Revue de presse internationale du 18 mars 2010

18 mar 2010

Revue de presse internationale du 18 mars 2010







Côte-d'Ivoire :
L'ONU déplore le nouveau report des élections présidentielles, Service
d'information des Nations Unies, 17 mars 2010-

Le
Représentant spécial de l'ONU pour la Côte-d'Ivoire, Choi Young-Jin, a exprimé
mercredi devant le Conseil de sécurité ses regrets quant au nouveau report des
élections présidentielles ivoiriennes.

« Notre déception est d'autant plus grande que les élections ont été préparées
depuis si longtemps », a déploré M. Choi.

«
Les listes électorales prévisionnelles établies au mois de novembre dernier
étaient hautement crédibles et bien équilibrées », a-t-il assuré.  Le processus
électoral ivoirien est dans une impasse politique aiguë depuis le mois de
janvier. Après une double dissolution du gouvernement et de la Cour électorale
indépendante (CEI), la nomination en mars d'un nouveau Gouvernement et de
nouveaux membres de la CEI « vont dominer la vie politique ivoirienne dans un
futur proche », a dit M. Choi.  Il a également alerté le Conseil de sécurité sur
un éventuel regain de violence durant le processus de réunification nationale et
l'organisation des élections. Le Représentant permanent de la Cote d'Ivoire à
l'ONU, Alcide Djedje, a pour sa part affirmé lors d'une déclaration à la presse
qu'il était actuellement impossible de déterminer « une période sur la date des
élections ». « Nous attendons sur place de réaliser des progrès importants dans
la restauration de l'autorité de l'état », a-t-il affirmé, afin d'aller « à des
élections libres et crédibles sur toute l'étendue du territoire ». L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) s'est fixé trois objectifs :
maintenir la paix et la stabilité, sauvegarder les acquis et établir une liste
électorale définitive au plus vite.




 





L'absence d'élection exaspère la Côte d'Ivoire, La Croix, 17 mars 2010-
L'impossibilité
persistante d'organiser le scrutin présidentiel repoussé depuis 2005 s'ajoute à
de fortes tensions sociales, faisant craindre de nouvelles manifestations
populaires dans les prochains mois

C'était un symbole
de la « réunification » annoncée de la Côte d'Ivoire. Le préfet de Bouaké, fief
des Forces nouvelles (FN), l'ex-rébellion ivoirienne contrôlant la moitié nord
du pays, venait enfin d'être installé dans des bâtiments rénovés, équipés à
grand frais par les Nations unies. Aujourd'hui, il ne reste des voitures neuves
que des carcasses calcinées gisant devant des bureaux pillés et incendiés. C'est
le résultat de la dernière hausse de tension en Côte d'Ivoire, en février.
Tandis que le camp présidentiel accusait le président de la Commission
électorale indépendante (CEI) d'avoir indûment cherché à introduire 429 000
électeurs dans la liste électorale, les partisans du parti du président Laurent
Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), s'employaient à contourner les
procédures pour faire radier d'autres électeurs en se basant sur la connotation
ethnique de leur patronyme. Être radié des listes électorales, c'est ne pas
avoir de carte d'identité ivoirienne, dont beaucoup d'habitants de Côte d'Ivoire
s'estiment injustement privés. La réaction populaire a été immédiate : dans
plusieurs villes du Nord et de l'Ouest du pays, des manifestants ont saccagé et
incendié des symboles du pouvoir – tribunal, mairie, maisons de proches du
président, permanences de son parti.