REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 13 JUIN 2012

13 juin 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 13 JUIN 2012







Albert Gérard
Koenders, Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu : " Nous allons
décourager ceux qui tuent et sèment la désolation "




 




Fraternité
Matin (gouvernemental) - 13 juin 2013




 




Pacification
de l'ouest : Après l'attaque sanglante, vendredi dernier, qui a fait sept morts
au sein des Casques bleus, le patron de la mission, dans cette interview, donne
quelques pistes de réaction




 




On parle
depuis longtemps des actions conjointes Onuci-Minul-Frci à la frontière
libéro-ivoirienne. Et pourtant une attaque meurtrière s'y est perpétrée faisant
de nombreuses victimes dont sept Casques bleus. Comment expliquez- vous cela ?




 





Albert Gérard Koenders
:
Je profite de votre organe pour présenter mes condoléances aux gouvernements
ivoirien et nigérien, aux différentes familles éplorées. On dénombre huit tués
et des blessés du côté ivoirien. C'est une attaque très grave contre des
citoyens innocents et les Nations unies.

C'est pour cela que nous allons
véhiculer un message de fermeté et de réconciliation. Mais, les deux doivent
être liés. Nous devons protéger les citoyens. Dans ce sens, j'ai instruit le
bataillon du Niger qui était sur place pendant la nuit lorsque l'attaque a eu
lieu, de rester pour protéger les citoyens. Nous allons continuer à renforcer
notre dispositif dans la région. Ce n'est pas seulement au plan militaire. Mais
aussi au niveau humanitaire et civil. C'est égale- ment très important et je le
dis au nom des Nations unies, il faut continuer la réconciliation nationale. Les
gens qui ont attaqué les Casques bleus veulent anéantir le processus de
réconciliation. Nous n'allons pas leur donner l'occasion de le faire. D'où la
vigilance que nous devons avoir. Et renforcer le dispositif miliaire pour
protéger la population.




 




Quand vous parlez de
fermeté, qu'est-ce que cela veut dire ?




 




Albert Gérard Koenders
: Cela veut dire simplement que
nous allons renforcer nos effectifs militaires, civils et humanitaires pour
protéger les populations. C'est cela le sens de notre mandat.




 




Il était question
depuis quelques semaines que trois hélicoptères de combat, les MI 24 de la
Minul, soient déployés en Côte d'Ivoire. Est-ce qu'ils sont enfin là ?




 





Albert Gérard Koenders
:
Il faut savoir qu'il n'y a pas pour le moment, d'hélicoptères de combat sur le
territoire ivoirien. Nous avons proposé cette éventualité au Conseil de sécurité
des Nations unies afin de pou- voir surveiller la frontière entre la Côte
d'Ivoire et le Liberia. Il est fort possible que le Conseil de sécurité donne
son accord.
Mais, ce
n'est pas le cas pour le moment. En plus, ceci ne va pas se faire maintenant.
Pour le moment, ce qui est important, c'est de faire en sorte qu'on puisse
protéger les populations de part et d'autre de la frontière. D'ailleurs mardi,
(hier: Ndlr), nous avons eu une réunion pour prendre les dispositions
nécessaires. Toutefois, tout ceci doit se faire sans oublier l'investissement
dans le processus de réconciliation nationale. Les deux doivent aller ensemble.




 




Qu'en est-il du
bataillon militaire qui devrait être déployé à l'ouest ?




 




Albert Gérard
Koenders
: Cela est
déjà fait. Mais, souffrez que je ne donne pas de chiffres sur les effectifs
déployés sur le terrain. C'est peut-être un secret militaire.




 




Pensez-vous
concrètement que les éléments déployés soient suffisants pour décourager ceux
qui attaquent et tuent impunément les populations ?




 




Albert Gérard
Koenders
: Les
bataillons des Nations unies sont là pour la protection de la population.
Concernant le renforcement, nous allons atteindre le niveau optimal.




 




Quels types de
difficultés les Casques bleus rencontrent-ils à l'ouest ?




 




Albert Gérard
Koenders
: Les
difficultés sont de plusieurs ordres. A savoir, l'identité, les problèmes de
terre, la réconciliation et l'investissement économique. Toutes nos énergies
doivent être utilisées pour résoudre ces préoccupations. C'est du reste,
pourquoi, l'Onuci a ouvert un bureau à Taï. Nous sommes aussi actifs au niveau
civil et dans la prise en charge des conflits à Toulepleu. Nous sommes en plus,
en train d'ouvrir un bureau civil et humanitaire à Guiglo. En réalité, ce sont
des problèmes de nature politique aux- quels il faut trouver la solution pour
faciliter la réconciliation nationale. Ces attaques sont terribles, mais il y a
toujours nécessité de trouver une solution politique à ces problèmes.




 




L'Onuci a-t-elle
aujourd'hui les moyens pour pacifier l'ouest du pays ?




 




Albert Gérard
Koenders
: Nos
effectifs militaires ont la capacité nécessaire de faire face à toutes les
difficultés.




 




La fermeture de la
frontière libérienne va-t-elle faciliter la tâche à l'Onuci ?




 




Albert Gérard
Koenders
: C'est une
importante décision du gouvernement du Liberia ; elle va aider les Casques bleus
dans leur contrôle de la frontière poreuse entre les deux pays.




 




La mort des 7 Casques
bleus ne va-t-elle pas décourager l'Onuci à exercer pleinement son mandat ?




 




Albert Gérard
Koenders
: Non. Pas
du tout. C'est notre travail de protéger les populations. C'est plutôt nous qui
allons décourager ceux qui tuent et qui sèment la désolation. Il faut maintenir
l'espoir et surtout œuvrer tous pour la réconciliation.




 




 




Mort des 7 casques
bleus à Taï Pourquoi le pouvoir Ouattara est coupable




 




Notre Voie (tendance
FPI), 13 juin 2012




 




Si des inconnus peuvent
se permettre d'attaquer et de tuer des soldats de l'Onu et des populations
civiles dans des villages, campements et hameaux, il y a vraiment de quoi être
inquiet pour la sécurité des Ivoiriens et de la Côte d'Ivoire. Ce n'est surtout
pas rassurant pour les investisseurs. Et pourtant, Alassane Dramane Ouattara et
son gouvernement sont en croisade, à travers le monde, pour inviter les
investisseurs. Partout où Ouattara passe, il clame à qui veut l'entendre que la
Côte d'Ivoire est réunifiée et que le pays a retrouvé la paix. Pour démontrer
que le pays aurait renoué avec la stabilité, Alassane Dramane Ouattara a
effectué une tournée dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire. Mais curieusement
quelques jours après son passage, des inconnus armés ont attaqué et incendié des
maisons à Taï. On a pensé qu'il s'agissait de derniers soubresauts avant le
retour à la normalité. Mais, ça s'est répété de façon plus violente en se
soldant par la mort de soldats onusiens et de civils. Ça devient donc
inquiétant. Et, il faut avoir le courage de reconnaître que durant tout le temps
que Laurent Gbagbo a passé au pouvoir, en pleine crise, per- sonne n'a osé tuer
les soldats onusiens. Sous Ouattara, cela est arrivé et c'est mille fois triste.
Ce drame prouve que le pouvoir actuel est incapable de veiller à la sécurité des
Ivoiriens.




Pendant qu'Alassane
Ouattara se barricade à Abidjan au milieu des forces françaises, des Frci et
casques bleus, à l'Ouest et à l'intérieur du pays, on continue de verser le sang
des Ivoiriens. C'est la preuve que, soit ses forces ne contrôlent rien. Soit, il
est insouciant de la sécurité des populations.




Dans les deux cas, on
retient que Ouattara et son gouvernement sont entièrement responsables de la
mort des casques bleus et des Ivoiriens. Il faut le dire tout net. Parce que
dans un pays, il revient à l'Etat d'assurer la sécurité des citoyens et du
territoire national. Pour rien au monde, un Etat souverain, qui se respecte, ne
confie aux forces armées étrangères la sécurité de tous ceux qui vivent sur le
territoire. Ce n'est pas parce que l'Onuci et l'armée française sont en Côte
d'Ivoire que l'Etat ivoirien devra renoncer au rôle qui lui est dévolu. Celui de
garantir la défense et la sécurité des personnes et des biens. Laurent Gbagbo
l'a démontré. Il n'a jamais compté sur les forces onusiennes pour assurer ni sa
propre sécurité comme on le voit avec Ouattara, ni abandonné la sécurité des
populations aux forces étrangères. Sous Gbagbo, l'Ouest du pays avait été confié
aux préfets militaires ivoiriens pour veiller à la sécurité des populations
malgré la présence des casques bleus et de la force française Licorne. Il ne lui
est jamais venu à l'esprit de laisser aux forces armées étrangères de jouer les
premiers rôles en matière de défense et de sécurité de son pays. Avec Ouattara,
c'est le contraire. L'Onuci est au premier rang parce que Ouattara le veut.
Comment le gouvernement peut-il reconnaître les difficultés d'accès à la forêt
de Taï et en même temps y expédier les casques bleus ? Où était l'armée
nationale ? Pourquoi les Frci appellent en renfort les casques bleus alors
qu'ils pouvaient logiquement demander du renfort d'autres soldats ivoiriens?
C'est à ce niveau que le ministre de la Défense, Alassane Dramane Ouattara, est
perçu comme le responsable des tueries des soldats de l'Onu. C'est trop facile
d'accuser de prétendus miliciens pro- Gbagbo ou des Libériens. C'est ridicule de
s'en prendre à Laurent Akoun, et de demander son arrestation. Parce que la
sécurité des populations et de leurs biens relève de l'armée ivoirienne et non
des opposants encore moins des forces étrangères.




 




 




Grand Ouest / Offensive
de la coalition Onuci-FRCI - Les combats font rage depuis hier




 




L'Intelligent d'Abidjan
(indépendant), 13 juin 2013




 




La coalition Onuci-FRCI n'a pas attendu le
vendredi 15 Juin 2012 comme annoncé, pour entrer en action contre le nouveau
commando invisible qui endeuille les populations de l'Ouest, depuis le vendredi
8 Juin 2012. Les soldats onusiens et l'armée ivoirienne ont surpris mardi nuit
des mercenaires qui venaient d'attaquer Sioblohoula à 36 km de Taï, faisant des
morts, des blessés et plu- sieurs maisons brûlées. Selon Djézaï Joseph, adjoint
au maire de Taï, les combats font rage et les mercenaires sont confinés le long
de la rive du fleuve Cavally sorti de son lit. ''Les combats continuent dans
notre région depuis lundi. Je suis à pré- sent à côté d'un blessé dans l'attaque
d'hier (ndlr : lundi 11 Juin 2012). Le lundi aux environs de 23 heures, des
hommes en armes ont attaqué Sioblohoula. Nous avons enregistré trois morts et
des blessés parmi les villageois qui se sont réfugiés dans la brousse. Acculés
par l'armée ivoirienne et les soldats de l'Onu- ci, ceux qui ont attaqué le
villa- ge sont repartis vers le Cavally. N'ayant pas de pirogues à leur
disposition, ils se sont faits sur- prendre par l'armée au bord du fleuve, les
combats continuent à la frontière. Il y a eu beaucoup de morts et le commandant
Coulibaly des FRCI de Sakré est mort dans ces affrontements. Nous n'avons reçu
aucune assistance pour l'instant. Il y a plus de 4000 déplacés à la mairie de
Taï. Tous les fonctionnaires ont fui mais il y a une présence massive de
militaires à Taï ville.'', a expliqué le maire Dezailly Joseph qui, jusqu'à tard
hier se trouvait aux côtés des populations apeurées. A Taï ville, des soldats
FRCI revenus du théâtre des opérations avaient l'air furieux, selon des témoins.
Du côté des mercenaires, l'on fait état de pertes lourdes. Au moins sept des
leurs se- raient tombés sous les plombs des combattants FRCI. Des blessés ont
été transférés à l'hôpital général de Guiglo pour y recevoir des soins. Comme
obstacle, les FRCI sont confrontées à la difficulté du terrain (une forêt dense
et impraticable).




 




·   

Libération de l'ouest : FRCI et ONUCI donnent l'Assaut – plusieurs morts, un
témoin raconte –

L'inter (indépendant), 13 juin 2012




 




Taï : Attaque des mercenaires libériens 4 morts, 4
blessés à Sioblo-Oula




 




L'Expression (tendance RHDP), 13 juin 2012




 




Les mercenaires libériens ont encore endeuillé un
village de Tai. Selon Joseph Dezailly, deuxième adjoint au maire de cette
commune de l'Ouest, des assaillants venus du Libéria ont attaqué lundi soir aux
environs de 23h le village de Sioblo-Oula situé à 34 km de Tai. Bilan : 4 morts
dont un élément des Frci et 4 blessés civils. «Les assaillants qui ont attaqué
Ziriglo et Sakré sont les mêmes qui ont commis cet acte barbare. Ils tentaient
de fuir pour aller au Libéria mais faute de pirogue, ils sont revenus sur leurs
pas. Les Frci les ont pris en tenaille et la situation est sous contrôle
actuellement», rassure Joseph Dezailly joint au téléphone. Selon lui, tous les
civils qui ont été tués sont des allogènes et des allochtones. « Les allogènes
ont fui tous les villages pour s'installer à la mairie de Tai», a-t-il ajouté.
L'élu municipal a lancé un véritable SOS aux autorités afin de venir en aide à
ces déplacés qui vivent dans le dénuement total. «Il y a plus que 4000 personnes
réfugiées à la mairie qui ne bénéficient d'aucune assistance humanitaire. [...]Les
Frci et l'Onuci ont décidé de se déployer afin de ramener la sécurité dans cette
zone où il y a eu plus de 50 morts depuis avril 2011.




 




 




CPI / Report de l'audience de confirmation des
charges : Gbagbo et Me Altit mettent Ocampo K.0




 




L'Intelligent d'Abidjan
(indépendant), 13 juin 2013




 




Aujourd'hui (Ndlr : hier mardi 12 juin), et suite
à la demande de la Défense de Laurent Gbagbo, la Chambre préliminaire I de la
Cour pénale inter- nationale (CPI) a décidé de reporter l'ouverture de
l'audience de confirmation des charges dans l'affaire Le Pro- cureur contre
Laurent Gbagbo au 13 août 2012, afin de garantir les droits de la Défense à une
procédure équitable. [...] L'information est tombée hier comme un couperet pour
les victimes de la crise postélectorale qui attendaient que la CPI dise le droit
le 18 juin 2012 pour leur grand soulagement. Au lieu de cela, c'était la grande
déception hier du côté des victimes. [...]




 




Grande déception des victimes, le Fpi
aux anges
! ''Me
Altit Emmanuel vient de gagner une bataille dans la procédure engagée contre
Laurent Gbagbo. Puisqu'il vient d'obtenir le report à une date ultérieure de
l'audience des confirmations des charges'', nous a révélé hier un cacique du Fpi
qui a requis l'anonymat pour des questions de sécurité, dit-il Un scénario que
les anti-Gbagbo n'avaient pas prévu. Parce que Me Altit et Gbagbo ne sont pas
prêts, mais aussi peut-être parce que les juges ont besoin d'en savoir plus sur
le travail du procureur Luis-More- no-Ocampo. La joie se lisait hier, selon lui,
sur le visage de certains militants de ce parti qui ont même poussé le bouchon
plus loin en arguant que c'est la preuve que le dossier est vide. Et que l'on
s'achemine vers une libération de leur champion. N'est-ce pas vendre la peau de
l'ours avant de l'avoir tué ? Ne faut-il pas attendre l'issue de la prochaine
audience fixée au 13 août 2012, avant de crier victoire ? Du côté des victimes,
on devine aisément leur grande déception. Et elles s'interrogent. Qu'est-ce qui
a bien pu se passer ? Pour- quoi ce report ? Le communiqué publié hier est resté
muet sur les mobiles.




 




Atelier sur le photojournalisme Une formation
offerte aux professionnels




 




Notre Voie (tendance
FPI), 13 juin 2012




 




L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire
(Onuci), a initié, du lundi 4 au vendredi 8 juin 2012, à la résidence Dippoka
d'Abidjan-Angré, un atelier sur le thème : «Un regard particulier».




15 photojournalistes professionnels, dont notre
collègue Esther Lohoré, ont pris part à cette formation dont l'objectif général
était de renforcer les capacités des photojournalistes à une couverture
professionnelle de l'actualité et de mieux ressortir leur contribution à la
consolidation de la paix. Plusieurs objectifs spécifiques ont sous-tendu
l'objectif général : sensibiliser les photographes sur leurs droits et sur les
normes déontologiques du photo- journalisme, échanger et améliorer la prise de
conscience des photographes de presse sur leur rôle dans la société ivoirienne,
renforcer la capacité d'analyse des images des photographes et l'effectivité du
langage visuel, favoriser la participation, le dialogue et la prise de décisions
en groupe, vulgariser parmi les photographes les outils de communications
technologiques pour atteindre le grand public, appliquer des connaissances
acquises au cours de l'atelier, tout en favorisant la participation, le dialogue
et la prise de décisions en groupe, etc. A l'issue de cet atelier donné par le
photojournaliste espagnol Pep Bonet, une exposition photo baptisée «La lutte» a
eu lieu vendredi dernier. Au cours de laquelle l'on a assisté au visionnement
collectif des portfolios des participants et à la projection multimédia des
travaux de ceux-ci, les photojournalistes ont été imprégnés des nouvelles
techniques de la photo. [...]