Revue de presse internationale du 18 septembre 2009

18 sep 2009

Revue de presse internationale du 18 septembre 2009







Côte
d`Ivoire / Burkina Faso: Blaise Compaoré s`invite dans le débat sur le
calendrier électoral, 17 septembre 2009-

Pour sa première visite officielle en Côte d'Ivoire depuis l'élection de Laurent
Gbagbo en l'an 2000, Blaise Compaoré s'est rendu hier à Mama, village natal du
président ivoirien, dans le centre-ouest du pays. Facilitateur du dialogue
inter-ivoirien, le président burkinabé s'est invité dans le débat sur la tenue
de l'élection présidentielle prévue le 29 novembre prochain. Alors que le doute
plane sur le respect de cette date, Blaise Compaoré estime à son tour que ce qui
importe le plus c'est la réussite du scrutin, pour garantir la paix, et non le
calendrier électoral. Lentement mais sûrement. C'est le précepte de Blaise
Compaoré pour l'organisation du scrutin présidentiel ivoirien. Mieux vaut
prendre son temps que de bâcler cette élection. Quitte à reporter une fois
encore la date du premier tour ? le président burkinabé se garde bien de le
dire. Mais son avis semble sonner comme une onction à un nouveau possible report
de cette échéance tant attendue. Selon Blaise Compaoré il s'agit d'un processus
« important pour l'avenir de nos deux pays ». Il faut donc « avancer sûrement
vers l'objectif qui est l'organisation de l'élection présidentielle. » A
l'unisson de son homologue Blaise Compaoré et de son Premier ministre, Guillaume
Soro, le président ivoirien Laurent Gbagbo invoque l'avenir pour insister sur le
soin avec lequel doivent être organisées les élections. « Il ne faut pas
confondre l'avenir de la paix et le retard que l'on met dans l'organisation des
élection. Ce sont deux choses différentes. Nous sommes en train de préparer les
élections, comme on dit ici, ' tchoco tchoco, on va faire les élections'. » (...)




 





PROBABLE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE IVOIRIENNE
 :
Une ombre au tableau du facilitateur, Le Pays, 18
septembre 2009-


Blaise Compaoré s'est invité, peut-être, malgré lui, au débat actuellement en
cours, sur la tenue de la présidentielle du 29 novembre. Reconnaissant qu'il
s'agit d'un processus "important pour l'avenir de nos deux pays", il estime
nécessaire d'"avancer sûrement vers l'objectif qui est l'organisation d'une
élection présidentielle". Mais, relativise-t-il, "il ne faut pas confondre
l'avenir de la paix et le retard que l'on met dans l'organisation des élections.
Ce sont deux choses différentes. Nous sommes en train de préparer les élections,
et, comme on dit ici, tchoco tchoco, on va faire les élections". L'argumentaire
du Facilitateur sur une question de cette importance, plus que surprenant,
laisse plus d'un perplexe. Et pour cause, il résonne comme une consécration très
officielle, par quelqu'un qui a voix au chapitre, du report plus que probable de
l'élection du 29 novembre. Du pain béni pour le clan Gbagbo et pour tous ceux
qui, pour une raison ou une autre, ne tiennent pas vraiment au respect de cette
date annoncée et que de nombreux Ivoiriens cependant appellent de toute la
ferveur de leur âme. A supposer que l'on doive à nouveau reporter ces élections
ivoiriennes, un nouveau et énième report de plus, il est fort à parier que plus
d'un en Côte d'Ivoire s'en trouverait découragé, lassé. Hors de ce pays,
existent aussi des hommes et femmes de bonne volonté, épris de démocratie et de
paix, qui s'étaient mis à rêver qu'avec le consensus obtenu autour de la date du
29 novembre, ils verraient enfin le terme d'un parcours sinueux et harassant. Et
si tout cela devait s'écrouler à nouveau comme un château de cartes, la
déception des uns et des autres serait sans doute proportionnelle à l'espoir que
jadis ils entretenaient. Et quid de la nouvelle date ? Mystère et boule de
gomme. Le Facilitateur, en entretenant le flou sur la question, risque d'attirer
sur sa personne le ressentiment de ceux qui déjà, le soupçonnaient de "rouler"
pour Gbagbo (...) Il serait d'ailleurs instructif de savoir ce que pensent les
leaders des partis d'opposition, dont certains n'ont pas caché des signes
évidents d'agacement face à ce qui, à leurs yeux, s'apparente à un jeu de
cache-cache mené de bout en bout par Gbagbo et ses amis au pouvoir depuis belle
lurette et qui feraient feu de tout bois pour y rester. Fût-ce au prix de
reports itératifs. La transition, pour eux, est synonyme de vaches grasses. Il
appartient à Blaise Compaoré de ne pas se laisser divertir par les charmes d'un
accueil fort courtois et enivrant certes, mais qui pourrait s'avérer dangereux
pour son leadership et pour sa réputation. On le voit, la Côte d'Ivoire n'est
pas au bout de ses peines et le bout du tunnel n'est peut-être pas vraiment à
portée de main, ainsi que certains se prenaient à le penser (...)




On parle de
février en Côte d'Ivoire, L'Observateur paalga, 18 septembre 2009
-
(...)Mais l'on retiendra aussi cette question de la présidentielle du 29 novembre
prochain en Côte d'Ivoire.

Qu'elles sont, en
effet, une foultitude, les voix qui commencent à douter de l'échéance à cette
date, du fait du retard accusé dans l'établissement des listes électorales !Le
sujet n'a, en effet, pas été tabou à Yamoussoukro, et les deux présidents n'ont
pas exclu l'hypothèse de prendre le temps qu'il faudra pour que les élections
aient lieu dans les règles de l'art. Et si certains avancent la fin décembre, ou
début janvier 2010 pour la tenue du scrutin, ils sont nombreux aussi qui
n'hésitent pas à parler plutôt de février 2010.

D'où
l'unanimité qui se fait autour de la stratégie commune de Gbagbo et de Compaoré
pour préparer les esprits à cette éventualité. Dans cette attente donc,
j'apprends que le ministre français de la Coopération, Alain Joyandet, fera, lui
aussi, un voyage à Yamoussoukro, peut-être pour donner l'onction de
l'incontournable Paris. Mais avant de tourner la page, cher Wambi, sais-tu
seulement que la première dame burkinabè, Chantal Compaoré, pour ne rien te
cacher, n'était pas du voyage officiel de son illustre époux en belle-famille ?
Ç'eût été un parfait retour au pays natal, mais elle préféra rendre à Simone
Gbagbo la monnaie de sa pièce, elle qui ne daigna pas fouler la terre burkinabè
aux côtés du locataire du palais de Cocody, déléguant ses pleins pouvoirs à ses
non moins illustres filles (...)




Blaise
Compaoré appelle les Ivoiriens à relever le défi de l'organisation de la
présidentielle, Apanews, 17 septembre 2009
-

Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a appelé jeudi le
peuple ivoirien à réussir l'organisation de l'élection présidentielle dont la
tenue du premier tour reste officiellement fixée au 29 novembre prochain, a
constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne. « Dans quelques
semaines, votre pays aura à réussir le défi de l'organisation de l'élection
présidentielle, étape essentielle dans la restauration et la consolidation de la
démocratie » a-t-il déclaré en s'adressant aux députés ivoiriens. « J'ai foi en
la capacité des Ivoiriens, qui se sont déjà appropriés l'accord politique de
Ouagadougou, à assurer la tenue d'un scrutin libre et transparent » a ajouté le
facilitateur de la crise ivoirienne (...)




BLAISE
COMPAORE EN CÔTE D'IVOIRE 
:
La fierté retrouvée des Pawéto, Le Pays, 18 septembre
2009- (...)

 
La
grande majorité de ces immigrés burkinabè sont des exploitants agricoles, soit à
titre de planteurs pour leur propre compte, soit à titre de métayers.

On les appelle les
Pawéto ou encore Kaswéogo selon les régions. Jusqu'à une date qui n'est pas
lointaine, le retour d'un Pawéogo (singulier de pawéoto) dans son village était
en soi un événement. Tous les immigrés burkinabè n'étaient pas des manoeuvres
dans les plantations. Beaucoup se sont fait une place dans l'administration
ivoirienne. De nombreux autres ont prospéré dans les affaires. Jusqu'en 2003,
début de la crise, cette communauté burkinabè vivait relativement en parfaite
entente avec les populations autochtones. A partir de cette date, leurs
relations avec les populations de leur pays d'accueil se sont détériorées. Les
Burkinabé étaient perçus comme des fauteurs de troubles, s'ils ne sont pas
assimilés purement et simplement aux rebelles des Forces nouvelles. Quant à leur
président, M. Blaise Compaoré, il était aux yeux des Ivoiriens le diable
personnifié en ce sens qu'il serait l'auteur de leurs maux : il était le parrain
des rebelles dans la mesure où ces rebelles sont venus du Nord du pays qui fait
frontière avec le Burkina (...) Après dix ans, le Président du Faso effectue une
visite officielle en République de Côte d'Ivoire. Qui l'eût cru il y a seulement
quelques années ? (...) Le pestiféré d'antan est devenu la pierre d'angle dans la
construction du retour de la paix en Côte d'Ivoire : deux pays limitrophes, deux
pays frères, deux pays que l'histoire et la géographie condamnent à vivre
ensemble et en symbiose. Avec cette visite officielle de leur Président, les
Pawéoto retrouvent leur fierté. A certaines heures de la crise, ils étaient
obligés de se barricader dans leurs maisons. En ce moment, les relations entre
les deux voisins traversent une vraie embellie.

Pourvu qu'elle soit
de longue durée et qu'elle soit profitable aux deux peuples, pour ne pas dire le
même, qui vit de part et d'autre de la frontière (...) Chaque Burkinabè,
responsable ou non, de même que chaque Ivoirien doit profiter de cet esprit
nouveau qui souffle sur les relations des deux pays pour éviter le retour des
malheureuses situations qu'ils ont vécues. Faut-il voir dans cette visite rien
qu'une opération politique qui profite aux deux présidents qui doivent, l'un
comme l'autre, affronter les suffrages de leur peuple ? C'est bien probable. Il
n'y a rien de désintéressé et de désincarné en politique. Ce qui importe ici,
c'est l'invitation faite par le Premier Ivoirien à ses compatriotes de
considérer les Burkinabè comme leurs frères. Tout au long de la crise qui a
déteint beaucoup sur les relations entre les deux pays, ce langage d'apaisement
et ce langage apaisé a été rare. C'est aujourd'hui une réalité que personne n'a
le droit, en Côte d'Ivoire comme au Burkina Faso, de contrarier. Pour la sortie
de la crise en Côte d'Ivoire, pour la réconciliation des Ivoiriens avec eux et
entre eux. Pour le retour de la tranquillité dans ce pays nous avons tous et
chacun un rôle à jouer. Jouons-le, sincèrement, honnêtement sans calculs
partisans et sans arrière-pensée.

La postérité nous le revaudra
(....)




Probo
Koala: "preuves solides" liant l`incident aux décès d`Abidjan (ONU), AFP, 17
septembre 2998-

Le rapporteur spécial de l`ONU sur les déchets toxiques déversés par le cargo
Probo Koala à Abidjan en 2006 a trouvé des "preuves solides" liant les 15 décès
et 69 hospitalisations d`alors à cette pollution, contrairement à ce que dit
l`affréteur, selon un rapport publié jeudi. "Sans porter préjudice aux procès
(qui devraient avoir lieu aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, ndlr) ce rapport
conclut qu`il existe à première vue des preuves solides indiquant que des
violations des droits de l`homme sont

survenues suite à cet incident", a affirmé Okechukwu Ibeanu lors d`une
conférence de presse.Il a toutefois expliqué qu`il ne disposait pas des "preuves
scientifiques" permettant d`étayer sa thèse. "Les scientifiques ne sont pas tous
d`accord"  sur les effets des 500 tonnes de résidus toxiques déversés en Côte
d`Ivoire en août 2006, a-t-il justifié. `incident avait causé la mort de 15
personnes et l`hospitalisation de 69 autres, selon les données officielles qui
font également état de plus de 108.000 consultations médicales résultant de cet
incident. Selon le rapporteur, "ce n`est pas une coïncidence si des milliers de
personnes ont été malades après le déversement des résidus". "Il existe une

base solide pour conclure que les morts et maladies étaient directement et

indirectement liées au déversement", a-t-il insisté (....)La société a toujours
nié toute responsabilité dans les événements. Mais le 13 février 2007, elle
avait conclu un accord à l`amiable avec l`Etat ivoirien qui arrêtait toute
poursuite en contrepartie du versement d`une indemnisation globale de plus de
100 milliards de FCFA (152 millions d`euros).

De son côté, M. Ibeanu a spécifié que ses "solides preuves" se basent sur des
informations fournies par "les hôpitaux", sur "des entretiens avec des personnes
sur place" et sur la "visite du site contaminé". "Les personnes résidant dans
les zones à proximité du site contaminé ont été directement exposées aux
déchets", soit à travers la peau, soit en respirant les substances volatiles,
précise le rapport qui estime que ces décès constituent une "violation du droit
à la vie" (...)




Ivory Coast deal
is 'not enough', BBC, 17 September 2009-


A group of Ivory Coast residents who were victims of dumped toxic
waste have said a compensation deal offered by a London-based oil firm is not
enough. Trafigura has said it is close to agreeing compensation to settle a case
against it by 30,000 claimants. Under the deal, the company would pay an
undisclosed sum to those who suffered less serious illnesses. On Wednesday, the
UN published a report suggesting a strong link between 15 deaths and the toxic
waste dumps. The oil trading company has always insisted that it was not
responsible for the dumping of the waste as this was carried out by a
sub-contractor. It also denies that the waste - gasoline residues mixed with
caustic washings - could have led to the serious illnesses the residents claim,
which include skin burns, bleeding and breathing problems. The head of Ivory
Coast's National Federation of Victims of Toxic Waste has told the BBC that
although the deal represents a good start, it does not go far enough. "This
decision needs to be enlarged to take in all the people affected and also secure
the cleaning-up of all the intoxicated sites, and as well and above all, a
health centre to look after the victims," Denis Titira Yao said. Some estimates
put the number of those affected by exposure to the waste at closer to 100,000
people. Thousands became ill after coming into contact with the waste, which was
dumped in 15 open sites around the city of Abidjan in August 2006. The UN report
suggesting that there was a strong link between the reported deaths of at least
15 Ivory Coast residents and the toxic waste dumps has been dismissed by
Trafigura. "We are appalled at the basic lack of balance and analytical rigour
reflected in the report," the firm said in a statement, adding that its
conclusions were "premature" and "inaccurate".




 




Probo
Koala : Greenpeace veut des poursuites aux Pays-Bas, AFP, 18 septembre 2009-

L'organisation écologiste Greenpeace a saisi la justice néerlandaise pour
obtenir que les responsables du déversement de déchets toxiques par le cargo
Probo Koala soient poursuivis pour les faits commis en Côte-d'Ivoire, a-t-on
appris jeudi de source judiciare, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la cour
d'appel. Une décision devrait être rendue d'ici un à deux mois, a-t-il précisé.
Les autorités du port d'Amsterdam n'avaient pas retenu le cargo lors de son
passage à l'été 2006, malgré une opération avortée de nettoyage de ses soutes.
Le déversement des déchets toxiques du Probo Koala en août 2006 à Abidjan avait
causé la mort de 15 personnes, selon un rapport de l'ONU publié jeudi.
Trafigura, la multinationale qui avait affrêté le cargo, le capitaine et la
ville d'Amsterdam sont poursuivis par la justice néerlandaise pour des
infractions à la législation sur les importations et exportations de déchets,
pollution maritime et faux en écriture commis aux Pays-Bas. Le procès au fond
devrait débuter à l'été 2010.

"Nous avons tenté également d'enquêter sur les faits commis en Côte d'Ivoire,
mais ce pays ne nous a jamais transmis les informations que nous lui avons
demandées", a déclaré à l'AFP une porte-parole du parquet, Esther Schreur. "La
Côte d'Ivoire a de toute façon elle-même enquêté sur ces faits", a-t-elle ajouté
(...) En octobre 2008, deux responsables locaux impliqués dans l'affrétement du
Probo Koala ont été condamnés à 20 et 5 ans de prison à Abidjan. En février
2007, la Côte d'Ivoire a conclu un accord avec Trafigura, mettant un terme aux
poursuites en échange d'un dédommagement de 152 millions d'euros.




 




Côte
d'Ivoire: Le FMI salue le "bon niveau" de l`économie ivoirienne et veut des
élections, AFP, 18 septembre 2009-


L'économie ivoirienne, qui vise une croissance de 3,5% en 2009, a
atteint "un bon niveau" au premier semestre, mais les incertitudes sur
l'élection présidentielle pèsent sur ces performances, a estimé jeudi le Fonds
monétaire international (FMI). "Malgré la crise mondiale, l'activité économique
ivoirienne au premier semestre s'est maintenue à un bon niveau et l'objectif de
croissance de 3,5% en 2009 peut être atteint", a dit Doris Ross, chef d'une
mission d'évaluation du FMI et de la Banque mondiale, au terme d'une visite de
deux semaines à Abidjan Cette visite s'inscrit dans le cadre du suivi des
efforts menés par la Côte d'Ivoire pour bénéficier d'une réduction de sa dette,
après que le pays s'est qualifié en mars pour l'Initiative pour les pays pauvres
très endettés (PPTE) (...)




 




Sit-in
des étudiants musulmans ivoiriens contre une décision d'expropriation,
Panapress, 16 septembre 2009-



La Communauté des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire
(CEEMUCI) a organisé mercredi dans la tour abritant le ministère de la
Construction, de l'Urbansime et de l'Habitat, un sit-in de protestation contre
la démolition de leur immeuble en construction (siège et mosquée) par les
services dudit ministère, au profit du Syndicat des agents du trésor (SYNATCI),
détenteur d'un titre de propriété sur la parcelle.