REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 13 MAI 2011

13 mai 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 13 MAI 2011







Deuxième jour de deuil en
Côte d'Ivoire pour les victimes de la crise postélectorale




 




RFI Online
- Drapeaux en berne en Cote d'Ivoire. Depuis le jeudi 12 mai 2011, le pays est
donc en deuil national, pour trois jours, en hommage aux victimes de la crise
postélectorale. « Aucun crime ne restera impuni », c'est la promesse faite jeudi
par Alassane Ouattara lors de la cérémonie au palais présidentiel. La date du 12
mai sera instituée « Journée des martyrs ». Par ailleurs, Alassane Ouattara a
rappelé qu'une commission nationale d'enquête a été constituée pour juger les
auteurs des exactions et des tueries et qu'une commission dialogue, vérité et
réconciliation verra bientôt le jour. Selon les autorités, près de 3 000
personnes ont été tuées dans les violences qui ont suivi le scrutin présidentiel
du 28 novembre dernier. L'organisation Amnesty International France prépare un
rapport sur les violations des droits de l'homme constatées depuis la
contestation de l'élection. Le directeur général de l'organisation Stéphane
Oberreit vient de passer un mois en Cote d'Ivoire, à Abidjan et dans l'ouest du
pays. Selon lui, ce rapport, qui sera publié le 25 mai prochain, est « accablant
pour les deux camps ».




 




Aucun crime ne restera
impuni, prévient Alassane Ouattara




 




Afrique Avenir -
Le Président
ivoirien, Alassane Ouattara, a appelé jeudi à Abidjan les ''rescapés'' de la
crise postélectorale ivoirienne à se souvenir des ''martyrs'' de cette crise,
non sans marteler que les auteurs des exactions et tueries qui ont émaillé cette
période ''douloureuse'' seront poursuivis, jugés et punis.

''Cinq
longs et interminables mois, émaillés d'innombrables pertes en vie humaine. Nous
tous, sans distinction ethnique, de parti politique, de religion ou même de
nationalité avons vécu dans la peur, l'angoisse, la faim et la mort. Ces cinq
derniers mois ont été difficiles pour nous tous'', a avoué M. Ouattara lors
d'une cérémonie sur l'esplanade du Palais présidentiel du Plateau, marquant le
début de trois jours de deuil national en la mémoire des victimes de la crise
postélectorale.

''Nombreux
sont nos compatriotes qui n'écriront pas avec nous les pages de la Côte d'Ivoire
nouvelle que nous avons pourtant appelée de tous nos vœux. Nous les rescapés,
nous devrons nous souvenir de nos martyrs et de toutes les victimes de cette
crise'', a ajouté le Président ivoirien habillé en veste noire assortie d'une
chemise blanche et d'une cravate noire.

La plupart
des participants à cette cérémonie était vêtue en noir ou blanc, couleurs de
deuil en Afrique.

''Nous
devrons nous arrêter pour pleurer avec ces milliers de familles'', a poursuivi
M. Ouattara qui, au nom de la Nation, s'est incliné devant la mémoire de tous
ceux et de toutes celles qui sont tombés depuis le déclenchement de la crise
postélectorale.

''Je
présente mes condoléances les plus attristées à leur famille, aux blessés
j'exprime ma profonde compassion et je leur exprime un prompt rétablissement, à
tous les orphelins, à toutes les veuves et veufs, à tous les parents des
victimes'', a-t-il ajouté en insistant que ''la Côte d'Ivoire ne les oubliera
jamais''.


''Dorénavant, a-t-il prévenu, la journée du 12 mai sera instituée, journée des
martyrs. Je donne l'assurance qu'aucun crime ne restera impuni. Une commission
nationale d'enquête a été déjà constituée pour poursuivre, juger et punir les
auteurs des exactions et des tueries''.

''Je
souhaite que ces trois jours de prières et de recueillement nous permettent de
faire notre examen de conscience et d'aboutir à la même conclusion : plus jamais
ça dans notre beau pays !'', a conclu Alassane Ouattara qui est attendu ce jeudi
après-midi à Dakar au Sénégal pour sa première visite officielle en tant que
Président de la République de Côte d'Ivoire.

Deux
détachements de la gendarmerie nationale, un détachement de l'armée de terre
venu de Bouaké et deux détachements de la garde républicaine ont participé à la
cérémonie.

Pendant
les trois jours de deuil national, les drapeaux sont mis en berne sur toute
l'étendue du territoire ivoirien.(...)




 




Les autorités militaires
s'engagent à remobiliser les soldats de la gendarmerie




 




Xinhuanet -
Le commandant du
Centre de commandement intégré, état-major mixte des ex-Forces de défense et de
sécurité (FDS, ex forces pro-Gbagbo) et des ex-Forces armées des Forces
nouvelles (FAFN, ex-rébellion armée), le général de gendarmerie Nicolas Kouakou
a amorcé une tournée sur le territoire ivoirien en vue de remobiliser les
éléments de la gendarmerie pour la cause nationale.

Lors du
début de la tournée à San Pedro, ville portuaire dans le sud-ouest du pays, le
général Kouakou a affirmé être venu constater la reprise du service dans cette
région du pays.

"A San
Pedro, 70% du personnel est en place", a-t-il fait remarquer, encourageant
l'ensemble des gendarmes à se remettre au service du pays.

Le général
a toutefois déploré les saccages et pillages qui ont été opérés dans les
services de police et de gendarmerie, causant un important préjudice matériel.

"Le tissu
social est disloqué. Nous sommes en train de recoller les morceaux", a énoncé
par ailleurs l'officier supérieur de la gendarmerie, invitant les uns et les
autres à relever le défi de la normalisation et de la réconciliation.

"Pour
relever ce défi, il va falloir se réarmer moralement et s'accepter
mutuellement", a-t-il conclu.

La
gendarmerie nationale, dont le principal responsable, le général Tiapé Kassaraté,
a fait allégeance à Alassane Ouattara dès l'offensive des forces pro-Ouattara
sur Abidjan, constitue une des forces d'élite des forces armées ivoiriennes.

La Côte
d'ivoire tente de tourner sous la houlette du gouvernement Ouattara la page des
violences qui ont émaillé la crise post-électorale.

A l'image
du reste de la société, la méfiance est toujours perceptible au sein des
ex-Forces de défense et de sécurité (ex- forces pro-Gbagbo) et des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire ( FRCI, forces pro-Ouattara), pourtant appelées à
collaborer dans le cadre de la nouvelle armée nationale.

Les
autorités civiles et militaires du pays entreprennent ainsi des tournées visant
à rétablir la confiance et à ramener la cohésion au sein des communautés et des
groupes socio- professionnels.




 




Côte d'Ivoire : la Banque
mondiale reprend son service après quatre mois de fermeture




 




Xinhuanet
- La représentation de
la Banque mondiale à Abidjan est prête à reprendre son service après quatre mois
de fermeture liée à la crise post-électorale, a-t-on appris jeudi de sources
proches de l'institution. La reprise des activités se traduit non seulement par
la réouverture administrative des bureaux, mais aussi par plusieurs actes au
profit de la Côte d'Ivoire qui amorce sa reconstruction, à en croire ces
sources. Dans cette mouvance, le bureau de la Banque mondiale annonce une
"grande mission" de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI)
à Abidjan du 18 mai au début du mois de juin. Il s'agit selon l'institution de
préparer un "important" appui budgétaire à la Côte d'Ivoire qui devrait être
disponible d'ici quelques mois. Lors d'un entretien mercredi avec le président
Alassane Ouattara, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la
Côte d'Ivoire Madani Tall a rassuré M. Ouattara des dispositions prises par
cette institution en vue d'accompagner la Côte d'Ivoire dans sa phase de
reconstruction et de développement économique. Le 23 décembre 2010, le président
de la Banque mondiale Robert Zoelick avait annoncé la fermeture de l'agence
d'Abidjan, au plus fort du conflit postélectoral opposant le président sortant
Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara. Dans un contexte de sanctions économiques
contre la Côte d'Ivoire se rapportant à cette crise post-électorale, la Banque
mondiale avait également indiqué le gel des financements au profit du pays par
cette institution financière. La Côte d'Ivoire a amorcé un nouveau virage de sa
vie socio- politique depuis l'arrestation le 11 avril dernier du Laurent Gbagbo
par les forces pro-Ouattara avec le soutien de l'ONU et de la force française
Licorne.(...)




 




Alassane Ouattara,
président ivoirien, à Dakar, sa 1ère visite à l`étranger




 




AFP
- Le président ivoirien
Alassane Ouattara, est arrivé jeudi après-midi à Dakar, son premier voyage à
l`étranger depuis sa prestation de serment le 6 mai, a constaté une journaliste
de l`AFP. M. Ouattara est arrivé à 17H30 (locales et GMT) à bord de l`avion du
président sénégalais Abdoulaye Wade qui est venu l`accueillir à l`aéroport. Les
deux chefs d`Etat se sont donnés une longue et chaleureuse accolade, puis se
sont rendus main dans la main de l`appareil à la salle de réception de
l`aéroport. Plusieurs centaines de militants du parti du président Wade, le
parti démocratique sénégalais (PDS), étaient rassemblés à l`extérieur de
l`aéroport international Léopold Sedar Senghor, brandissant et agitant des
drapeaux du Sénégal et de la Côte d`Ivoire. Pendant la crise post-électorale
ivoirienne, Abdoulaye Wade a été un allié de poids pour Alassane Ouattara face
au président déchu Laurent Gbagbo. Il s`agit du premier déplacement à l`étranger
de M. Ouattara depuis sa prestation de serment le 6 mai comme président de Côte
d`Ivoire, après cinq mois de crise liée à la contestation des résultats de
l`élection présidentielle de novembre 2010 par l`ex-président Gbagbo, arrêté le
11 avril à Abidjan. La présidence sénégalaise avait annoncé mardi cette "visite
d`amitié" en évoquant les "relations traditionnelles qui ont toujours existé
entre le peuple ivoirien et le peuple sénégalais". La chute de Laurent Gbagbo
"est une très bonne chose", avait réagi M. Wade le 13 avril. Plusieurs dizaines
de milliers de Sénégalais vivent et travaillent en Côte d`Ivoire où certains ont
été victimes des violences postélectorales. Entre les deux tours du scrutin, le
candidat Alassane Ouattara avait déjà effectué une visite à Dakar, où il avait
rencontré le président Wade, provoquant la colère de Laurent Gbagbo qui avait
alors rappelé son ambassadeur à Dakar.(...)




 




Sénégal - Côte d'Ivoire :
Wade et Ouattara, une amitié au grand jour




 




Jeune Afrique Web -
Le
président ivoirien Alassane Ouattara est arrivé jeudi après-midi à Dakar, où il
a été chaleureusement accueilli par son homologue sénégalais Abdoulaye Wade. La
visite, sa première comme chef d'État, doit durer moins de vingt-quatre heures.

Son
premier voyage à l'étranger comme président ivoirien, Alassane Ouattara l'a
réservé au Sénégal de Abdoulaye Wade, où il est arrivé jeudi vers 17 heures 30
(locales et GMT), après avoir décrété un deuil national de trois jours dans son
pays. Comme lors du voyage précédent qu'il a effectué à Dakar, début novembre
2010, entre les deux tours de la présidentielle, Ouattara a emprunté l'avion du
président sénégalais, lequel est venu cette fois l'accueillir à l'aéroport.

L'accolade
entre les deux hommes a été longue et chaleureuse. Puis, main dans la main, les
deux chefs d'Etat se sont rendus dans la salle de réception de l'aéroport sous
les yeux de plusieurs centaines de militants du Parti démocratique sénégalais
(PDS), le parti de Wade. Le soir, un dîner officiel a été donné par le président
sénégalais en l'honneur de son homologue ivoirien, qui doivent se voir en tête à
tête vendredi matin au siège de la présidence, à Dakar. Ouattara devrait ensuite
s'adresser à la presse avant son départ à la mi-journée.

Ainsi est
exposée au grand jour l'étroite amitié entre Wade et Ouattara, le premier ayant
grandement soutenu le second au moins pendant les cinq mois de crise électorale.
Seul président africain à réagir publiquement à l'arrestation de Laurent Gbago,
le 11 avril, Abdoulaye Wade s'était exprimé deux jours plus tard en qualifiant
la chute de l'ancien président de « très bonne chose ». Et mardi dernier, la
présidence sénégalaise avait annoncée la « visite d'amitié » de Ouattara en
évoquant les liens traditionnels ayant toujours existé entre les peuples
ivoirien et sénégalais.

Mais Wade
a été autant porté à soutenir Ouattara par amitié et affinités idéologiques –
tous deux appartiennent à l'internationale libérale – que par franche mésentente
avec Laurent Gbagbo [voir ici un résumé de leurs relations], dont les militants
ont souvent pris pour cible les Sénégalais vivant en Côte d'Ivoire. Une
communauté qui compte plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont
certaines ont été victimes des violences postélectorales.




 




Des diplomates annoncent
la mort de Blé Goudé




 




Slate.fr
- Des sources diplomatiques et militaires à Abidjan affirment que Charles Blé
Goudé a été tué. Le leader des Jeunes patriotes pro-Gbagbo aurait été enterré
dans un lieu tenu secret.


«On n'entendra plus jamais
parler de Charles Blé Goudé.» Cette confidence d'un colonel ouest-africain, en
poste à l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), sonne comme une
messe de requiem pour le leader des Jeunes patriotes, fidèle parmi les fidèles
de Laurent Gbagbo. Le «général de la rue», tombé entre les mains des Forces
pro-Ouattara après l'arrestation de Gbagbo le 11 avril 2011, aurait été torturé
à mort et enterré dans un lieu tenu secret. Une information confirmée par un
diplomate de l'Onuci qui a requis l'anonymat: «Dès qu'il est tombé entre leurs
mains, les FRCI [Forces républicaines de Côte d'Ivoire, ndlr] se sont
particulièrement acharnées sur lui. Ils l'ont littéralement massacré.» Ces
révélations corroborent les rumeurs insistantes et inquiétantes qui avaient
circulé au sujet de Blé Goudé après la chute de son mentor. L'on avait noté
alors un cafouillage en règle dans le camp des pro-Ouattara. Patrick Achi,
porte-parole du gouvernement, avait déclaré à la presse que Blé Goudé avait été
«appréhendé» et  qu'il se trouvait en «résidence surveillée», mais il s'était 
rétracté peu après. Alain Toussaint, conseiller de Laurent Gbagbo à Paris, avait
déclaré après sa capture: «Charles Blé Goudé est entre la vie et la mort.» «Il a
été arrêté par l'Onuci et cette dernière l'a remis aux forces d'Alassane
Ouattara», avait-t-il déclaré à Reuters à Paris. Si cette mort venait à être
confirmée, elle n'étonnerait pas grand monde. Charles Blé Goudé était depuis
longtemps une cible et ne se déplaçait qu'avec une armada de gardes du corps.
D'autres farouches partisans de Gbagbo, dont on n'aurait pas donné cher de la
peau, ont pu eux échapper à la vindicte des FRCI. C'est le cas notamment du
général Bruno Dogbo Blé, chef de la garde républicaine dont les troupes sont
accusées d'avoir commis plusieurs exactions sur les populations civiles, et
notamment le meurtre de six femmes après une marche de partisans d'Alassane
Ouattara. De même, le chef des miliciens pro-Gbagbo «Maguy-le-tocard», capturé
par des éléments du «commando invisible» d'Ibrahim Coulibaly, avait eu la vie
sauve.(...)