Revue de presse internationale du 2 février 2010

2 fév 2010

Revue de presse internationale du 2 février 2010







Processus
électoral sous pression, Jeune afrique, 2 février 2010-

Alors que la préparation de l'élection présidentielle continue de prendre du
retard, les Nations unies ont imposé un ultimatum aux autorités ivoiriennes : la
présence de leur force armée sur place (Onuci) n'a été renouvelée que pour
quatre mois, afin d'accélérer l'organisation du scrutin. La pression
internationale se renforce sur la Côte d'Ivoire, appelée à organiser rapidement
un scrutin présidentiel reporté depuis 2005, mais dont la préparation s'est
depuis peu sérieusement enrayée avec une controverse sur

la liste électorale
.

Plutôt que de
renouveler comme d'habitude pour six mois le mandat de la force de l'ONU
présente dans le pays, le Conseil de sécurité des Nations unies a donc choisi de
lui donner simplement quatre mois supplémentaires. Objectif: pousser à la tenue
de l'élection "d'ici au 31 mai", échéance pour un "réexamen entier" des mandats
de l'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et de la force française
Licorne qui l'appuie. Samedi 30 janvier, le secrétaire général des Nations unies
Ban Ki-moon s'est montré encore plus pressant, jugeant "vital" un scrutin "avant
fin mars 2010" (...)




Une "machine en
panne"




Une prorogation attendue du traitement des contentieux sur la
liste, réclamée par le camp Gbagbo pour valider plus d'électeurs, n'a toujours
pas été annoncée. Sur instruction du ministre de l'Intérieur, un proche de M.
Gbagbo, une enquête a par ailleurs été ouverte sur la présumée "fraude" à la
CEI. "La machine est en panne", commente un expert, pour qui

le processus
est suspendu à l'évolution judiciaire de "l'affaire". Le camp
présidentiel semble désormais tenir pour acquise une démission du chef de la
CEI, Robert Beugré Mambé, qui s'y refuse pourtant. L'opposition, dont M. Mambé
est membre, accuse en retour le pouvoir de chercher un nouveau report de
l'élection. Les FN ont appelé dimanche "à la retenue et au calme". Mais elles
ont fermement dénoncé des "tentatives de spoliation de nationalité" de "nombreux
Ivoiriens", objets d'"arrestations arbitraires" ou de "dénonciations
calomnieuses" visant à les exclure de la liste électorale (...)





PRESIDENTIELLE IVOIRIENNE
 :
L'agenda caché de Gbagbo, Le Pays, 2 février 2010-

(...)

Assurément, que d'entraves sur le chemin de ces élections !
La plus récente,
jusque-là apparemment non levée, est l'accusation "de fraude" portée par le
président Laurent Gbagbo et ses partisans contre la Commission électorale
indépendante (CEI).(...) Alors que le processus électoral paraît, quelque part, "grippé"
par l'évolution judiciaire de "l'affaire Beugré Mambé", du nom du président de
la Commission, le directeur national de campagne de l'opposant Alassane Dramane
Ouattara, le ministre Amadou Gon Coulibaly, s'est mêlé du débat en livrant sa
part de vérité.

Il accuse les militants du parti au pouvoir, le FPI, et par
ailleurs agents de l'Institut National de la Statistique, d'être à la base du
problème du fichier des 429.000 noms qu'on aurait tenté d'introduire
frauduleusement sur la liste électorale (...)Autant de signaux négatifs, qui
n'augurent rien de bon pour la tenue à bonne date des élections, et qui achèvent
de donner le sentiment que les accords de Ouagadougou n'engagent véritablement
que ceux qui y croient (...)Au total, il apparaît clairement qu'il est
techniquement impossible de tenir le pari des élections, d'autant qu'on est à
seulement un mois du délai fixé. Et si cette élection n'a effectivement pas lieu
comme on est du reste en droit de le penser aujourd'hui, force sera alors de
constater qu'il aura manqué, quelque part, la volonté politique et la bonne foi
(...)Dans ses nombreuses analyses, "Le Pays" l'a plusieurs fois relevé : Laurent
Gbagbo n'ira aux élections que s'il est certain de les remporter. Il se donnera
du temps jusqu'au jour où il sera sûr que, pour lui, l'heure a enfin sonné. Le
président ivoirien pourrait donc agir selon un agenda personnel secret. En
effet, dimanche dernier, il a lancé, à Abidjan, les préparatifs de la
célébration du demi-siècle d'indépendance de son pays. La fête sera fastueuse en
août prochain. S'il visait un autre report de l'élection, Laurent Gbagbo
pourrait faire traîner les choses jusqu'à cette date. Voire jusqu'en octobre,
qui le ferait boucler 10 ans de présidence dont 5 ans de bonus entier. De toute
évidence, on voit mal le président ivoirien donnant l'occasion à un de ses
adversaires politiques de présider ses pompeuses festivités en tant que chef
d'Etat de Côte d'Ivoire. Il ne voudra pas courir ce risque. Et puis, le 14
juillet prochain à Paris, le président Gbagbo voudrait sans aucun doute compter
parmi la dizaine de ses pairs africains qui seront invités par l'ancienne
métropole aux grandes festivités qui commémorent la Révolution française (...)




Blaise Compaoré
reçoit les félicitations de Ban Ki-Moon, Sidwaya, 2 fevrier 2010-

Le président du Faso, Blaise Compaoré est arrivé samedi 30 janvier 2010 à Addis
Abeba, la capitale éthiopienne. Participant au XIVe Sommet de chefs d'Etat et de
gouvernement de l'Union africaine (...)Il a été réçu dans la soirée par le
secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon au siège de la Commission
économique pour l'Afrique des Nations unies.

En recevant le
président Blaise Compaoré, le secrétaire général de l'Organisation des Nations
unies lui a témoigné toute sa gratitude pour le rôle qu'il joue pour la
stabilité et la paix en Afrique de l'Ouest. « Tout d'abord, j'ai une grande
admiration pour le président Compaoré pour le rôle diplomatique qu'il a joué
pour la paix et la stabilité dans la région, particulièrement en Guinée, au Togo
et en Côte d'Ivoire.

Nous espérons beaucoup qu'il aura du succès dans son rôle de
médiation ». (...)




La Côte
d`Ivoire va découvrir la vie au rythme des coupures de courant, AFP, 1er
fevrier 2010-

La Côte d`Ivoire, un des leaders africains de l`électricité, découvrira bientôt
la vie au rythme des coupures de courant, en raison d`un déficit de production,
a-t-on appris lundi auprès de la Compagnie ivoirienne d`électricité (CIE).
Réputée pour la qualité de son réseau électrique qui l`a longtemps mise à l`abri
des coupures subies dans nombre de pays africains, la Côte d`Ivoire sera à son
tour concernée dans les trois prochains mois, a indiqué lundi Flore Konan,
directrice de la CIE, filiale du groupe français Bouygues. "Nous enregistrons un
déficit de 150 Mégawatts qui pourra nous conduire à un délestage de
l`électricité", a-t-elle déclaré lors d`une rencontre avec des industriels,
évoquant notamment une baisse de la pluviométrie affectant le fonctionnement des
barrages hydro-électriques. La "perturbation" à venir est due à "une avarie
survenue sur un groupe important du parc de production du réseau électrique
ivoirien", a expliqué Eddy Simon, directeur général de l`électricité au
ministère de l`Energie. Au-delà, le secteur connaît "une crise importante en
raison d`un déficit financier", a-t-il souligné, insistant sur le besoin
d`"investissements lourds". Selon une source proche du dossier, la CIE attend de
l`Etat ivoirien -à qui appartiennent les grandes infrastructures du secteur- un
très important engagement financier, sans lequel le réseau pourrait être
gravement perturbé dans les prochaines années. La CIE, chargée de la production,
la distribution et la commercialisation de l`électricité ivoirienne, est devenue
en 15 ans un leader africain du secteur, jusqu`à transformer le pays en
exportateur d`électricité, notamment vers le Ghana et le Togo (...)