
montré également préoccupé par la question du retour des déplacés : « Je sais
aussi que vous voulez rentrer chez vous dès que possible. Mais laissez-moi vous
dire que personne ne peut vous y obliger tant que vous n'êtes pas prêts. C'est
un principe fondamental du droit international. Si vous faites l'objet de
pression, n'hésitez pas à en informer les autorités compétentes". Le
Secrétaire général des Nations Unies a, par ailleurs, demandé à ces victimes de
guerre de ne pas perdre espoir. Car la Côte d'Ivoire aborde un nouveau départ.
Elle a un nouveau Président qui a la caution du peuple et l'appui de la
communauté internationale toute entière. « L'Onu a été à vos côtés pendant la
récente crise, nous resterons jusqu'à ce que vous construisez votre pays. La
Côte d'Ivoire est riche en ressources et riche du courage de son peuple. Nous
vous aiderons à instaurer la démocratie, créer des emplois, et protéger les
droits de l'homme. La Côte d'Ivoire redeviendra ce qu'elle a longtemps été».
Hubert Tongué, porte-parole des déplacés, a profité de la visite du site par Ban
Ki-moon pour lui faire des doléances. Notamment en ce qui concerne des projets
de réinsertion sociale, afin de leur permettre de se prendre en charge, ainsi
que des kits d'accompagnement. Pour le retour dans leurs lieux d'origine en vue
de recommencer une vie normale. Car, selon le porte-parole, durant cette crise,
les déplacés ont subi beaucoup de dommages, tels que pillages, agressions et
incendie de leurs domiciles, ainsi que la perte de leurs emplois et l'arrêt de
toute activité lucrative. « Ce qui a pour conséquence, la déchéance
financière pour beaucoup d'entre nous », a-t-il fait savoir. Le site des
déplacés de l'Eglise Ueeso-Ci de Cocody a accueilli ses premiers déplacés depuis
le mois de mars. Ils étaient autour de 200 et il en reste 159 soutenus par les
organismes internationaux: Unicef, Hcr, Pam caritas action contre la faim, etc.
L'Eglise s'est également organisée à travers des collectes pour leur venir en
aide. Selon Gayé Emile Secrétaire général adjoint de l'Eglise, ce site offre de
bonnes conditions de sécurité parce qu'il est clôturé et un environnement saint.
Les déplacés sont, par ailleurs, hébergés dans des maisons d'accueil qui, en
temps normal, reçoivent les invités de l'Eglise et les pasteurs de passage. Ce
qui lui permettait d'avoir des ressources dont elle a dû se passer pour pouvoir
les accueillir.

 

Le secrétaire
général de l'ONU s'entretient avec le président Ouattara après son investiture

Le Mandat -
Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a participé ce samedi 21
mai 2011, à Yamoussoukro (240 kilomètres d'Abidjan), à la cérémonie
d'investiture du Président ivoirien Alassane Ouattara.

Arrivé le matin même
dans la capitale politique, à la tête d'une forte délégation, M Ban Ki-moon a eu
un entretien d'une quinzaine de minutes avec le Président ivoirien.

Auparavant, lors de
l'investiture à la Fondation Félix Houphouet Bouigny, Le Président Ouattara
avait exprimé « son sentiment de gratitude envers le monde entier » qui, a-t-il
indiqué, a fait preuve d'une solidarité pour le triomphe de la démocratie. Il a,
dans ce contexte, salué de manière particulière, l'engagement des Nations unies.
« Elle s'est donné les moyens pratiques pour rétablir la démocratie et contribué
à instaurer une paix durable », a-t-il souligné. Devant les nombreux chefs
d'Etat, les personnalités civiles et militaires, et la population venue en grand
nombre prendre part à cette cérémonie, M Ouattara a réitéré son engagement à
favoriser les notions  de réconciliation, de dialogue, de pardon et de paix.  M
Ban Ki-moon avait à ces côtés, le Chef des Opérations de maintien de la paix,
Alain Leroy et le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU dans le
pays, Y J Choi. Le Secrétaire général va achever sa mission de 48 heures en Côte
d'Ivoire par des consultations avec le personnel de l'Opération des Nations
unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

 

Licorne et l'Onuci
dans les airs

L'Expression -
La sécurité était de mise samedi dans la capitale. La Licorne et l'Onuci se sont
occupés des airs. Les avions des deux forces volant souvent à baisse altitude
ont veillé au grain jusqu'à la fin de la cérémonie. Les rumeurs d'attaque ont
été prises au sérieux et les esprits malveillants ont été dissuadés.

 

Investiture du Président de la République – Une sécurité
plurielle et efficace

Le Patriote
– (...) Samedi l'investiture s'est achevée sans incidents, nulle part. Le défi
sécuritaire a été hautement relevé. Pourtant nul n'a eu l'impression qu'il
existait de nombreux cordons sécuritaires qui engageaient des soldats de
différents corps et de plusieurs pays. Les Français à l'exception de leurs
hélicoptères et des chiens de leurs gendarmes s'emblaient inexistants en dépit
de la présence de Nicolas Sarkozy, leur Président. Etaient en première ligne les
soldats des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI), ceux des Forces
Républicaines (FRCI) de la police et de la gendarmerie. Ils faisaient leur
boulot sans zèle. Du coup les habituels bousculades et couacs avec la foule ont
été évités. On pourrait même dire que la sécurité était invisible tellement elle
était effacée. (...)

 

Investiture du Président de la République à Yamoussoukro :
Alassane Ouattara, la consécration 

Fraternité Matin
– Devant 20 chefs d'Etat et plusieurs autres personnalités civiles et militaires
du monde entier, le Président Alassane Ouattara a été investi, le samedi 21 mai,
à Yamoussoukro. A cette occasion, il a délivré un important discours
d'orientation dans lequel il a annoncé des décisions majeures pour la vie de la
nation. « Excellences, honorables invités,  Mesdames et Messieurs (...) je
voudrais saluer le Président Barack OBAMA dont l'appui franc et sincère au
peuple ivoirien a été déterminant. Je salue l'engagement de l'Organisation des
Nations Unies, ici représentée par Son Secrétaire Général, Monsieur Ban KI-MOON
qui s'est donné les moyens pour rétablir la démocratie et pour son action en
faveur d'une paix durable dans notre pays. A l'Union Africaine, la CEDEAO,
l'Union Européenne, j'exprime la gratitude du peuple ivoirien pour avoir
accompagné la Côté d'Ivoire dans sa quête difficile de la paix. A tous les pays
amis, je veux dire ce matin que la Côte d'Ivoire reste la terre de la vraie
fraternité et de l'hospitalité, ouverte sur le monde. La meilleure façon de vous
manifester cette reconnaissance c'est de tenir nos promesses ; à savoir,
l'avènement d'une société respectueuse de la démocratie et des droits de l'homme
; une société équitable et prospère. (...) Chers Compatriotes, Nous avons besoin
aujourd'hui, plus qu'hier, de nous retrouver pour reconstruire notre mère
patrie. Tel est le défi de notre génération, qui doit, avec courage et lucidité,
porter la Côte d'Ivoire aux frontières nouvelles du développement et de la
prospérité. Alors, comme un grand peuple, nous allons nous rassembler et nous
remettre en marche.

A tous les fils et les
filles de ce pays, et à tous ceux qui vivent sur notre sol, je veux lancer un
message solennel à la réconciliation, au rassemblement et à l'espérance.
Rassembler, c'est la vocation de La République. Nous l'assumerons avec patience
et acharnement. Nous comptons achever la réunification effective de notre armée.

Nous mettrons en place de
nouveaux programmes d'instruction civique dans nos écoles, afin d'inculquer à
nos jeunes les principes fondamentaux de la vie en société. Nous bâtirons une
Nation plus juste, plus équitable, dotée d'institutions fortes et indépendantes.
Rassembler, c'est aussi le rôle de chaque Ivoirien et de chaque Ivoirienne. Que
chacun fasse l'effort d'aller vers l'autre, de lui accorder sa confiance et son
pardon. Que chaque Ivoirien s'attache à recréer les conditions d'une paix
durable dans nos villes, dans nos villages, dans nos campagnes et dans nos
cœurs. Nous les soutiendrons comme nous soutiendrons toutes les initiatives
citoyennes prônant l'union, la réconciliation et la concorde nationale ; parce
que nous voulons une côte d'Ivoire véritablement rassemblée. A chacun de mes
compatriotes, je veux renouveler, aujourd'hui encore, mon engagement d'être le
garant d'une Côte d'Ivoire laïque, telle que consacrée par notre constitution ;
je veux renouveler mon serment d'être le Président de tous les ivoiriens, le
protecteur des plus faibles et le défenseur des droits de tous nos concitoyens,
sans exclusive.(...) Dans les prochains jours, je formerai un Gouvernement
d'union, regroupant toutes les forces politiques de notre pays et la société
civile. Il sera constitué d'hommes et de femmes, ayant un sens élevé de
l'intérêt général, selon des critères de compétence, de mérite et de probité.
Une tache immense attend cette équipe. J'exigerai de ses membres la discipline
et l'exemplarité afin de restaurer la confiance entre le peuple et ses
dirigeants. Pour concrétiser notre volonté de doter notre pays d'institutions
fortes et démocratiques, nous organiserons, avant la fin de cette année, des
élections législatives. (...)

 

Alassane Ouattara – « Soro sera reconduit dans ses fonctions »

Le Jour
– Après son investiture, samedi dernier, le Président de la République a accordé
une interview  au confrère France 24 dans laquelle il évoque entre autre
l'avenir de son premier ministre. Dans votre discours de ce samedi vous n'aviez
cité le nom de votre premier ministre. Est-ce que cela veut dire que la page
Soro est tournée ou pas ?   Non, non point du tout ! Guillaume Soro est un
Ivoirien. Je peux dire d'ailleurs qu'il fait un excellent travail. Il sera
reconduit dans ses fonctions de Premier ministre et ministre de la Défense. Il
faut un accord avec le Président Bédié pour le faire.  Est-ce qu'il pourrait
être votre successeur ? Ecouter, c'est à lui qu'il faut  poser la question. (...)

 

Côte d'Ivoire – Soutien à un candidat, intervention de la
Licorne, coopération future : Nicolas Sarkozy dit tout

L'Intelligeant d'Abidjan
– (...) Je sais ce que vous avez vécu pendant quatre longs mois : l'inquiétude
face une crise qui s'éternisait ; l'angoisse des parents qui craignant pour la
sécurité de leurs enfants; l'angoisse des chefs d'entreprise, déjà profondément
marqués par le traumatisme de 2004 ; l'angoisse aussi quand les pillards
frappaient à vos portes, ou quand les combats faisaient rage, parfois tout près
de vous ». Concernant l'action de la France tout au long de la crise et
singulièrement ces derniers mois, il a affirmé s'être inspiré de principes
simples : soutien à la démocratie ; appui aux efforts de la communauté
internationale ; respect de leurs engagements. (...) « La France n'avait pas de
candidat. Elle a décidé de choisir le candidat du peuple ». (...) Dans le domaine
militaire, Sarkozy a soutenu que son pays contribuera à la réforme de l'armée
ivoirienne. Puis la France entamera prochainement des négociations pour un
nouvel accord de défense qui sera rendu public et définira les modalités
renouvelées de la coopération militaire. Toutefois, il s'est voulu
clair : « L'armée française n'est pas là pour assurer la sécurité d'un
gouvernement, fut-il ami. La France compte accompagner la Côte d'Ivoire et
établir avec elle, une relation renouvelée, décomplexée et équilibrée », a-t-il
précisé.

 

Sarkozy promet deux milliards d'euros de désendettement

Soir Info
– Le président français, Nicolas Sarkozy, a fait des promesses au pouvoir en
place en Côte d'Ivoire pour la relance de l'économie ivoirien, lors d'une
rencontre avec les français vivant sur le sol ivoirien, à la base militaire
française d'Abidjan. La France, selon son président, sera aux côtés de la Côte
d'Ivoire pour l'aider à relever les défis importants  qui attendent le nouveau
régime. Plusieurs secteurs  jugés prioritaires seront soutenus, a promis M.
Sarkozy, annonçant plus de deux milliards d'euros(environ 1.312 milliards de
FCFA) de contrat de désendettement et de développement.(...) 

 

 

Barroso félicite Ouattara  et lui promet le soutien de l'UE

Le Patriote
– Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a félicité
Alassane Ouattara, qui est investi samedi président de la Cote d'Ivoire.(...) « Je
vous félicite d'avoir finalement pu prendre la fonction que le peuple vous a
confiée par la voie des urnes et vous souhaite un grand succès dans
l'accomplissement de votre mandat », a indiqué José Manuel Barroso dans un
message à Alassane Ouattara rendu public a Bruxelles. (...) La Commission
européenne continuera à rester aux côtés de la Cote d'Ivoire pour l'appuyer à
relever les défis qui l'attendent », promet-il, rappelant que le pays est « un
partenaire important et un acteur majeur pour l'intégration sous-régionale et
même continentale ». (...)

 

Insécurité grandissante -  Miaka réclame la fin des exactions

Notre Voie
– Miaka Ouretto Sylvain, secrétaire général du FPI présent à Yamoussoukro,
souhaite que les actes coïncident avec les paroles. Interrogé par RFI à L'issue
de l'investiture d'Alassane Ouattara, Miaka a plaidé pour l'amélioration de la
sécurité sur l'ensemble du territoire. « On parle de réconciliation mais il se
trouve que beaucoup de nos compatriotes vivent cloitrés chez eux par peur », a
indiqué le secrétaire général du parti de Laurent Gbagbo, l'ancien président qui
vit en résidence surveillée à Korhogo depuis avril dernier. « Cela ne se passe
pas seulement à Abidjan, mais aussi dans nos départements. Il ne se passe pas un
jour sans qu'on ne vous appelle pour dire qu'un chef de village a été ligoté et
qu'on exige 50.000francs pour sa libération, a-t-il dénoncé. 

 

Libéria : la MINUL renforce le contrôle aux frontière et traque les mercenaires

Fraternité Matin
- (Source AFP) - La mission des Nations Unies au Liberia (MINUL) a indiqué
samedi qu`elle avait renforcé son dispositif sur les frontières poreuses de ce
pays, préoccupée par le retour de mercenaires armés de Côte d`Ivoire après la
fin du conflit post-électoral. "Si des gens veulent franchir la frontière du
Libéria, ils doivent être désarmés. En accord avec le gouvernement, la MINUL
sera aux côtés des forces de sécurités du Libéria pour participer au
désarmement", a indiqué la responsable de la MINUL, Margret Loj. Elle a précisé
que la nature de la frontière posait de sérieux problèmes aux forces onusiennes
Longue de plus de 700 km, la frontière rencontre par endroit la rivière, qu`il
est facile de franchir en canoë, alors qu`en d`autres points la forêt profonde a
toujours fourni une couverture aux criminels transfrontaliers.

Margret Loj a indiqué à l`AFP que la coopération avec les
communautés locales est vitale. "Compte tenu de la nature de la frontière il est
crucial que les frontaliers coopèrent avec les forces de sécurité pour que nous
puissions repérer, désarmer ou faire juger ce qui doivent l`être", a-t-elle
ajouté. Les Nations Unies et l`association Human Rights Watch ont rapporté la
présence de libériens anglophones en Côte d`Ivoire lors des violents combats qui
ont éclaté lorsque l`ancien président Laurent Gbagbo a refusé d`accepter sa
défaite électorale. Ces mercenaires avaient quitté le Libéria lorsque leur
propre guerre civile s`est achevée en 2003. Ils étaient notamment impliqué dans
des pillages, des massacres et des viols dans l`ouest du pays.