Revue de presse internationale du 11 mars 2010

11 mar 2010

Revue de presse internationale du 11 mars 2010







Côte
d'Ivoire : le chef de la mission onusienne plaide pour la reprise des activités
de la CEI, Xinhua, 10 mars 2010-

Le meilleur moyen pour arrêter " l'affaiblissement de la dynamique électorale"
est de relancer le plus rapidement possible la mise en marche de la Commission
électorale indépendante (CEI) et la reprise du traitement du contentieux
électoral, a estimé mercredi à Abidjan le représentant spécial du secrétaire
général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire ,Choi Young-jin. "Nous avons
perdu deux mois dans l'impasse politique depuis le début de cette année et les
retards s'accumulent", a déclaré M. Choi au terme d'une rencontre avec le
président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, opposition), Henri Konan
Bédié. Le chef de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire ( ONUCI) a
déploré les lenteurs enregistrées dans le processus non sans s'inquiéter que
"tout cela pourrait affaiblir davantage la dynamique électorale". M. Choi a
également évoqué la question de la réunification du pays qui, selon lui, est "un
processus qui se mêle à la dynamique électorale". Malgré le redéploiement de
l'administration sur tout le territoire national, le désarmement des ex
combattants, l'autorité de l'Etat et la question de l'unicité des caisses
restent symboliques dans les zones encore sous contrôle de l'ex-rébellion des
Forces nouvelles. Estimant que cette question était "assez délicate", M. Choi a
appelé les Ivoiriens à faire preuve de beaucoup de sagesse pour y apporter une
solution. "Il s'agit de la préservation de la paix et la stabilité, de la
sauvegarde des acquis, y compris la liste électorale provisoire ainsi que la
production, le plus tôt possible, de la liste électorale définitive", a-t-il
énuméré. La visite à M. Bédié se situe dans le cadre des rencontres régulières
du représentant spécial avec les acteurs ivoiriens pour accompagner le processus
de paix. M. Choi participera le 17 mars aux consultations du Conseil de sécurité
sur la Côte d'Ivoire.




Côte
d'Ivoire : Les Forces nouvelles planchent sur le DDR de leurs ex-combattants,
VOA, 10 mars 2010-

Trois ans après la signature de
l'Accord de Ouagadougou, le Premier ministre Guillaume Soro, qui est par
ailleurs le secrétaire général des Forces Nouvelles, l'ex-rébellion ivoirienne,
a commencé à négocier le désarmement de ses hommes ce week-end, au quartier
général du mouvement à Bouaké. Cette opération est exigée par le camp
présidentiel, qui a multiplié les réunions et les stratégies pour demander sa
mise en œuvre avant la prochaine élection présidentielle, maintenant prévue aux
alentours de fin avril début mai. Pour l'heure, la moitié nord du pays est
toujours contrôlée par l'ex-rébellion de Guillaume Soro; et selon Global Witness
et d'autres organismes d'observateurs, l'exploitation du diamant, en
particulier, s'y fait encore en dehors  des circuits officiels. La question du
désarmement est restée en suspens jusqu'ici malgré les diverses tentatives et
mesures engagées en vue de réunifier concrètement la Côte d'Ivoire.




Le camp
Gbagbo veut réformer la CEI, Jeune Afrique, 9 mars 2010-

Le Front populaire ivoirien ( FPI parti



présidentiel) réclame désormais un renouvellement des commissions électorales
locales et une réforme du processus de règlement des contentieux sur les listes
électorales. L'opposition le met en garde contre toute manoeuvre dilatoire,
alors que l'élection présidentielle est toujours officiellement prévue pour "fin
avril-début mai".

A lors que la presse ivoirienne tente d'imaginer le


prochain motif qu'invoquera le chef de l'Etat Laurent Gbagbo 
pour "retarder" l'élection présidentielle - toujours officiellement programmée
pour
"fin avril-début mai"
,  le Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir) ne
fait rien pour démentir ces rumeurs. "Nous voulons un mécanisme pour extirper
les fraudeurs [à la nationalité, NDLR] de la liste", a déclaré Martin Sokouri
Bohui, secrétaire national aux élections du FPI, qui estime que le système prévu
par la Commission électorale indépendante (CEI),

récemment formée le 27 février
après la dissolution de la précédente par
Gbagbo quinze jours plus tôt, "ne permet pas de déceler les nombreux étrangers"
présents, a-t-il dit. En clair, selon lui, il faut également revoir la
composition des CEI locales. "Le travail que la CEI doit faire maintenant, c'est
de faire en sorte que nous ayons des listes propres. Tant qu'elles ne le seront
pas, on n'ira pas aux élections", a-t-il ajouté. Ce qui revient à une nouvelle
déclaration de défiance à l'égard de la CEI, justement
chargée de traiter les contentieux
sur la liste électorale. Selon le mode
opératoire prévu, cette opération doit passer par des réclamations devant les
CEI locales et éventuellement devant les tribunaux.




"Point de blocage"
pour l'opposition




"Il n'est pas question de mettre à l'ordre du jour le
renouvellement des commissions locales" ni la révision du mode opératoire du
contentieux sur la liste, a réagi Mamadou Sanogo, secrétaire national aux
élections au Rassemblement des républicains (RDR) de l'opposant et ex-Premier
ministre Alassane Ouattara. "Ce serait un point de blocage", a-t-il prévenu,
mettant en cause le camp Gbagbo qui, selon lui, présente "des alibis très
fallacieux" pour renvoyer le scrutin présidentiel à "la période d'octobre 2010".
Ce qui permettrait au chef de l'Etat d'achever un cycle de dix ans de pouvoir.




Côte
d'Ivoire # Ghana
:
Le pétrole de la discorde, L'Observateur paalga, 11 mars 2010-
 
« Il n'y aura pas de guerre du pétrole entre le Ghana et la Côte d'Ivoire », a
assuré ce mardi le ministre ivoirien des Mines. Pourtant, entre Accra et
Abidjan, le climat, jusque-là serein, semble s'assombrir. Et les nuages qui
pourraient s'amonceler entre les deux rois du cacao viendraient du large et plus
précisément de la limite maritime entre les deux pays, car un important gisement
de pétrole y a récemment été découvert. Et voilà que les deux voisins qui,
jusque-là, en guise de frontière, respectaient la fameuse « ligne médiane »,
revendiquent chacun la souveraineté sur ce qu'on peut déjà qualifier de pétrole
de la discorde.

Pour Accra, c'est après la découverte de cet or noir qu'Abidjan,
de manière inopinée, a entrepris de revendiquer une partie de son espace
maritime, en dépit de la fameuse ligne médiane (...)
Seulement
pour l'heure, le Ghana et son voisin se retrouvent confrontés à la nécessité de
délimiter, dans l'urgence et une fois pour toutes, une frontière qui n'avait
encore jamais fait parler d'elle. Et côté ivoirien, on se veut également
rassurant quand on ne traite pas sur un ton badin cette nouvelle donne minière.
En tout cas, on croit à l'intension d'Abidjan de ne pas dramatiser outre mesure
quand son ministre des Mines déclare que « quels que soient les arguments
techniques et juridiques qui peuvent être développés par les parties en
présence, des solutions économiques consensuelles sont envisageables pour la
préservation des intérêts mutuels des deux pays frères ». Alors, place au
dialogue, cette pédagogie dont le président Houphouet-Boigny aimait à dire
qu'elle est l'arme des forts.