REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 20 MARS 2012

20 mar 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 20 MARS 2012








Côte d'Ivoire : Des sites de désarmement des ex-combattants bientôt créés




 





Afriquinfos.com / Xinhua.net -

Neuf sites de regroupement et de désarmement des ex-combattants vont être créés
bientôt en Côte d'Ivoire, a annoncé lundi à Abidjan l'Opération des Nations
Unies dans le pays. Ces sites seront disséminés sur l'ensemble du territoire
national, notamment dans les villes de Bouaké (centre), Séguéla ( nord), Guiglo
(ouest), Korhogo (nord), Bouna (nord-est), Abengourou (est), Man (ouest),
San-Pedro (sud-ouest) et dans la capitale Abidjan, a précisé le représentant
spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Bert
Koenders, lors d'une cérémonie d'inauguration d'un bureau conjoint
Démobilisation et Désarmement (DD) réhabilité par la mission onusienne au sein
de l'état-major des armées ivoiriennes à Abidjan. Le bureau conjoint comprend
plusieurs salles opérationnelles entièrement réhabilitées et équipées par
l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Selon M. Koenders, les
travaux de construction des sites de désarmement commenceront avant la fin du
mois courant par les sites de Bouaké, Séguéla et Guiglo et s'étendront aux
autres villes pour s'achever fin décembre. Il a souligné l'importance d'un
bureau conjoint qui, selon lui, améliorera de manière significative la
coordination des activités de l'état-major et de l'Onuci afin de "permettre
d'atteindre les objectifs que les autorités ivoiriennes se sont fixés, à savoir
la réinsertion, la réintégration de manière durable des combattants et
l'amélioration de la sécurité de manière générale". Le désarmement, la
démobilisation et la réinsertion de milliers de jeunes qui ont rejoint les rangs
des forces armées pro-Ouattara et pro-Gbagbo lors de la crise post-électorale et
la formation d'une nouvelle armée républicaine constituent un défi majeur pour
les nouvelles autorités ivoiriennes. "La Côte d'Ivoire est en train de se doter
d'urgence d'une institution unique et centralisée qui gère de façon cohérente et
centralisée les opérations de DDR afin d'assurer un bénéfice harmonisé et
équitable pour chaque combattant de garantir la transparence de l'enregistrement
de la vérification et de la gestion de la base de données", a souligné chef de
l'Onuci qui a annoncé la présentation d'un "futur mode opératoire consensuel"
qui sera en vigueur pour le fonctionnement de tous les camps de regroupement.




 



Côte d'Ivoire : les autorités renforcent les moyens pour freiner
l'insécurité grandissante



 



Xinhuanet -

La
montée de l'insécurité ces dernières semaines constitue une préoccupation pour
les autorités ivoiriennes et les populations. Le constat des habitants des
cités, des usagers de la route et des opérateurs économiques est sans ambages,
au regard des cambriolages de domiciles, des attaques armées sur les routes et
des braquages d'entreprises. Cette situation semble connaître un pic au centre
du pays, notamment dans la région de Bouaké (centre) où il ne se passe plus un
jour sans que des attaques d'hommes armées soient signalées sur des axes
routiers. Face à l'ampleur du fléau, l'organisation internationale Human Rights
Watch (HRW) a tiré la sonnette d'alarme, déplorant un "vide sécuritaire" à dans
la deuxième ville ivoirienne."Au moins 13 hommes ont été tués par balles et cinq
femmes ont été violées dans une quinzaine d'attaques sur les routes de Bouaké ",
a révélé HRW dans un rapport publié début mars. "Depuis le début décembre 2011,
au moins 22 personnes ont été victimes de meurtres dans le centre de la Côte
d'Ivoire, alors qu'elles se déplaçaient à moto ou en transport en commun", a
ajouté cette organisation internationale de défense des droits humains, invitant
le gouvernement ivoirien à s'attaquer dans l'urgence au problème de "l'explosion
de la criminalité". Human Rights Watch a ainsi demandé au gouvernement ivoirien
d'équiper de manière adéquate les forces de sécurité pour leur permettre de
protéger la population face à "la hausse de la criminalité violente qui a pour
effet de perturber gravement la vie quotidienne". Interpellé de manière
régulière, le gouvernement ivoirien n'est pas resté de marbre en face du fléau.
Il a pris le taureau par les cornes en prenant un ensemble de mesures visant à
traquer les individus indélicats qui sèment la terreur et la désolation au sein
de la population, et qui perturbent la quiétude de celle-ci. Les premiers moyens
mis en place par les autorités se trouvent être les moyens institutionnels et
administratifs à travers la création d'une police militaire, et à une date plus
récente d'une brigade anti-coupeurs de route. Au cours d'une tournée dans la
région, le chef d'état-major général des Forces républicaines de Côte d'Ivoire
(FRCI) le général Soumaïla Bakayoko une "guerre" contre les bandits qui écument
les routes et qui troublent le sommeil des citoyens. "Les militaires vont
renforcer la police et la gendarmerie pour mener des opérations d'envergure sur
toute l'étendue du territoire ", a noté le général. Aux moyens institutionnels
et administratifs se sont ajoutés les moyens matériels et humains. Le ministère
ivoirien de l'Intérieur et celui de la Défense mènent ainsi des actions
conjuguées pour doter les forces de sécurité ivoiriennes des moyens adéquats
devant leur permettre de traquer de manière efficace les criminels. "Le
gouvernement s'engage à vous donner les moyens qu'il faut pour que vous puissiez
exercer votre mission de sécurisation des biens et des personnes", avait énoncé
le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko au cours d'une cérémonie de remise de
véhicules et de matériels de transmission à la police et à la gendarmerie. De
nombreux habitants du pays se trouvent ainsi dans l'attente que les forces
légales de sécurité prennent le dessus dans cette " guerre ouverte" contre les
auteurs des attaques armées afin d'instaurer la quiétude et de pacifier le pays
qui tente de sortir d'une crise postélectorale aigüe qui a créé des traumatismes
au sein de la population.




 



Crise ivoirienne : Démarrage d`un mois de deuil et de
"purification``



 



Jeune Afrique online -

La Commission dialogue, vérité et réconciliation a lancé samedi à Abidjan un
mois de deuil et de "purification", pour commencer à tourner la page de la crise
postélectorale ivoirienne de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3 000
morts, a constaté l'AFP. La Commission de réconciliation ivoirienne a lancé
samedi à Abidjan un mois de deuil et de "purification", pour commencer à tourner
la page de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait
quelque 3.000 morts, a constaté l'AFP. Plusieurs milliers de personnes, dont de
nombreuses femmes, ont assisté dans une ambiance festive à la cérémonie de
lancement présidée par le patron de la Commission dialogue, vérité et
réconciliation (CDVR), l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny. Chefs
traditionnels et chefs religieux, chrétiens et musulmans, ont invité
successivement à ce temps de deuil et de "purification" après le sang versé, en
invoquant les traditions des communautés ivoiriennes. "Il est bon d'être
ensemble", a lancé M. Banny, s'agenouillant un instant en signe de repentance,
sous les acclamations du public. "Il est mieux d'être réconcilié pour vivre sur
une terre de paix", a-t-il ajouté. M. Banny a souhaité que le pays "tourne le
dos à la violence" après les crimes commis durant la crise: "plus jamais cela en
Côte d'Ivoire!"




Interrogations et critiques



Reconnaissant le scepticisme partagé par les deux camps rivaux concernant le
chantier qu'il pilote, il a appelé les Ivoiriens à "convaincre les uns et les
autres qu'il faut se réconcilier". Née du refus de l'ex-président Laurent Gbagbo
de reconnaître sa défaite à l'élection de novembre 2010 face à Alassane
Ouattara, la crise a fait quelque 3.000 morts et s'est achevée le 11 avril 2011
par l'arrestation de M. Gbagbo après deux semaines de guerre, épilogue d'une
décennie de tourmente. Installée fin septembre 2011 et voulue par M. Ouattara,
la Commission de réconciliation suscite beaucoup d'interrogations et de
critiques dans la classe politique, la presse et l'opinion, en raison notamment
de sa lenteur à démarrer ses travaux. Elle est censée monter en puissance dans
les prochains mois en installant des commissions locales à travers le pays, en
vue d'audiences publiques.




 



Alassane Ouattara ou l'hyper-président à l'ivoirienne



 



Koaci.com -

Ouattara s'isole dans son palais, Ouattara est distant depuis son élection,
Ouattara voyage tout le temps, Ouattara n'est pas tout le temps clair dans ses
décisions mais Ouattara est l'hyper président d'une Côte d'Ivoire toujours aussi
bancale que prometteuse. La récente récréation politique aura sanctifié la
puissance du cabinet présidentiel jusqu'alors et toujours en perpétuel
métamorphose au regard des renforcements continuels. Si le gouvernement et les
institutions font parfois figure de ressorts à retardement, libérés en fonction
des actualités voire des opportunités, apologie ou pugilat, Ouattara semble
vouloir tout contrôler et gare à celui qui viendra rajouter des notes dans la
symphonie du compositeur chef d'orchestre. Mines, énergie, société, défense,
sécurité, transport, santé, diplomatie... à l'en croire les différents
interlocuteurs des ministères, tout passerait par le cabinet présidentiel et ce
dans un désir de résultats rapides et maitrisés. L'appétit du président ministre
de la défense irait même au delà des mets ivoiriens. De Cotonou à Lagos, toutes
nos sources l'indiquent, Ouattara caresse l'incontournable en aspirant à
l'indispensable. Un conseiller du président Yayi Boni confiait en marge du
sommet de Cotonou du week end dernier à quel point la volonté de connaissance
des dossiers apparaissait chez lui telle une véritable obsession. Un
collaborateur de Jacob Zuma ira même jusqu'à juger ironiquement que le président
de la CEDEAO aime mettre son nez partout comme actuellement, selon
l'interlocuteur austral, sur le dossier de la présidence de la commission de
l'Union africaine pour lequel se joue une rude bataille diplomatique entre
Ouattara, Bongo et Zuma. Nécessité, passion dévorante, égocentrisme ou choix
stratégique, cette situation pourrait médiatiquement et sur la scène intérieure
par voie de conséquence où paradoxalement profiter au nouveau premier ministre.
En effet, avec une telle débauche d'énergie et un déficit aussi frappant en
matière de communication et de proximité, bien organisé avec l'appui d'un
cabinet à la hauteur, en somme, capable de suivre, Ahoussou pourrait devenir la
maillon humain manquant et aspirer, via la récupération de la dynamique bis de
Ouattara, à l'emphase populaire en cas de résultats concrets. Reste désormais à
savoir si Jeannot Ahoussou, aussi bleu que politiquement méconnu par l'ensemble,
réussira à saisir cette perche si tant est qu'elle puisse au demeurant lui être
tendue.