Revue de presse internationale du 17 mars 2010

17 mar 2010

Revue de presse internationale du 17 mars 2010







Côte
d'Ivoire: Soro et le désarmement, AfricaTimes News, 17 mars 2010-

(...)Affirmant vouloir se dresser contre tout risque de conquête du pouvoir par
les armes, le camp présidentiel n'en démord pas : le désarmement est un
préalable aux élections. Il faut dire que la seule et unique Côte d'Ivoire
possède deux armées, ce qui fait d'elle une curiosité mondiale. Mais le
processus de désarmement est enclenché, souligne Guillaume Soro. Le Premier
ministre rappelle que l'accord politique de Ouagadougou prévoit un désarmement
un mois avant les élections, dont la date, il est vrai, n'est toujours pas fixée
(...)Cette question « ne doit pas faire peur », modère le chef des Forces
Nouvelles, qui demande patience et sérénité à ses compatriotes. Car le
désarmement avance au pas de sénateur. Certes, deux compagnies mixtes de
sécurisation des élections ont été déployées à Bouaké et Abidjan, trois unités
militaires mixtes sont positionnées près de la frontière du Liberia à l'ouest,
et 22 commissariats mixtes ont déjà été installés en ex-zone rebelle. Mais
l'encasernement des volontaires pour la nouvelle armée dans quatre villes de
garnisons du nord n'est toujours pas fait, les ex-rebelles devant être
démobilisés sont légion, et ceux qui le sont déjà renâclent. Voilà pourquoi, au
sujet du désarmement, les Ivoiriens auront bien du mérite à être, comme les y
invite Guillaume Soro, patients et sereins.




 





TRANSPARENCE ELECTORALE EN COTE D'IVOIRE 
:
FAUT-IL OU NON DONNER LE TEMPS DE RENOUVELER LES
STRUCTURES DECENTRALISEES DE LA CEI ?, San Finna, du 15 au 21 mars 2010-

(...)

Même
si une certaine opinion tente de banaliser la question des agissements
frauduleux de l'ex-président de la C.E.I, Beugré Mambé en Côte d'Ivoire, elle
demeure cruciale pour la résolution de la crise que le pays traverse depuis
2002, étant  entendu que la tenue d'un scrutin transparent en est l'étape
fondamentale. Après donc les leçons de panafricanisme et de résistance que cette
crise nous a enseignées, nous voilà en train d'apprendre autre chose : la
science de la fraude électorale (...) Aujourd'hui, on ne peut donc pas être
surpris de la sympathie que ces opposants peuvent avoir pour leur ex-camarade,
aujourd'hui président Laurent Gbagbo, décidé à mettre scientifiquement à nu la
démarche frauduleuse de ses adversaires. Par ailleurs, le seul départ de Mambé
ne saurait suffire à garantir la crédibilité des élections présidentielles à
venir. S'il est vrai que  c'est par la tête que le poisson pourrit, il est aussi
vrai que la queue d'un poisson gâté l'est aussi. Il faut donc poursuivre le
nettoyage de la C.E.I jusqu'aux structures décentralisées pour en expurger les
brebis galeuses. Avant d'aller à des élections qu'on veut propres. Au total,
Gbagbo sait très bien où il va, contrairement à ce qu'on voudrait faire croire :
vers des élections propres. Le contraire de ce qu'on voit chez nous où on va
plutôt vers le trou  avec des élections présidentielles très mal préparées et
dans des conditions d'inégalité, d'injustice totale, à tous les niveaux, entre
les futurs candidats !




Crise
ivoirienne: Le jeu du poker menteur, Le Pays, 17 mars 2010-

Après une
semaine de concertation avec son état- major, le patron des Forces Nouvelles,
Guillaume Soro, a fait une déclaration dans laquelle il s'est engagé au
désarmement des troupes avant l'élection présidentielle. Ce désarmement, a-t-il
précisé, se fera avant l'élection présidentielle prévue entre avril et mai. Le
camp présidentiel est entré dans une campagne active de déstabilisation de ses
adversaires en remettant en cause la crédibilité de la CEI (Commission
électorale indépendante), dont il a obtenu la tête du président. Dans la foulée,
le parti du président Gbagbo a exigé et obtenu le renouvellement de tous les
démembrements de la CEI. Ce processus est à peine entamé que le FPI (Front
populaire ivoirien) annonce que les listes électorales seront auditées alors que
le contentieux électoral est également en cours. Pour ajouter du piment à la
situation, le FPI met volontairement la pression sur les Forces Nouvelles afin
que celles-ci hâtent le désarmement de leurs hommes. C'est dans un tel contexte
qu'intervient la déclaration du Premier ministre Soro, qui se veut rassurant. Le
processus DDR, promet-il, sera achevé un mois avant les élections. Il a dû
certainement peser le pour et le contre d'une telle annonce avant de la rendre
publique. Car il y a un risque qu'il ne tienne pas promesse. Jusqu'à preuve du
contraire, la date de cette élection est indicative et elle n'engage que ceux
qui y croient vraiment. Le Premier ministre n'a pas annoncé un scoop en réalité.
Cette déclaration est conforme à l'accord de Ouagadougou qui veut que les
élections aient lieu après le DDR (Désarmement- Démobilisation-Réinsertion).
Mais l'effet recherché de cette annonce est de prendre l'opinion à témoin sur
les bonnes dispositions des Forces Nouvelles pour une sortie de crise qui n'a
que trop duré. Le processus DDR a toujours été le point d'achoppement dans le
calendrier de mise en œuvre de l'accord de Ouagadougou. Le clan Gbagbo sait très
bien que sur ce sujet, les Forces Nouvelles sont intransigeantes (...). Malgré les
promesses de Soro, il est évident que si la confiance ne revient pas rapidement
entre les protagonistes, le désarmement ne sera ni total, ni parfait parce que
finalement en Eburnie, tout le monde est devenu un peu boulanger. C'est pour
cette raison qu'il faut se garder de croire béatement aux hommes politiques
ivoiriens. Ils avancent toujours masqués et comme dans un jeu de poker, les
cartes qu'ils annoncent ne sont jamais les mêmes à l'arrivée.

La preuve, malgré
toutes leurs bonnes intentions affirmées et réaffirmées, le pays attend toujours
cette élection présidentielle synonyme de fin de crise (...)





Différend pétrolier: le président ghanéen a reçu un émissaire de M. Gbagbo, AFP,
16 mars 2010-

Le président ghanéen John Atta Mills a déclaré mardi que le différend avec la
Côte d`Ivoire sur l`espace maritime après la découverte d`un gisement pétrolier
offshore ne devait pas compromettre les liens solides des deux pays. "Nous
devons nous assurer que la question de la frontière" maritime "ne détruise pas
les solides relations qui existent entre nous", a déclaré le chef de l`Etat
Ghanéen à des journalistes à Accra après avoir reçu le ministre ivoirien des
Mines, Augustin Kouadio Komoé, envoyé du président ivoirien Laurent Gbagbo.
Accra a accusé Abidjan de réclamer une partie de l`espace maritime du Ghana
depuis la récente découverte d`un important et profond gisement pétrolier
offshore au large des côtes ghanéennes. Cette découverte réalisée par le géant
russe Lukoil et son partenaire américain Vanco Energy a été annoncée en février
par la compagnie Ghana National Petroleum Corporation. Cette découverte est
l`une des plus importantes en Afrique de l`ouest depuis dix ans (...)




Le
Japon rééchelonne la dette ivoirienne et appelle aux élections, AFP, 16 mars
2010-

Le Japon a rééchelonné près de 60 milliards de FCFA (91,5 millions EUR) de
dettes contractées par la Côte d'Ivoire et réclamé la tenue des élections sans
cesse reportées depuis 2005 (...) L'accord de restructuration signé à Abidjan par
le ministre ivoirien de l'Economie Charles Koffi Diby et l'ambassadeur du Japon
Yoshifumi Okamura porte sur un rééchelonnement de 25 milliards de FCFA(38 M EUR)
sur 40 ans et un "différé exceptionnel" de plus de 27,8 milliards de FCFA
(42,4MEUR). "Aujourd'hui, le Japon a signé cet accord et tenu ainsi une promesse
du Club de Paris, c'est au tour des Ivoiriens de tenir la leur" en organisant
des élections" a déclaré M. Okamura, lors de la cérémonie. "Je suis quelque peu
déçu (...) la crédibilité de la Côte d'Ivoire est en danger. Savez-vous que ces
temps perdus coûteront chers, et constituent une menace sérieuse pour la
crédibilité de l'Etat de Côte d'Ivoire? a demandé le diplomate, présentant le
pays comme "prometteur et à fort potentiel" (...)





Bombardement de Bouaké : Michèle Alliot-Marie sera entendue par la Justice
,
Jeune Afrique, 16 mars 2010-

(...) C'est 

officiel : une procédure a été lancée par la juge du Tribunal aux
armées de Paris (TAP), Florence Michon, pour obtenir l'audition comme témoin de
l'ex-ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie (actuellement à la Justice),
dans l'enquête sur le bombardement du camp militaire français de Bouaké (Côte
d'Ivoire) par deux avions Sukhoï-25 des forces loyalistes ivoiriennes, le 6
novembre 2004. Une attaque qui avait entraîné la mort de neuf militaires
français, d'un civil américain, et blessé 38 soldats. La procédure, entamée "la
semaine dernière" selon des sources judiciaires, vise à obtenir l'autorisation
du Conseil des ministres pour l'audition de Michèle Alliot-Marie. Si la juge
"n'a pas encore obtenu de réponse", la ministre ne s'oppose pas à sa démarche.
Selon l'actuel ministre de la Défense, Hervé Morin, Michèle Alliot-Marie a
"indiqué en Conseil des ministres (...) qu'elle répondrait à cette demande".




Nombreuses zones
d'ombres




Me Jean Balan,
l'avocat des familles de victimes est très remonté contre Michèle Alliot-Marie,
qu'il avait accusée, le 25 janvier dernier, d'avoir "menti" dans le dossier,
notamment à propos des pilotes des Sukhoï. La ministre avait prétendu qu'ils
n'avaient pu être identifiés, alors que, selon l'avocat, de multiples photos
exploitables figurent au dossier. "Mme Alliot-Marie a toujours dit qu'elle
s'exprimerait devant la justice si elle était convoquée. Je n'attends que ça", a
déclaré Me Jean Balan.




 




Côte
d'Ivoire: la Chine et l'Inde "vivement " attendues au premier salon de la
coopération sud –sud, Xinhua, 16 mars 2010-

Le conseiller spécial du président ivoirien pour les investissements Raymond
Sibailly a déclaré lors d'une conférence de presse mardi à Abidjan que plusieurs
pays émergents dont la Chine, l'Inde et la Russie sont "vivement" attendus au
premier salon de la coopération sud-sud que la Côte d'Ivoire abritera dans le
mois d'avril. (...) "Cette exposition qui s'articulera autour de la technologie et
de la finance des pays émergents au service du développement industriel de
l'Afrique vise les sociétés multinationales, les petites et moyennes
entreprises, les centres de recherche en développement et les universités.
L'apport de ces pays peut fortement contribuer au développement économique et
industriel du continent africain.", a-t-il expliqué. Le commissaire général a
souligné que divers secteurs dont l'agro industrie, les constructions
immobilières, l'énergie, la recherche et les infrastructures sont concernés par
l'exposition, et que des entreprises chinoises et coréennes "sont en train de se
positionner" pour ce salon (...)Le premier salon de la coopération sud-sud se
tiendra du 14 au 18 avril 2010 à Grand Bassam (sud). Selon les organisateurs, il
regroupera 60 entreprises en provenance des pays émergents, 240 de l'Afrique de
l'ouest, 200 de l'Afrique centrale, et des institutions financières des Emirats
du Golfe (...)