REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 24 JANVIER 2013

24 jan 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 24 JANVIER 2013











Côte d'Ivoire : Bert Koenders anticipe le non palabre à Bonon et Facobly




 





(Koaci.com – 24/01/2013) -

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire, Bert Koenders a rencontré, le mercredi 23 janvier 2013, à Abidjan, les
candidats des circonscriptions de Bonon et Facobly en lice pour la reprise des
élections législatives prévues le 3 février 2013.




Cette
rencontre est intervenue à 48 heures du lancement, ce samedi 26 janvier, de la
campagne électorale relative à ces élections. Avec la reprise du scrutin à Bonon
et Facobly, l'ONUCI doit compléter sa mission de certification des élections en
Côte d'Ivoire, laquelle n'avait pu être terminée en raison de l'annulation des
résultats du vote dans ces deux localités, suite à de graves violences qui
avaient émaillé les scrutins.




 




Par
cette rencontre avec les candidats, le Représentant spécial, en sa qualité de
certificateur, souhaitait leur lancer un appel au strict respect du Code de
bonne conduite signé le 8 avril 2008, en présence du Secrétaire général des
Nations Unies, par les partis politiques, les groupements, forces politiques et
candidats aux élections en Côte d'Ivoire, et en particulier, afin qu'ils
contribuent à créer un environnement électoral apaisé.




 




A
l'issue de la réunion, le Représentant spécial a indiqué qu'il avait « pris
bonne note de la parole donnée par les candidats pour le respect des règles du
jeu démocratique à savoir: l'inclusion de tous les citoyens au processus, une
campagne électorale fair play, un déroulement du scrutin dans la paix, le
respect du choix des électeurs - donc des résultats, ainsi que l'utilisation en
cas de contestation, des voies légales en vigueur ».




 




Bert
Koenders a par ailleurs rappelé que l'ONUCI avait mis en place un dispositif
d'appui aux forces de sécurité nationales pour la sécurisation du scrutin. «
Aucune violence ne sera acceptée », a t il insisté, ajoutant qu'il se rendrait,
avec le Commandant de la Force, le Général Muhammed Iqbal Asi, ce vendredi, à
Bonon et Facobly afin de prendre le pouls de la situation sur le terrain à la
veille du lancement de la campagne.




 




 




Le
FPI appelle au pardon réciproque, et se dit disposé à intégrer le processus
politique




 





(Connectionivoirienne.net / AIP – 24/01/2013) -

Le
front populaire ivoirien (FPI, opposition) espère que les discussions entamées,
mercredi, avec le gouvernement vont conduire à la paix définitive en Côte
d'Ivoire, et se dit disposé à aller à la réconciliation, non sans exprimer, par
la voix de son porte-parole, Richard Kodjo, son « appel au pardon ».





Exprimant sa gratitude au gouvernement, le Fpi adjure à « ne de plus se regarder
en chiens de faïence''. Se félicitant de la disponibilité de l'ex-parti au
pouvoir à intégrer le processus de « normalisation politique » en cours, le
ministre ivoirien de l'Intérieur et de la Sécurité a présenté les quatre
commissions paritaires comprenant notamment la sécurité, le jeu démocratique,
l'Etat de droit et la réconciliation nationale.




M.
Hamed Bakayoko a même indiqué que le chef de l'Etat attend les conclusions de
ces concertations pour les acter avec la Commission électorale indépendante
(CEI) et envisager de nouvelles dates des élections municipales et régionales.
Les négociations entre le gouvernement et le FPI ont effectivement débuté,
mercredi, au ministère de l'Intérieur et de la Sécurité. La délégation du FPI,
conduite par son président par intérim Miaka Ouretto et les membres de la partie
gouvernementale ont présenté les quatre commissions devant travailler à la
production d'une feuille de route définitive pour parvenir à un compromis.




Le FPI
avait fait jusqu'ici de la libération de son champion, l'ex-président Laurent
Gbagbo, détenu à La Haye, aux Pays-Bas, par la cour pénale internationale pour «
co-auteur indirect de crimes contre l'humanité, crimes de guerre, viols,
persécutions », perpétrés durant la crise postélectorale de 2011, le préalable à
la réconciliation nationale.




 




Les
commissions, qui se rencontrent, vendredi et lundi, avant la séance plénière
prévue pour mardi pour la synthèse, en attendant les conclusions fin janvier. Ce
dialogue, initié par le gouvernement avec le FPI s'inscrit dans le cadre du «
cadre permanent de dialogue », un forum de concertation nationale réunissant
toutes les formations politiques reconnues. Les commissions paritaires
Gouvernement-FPI comprennent 19 membres pour le Gouvernement et 20 pour
l'ex-parti au pouvoir.




Le
chef du gouvernement ivoirien, Daniel Kablan Duncan, depuis quelques jours,
conduit des discussions avec la classe politique. Il a déjà rencontré et tenu
des séances de travail avec les formations de la coalition du rassemblement des
houphouéitistes pour la démocratie et la paix(RHDP) regroupant notamment le RDR,
le PDCI-RDA, l'Udpci, le Mfa, l'UPCI, et 11 partis de l'opposition, conduits par
l'ex-secrétaire général du PDCI-RDA, Laurent Dona-Fologo.




 




 




La
Cei sera révisée...




 





(Connectionivoirienne.net - 23/01/2013) -

Ce
n'est encore officiel, mais c'est en bonne voie. Le Premier ministre Daniel
Kablan Duncan et l'opposition réunie au sein du Cadre permanent de dialogue
(Cpd) devraient parapher un accord politique dans les prochains jours.
Notamment, sur la révision de la Commission électorale indépendante (Cei) et le
financement des partis politiques. A l'issue d'une heure de huis clos qui a eu
lieu à la Primature, hier après midi, les deux parties ont annoncé qu'un accord
est en cours d'être trouvé sur l'ensemble des revendications de l'opposition.
«Nous n'avons pas fini. Et tant que nous n'aurons pas fini, nous ne pourrons pas
vous livrer les décisions que nous avons arrêtées avec le gouvernement. Mais
sachez que l'opposition que vous avez là, dialogue avec le Gouvernement et veut
avancer le plus rapidement possible», a indiqué, à la presse, le porte parole du
Cpd, Laurent Dona Fologo, indiquant que «des points positifs ont été adoptés»,
hier et qu'il y avait eu «des avancées» dans les négociations.




A
l'entame des discussions, le chef du gouvernement avait, justement, promis qu'un
accord sera conclu «avant la fin de la semaine». «Nous devons nous revoir assez
rapidement pour donner les points de vues relatifs à tout ce que vous avez comme
idées», avait il dit. Un leader de l'opposition qui participe aux pourparlers a
confié que «les choses sont en bonne voie» sur la recomposition de la Cei et le
financement des partis. Ceux ci pourraient bénéficier d'un appui exceptionnel de
l'état en vue des élections locales à venir. L'opposant s'est réjoui «de la
méthode de travail» du nouveau locataire de la Primature et de sa «bonne
connaissance» de leurs préoccupations. L'accord en préparation doit permettre à
l'opposition d'intégrer précisément la Commission centrale de la Cei. Hier, le
Premier ministre avait à ses côtés, le ministre d'état, ministre du Plan et du
développement, Albert Mabri Toikeusse, les ministres Babaud Darret, Affoussy
Bamba, Paul Koffi Koffi et Alla Kouadio Rémi. Le Cpd, faut il le rappeler,
regroupe plus de 11 partis et groupements politiques.




 




 





Côte d'Ivoire : La Commission électorale prête pour des élections locales "sans
heurts"




 





(Afriquinfos / Xinhua – 24/01/2013) -

Selon M. Diomandé qui s'exprimait lors d'un entretien avec la presse, "tout est
mis en oeuvre pour la bonne tenue du scrutin législatif partiel prévu pour le 3
février. "Le gouvernement a pris les dispositions. Toutes les mesures sont
prises pour la sécurisation du scrutin afin que les électeurs accomplissent leur
devoir en toute tranquillité", a-t-il assuré.




"Nous
exhortons les populations à sortir massivement pour prendre part au vote", a
ajouté le porte-parole de la Commission électorale. A en croire celui-ci, la
campagne électorale débutera le 26 janvier pour s'achever le 1er février, selon
le chronogramme de la CI.




Le
processus de démocratisation est en cours en Côte d'Ivoire, avec l'organisation
le 3 février de l'élection législative partielle, qui sera suivie du scrutin
municipal et des élections régionales. La Commission électorale indépendante,
structure en charge de l'organisation pratique des élections, tente de relever
un autre défi après avoir organisé l'élection présidentielle et les élections
législatives générales.




 




 





Cote d'Ivoire des Wê déposent une plainte à la CPI




 





(Connectionivoirienne.net - 2/01/2013) -

Adewe
(association pour le développement économique des Wê) était ce mercredi 23
janvier 2013 face à la presse internationale pour dénoncer le pogrom du peuple
Wê dans l'ouest de la Côte d'Ivoire.
En effet, depuis les crises successives en
Côte d'ivoire, les Wê ont payé le plus lourd tribut avec des massacres de
populations. Ce qui a donné le sentiment chez nombreux observateurs qu'il serait
planifié un génocide du peuple Wê, afin de le remplacer par d'autres peuples
venus des pays frontaliers tels que le Mali, la Guinée et le Burkina Faso.
L'ouest est fortement convoitée pour ses richesses naturelles (café, cacao, riz,
diamant, or, fer...). Pour comprendre ce qui arrive à leur peuple, des fils et
fille de la région se sont constitués en association et viennent de saisir la
justice internationale afin que la lumière soit faite sur le cas Wê
spécifiquement et en dehors de toute affaire déjà pendante à la CPI.




 




 





Départ pour la Côte d'Ivoire




 




(La
Dépêche.fr – 24/01/2013) -

Un
détachement de parachutistes de Pamiers est vers la Côte d'Ivoire, pour relever
des troupes envoyées au Mali. Une des nombreuses missions d'une année très
chargée également en commémoration puisque le 1er RCP fête ses 70 ans !





L'année du 1er RCP de Pamiers sera chargée. Tout d'abord en raison de
l'actualité, avec le départ d'un détachement de parachutistes appaméens dans la
nuit de mardi à mercredi vers la Côte d'Ivoire (voir encadré), conséquence de
l'engagement français au Mali. La seconde partie de ce détachement doit partir
cette nuit. Année chargée donc car au-delà du «boulot» classique inhérent à
l'unité, le 1er RCP va commémorer les 70 ans de la création du régiment. Une
date importante qui sera célébrée officiellement le 1er juin, avec une journée
commémorative forte : l'inauguration du Mémorial élevé à tous les morts du
régiment depuis sa création (1 943). [...]




 




 





Guerre au Mali : Plus d'une centaine de soldats français débarquent à Abidjan




 





(Koaci.com – 24/01/2013) -

Près de 200 soldats de l'armée française ont débarqué ce mercredi soir à Abidjan
comme constaté aux alentours de 19h à l'aéroport Félix Houphouet Boigny. Ces
derniers, arrivés par un avion estampillé aux couleurs de la république
française sont à destination de l'opération Serval au Mali. Ils ont été convoyés
par camions militaires vers la base militaire du 43ème Bima de Port Bouet situé
non loin de l'aéroport.





Abidjan qui abrite une base française conformément aux accords de défense entre
la Côte d'Ivoire et la France, est devenue une véritable base arrière logistique
dans le conflit au Mali pour le pays engagé depuis plus bientôt deux semaines
pour l'intégrité territoriale du Mali.




 




 




Ban
prudent sur un soutien de l'Onu aux forces engagées au Mali




 





(Reuters – 22/01/2013) -

Ban Ki-moon a clairement exprimé ses réserves sur un soutien logistique de l'Onu
aux opérations militaires contre les djihadistes au Mali, jugeant qu'une telle
initiative mettrait en danger le personnel civil des Nations unies dans la
région.




Dans
une lettre adressée dimanche au Conseil de sécurité, et dont Reuters a obtenu
mardi une copie, le secrétaire général de l'Onu juge "critique" la situation au
Mali. "Des organisations terroristes menacent le mode de vie du peuple malien,
et même l'existence de l'Etat", ajoute-t-il. Dans ce document, Ban Ki-moon
présente trois options pour appuyer la Misma, la force ouest-africaine en cours
de déploiement au Mali: un soutien logistique bilatéral sans financement de
l'Onu; un soutien logistique total dans toutes les phases de l'opération qui
serait financé par les contributions des Etats membres de l'Onu; un soutien
bilatéral aux opérations de combat suivi d'un appui de l'Onu aux phases de
déploiement des forces et de stabilisation.




Il
indique clairement que la deuxième option, celle d'un appui logistique total, ne
lui plaît guère. "Si les Nations unies fournissent un soutien logistique aux
forces militaires engagées dans une offensive, cela représentera un risque grave
pour le personnel civil de l'Onu et réduira leur aptitude à mener leurs tâches
dans la région", écrit-il. "Un changement spectaculaire de l'attitude de
l'Organisation aurait des conséquences négatives sur sa capacité à remplir ses
missions dans les domaines humanitaires, des droits de l'homme et du
développement", ajoute Ban. Toutefois, poursuit-il, si le Conseil se prononce
pour cette deuxième option d'un soutien logistique total à la Mission
internationale de soutien au Mali, il faudra au moins 120 jours pour mettre en
place les mesures nécessaires. [...]




 




 





L'armée malienne accusée d'exactions




 




(Le
Point.fr, Le Parisien.fr – 24/01/2013) -

Human
Rights Watch, qui réclame l'envoi d'observateurs de l'ONU, a dit enquêter sur
des "allégations d'exactions graves impliquant des membres de l'armée malienne".




La
France a annoncé mercredi que des soldats de la force africaine avaient commencé
à se diriger vers le centre du Mali et a appelé à la vigilance au moment où se
multiplient des accusations d'exactions commises par des soldats maliens. "Il y
a déjà des forces qui sont arrivées à Bamako. Un certain nombre de forces ont
déjà commencé à monter vers des villes intermédiaires (centre)", a déclaré le
chef de la diplomatie française Laurent Fabius.




Le
ministre n'a précisé ni la nationalité des troupes en mouvement, ni les villes
vers lesquelles elles se dirigent, ni enfin le nombre de militaires concernés. À
Bamako, une source au ministère malien de la Défense a précisé à l'AFP que "160
soldats du Burkina Faso sont arrivés à Markala (270 kilomètres au nord de
Bamako) pour prendre la relève des Français" qui y tiennent un pont stratégique
sur le fleuve Niger. Selon cette source, "ils sont déjà installés, ils pourront
ensuite aller à Niono et à Diabali", deux localités situées plus au nord, dont
l'une, Diabali, a été récemment reprise aux islamistes par les armées française
et malienne. "Après les Français, les Africains sont sur le terrain", a-t-elle
ajouté.





Jusqu'à présent, l'armée française est la seule armée étrangère à être engagée
dans la lutte contre les groupes islamistes armés qui contrôlent le nord du Mali
depuis l'été dernier. Elle agit avec le concours d'unités de l'armée malienne.
Treize jours après le début de l'intervention française qui a donné un coup
d'arrêt à la progression des islamistes vers le Sud, deux organisations de
défense des droits de l'homme ont demandé l'ouverture d'une enquête sur des
accusations d'exactions commises par les troupes maliennes dans le (...)




 




 





Paris s'inquiète des exactions maliennes




 




(Le
Figaro.fr – 23/01/2013) -

La plaine de Walirdé, un vaste terrain vague qui borde Sévaré, a mauvaise
réputation. Il y a le grand cimetière et puis «il y a les morts», glisse un
gamin. À quelques centaines de mètres de la route, deux puits à sec attirent les
regards. Aux pieds du premier, une longue traînée de sang. «Ils sont venus deux
jours après la prise de Konna par les djihadistes. C'étaient des gens en
uniforme. Ils ont tiré et tué des personnes», explique An Islam. Il dit avoir
«tout vu»: deux corps jetés dans le premier puits et deux dans l'autre.




Plus
au nord, près du mur d'une grande villa, un monticule de terre fraîchement
remuée émerge des broussailles. «C'est un puits bouché. Il était cinq heures du
soir. J'ai entendu des coups de feu, alors je suis venu voir. Il y avait des
militaires et deux hommes morts, nus. Ils les ont jetés dans le puits. Le
lendemain, le propriétaire est venu et a recouvert le puits», explique un jeune
homme qui tient à rester anonyme.




À
Sévaré, les témoignages d'exactions ne sont pas difficiles à recueillir. Les
meurtres semblent avoir été commis aux yeux de tous, pas même de nuit et contre
des personnes accusées de soutenir les groupes islamistes armés. D'autres sites
de tueries sont signalés par les habitants, notamment le champ de tir, un
terrain militaire aujourd'hui inaccessible. Certains témoins évoquent une vaste
fosse commune à l'ouest de la ville.




Les
autorités militaires locales restent muettes sur le sujet. Les civils, eux,
décrivent une ville vivant dans la peur depuis la chute de Douentza et de Konna
aux mains du Mujao, l'un des groupes islamistes armés. «Il suffit de porter la
barbe, un turban ou un habit traditionnel pour être embêté. Parfois, les gens
sont emmenés», confie un restaurateur. Combien de vic­times? Impossible de le
dire. Mais sur place, plusieurs ONG accusent l'armée malienne d'avoir perpétré
(...)




 




 




Les
enfants-soldats en première ligne de la guerre au Mali




 




(Le
Monde.fr – 23/01/2013) -

Dans
la guerre que livrent au nord du Mali les forces française et malienne, le sort
de centaines d'enfants-soldats recrutés par les combattants islamistes inquiète
les organisations de défense des droits de l'homme. Parfois placés en première
ligne des combats, ils pourraient être nombreux à avoir été blessés ou tués lors
des affrontements en cours. Au regard du Statut de Rome, qui a établi la Cour
pénale internationale (CPI), le recrutement d'enfants de moins de 15 ans par les
forces armées gouvernementales et non gouvernementales constitue un crime de
guerre.




'Ansar
Eddine, le Mujao et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ont recruté, entraîné
et utilisé plusieurs centaines d'enfants au sein de leurs forces depuis le début
de l'occupation du nord du Mali' entre fin mars et début avril 2012, affirme
l'organisation Human Rights Watch (HRW). Salvatore Saguès, chercheur sur
l'Afrique de l'Ouest pour Amnesty International, dit avoir rencontré en
septembre 'des enfants de 16-17 ans, embrigadés par les milices
pro-gouvernementales. Or, en cas d'opération généralisée, le recours aux milices
pourrait se généraliser également'.




Selon
HRW, ces enfants sont en majorité originaires du Mali et du Niger. Ils sont
souvent recrutés dans les petits villages et hameaux, en particulier ceux dont
les habitants pratiquent depuis longtemps le wahhabisme, une forme très
conservatrice de l'islam. 'C'est une population assez fragile que l'on peut
séduire avec quelques petits biens et que l'on peut facilement endoctriner',
précise Salvatore Saguès de Amnesty International. A HRW, un témoin a raconté
avoir vu lors de sa visite de six petits camps d'entraînement dans la région de
Gao, en décembre, plusieurs dizaines d'enfants formés au maniement des armes à
feu et suivant un entraînement physique.




 




 




Les
Français et la Misma montent en puissance au Mali




 





(Reuters – 23/01/2013) -

Les effectifs militaires français et ceux de la force africaine montent en
puissance au Mali, où les rebelles djihadistes se fondent dans la population de
bourgades ou s'éparpillent dans le désert pour éviter les frappes aériennes. Le
nombre des soldats français déployés au Mali s'élevait mercredi à 2.300 hommes,
dit le ministère de la Défense sur son site internet.




Le 21
janvier, un bâtiment de projection et de commandement (BPC) a appareillé de
Toulon avec à son bord les éléments d'un groupement tactique interarmes (GTIA)
de l'armée de terre qui s'engagera dans l'opération Serval. Le GTIA est la
version moderne d'un bataillon, associant à l'infanterie des éléments du génie,
des blindés et de l'artillerie.





Parallèlement, les contingents africains continuent d'arriver au Mali et au
Niger et regroupent désormais près de 1.600 soldats, ajoute le ministère. Près
de 1.000 Nigériens, Nigérians, Togolais et Béninois ainsi que les premiers
éléments du futur état-major sont désormais engagés au sein de la Mission
internationale de soutien au Mali (Misma) et plus de 500 soldats tchadiens ont
rejoint Niamey. Il y a en outre 4.000 à 6.000 soldats maliens à former, a
précisé Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major, lors d'un point de
presse à Paris. La mission de formation de l'Union européenne, qui comprendra
450 hommes, dont 200 instructeurs, sera officiellement lancée à la mi-février.




Le
nombre de soldats français déployés sur le sol malien pour l'opération Serval
entamée le 11 janvier pourrait atteindre les 3.000 hommes, avait-on indiqué
mardi de source proche du dossier. "Les rebelles ne sont pas rassemblés sur un
terrain de football. Le Mali est grand comme deux fois et demi la France",
expliquait cette source. Dans les dernières 24 heures, 35 sorties aériennes ont
été effectuées, dont huit étaient concentrées dans la région de Léré et à 100 km
au nord de Gao, où les groupes islamiques ont des bases arrières, a précisé
Thierry Burkhard.




 




 




Les
dirigeants africains s'attaquent à la piraterie




 





(Jeuneafrique.com – 24/01/2013) -

Le pétrolier capturé au large d'Abidjan la semaine dernière a été retrouvé après
avoir été vidé d'une partie de sa cargaison. 25 chefs d'État qui doivent se
réunir à Addis-Abeba à partir de dimanche semblent décidés à agir pour trouver
des solutions au problème de la piraterie dans le golfe de Guinée.





L'ITRI, le pétrolier capturé au large d'Abidjan en fin de semaine dernière, a
finalement été relâché par les pirates. Ces derniers se sont emparés de
l'équivalent de 5 millions de dollars de pétrole, d'après son propriétaire
nigérian, la société Brila Energy. Les 16 membres de l'équipage, tous Nigérians,
ont été libérés sain et sauf. Les pirates sont quant à eux parvenus à s'enfuir
sans être inquiétés et le navire est désormais de retour au Nigeria.




En
Côte d'Ivoire, cinq cas de piraterie ont été enregistrés contre un seul l'année
précédente. En octobre, des pirates nigérians ont détourné un pétrolier au port
d'Abidjan transportant plus de trente mille tonnes de pétrole. Ces dernières
années, les détournements de navires et vols de cargaison sont en forte hausse
dans le golfe de Guinée. L'Agence maritime internationale a signalé quelques 58
incidents de piraterie en Afrique occidentale en 2012.





Recommandations




Face à
la recrudescence des attaques de navires dans le Golfe de Guinée, les 25 chefs
d'État de l'Afrique de l'Ouest et du centre ont décidé de se réunir en avril à
Yaoundé pour trouver des solutions. Une réunion interministérielle devrait se
tenir un mois plus tôt pour préparer une série de recommandations. Cette
décision a été prise lors d'une réunion avec la présidente de la Commission de
l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, et les représentants des
organisations régionales africaines, le 23 janvier, à Addis-Abeba.