Revue de presse internationale du 5 mai 2010

5 mai 2010

Revue de presse internationale du 5 mai 2010







Le
CPS de l'UA préoccupé par la persistance de la crise ivoirienne, Panapress, 4
mai 2010-

En dépit du fait qu'il apprécie les efforts infatigables du président burkinabè,
Blaise Compaore, le facilitateur du dialogue inter-ivoirien, le Conseil de paix
et de sécurité de l'Union africaine (UA) a affirmé qu'il était préoccupé par la
persistance de la crise en Cote d'Ivoire, indique un communiqué publié mardi à
Dar es Salaam, en Tanzanie (...)





Adviser Says President Gbagbo Not Cause of Ivory Coast Crisis,
VOA news.com, 4 May 2010-

Ivorian President Laurent Gbagbo's special adviser says the disarmament of rebel
forces and the re-unification of the entire country are the two main conditions
needed to be achieved before credible elections could be held. Lambert Bahi
Serry said there is need for the international community including the African
Union to help with the full implementation of the Political Agreement that was
recently signed in Burkina Faso's capital, Ouagadougou. " I think for the Peace
and Security Council of the African Union to state that it means that they are
in face with what the president has been saying over and over again that we need
to have all these bodies like the African Union, the ECOWAS (Economic Community
of West African States, the U.N. Security Council to put pressure on the
signatories of the Ouagadougou agreement so that the last step the 20 percent
that we have left to have free and fair elections are completed," he said. In a
statement Tuesday, the African Union's Peace and Security Council expressed
concerns about the lack of progress in resolving the ongoing political crisis in
Ivory Coast. The continental body underscored the need for the main parties in
the crisis "to make every effort for the early completion of the process" that
will lead to free and fair elections. The African Union also urged both parties
to find solutions to outstanding issues, in conformity with relevant provisions
in the Ouagadougou Political Agreement and Supplementary Agreements. Opposition
groups often accuse President Gbagbo of delaying the general elections after he
recently dissolved the electoral commission over disputes in the voter register.
But, special adviser Serry said President Gbagbo is not to blame for the ongoing
political stalemate that has stifled the resolution of the Ivorian crisis. "The
president was obligated to dissolve the electoral commission.  The president has
the power within our constitution through article 48 to dissolve the electoral
commission and the government if there is a need for such a decision to be
taken.  The president, believe me, did not write the constitution," Serry said.
Meanwhile, a group of U.N. experts said that "political leaders in the north and
the south appear unwilling to reunite the country because they benefit,
politically and economically, from a divided country," it said in a recent
report to the Security Council (...)





PROCESSUS ELECTORAL EN COTE D'IVOIRE: l'interminable course d'obstacles, Le
Pays, 5 mai 2010-

(...)
Le
meilleur signal de la relance du processus demeure la reprise annoncée du
contentieux électoral le 10 mai prochain.

On se souvient que cette phase
d'identification des électeurs avait provoqué en janvier dernier un clash,
savamment exploité par le pouvoir d'Abidjan pour se débarrasser du président de
la CEI (Commission électorale indépendante), Robert Beugré Mambé qu'il a
soupçonné, à tort ou à raison, de préparer une fraude sur près de 400 mille
électeurs potentiels. Ce trophée en poche, le Front populaire ivoirien envisage
maintenant le renouvellement des démembrements de la CEI, comme pour la purger
de tous les éléments qui ne feraient pas son affaire. Si ce n'est pas une
reprise en main de cet organe en charge de préparer l'élection, cela y ressemble
fort bien.

A moins que cet épisode ne soit inscrit dans le vaste scénario du
dilatoire qu'affectionne le clan Gbagbo qui joue permanemment la montre et qui
attend le meilleur moment pour organiser et gagner l'élection. A ce petit jeu,
Laurent Gbagbo reste le maître du temps. Jusque-là, on ne voit pas comment
quelqu'un pourrait lui forcer la main. Il exige des listes propres et
transparentes, c'est-à-dire nettoyées des électeurs à la nationalité douteuse.
Sur les 5,3 millions de personnes présentes sur la liste de la CEI jugée sans
problème, le président Gbagbo exige un audit parce que convaincu que de faux
Ivoiriens s'y tapiraient. En janvier dernier, ce sont les contestations
relatives à la nationalité qui ont conduit aux violences et au blocage du
processus de sortie de crise (...) Le contentieux de la liste électorale sera
évacué d'une façon ou d'une autre. Mais tout le monde sait qu'après cette étape,
le clan Gbagbo posera inéluctablement la question de la réunification du pays
comme condition à la tenue d'une élection. Ce sera peut-être un des derniers
obstacles à franchir. Le plus symbolique mais aussi le plus sensible et le plus
dur. Connaissant la ruse de l'homme, des obstacles inattendus peuvent sortir à
tout moment de son chapeau magique. Le processus de sortie de crise est devenu
une véritable course d'obstacles dont Laurent Gbagbo seul connaît le tracé. Une
ruse qui devrait obliger les autres acteurs de la sortie de crise à redoubler de
vigilance.




Côte
d'Ivoire 
:
La guerre des couleurs aura-t-elle lieu ? , L'Observateur paalga, 5 mai 2010-

Le
traitement du contentieux des listes électorales en Côte d'Ivoire reprendra le
10 mai prochain. C'est l'annonce faite par le Premier ministre, Guillaume Soro,
et le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf
Bakayoko (...)

Si
ce timing est respecté, ce serait l'ensemble du processus de sortie de crise qui
reprendra son petit bonhomme de chemin, après trois mois d'arrêt par suite de la
double dissolution, le 10 février, du gouvernement et de l'institution en charge
de l'organisation du scrutin présidentiel, dont la date n'est toujours pas
indiquée. « Liste grise », « liste blanche ». Pendant qu'on y est, pourquoi pas
« liste noire » et « liste rouge » ? Après donc la querelle sémantique des
« ou » et des « et » au temps fort de ce concept funeste de l'ivoirité sous
l'ex-président Henri Konan Bédié, voilà que la sémiologie des couleurs est en
passe de constituer le nouveau casus belli sur les bords de la lagune Ebrié. Car
à observer de près la fameuse liste « grise », on se rend compte qu'elle est
constituée de patronymes qui ne laissent pas de doute sur l'ethnie des personnes
qui les portent : Ouattara, Coulibaly, Konaté, Bakayoko, Traoré, et nous en
passons, sont autant de noms dioula qui figurent sur la liste grise, que
d'aucuns voudraient noircir à l'encre de Chine. Autant dire qu'on est en train
de souffler sur les braises, toujours rougeoyantes ; puisque la crise ayant
éclaté depuis le 19 septembre 2002 procède du refus des Nordistes, donc des
Dioula, d'être les victimes d'un délit de patronyme dans leur propre pays. Les
mêmes causes produisant les mêmes effets, prions pour le retour des bonnes fées
qui s'étaient longuement penchées sur la lagune Ebrié. Car avec des listes
« grises » et des listes « blanches », c'est le facilitateur, Blaise Compaoré,
qui finira par se fâcher tout rouge, malgré le calme olympien qu'on lui connaît




Ivory Coast
checkpoint bribes cost '$300m', BBC, 4 may 2010-


At least $300m (£200m) is paid in bribes at checkpoints in Ivory
Coast each year, a business leader says. "Every Ivorian today... has been asked
to pay at a road-block," Chamber of Commerce President Jean-Louis Billon told
the BBC. He blamed "mafias" operating within both the army and the former rebel
New Forces, who still control northern Ivory Coast, for the extortion racket. Mr
Billon told the BBC's Focus on Africa programme that the total amount paid in
such bribes may be up to $600m (£400m). This would be equivalent to more than 2%
of the country's economy. Mr Billon said he was quoting a study by the World
Bank.  He also said the racket was organised by senior members of both security
forces and was not just poorly paid junior officials trying to get enough money
to survive. Mr Billon told Reuters news agency that the cost of charcoal was
three times higher than necessary because of the bribes paid at checkpoints as
it is transported into the country's biggest city, Abidjan.