REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 10 JUILLET 2012

10 juil 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 10 JUILLET 2012







''Il n'y a pas d'alternative à la réconciliation et au vivre
ensemble'', en Côte d`Ivoire selon le patron de l'ONUCI




 




Publié le lundi 9 juillet 2012   |  Agence de Presse Africaine




 




Le patron de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI), Bert Koenders, a estimé le week-end dernier dans l'ouest ivoirien,
''qu'il n'y a pas d'alternative à la réconciliation et au vivre ensemble'',
indique un communiqué de la mission transmis lundi à APA dans la capitale
économique ivoirienne. « Les problèmes que vous connaissez dans cette région ont
des causes profondes, et ce sont ces causes qu'il faut traiter», a dit M.
Koenders cité par le communiqué qui rapporte ses rencontres avec les populations
de l'ouest ivoirien où sept casques bleus ont trouvé la mort le 8 juin dernier.
« La proximité de la frontière, sa porosité, les problèmes fonciers, et le
manque de confiance entre les uns et les autres sont autant de facteurs de
tensions entre les communautés », a-t-il noté. Pour lui, le grand défi de la
région reste le manque de confiance qui empêche les gens de vivre dans
l'harmonie. ''Je suis confiant en la capacité de réconciliation de ce pays, qui
a une immense culture de dialogue et d'échange », a soutenu le haut
fonctionnaire onusien ajoutant ''qu'il n'y a pas d'alternative à la
réconciliation et au vivre ensemble''. Il a par ailleurs insisté sur le fait que
''la réconciliation est un processus qui prend du temps''. ''Il est entre vos
mains. Nous ne pouvons pas faire ce travail à votre place. Cependant, nous
sommes là pour vous appuyer et vous pouvez compter sur tout notre soutien. Nous
sommes là pour vous aider à créer un environnement favorable à l'apaisement », a
conclu M. Koenders.




 




 



Côte
d'Ivoire: l'opposition pro-Gbagbo "prête" à participer au dialogue politique du
13 juillet



 



Publié le
mardi 10  juillet 2012   | Xinhuanet  




 




Le secrétaire national du Front populaire ivoirien (FPI,
opposition pro-Gbagbo) Sébastien Dano Djédjé a indiqué lundi à Abidjan que cette
formation politique est "prête" à participer au dialogue politique entre le
Pouvoir et l'Opposition prévu pour le 13 juillet. M. Dano Djédjé qui intervenait
lors d'un entretien avec des journalistes a déclaré que le FPI s'est toujours
inscrit dans une logique de paix et s'est engagé à apporter sa contribution à la
normalisation. "Nous irons à ce dialogue dans un esprit de sérénité totale, dans
un esprit constructif", a-t-il souligné. Le FPI n'avait pas été "actif" lors du
premier conclave à Grand-Bassam (sud) où il avait fait état de sa présence en
qualité "d'observateur". A maintes occasions, le Premier ministre ivoirien
Jeannot Ahoussou a appelé les militants et leaders de l'Opposition à prendre
leur part dans le processus de réconciliation en cours dans le pays. Le
Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, Albert
Koenders, avait pour sa part exhorté toutes les parties à contribuer au
"maintien de l'esprit de dialogue constructif". La Côte d'Ivoire tente de sortir
d'une crise post-électorale aigüe qui l'a secouée cinq mois durant, faisant au
moins 3 000 morts et un million de déplacés. La réconciliation nationale se
présente comme l'un des défis majeurs à relever par les autorités et les
populations.




 




 




Côte d'Ivoire: le gouvernement annonce un plan de
sécurisation des prisons suite aux évasions




 




Publié le mardi 10 juillet 2012   |  Xinhuanet




 




Le ministre ivoirien en charge de la Défense Paul Koffi Koffi a
annoncé lundi à Abidjan un plan de sécurisation des prisons ivoiriennes, face
aux évasions récurrentes de détenus. Le ministre qui effectuait une visite sur
le site de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA), a fait état
d'actions futures visant à renforcer le matériel et le dispositif de
surveillance. "Les gardes pénitentiaires chargés de surveiller les détenus ne
sont pas armés", a déploré Paul Koffi Koffi. A en croire celui-ci, les forces de
sécurité ont fait retourner huit prisonniers dans les cellules, sur les 12 qui
s'étaient évadés dimanche de la prison d'Abidjan. Pour sa part, la ministre
déléguée à la Justice Mato Loma Cissé a relevé des "défaillances humaines" et
des "défaillances matérielles" qui ont occasionné la fuite d'une douzaine de
prisonniers de cette structure pénitentiaire, et promis des mesures correctives
pour le retour de la sérénité dans les prisons ivoiriennes. Début mai, une
cinquantaine de prisonniers avaient réussi à soustraire du pénitencier d'Abidjan
après avoir forcé les grilles. D'autres fuites de prisonniers avaient également
été signalées dans des prisons d'autres localités à l'exemple d'Agboville (sud,
80 kms d'Abidjan). Les évasions récurrentes des détenus des prisons du pays
constituent une préoccupation pour les autorités, les organisations telles que
l'ONU, et pour les populations riveraines qui craignent pour leur sécurité.




 




 



Alassane
Ouattara reçoit le vice- Président zone Afrique de la Banque Mondiale et le
patronat ivoirien



 



Publié le
lundi 9 juillet 2012   |  Koaci.com




 




Alassane Ouattara, a accordé ce lundi 9 juillet 2012, dans
l'après- midi, deux audiences, l'une à M. Makhtar Diop, Vice- Président Zone
Afrique de la Banque Mondiale et l'autre à une délégation du Patronat ivoirien,
conduite par son Président, M. Jean Kacou Diagou. Au terme de l'audience, M.
Diop a déclaré être venu rendre une '' visite de courtoisie'' au Chef de l'Etat,
un mois après sa prise de fonction en tant Vice- Président Zone Afrique de la
Banque Mondiale. Il a ensuite indiqué avoir profité de cette visite pour
''féliciter'' le Président de la République pour l'atteinte de l'initiative PPTE
par la Côte d'Ivoire ; ce qui, pour lui, est en fait une '' reconnaissance par
la Communauté internationale du travail accompli par les autorités
ivoiriennes''. Selon M. Diop, les échanges ont également porté sur les problèmes
de la sous- région ouest- africaine, notamment l'aide que son Institution
pourrait apporter à la CEDEAO pour trouver des solutions à la situation que
vivent certains pays de cette zone. Pour terminer, il a souligné que la Banque
Mondiale est ''décidée à appuyer, non seulement la République de Côte d'Ivoire
dans ses efforts de reconstruction de la Nation, mais également, à soutenir le
Président Alassane Ouattara dans son rôle de Président en exercice de la
CEDEAO''. M. Madani Tall, Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour la
Côte d'Ivoire, le Togo, le Bénin et le Burkina Faso, a assisté à l'audience. A
la suite de M. Makhtar Diop, le Président de la République a échangé avec une
délégation du Patronat ivoirien conduite par M. Jean Kacou Diagou, Président de
la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGE.CI). Au terme de
la rencontre, M. Jean Kacou Diagou a révélé qu'ils sont venus remettre au Chef
de l'Etat, un document confectionné par le secteur privé depuis 4 ans et
contenant les conclusions d'un plan stratégique à long terme, dénommé ''Côte
d'Ivoire 2040- Le défi du meilleur". Il a ajouté qu'au cours de leurs échanges,
la délégation a noté avec satisfaction que le Président Alassane Ouattara
partageait la même vision que les entreprises du secteur privé. Enfin, le
Président du Patronat a affirmé que le Chef de l'Etat les a entretenus de toutes
les réformes en cours et des actions entreprises par le Gouvernement en faveur
de l'économie ivoirienne, pour faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent à
l'horizon 2020 et un pays développé à l'orée 2040.




 




 




Charles Blé Goudé : "J`ai encore une partition à jouer en
Côte d`Ivoire




 




Publié le lundi 9 juillet 2012   |  Jeune Afrique




 




Toujours en exil, Charles Blé Goudé dénonce le manque de liberté
de l'opposition ivoirienne pro-Gbagbo. Et demande des gages d'équité à la
justice de son pays pour pouvoir y rentrer librement. Interview. L'exil qu'il
mène depuis plus d'un an ne lui a pas fait perdre le sens de la formule. Si
l'ancien cacique du régime de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, se dit prêt à
faire face à la justice de son pays, le retour dans la mère-patrie ne semble pas
encore à l'ordre du jour. Le « général de la rue » pro-Gbagbo estime pourtant
avoir un avenir certain en Côte d'Ivoire, et se démène pour le faire savoir.




 




Jeune Afrique : On vous a dit très malade, récemment. Que
s'est-il passé et comment allez-vous maintenant ?




 




Charles Blé Goudé : J'ai eu un problème à la gorge. C'est une
réaction due à un changement de rythme de vie radical. Mais grâce à dieu, tout
va mieux maintenant.




 




Quel est votre sentiment après l'inculpation de « génocide »
émise par la justice ivoirienne contre six proches de Laurent Gbagbo ?




 




Il va falloir regarder la définition de ce qu'est un génocide et
un crime de sang. Je suis curieux de voir ces procès se dérouler pour qu'enfin
on sache ce qui s'est réellement passé en Côte d'Ivoire.




 




Vous avez récemment déclaré être prêt à faire face à la Cour
pénale internationale (CPI), ainsi qu'à la justice ivoirienne. Pourquoi alors
demeurer en exil ?




 




Il faut d'abord préciser que je ne suis l'objet d'aucun mandat
d'arrêt de la part de la CPI. Je refuse que l'on me présente comme un criminel
en fuite, ou un bandit de grands chemins. Mais, dans une philosophie de
résistance, j'ai organisé des manifestations aux mains nues, des marches, des
meetings. Alors si pour cela, on doit me citer à la CPI, si ma présence peut
éclairer l'opinion, je n'y vois pas d'inconvénient. En ce qui concerne la
justice ivoirienne, j'attends qu'elle pose un seul acte qui prouve qu'elle œuvre
pour tous. Et qu'elle ne soit plus cette justice sélective qui, depuis avril
2011, ne fait qu'inculper les pro-Gbagbo. J'attends que les prisonniers
politiques connaissent une justice équitable, que les menaces contre mes proches
cessent. Une fois que cela sera fait, je n'aurai aucun problème à mettre fin à
mon exil et à me présenter devant la justice de mon pays. Même si, quand on
arrête et torture mes proches, on me montre le sort qui me sera réservé.




 




Avez-vous des contacts avec la CPI ?




 




Oui. Mon avocat est en contact permanent avec elle. Et selon les
échos que j'en ai, la CPI n'a pas encore affaire avec moi.




 




Il y a tout juste un an, vous aviez posé comme condition pour
vous livrer et être jugé qu'Alassane Ouattara soit lui aussi confronté à des
juges. Est-ce toujours le cas ?




 




Ce n'est pas à moi de dire la justice. Mais j'estime qu'elle a
pour mission de se prononcer de manière équitable pour que chacun réponde de ses
actes, et non pas pour protéger les hommes au pouvoir. Le président Gbagbo
n'est-il pas à la CPI en tant qu'accusé d'être co-auteur de crimes, parce que
des militaires auraient répondu à ses ordres ? N'est-il pas vrai qu'en Côte
d'Ivoire, il a été reconnu par toutes les organisations de défense des droits de
l'homme que des hommes pro-Ouattara ont tué d'une manière massive des gens à
Duékoué ou à Abobo ? Au nom de qui les FRCI ont-ils commis ces actes ? Aux
ordres de qui répondaient-ils ? Qui était le chef des Forces nouvelles, dont les
crimes de sang ne souffrent d'aucun doute ? Que veut-on savoir en Côte d'Ivoire
? J'ai bien peur que la justice internationale se fasse manipuler.




 




Pourquoi souhaitez-vous rencontrer Charles Konan Banny en
Afrique du Sud ? Êtes-vous prêt à témoigner devant la Commission dialogue
réconciliation et vérité ?




 




Comme je suis un acteur majeur de la crise ivoirienne, mon
témoignage est un impératif et devoir. Je suis donc prêt à rencontrer Charles
Konan Banny pour que nous puissions parler de la Côte d'Ivoire, car je suis
inquiet pour mon pays.




 




De quoi est constitué votre quotidien ?




 




J'ai beaucoup de sujets qui m'occupent. Le matin quand je me
réveille, je fais ma prière, puis ma revue de presse, selon les moyens dont je
dispose. Je me rends souvent chez des amis qui me permettent d'avoir accès à
internet. Je lis et écris beaucoup.




 




Vous déplacez-vous souvent ? À quelle fréquence ?




 




Oui. Vous savez, je suis menacé. On me recherche pour me tuer.
Des tueurs à gage sont envoyés dans tous les pays on l'on me soupçonne d'être.
Et en Côte d'Ivoire, plusieurs membres du Cojep [Congrès panafricain des jeunes
et des patriotes, crée par Blé Goudé, NDLR] ont été enlevés. Mais quand des gens
comptent sur vous, c'est une raison suffisante pour résister. J'essaye de me
déplacer pour résister. Quand on frappe le margouillat, le lézard s'empresse.




 




Avez-vous des contacts avec des anciens de la Fédération
estudiantine et scolaire de Côte d'ivoire (Fesci), ou des membres du camp Gbagbo
?




 




Non. J'ai coupé tout lien et suis dans un endroit où j'estime
qu'il n'est pour le moment pas opportun que j'ai des contacts avec qui que ce
soit.




 




Avec Guillaume Soro non plus ?




 




Non, il n'est pas opportun d'en avoir aujourd'hui. Nous aurons
le temps de nous parler quand le moment viendra.




 




Quel regard portez-vous sur son bilan politique ?




 




Je ne souhaite pas commenter ce qu'il a fait ou est en train de
faire. En politique, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises décisions. Elles
sont opportunes ou inopportunes.




 




Et sur le dialogue politique en Côte d'Ivoire ? Le FPI
doit-il continuer de discuter avec le pouvoir ?




 




Je souhaite que la réconciliation se fasse sur la base des
règles démocratiques élémentaires qui permettent à l'opposition de s'affirmer.
Ce qui n'est pas le cas. Laurent Gbagbo m'a enseigné le dialogue. Mais on ne
dialogue pas seul. Est-ce que le pouvoir Ouattara veut vraiment une atmosphère
politique détendue ? Est-il prêt à affronter la contradiction ? Je ne pense pas.
Le pouvoir en place veut régner, il a besoin pour cela d'une opposition sous
emprise. Je ne veux pas de ça.




 




Pensez-vous avoir un avenir politique en Côte d'Ivoire ? Si
oui, où sur l'échiquier politique ?




 




Tout combat a besoin d'un visage ou d'un nom. Je pense qu'il y a
des Ivoiriens qui croient en moi et j'ai encore une partition à jouer en Côte
d'Ivoire.




La Côte d'Ivoire post-crise électorale est une Côte d'Ivoire
d'alliances. Aucun parti politique ne peut seul remporter des résultats
électoraux. Mais cela se fera au moment opportun. Le moment venu, je dirai où je
me place mais pour le moment je ne me réclame d'aucune chapelle politique. Une
chose est claire : je participerai dans les années à venir à la vie politique de
mon pays.