Revue de presse internationale du 13 septembre 2010

13 sep 2010

Revue de presse internationale du 13 septembre 2010







Liste
électorale définitive – Y.J Choi, (Onuci) : « Les obstacles sont encore là, il
ne faut jamais les sous-estimer», Afreekelection, 11 septembre 2010-


Juste après la cérémonie de remise de la liste électorale
définitive dans sa version électronique à la CEI, le Représentant spécial du
Secrétaire général des Nations Unies, J.Y Choi, a dit sa satisfaction de voir
que les élections sont maintenant à portée de main. Mais il prévient : il y a
encore des « obstacles » à lever avant le 31 octobre (...)




À Yamoussoukro, les Ivoiriens prient pour la paix, Jeune Afrique,
12 septembre 2010-

La célébration des vingt ans de la basilique Notre-Dame de la Paix de
Yamoussoukro a attiré plus de 7 000 fidèles, dont le président Laurent Gbagbo.
Principale objet des prières : le retour d'une paix durable. « Nous voulons la
paix ! », lance un fidèle. La basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro
n'a jamais aussi bien porté son nom : 20 ans après sa consécration, des
Ivoiriens ont prié dimanche pour que leur pays sorte de la grave crise politique
qu'il traverse depuis 2002 (...)




Le message d'Houphouët




Houphouët-Boigny
"voulait que ce sanctuaire soit pour le monde entier, et particulièrement pour
le peuple de Côte d'Ivoire, un signe, un appel à la paix", a souligné le père
polonais Stanislaw Skuza, recteur de la basilique, durant la messe clôturant
trois jours de célébration. Le religieux a appelé les Ivoiriens à "se tendre la
main" pour "aller aux élections sans passion, mais plutôt dans la fraternité".
"Que cette célébration nous amène vers une paix définitive et totale", a-t-il
exhorté, sous les yeux du président Laurent Gbagbo. Le même message a été lancé
par l'envoyé du pape Benoit XVI, le cardinal nigérian Francis Arinze (...)




Fichier électoral
consensuel 
:
Aux urnes donc, Ivoiriens !, L'Observateur Paalga,  13 septembre 2010-

Six fois annoncée et autant de fois reportée, depuis 2005, les protagonistes de
la scène politique ivoirienne viennent à nouveau de prendre rendez-vous avec
l'histoire, depuis que le président Laurent Gbagbo s'est, enfin, juré que
l'élection présidentielle se tiendrait effectivement le 31 octobre 2010, ce,
après huit longues années de crise (...)


Ainsi, l'obstacle majeur à l'organisation du scrutin présidentiel est levé,
unanimement salué, confèrant à 5 725 720 Ivoiriens le privilège d'exercer leur
devoir civique. Soit un quart de la population, pendant que quelque 50 000
autres inscrits sont extraits de la liste, et pour cause ! Si d'aucuns jubilent
depuis ce week-end, en effet, que s'est levée cette aube nouvelle sur la Côte
d'Ivoire, l'on peut néanmoins se demander pourquoi maintenant et juste un peu
plus d'un mois de la date fatidique.


Certes, le désarmement et le recasernement des ex-combattants,
qui faisaient l'objet de fixation, sont aujourd'hui une réalité même si, du nord
au sud, on se refuse toujours à dormir les yeux fermés ; mais l'on ne peut
s'empêcher de suspecter le locataire du palais de Cocody d'avoir mis le temps et
le prix qu'il fallait pour s'assurer une victoire probante au soir du 31 octobre
avant de siffler le coup d'envoi de cette partie qui se veut néanmoins
suicidaire. Peut-être parviendra-t-il à ses fins, en rusant comme depuis 2000,
mais en dépit de l'optimisme qui baigne à la Commission électorale indépendante
(CEI) quant à l'aboutissement du processus, il s'avère impérieux de jouer contre
le temps. Car, après la liste électorale définitive remise ce samedi 11
septembre à ladite commission, à quelque une semaine de l'anniversaire du
déclenchement de la rébellion, il faudra maintenant confectionner les bulletins
de vote, les imprimés et les enveloppes ; former les personnels en charge du
suivi du scrutin dans les différentes circonscriptions ; sécuriser davantage le
pays et désarmer les milices, entre autres. Le défi est immensément à la hauteur
de l'enjeu, et les Ivoiriens de tous les bords se doivent de transcender leur
ego pour réussir l'impossible, au moment où la Communauté internationale met les
bouchées doubles pour les y accompagner.


Le premier d'entre eux en est, en tout cas, conscient, qui a
confessé à l'officialisation de la liste électorale définitive : "Aujourd'hui je
suis un homme heureux, fier, joyeux comme un enfant. Parce qu'on sort enfin de
cette situation qui ne ressemble pas trop à la Côte d'Ivoire. Nous sommes au
bout de nos peines !" Une confession qui, a priori, met du baume au cœur du
facilitateur émérite, Blaise Compaoré, qui accueillera les jours à venir, dans
la capitale burkinabè, Ouagadougou, le énième round du Cadre permanent de
concertation (CPC) ; mais difficile de ne pas jouer les St Thomas quand l'acteur
principal de cette sortie de crise au pays d'Houphouët s'appelle tout simplement
Laurent Gbagbo. En attendant son prochain tour, si jamais le vent nouveau qui
souffle sur la république d'Eburnie venait à lui être défavorable, la campagne
est lancée et la course très ouverte.




Côte
d'Ivoire : Demain l'espoir ?, Fasozine, 12 septembre 2010-

C'est assurément une bonne nouvelle! Après un long charivari
politico-judiciaire, la Côte d'Ivoire se cale enfin dans les starting-blocks de
la si attendue élection présidentielle. La signature, le jeudi 9 septembre 2010,
d'un décret présidentiel autorisant «la délivrance de cartes d'identité et
d'électeur aux 5 725 720 Ivoiriens inscrits sur la liste validée par la
Commission électorale indépendante (CEI)» fait bouger les lignes du statu quo
qui prévalait sur les bords de la lagune Ebrié depuis cinq ans maintenant (....)
En s'accordant enfin sur le fichier électoral, objet de tous les émois et de
tous les tourments, la classe politique ivoirienne vient de faire, de l'avis
unanime, un grand pas vers la tenue effective du scrutin présidentiel, qui
s'inscrivait toujours mal, hier encore, dans la perspective. On comprend donc
que tous, ici et là, saluent cet «acquis très important», qui augure d'un
lendemain d'espérance, avec cette incontournable élection à portée de main. Et
l'on peut certainement se réjouir de cette... avancée, surtout lorsqu'on n'oublie
pas que le fichier électoral était, jusqu'à récemment, au cœur de la polémique
politique, suscitant une maîtresse méfiance de part et d'autre, accompagnée de
violences verbales et physiques, chaque camp suspectant, à tort ou à raison,
l'autre de vouloir garder la main sur cette liste stratégique, au point de la
manipuler au profit de ses causes inavouables. Il y a tout de même que le 31
octobre, c'est déjà demain! Et, même si un obstacle de taille a été levé avec la
validation de la liste électorale, il reste encore tant à faire pour que les
Ivoiriens glissent enfin le bulletin de leur choix dans l'urne transparente qui
désignera le prochain président de la République. A seulement sept semaines du
jour «J», la Commission électorale indépendante -dont on se rappelle qu'elle a
essuyée l'ire du président Gbagbo, qui l'avait purement et simplement dissout,
de même que le gouvernement, en février dernier- a décidément du pain sur la
planche pour tenir les délais. On pense à la phase non moins cruciale de
l'établissement et de la distribution des cartes d'identité nationale et des
cartes d'électeurs, ainsi que de l'édition des documents électoraux, notamment
des bulletins de vote. Il y a donc encore de la méfiance dans l'air et les jours
à venir seront très déterminants dans la consolidation de l'embellie enclenchée
par le consensus autour de la liste électorale. Il serait bien dommage, en
effet, qu'après avoir réussi à surmonter les tensions liées à la publication de
la liste électorale définitive, la classe politique ivoirienne retombe dans un
autre cycle de polémiques et d'atermoiements. Le pire pourra sans doute être
évité si chacun joue franc-jeu et si l'arbitre désigné fait montre d'une
neutralité à toute épreuve. Au demeurant, la bonne exécution du chronogramme ne
devrait pas être antagonique d'un léger réaménagement du calendrier. Autant les
Ivoiriens ont claironné ne pas être fétichistes de la date du scrutin de sortie
de crise, plusieurs rendez-vous ayant déjà été manqués par le passé, autant il
ne sert à rien, à présent, de confondre vitesse et précipitations au point de
tout escamoter. C'est, sans doute, le moment de prendre la vraie mesure de ce
qui reste à faire, et de se donner les moyens de bien le faire. Une bonne fois
pour toutes. C'est la seule voie pour solder durablement les comptes du passé
trouble de ce pays magnifique, si tant est que les vainqueurs restent humbles
après le scrutin, et que les vaincus, reconnaissant leur défaite, acceptent de
travailler à l'unisson pour le développement de la Côte d'Ivoire.




REMERCIEMENTS DE
GBAGBO, BEDIE ET ADO A BLAISE ENCORE DES EPICES POUR LA PRESIDENTIELLE DU 21
NOVEMBRE ?, San Finna, Du 13 au 19 septembre 2010- (...)

Si effectivement
après les Guinéens Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, les Ivoiriens Laurent
Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara, viennent à Ouagadougou,
ne serait-ce que pour lui dire merci de les avoir conduit jusqu'aux portes des
élections, on aura en Afrique inauguré une nouvelle forme de caution en matière
électorale. Plus valorisant, le chef d'Etat burkinabé deviendrait, dans le cadre
des élections africaines, la Bible, le Coran, la manne des ancêtres, sur quoi on
viendrait témoigner ou rendre quelque hommage voire solliciter la faveur des
augures. Tout simplement phénoménal ! Avant de déposer le dossier du Nobel ou de
la canonisation, attendons cependant de voir s'il n'y aura pas, chemin faisant,
parjure dans l'un quelconque de ces deux dossiers, surtout qu'en Guinée,
certains propos font craindre qu'au réveil de Ouaga, on ait affaire comme après
une nuit de cuite, à des promesses d'ivrognes qui se dissipent. Mais au fait,
devant qui Saint Blaise pourra-t-il jurer de ne pas « blouser » les Burkinabé
avec des réformes promises justes pour flatter ceux qui croient aux promesses
électorales ? Devant Dieu le Père ?