REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 31 OCTOBRE 2009

31 oct 2009

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 31 OCTOBRE 2009







Un
rapport de l'ONU s'inquiète du réarmement en cours en Côte d'Ivoire

(Le
Monde
31/10/2009)

Compte rendu - Un nouveau report de l'élection présidentielle ivoirienne est de
plus en plus probable. "Si on veut une liste (électorale) transparente, solide,
fiable (...) il ne sera pas possible de tenir le 30 novembre (date prévue du
scrutin), cela me paraît clair", a confirmé, mercredi 28 octobre, le président
du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo, un ancien opposant passé
dans le camp du président Laurent Gbagbo, dont il est devenu proche.

Ce énième report (le scrutin aurait dû se tenir en 2005) intervient dans un
contexte tendu. Selon un rapport de l'ONU sur la Côte d'Ivoire, "malgré
l'embargo sur les armes, les parties ivoiriennes dans le nord et le sud se
réarment". Les experts onusiens, dont le rapport a été publié mardi, préviennent
que "si la situation politique du pays venait à se détériorer, menaçant les
intérêts économiques de certaines parties, (on) ne peut exclure la possibilité
d'une escalade rapide de la violence armée, en particulier dans le nord", aux
mains des ex-rebelles des Forces nouvelles.

Parce qu'une reprise des combats "mettrait en danger la mainmise politique et
économique de différentes parties sur certaines zones du pays, selon les
auteurs, les risques de conflit nord-sud ont diminué", nuancent-ils.

Ambiguïtés du Burkina Faso

Le nord de la Côte d'Ivoire est, selon ce rapport, en proie à une économie de
type "féodal", avec des "commandements politico-militaires qui se disputent
(parfois violemment) le contrôle des ressources naturelles et du commerce". Les
chefs de guerre locaux n'ont aucun intérêt à la réunification du pays. "Ils
exploitent et exportent les ressources naturelles, dont le cacao, le coton, le
bois, la noix de cajou, l'or et les diamants", expliquent les auteurs. Et comme
l'avenir est "incertain, des commandants de zone se réarment".

De son côté, selon le rapport, le gouvernement ivoirien se contente "de
s'attacher principalement à assurer sa maîtrise sur le sud". Plutôt que de faire
des "concessions", le président Gbagbo attendrait que les Forces nouvelles
"finissent par imploser."

L'armée ivoirienne, qui dispose, selon le rapport, "d'une supériorité
écrasante", s'inquiète surtout de "l'opposition politique (potentiellement
violente) dans le sud du pays" et de sa militarisation. Le rapport donne pour
exemple la création, en juillet, d'une "nouvelle milice" par le Parti
démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), de l'ancien président Henri Konan Bédié,
l'adversaire principal du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo.

Les experts onusiens jugent "particulièrement préoccupant le mouvement d'armes
et de munitions entre le territoire du Burkina Faso et le nord de la Côte
d'Ivoire (tenu par les rebelles)". Selon eux, "certains éléments" au Burkina
Faso bénéficient des trafics en provenance de la Côte d'Ivoire, et sont "peu
enclins à désirer la réunification politique et administrative rapide de la Côte
d'Ivoire".

Le rapport ne pointe pas explicitement du doigt le président burkinabé Blaise
Compaoré, qui est aussi médiateur du conflit en Côte d'Ivoire, mais il estime
qu'"un Etat" est très probablement impliqué dans les trafics d'armes. Après
avoir étudié ce rapport, le Conseil de sécurité a prolongé, jeudi, les sanctions
qui pèsent sur la Côte d'Ivoire. L'ambassadeur de la Côte d'Ivoire à l'ONU,
Alcide Djédjé, a protesté contre des mesures qu'il juge "anachroniques".

Israël et les "diamants du sang"

Les autorités israéliennes ont rejeté, mercredi 27 octobre, les accusations
émanant d'une commission d'experts des Nations unies sur la possible implication
de ce pays dans l'exportation et la vente illégales des "diamants du sang"
venant de Côte d'Ivoire. Dans ce document de l'ONU publié mardi, Israël - de
même que les Emirats arabes unis, le Liban, la Guinée et le Liberia - est
épinglé pour ses efforts jugés insuffisants pour appliquer l'embargo décrété il
y a quatre ans par l'ONU sur l'achat de diamants bruts venant de Côte d'Ivoire.
Le rapport invite Israël à "enquêter de manière approfondie sur l'implication
éventuelle de ressortissants et d'entreprises israéliennes dans l'exportation
illégale de diamants bruts ivoiriens". - (Reuters.)




 






Gbagbo évoque un nouveau report
de la présidentielle
  






RFI
– « Officiellement, c'est à la commission électorale indépendante d'annoncer un
éventuel report des élections et de confirmer ou d'infirmer ce qui se dit dans
les milieux politiques ivoiriens depuis des semaines.« La date sera dépassée »,
a déclaré le chef de l'Etat lors d'une rencontre dans la capitale ivoirienne
avec des médecins militaires. « On peut fixer une date pour faire quelque
chose, mais avec la réalité du terrain, on peut ne pas la respecter
 », a
encore ajouté Laurent Gbagbo. Plus tôt dans la semaine, l'un de ses proches
l'avait affirmé haut et fort. Il s'agit du président de conseil économique et
social

Laurent Dona Fologo qui annonçait un nouveau report
,
en raison des retards accumulés. C'est de plus en plus un secret de polichinelle
puisque selon le chronogramme officiel des élections qui découle du code
électoral, la liste électorale provisoire aurait dû être publiée au plus tard
vendredi, soit 30 jours avant le 29 novembre, date officielle de ce premier
tour. Or, il n'en est rien.. »




 




Alassane Ouattara
exige le maintien des 1,9 millions d'enrôlés introuvables sur la liste
électorale




 




Koaci.com
-
« Le président et candidat du Rdr à l'élection présidentielle, Alassane Dramane
Ouattara, s'est étonné, vendredi à Abidjan, que des personnes enrôlées dans le
cadre des élections soient menacées d'exclusion parce qu'elles sont introuvables
dans les fichiers historiques de la Côte d'Ivoire. Pour lui, «seuls les
Ivoiriens étaient appelés à s'enrôler pour les élections». Alassane Ouattara,
qui animait un meeting destinées aux femmes au Parc des sports de Treichville, a
interrogé : «Ils viennent d'où, les 2,7 millions (d'enrôlés introuvables sur les
fichiers historiques, dont il ne reste plus que 1,9 millions aujourd'hui. Ndlr)
? Ils viennent d'où, ces gens-là ?» Pour lui, «Ce sont des Ivoiriens qui sont
sur la liste électorale». A ces personnes, le candidat du Rdr a donné une
consigne : «Ne vous laissez pas faire. Personne ne doit accepter d'être exclu de
la liste électorale. Jamais. Jamais vous ne devez accepter cette exclusion». Il
a par ailleurs exigé la tenue de l'élection de la présidentielle au 29 novembre.
Ce sera l'occasion pour lui, a-t-il annoncé, d'être élu Président de la
République.(...) »