REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 11 OCTOBRE 2012

11 oct 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 11 OCTOBRE 2012








Côte
d`Ivoire: contacts entre le camp Gbagbo et un groupe islamiste malien (rapport
ONU)





 





AFP
(10/10/2012)
- Des contacts ont été établis entre des exilés proches de
l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et Ansar Dine, un groupe islamiste armé
du nord du Mali, ainsi qu`avec l`ex-junte malienne, selon un rapport d`experts
travaillant pour l`ONU, que s`est procuré l`AFP mercredi.



Ce document
de 26 pages, fermement rejeté par le camp Gbagbo, doit être examiné le 31
octobre par le Conseil de sécurité.




Il tend à montrer que des exilés du camp Gbagbo, défait en avril
2011 après une crise post-électorale de quatre mois ayant fait quelque 3.000
morts, cherchent des appuis dans la région pour déstabiliser le régime
d`Alassane Ouattara à Abidjan. Selon le document, ils pilotent et financent
également depuis le Ghana des attaques meurtrières menées ces derniers mois en
Côte d`Ivoire.





Une
réunion entre un membre du camp Gbagbo et un représentant d`Ansar Dine s`est
tenue "à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, pour discuter d`une
possible coopération future en vue de menacer la paix et la sécurité dans la
sous-région et de fournir une possible assistance technique militaire au moyen
de mercenaires", indique le rapport, qui fait état d`échanges de textos.




Ansar Dine est l`un des groupes islamistes armés alliés à
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont pris le contrôle du nord du Mali à
la suite du coup d`Etat militaire du 22 mars à Bamako.





Par
ailleurs, "fin juin 2012, une réunion a eu lieu dans un camp militaire à Bamako"
entre des représentants des exilés pro-Gbagbo et des membres de l`ex-junte
militaire malienne, dont son chef, le capitaine Amadou Haya Sanogo, affirment
ces experts.




Les putschistes maliens, toujours influents, ont fait part à
cette occasion de leur "intérêt" à soutenir des opérations de déstabilisation
qui affaibliraient la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest
(Cédéao) et son président en exercice, M. Ouattara, selon le rapport, qui
souligne aussi une "fréquente" circulation d`armes à la frontière
ivoiro-malienne.






"Manipulation" pour le camp Gbagbo





Le
Ghana est également ciblé : des exilés pro-Gbagbo - nombreux dans le pays - y
ont mis en place un "commandement stratégique" et de là "planifient" et
"financent" des attaques commises dans leur pays, avancent les experts.



Le 12 juillet
2012, une réunion s`est tenue à Takoradi (sud du Ghana), où plusieurs groupes de
partisans de l`ancien régime "ont décidé d`unir leurs efforts" pour reprendre le
pouvoir en Côte d`Ivoire, expliquent-ils.




Parmi les personnalités qui seraient
impliquées dans le financement du "réseau" figure, selon le document, le
porte-parole de l`ancien président, Justin Koné Katinan, en détention au Ghana
et visé par une procédure d`extradition. Charles Blé Goudé, qui fut le chef des
"patriotes" (un mouvement de jeunesse pro-Gbagbo), est également cité, avec
d`autres.


Interrogé par l`AFP, le ministre ghanéen de
l`Information, Fritz Baffour, a mis en doute la "véracité" du rapport. (...)
Enfin, l`est du Liberia est devenu "une plateforme de recrutement et une base
arrière" dotée de camps d`entraînement pour des groupes armés pro-Gbagbo,
alertent les experts.

[...]





 





 





Onuci, RFI et France24 à la fois des pyromanes et des pompiers




 





ConnectionIvoirienne.net

(11/10/2012)  - Par A. Gnazo délégué national à la trésorerie de LIDER Président
de CVE (Cellule de Veille et d´Eveil).  Ce 6 octobre, les conclusions d´un
rapport commandé par l´ONU trouble une fois de plus la vie des ivoiriens. Ce
rapport tombé en exclusivité et curieusement entre les mains de Radio France
internationale (RFI), dit que les pro-Gbagbo sont impliqués dans les tentatives
de déstabilisation de la Côte d´Ivoire avec l´appui de la junte militaire
malienne et le mouvement Ansar Dine qui occupe le nord du Mali. Ce rapport
indique également que le régime de Ouattara viole l´embargo sur l´achat d´armes
en Côte d´Ivoire via le Burkina Faso.




A ce
sujet, la porte-parole de l'ONUCI, Sylvie Var Der déclare sans rire affirme que:
« ce n´est pas un rapport de l´ONU, c´est un rapport d´un groupe d´experts
indépendants, ....Mais il est important de bien faire la distinction entre un
groupe d´experts indépendants et l´ONU ou l´ONUCI... Ces conclusions n´engagent
que les experts. Cela veut dire que le conseil de sécurité ne va pas
nécessairement suivre les conclusions de ces experts »




Voilà
une déclaration pour le moins ambiguë. L´ONU commande une enquête auprès d´une
équipe d´ experts qu´elle a soigneusement sélectionnés à gros budget pour une
mission secrète en Côte d´Ivoire, et curieusement, elle veut nous faire croire
qu´elle peut jeter le rapport si les conclusions ne lui conviennent pas. Il ne
faut pas prendre à la légère ce gendre d'actions car on se souvient, qu´entre
1990 et 1992, une autre équipe d´experts franco-belges avait publié un rapport
dont les conclusions ont précipité le Rwanda dans l´horreur. En effet, en 1994 à
cause de ce rapport, plus d´un million de Tutsis ont été massacrés par les Hutus
sous les yeux des soldats de l´ONU et des soldats français tous restés dans une
posture de neutralité criminelle.




En
Côte d´Ivoire, devant la complexité que représente la soixantaine d'ethnies, une
population mosaïque, ces mêmes experts tentent une stratégie génocidaire . Ils
ont systématiquement divisé les ivoiriens en deux groupes : Les pro-Gbagbo et
les pro-Ouattara. Et par la suite les mettre en ordre de bataille. Cela a déjà
commencé puisque la mode est de pourchasser, emprisonner et tuer les pro-Gbagbo.
Chaque saison ayant ses fruits, ce sera peut-être un jour le tour des
pro-Ouattara de subir le même sort. Dans ce rapport de seulement 26 pages datant
du 6 octobre 2012, la partie qui incrimine les pro-Gbagbo n´a pas échappé aux
journalistes de RFI et France 24 qui n´en ratent pas une miette quand il s´agit
de dénigrer et de diaboliser le Président Laurent Gbagbo qu´ils ont délibérément
choisi comme leur ennemi mortel. Le temps de trouver une autre victime. [...]





 





 





Côte d'Ivoire : les autorités déterminées à pallier le sous-équipement de la
police nationale




 




Le
Quotidien du Peuple / Xinhua

(11/10/2012) - Le sous-équipement de la police constitue une
préoccupation pour les autorités sécuritaires ivoiriennes qui entreprennent des
actions palliatives, ont indiqué mercredi à Xinhua des sources proches du
ministère ivoirien de l'Intérieur. Le ministre ivoirien de l'Intérieur Hamed
Bakayoko qui a réceptionné divers dons destinés aux agents de police a exprimé
la détermination du gouvernement à oeuvrer pour l'efficacité des forces de
sécurité du pays. "Notre police est sous-équipée, nous devons chacun à son
niveau agir pour lui donner les moyens adéquats", a relevé M. Bakayoko, plaidant
pour des actes visant à redorer l'image des agents. "La police doit être à
l'écoute des populations pour réduire leur traumatisme. Il faut faire en sorte
que les populations se résignent à contacter la police quand elles sont en
difficultés", a-t-il énoncé.




"La
police est le premier régulateur de la société, il convient qu'elle soit
elle-même bien réglée pour satisfaire le reste de la population", a ajouté le
ministre. Hamed Bakayoko a ainsi préconisé des visites-surprise dans les bases
de police pour s'assurer du bon fonctionnement du service, et a annoncé une
interconnexion des commissariats de police au moyen des nouvelles technologies
de l'information et de la communication. La sécurisation constitue l'un des
défis majeurs à relever dans la Côte d'Ivoire post-crise. Les autorités
s'attèlent de ce fait à renforcer les moyens des forces de défense et de
sécurité pour garantir leur efficacité.





 





 





Côte d'Ivoire : Assassinat du colonel major Dosso, les
réquisitoires prévus jeudi





 





koaci.com

(10/10/2012) - Le tribunal militaire a renvoyé à jeudi le procès des
prévenus ayant participé ou non à l'assassinat du colonel major Dosso Adama.
C'est du moins ce qu'a décidé ce mercredi le président Maturin Kanga à l'issue
de la lecture des enquêtes de moralité et du rapport de l'examen psychiatrique.




Du
coup les cinq prévenus seront situés sur leur sort après le réquisitoire du
parquet suivi de la plaidoirie des avocats de la défense.  Il ne reste plus que
quelques jours pour que le général Bruno Dogbo Blé, le commandant Kipré Yagba,
le sergent-chef, Lago Léo Jean-Noël, le sergent Toh Ferdinand et le sergent
Toualy Noël pour que la justice militaire ivoirienne ne situe ces prévenus qui
comparaissent depuis bientôt six jours devant le tribunal pour enlèvement
séquestration et assassinat et complicité d'assassinat. Au sixième jour de ce
procès de ces militaires proches de l'ancien régime, il a été question de la
lecture de documents. Le président du tribunal a rappelé à la cour que deux
inculpés dans l'affaire de l'assassinat du colonel major Dosso Adama étaient
toujours en fuite. Il s'agit des sergents chefs Yapi Yavo Gustave et de Lobé
Lobé Charles activement recherchés selon Kanga Maturin.




Dans
la lecture des documents, il a indiqué que rien de spécial n'a été signalé sur
les prévenus concernant l'enquête de moralité. «Les prévenus sont suffisamment
lucides, accessibles à une sanction pénale, » a précisé Kanga Maturin faisant
allusion au rapport de l'examen psychiatrique produit contre les cinq prévenus.
Avant de renvoyer l'audience au jeudi, les avocats de la défense ont exigé la
lecture du procès-verbal de la veuve du colonel major Dosso Adama. [...]





 




 





Côte d'Ivoire : identification des ex-combattants au centre du pays




 




Le
Quotidien du Peuple / Xinhua

(11/10/2012) - Une opération d'identification des ex-combattants de la
crise ivoirienne a débuté à Daoukro (centre), a constaté mercredi Xinhua. Selon
le directeur régional des statistiques Amani Tanoh, l'opération de recensement
répond à plusieurs objectifs conformément aux attentes du gouvernement. "Cette
opération permettre de localiser les ex-combattants démobilisés, de connaître
leur niveau d'instruction et leur situation socio-démographique ainsi que leurs
aspirations", a expliqué M. Tanoh, notant que toutes les données recueillies
seront acheminées au ministère de la Défense "pour exploitation".




"Il
est important que le gouvernement connaisse le nombre des ex-combattants
démobilisés et des jeunes associés afin de mener des actions en leur faveur",
a-t-il souligné, exhortant la population-cible à adhérer de manière massive à
cette opération. "Il n'y a aucune crainte, car le recensement se déroulera en
toute confidentialité", a assuré le directeur régional. L'opération qui fait
suite à plusieurs autres devra se poursuivre dans plusieurs autres régions.




Selon
le ministre ivoirien de la Défense Paul Koffi Koffi, l'opération de recensement
vise à rétablir l'honneur des ex-combattants, à recueillir toutes les
informations possible et à disposer d'une liste complète et définitive de
l'effectif des ex-combattants, afin de permettre aux autorités du pays de
proposer d'autres chantiers pour que les démobilisés puissent se prendre en
charge et "envisager un avenir radieux" pour eux et leur famille. L'opération
concerne toutes les personnes qui ont pris les armes durant la crise
militaro-politique de 2002 et la crise post-électorale de 2010-2011.




 




 






Interdiction de fumer dans les lieux publics en Côte d`Ivoire





 





AFP
(10/10/2012)
- La Côte d`Ivoire a annoncé mercredi une interdiction de fumer
dans les lieux publics, durcissant une réglementation jugée insuffisante et
menaçant de sanctions les réfractaires.



Le Conseil
des ministres a adopté un décret modifiant celui de 1979 qui portait
"interdiction de fumer dans certains locaux à usage collectif", indique un
communiqué.




Le gouvernement fait "interdiction désormais
de fumer dans les lieux publics", a déclaré le porte-parole du gouvernement,
Bruno Koné, citant les restaurants, les stades et autres salles de spectacles.


"Des espaces fumeurs seront créés et des
sanctions seront prises contre les


contrevenants", a-t-il ajouté.





"Le
tabac en Côte d`Ivoire, c`est 26 milliards (FCFA, près de 40 millions d`euros)
de coûts supplémentaires chaque année, supportés par l`Etat pour traiter les
personnes qui sont atteintes d`affections liées à la consommation du tabac", a
fait valoir le ministre.



Selon des
données officielles remontant à 2005, le tabac est responsable de 5.000 décès
par an en Côte d`Ivoire (plus de 20 millions d`habitants). Quelque 20% des
jeunes Ivoiriens seraient des consommateurs réguliers.




Selon l`Organisation mondiale de la santé
(OMS), le tabac tue six millions


de personnes par an.