REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 8 JANVIER 2010

8 jan 2010

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 8 JANVIER 2010







La
sécurisation des élections en Cote d'Ivoire -

500 Militaires
burkinabé en route




Notre
Heure  –

« La
sécurisation des prochaines élections en Côte d'Ivoire ne sera pas la seule
affaire de l'armée ivoirienne et des forces impartiales. Les militaires du
Burkina Faso seront aussi de la sécurisation des scrutins en Eburnie. En effet,
le Burkina Faso va envoyer pas moins de 500 militaires  pour sécuriser le
processus électoral  en Côte d'Ivoire. L'information a été rendue publique à
l'issue d'un conseil de ministre de mercredi tenu mercredi dernier, sous la
présidence  du chef de l'Etat. Les militaires Burkinabé seront sous mandat de
l'ONU. »




 




Présidentielle :
Kouchner reporte son arrivée en Côte d'Ivoire




Fraternité Matin  –
« 
Le
ministre des Affaires étrangères de la France, Bernard Kouchner, qui était
attendu à Abidjan le dimanche 10 janvier, a reporté sa venue. L'annonce a été
faite hier à Paris, par le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero. La
France justifie ce report par une demande que le Président Laurent Gbagbo aurait
faite pour un nouveau délai de l'élection présidentielle. "Compte tenu de cette
annonce, Bernard Kouchner a décidé de reporter la visite qu'il avait prévue de
faire à Abidjan dimanche", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, selon
l'Afp. [...] Mercredi, à la cérémonie de présentation de vœux, face au corps
diplomatique et en présence du Premier ministre Guillaume Soro, des présidents
des Institutions et des membres du gouvernement, le Président Laurent Gbagbo a
invité le chef du gouvernement et le président de la Commission électorale
indépendante (Cei), à tout mettre en œuvre pour que tous les Ivoiriens enrôlés
soient inscrits sur la liste électorale et que les étrangers qui s'y sont
indûment inscrits en soient extirpés [...] Interrogé hier sur le sens de la
prorogation de la fin du traitement du contentieux (le délai a été reporté du 26
décembre au 6 janvier), le porte-parole adjoint de la Cei, Bamba Yacouba, a
indiqué qu'il s'agit d'une "rallonge" et non d'une "prorogation". Cette rallonge
devrait "permettre, a-t-il précisé, aux différents pétitionnaires qui ont encore
leurs documents au niveau des Tribunaux de venir régulariser leur situation. [...]




 




Prorogation du
contentieux, arrestations de présumés fraudeurs -Les vérités du porte-parole de
la Cei : "A partir de samedi, nous ne pouvons plus rien garantir"




Le Nouveau Réveil
  - « Monsieur le porte-parole adjoint, l'on constate que la CEI a prorogé de
quelques jours la période de gestion du contentieux contrairement à ce qui était
prévu, pourquoi ?




Je ne parlerais pas
de prorogation mais plutôt d'une rallonge de trois jours pour permettre aux
différents pétitionnaires qui ont encore leurs documents au niveau des Tribunaux
de venir régulariser leur situation. En notre qualité de techniciens, nous
accordons une rallonge de trois jours tout en garantissant que cela n'aura
aucune répercussion sur le chronogramme arrêté dernièrement à Ouagadougou lors
de la réunion du Cadre Permanent de Concertation. Au-delà des trois jours, nous
ne pouvons plus rien garantir. Nous avons été confrontés à une situation
délicate sur le terrain et qui nous a amené à aller au-delà de ce qui est prévu.
Nous n'aurions pas fait cette rallonge si elle constituait une menace pour le
respect du chronogramme.




 




Nous constatons,
monsieur le porte-parole, des arrestations depuis un moment dans plusieurs
localités. Ces arrestations seraient dues à des dénonciations sur des cas de
présomption de fraude ? Qu'en est-il exactement ?




Effectivement, nous
suivons comme tout le monde l'actualité. Mais nous tenons à faire des précisions
de taille. Pour ce qui concerne le processus électoral que nous pilotons, il
importe de souligner qu'il existe en la matière une procédure clairement fixée
par la loi. Cette disposition du Code électoral stipule que toute réclamation
devant la CEI est préalable à tout recours devant les juridictions compétentes.
Donc quiconque veut faire des dénonciations portant sur l'inscription
frauduleuse d'un tiers sur la liste électorale doit d'abord saisir la CEI
locale. C'est le préalable. Celui qui veut dénoncer relève le nom de la personne
ou des personnes mises en cause. L'accusateur rassemble les preuves qui
justifient sa démarche et avec tous ces documents, il saisit la CEI locale. Si
la plainte est recevable, des dispositions sont prises pour informer le mis en
cause afin de lui donner la possibilité de se défendre. La CEI se réunit, statue
et rend une décision. Si la fraude est avérée, le procureur est saisi et la
procédure judicaire se déclenche. Si le demandeur n'est pas satisfait de la
décision de la CEI, il saisit le tribunal par simple déclaration au greffe. Nous
demandons que ces procédures soient scrupuleusement respectées pour éviter des
injustices. Il faut toutefois rappeler que la loi punit des peines
d'emprisonnement de 5 à 10 ans et une amende allant de 5 à 10 millions
quiconque, en utilisant de faux noms, de fausses qualités, de fausses
déclarations, de faux certificats ou en dissimilant une incapacité électorale se
fait inscrire sur une liste électorale, obtenir une inscription sur plusieurs
listes, inscrire ou rayer indûment un électeur d'une liste électorale. Cette
disposition vise à sécuriser tout le monde. Elle protège ceux qui ont le droit
d'être sur la liste électorale. Elle sanctionne les fraudeurs. Mais elle punit
aussi tous ceux qui veulent faire des dénonciations calomnieuses. (Source :
Service communication CEI )




 




La CSCI veut des «
dispositions pratiques et efficaces » devant aboutir à l'élection présidentielle
dans les délais fixés




Agence ivoirienne de
presse (AIP) – « 
Dans
sa deuxième déclaration relative à la gestion du contentieux électoral, la
Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) demande à la Commission
électorale indépendante (CEI) « de situer l'opinion nationale et internationale
sur l'évolution réelle du processus électoral dans son ensemble en vue du
respect du calendrier fixé lors du dernier CPC.

Par la
voix de son coordonnateur national, Dr. Patrick N'Gouan, la CSCI a recommandé
jeudi à Abidjan lors d'une conférence de presse organisée à son siège, à
l'institution chargée de la conduite de l'élection de prendre toutes les
dispositions pratiques et efficaces pour permettre à la majorité des personnes
se trouvant dans les cas litigieux de faire leur réclamation. Selon ses
observations, la CSCI note que moins de la moitié des 1,03 million de personnes
inscrites sur la liste « barrée » n'ont pu voir leurs cas traités. La Convention
invite en outre la CEI à faire face aux dénonciations de cas de fraudes avérées
ou non, en appliquant les procédures en vigueur afin d'éviter de fragiliser la
cohésion sociale. »




 




Toulépleu : Le FPI
veut faire voter des Libériens




Le Nouveau Réveil  –
« 
La
CEI locale de Toulépleu (650 Km à l'ouest d'Abidjan) est actuellement assaillie
par des cadres et élus du FPI qui veulent coûte que coûte faire admettre sur la
liste électorale définitive quelque 3 à 4000 Libériens rejetés après croisement
des fichier Depuis des semaines, des cadres et élus du FPI et même du RPPP ont
littéralement envahi les représentants de la CEI dans le département de
Toulépleu, en vue de les persuader d'accepter les Libériens épinglés. Les moyens
de conviction ne manquent pas, mais le plus utilisé est les tentatives de
corruption des agents de la CEI locale. De l'argent (500.000 F, voire 1000.000
FCFA) sont proposés à des agents. Certains ont pris, mais restent ferme,
d'autres commencent à fléchir au moins de devenir incontrôlables. Ces derniers
jours, le général Daléba, responsable de la CEI au niveau de la région du
Moyen-Cavally dont fait partie Toulépleu, et soupçonné aussi très proche du FPI,
a été à Toulépleu plus de huit fois. Le secrétaire national du FPI chargé des
élections Martin Sokouri Bohui y a été également et, selon nos sources, a
rencontré les représentants de la CEI sur la question des pétitionnaires rejetés
dont les Libériens mentionnés plus haut. Le maire et Président du Conseil
Général Yro Philippe Benoît et le Conseiller du Chef de l'Etat Alphonse Voho
Sahi, par ailleurs DDC de Gbagbo à Toulépleu y séjournent actuellement, en même
temps que des hommes dits forts du RPPP et des mouvements et clubs de soutien à
Gbagbo. Selon nos sources, ces hommes et femmes font feu de tous bois pour que,
lors des trois jours de rallonge du contentieux électoral, les 3 à 4000
Libériens intègrent la liste électorale définitive. Dans le département de
Toulépleu, au total, il y a eu 16 000 enrôlés. Sur ce chiffre, il a 5000 cas
litigieux dont 3000 à 4 000 cas de libériens rejetés après croisements. Ces
Libériens ont été enrôlés, pour la majorité dans les villages frontaliers à
l'ouest de la ville de Toulépleu. Pour régler ces cas litigieux, les gens du FPI
avaient voulu que l'on se serve des expéditions. Ce qu'ont refusé les membres de
la CEI, forts de leurs textes. Curieusement, les hommes du FPI se sont retirés
et sont revenus à la charge hier jeudi avec au moins 600 certificats de
nationalités, ne comportant (pour certains) que le nom du pétitionnaire et le
cachet de l'administration. N'y figurent ni le nom du père, ni celui de la mère,
encore moins d'autres renseignements. Or, justement, si les dossiers avaient été
rejetés, c'est parce que leur nationalité n'avait pas été établis clairement.
D'où vient-il alors subitement qu'ils ont des certificats de nationalité ? Et
quel est ce magistrat qui a accepté de signer lesdits certificats sans le
moindre document de la filiation du demandeur ? En tout cas, si les autorités de
la CEI ne restent pas vigilantes et que le passage en force réussi pour ces cas
de libérien, il réussira pour des milliers et des milliers d'autres cas
irréguliers et la base électorale sera à jamais sapée à Toulépleu, mais aussi
partout, où il y a des cas similaires. »




 




Présentation des vœux
de nouvel an hier - Gbagbo attaque les Forces nouvelles




Le Patriote  – « 
Les
cérémonies de présentation de vœux se suivent et se ressemblent. Avant-hier,
premier jour de la cérémonie, devant les militaires et le corps diplomatique
accrédité en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo a clairement annoncé sa volonté de
retarder le processus de sortie de crise. Avec des déclarations du genre: « (...)
On ne peut pas aller aux élections comme cela; avec des solutions bancales! On a
trop souffert. (...)A un moment donné, des gens ont estimé qu'ils étaient des
laisser- pour compte ; qu'ils n'étaient pas considérés comme des Ivoiriens à
part entière dans leur pays. C'est l'un des fondements de la crise ivoirienne
(...).




Il faut que nous
aidions la CEI à aller vite, mais bien. Le croisement physique marche bien.
Mais, il faut que tous les Ivoiriens qui ont été identifiés soient sur la liste
électorale ; et que les étrangers en sortent. Il ne faut pas de confusion de
rôle. S'il y a un problème sur un cas, il faut que la CEI transmette le dossier
à la Justice (...),




Je demande au
Premier Ministre de faire un dernier effort pour que la fin ne gâte pas le tout.
Il faut que les Ivoiriens soient inscrits pour que, non seulement, ils votent,
mais aussi, pour qu'ils aient leurs cartes d'identité. Je ne veux pas qu'on
fasse semblant de sortir de la crise. Une fois qu'on a publié les résultats des
élections, il faut qu'ils soient imparables. Monsieur le Premier Ministre, je
vous y engage (...)».




Hier, deuxième jour,
en présence des dignitaires religieux, il a remis le couvert. Morceaux choisis:
« (...) Aujourd'hui, nous assistons à un affaissement moral de la société. On a
l'impression qu'il n' y a plus de valeurs. (...) Les temps de guerre sont le temps
des médiocres. Les temps de guerre sont les temps où les médiocres prennent le
pas sur les autres. Le soldat soudard qui a l'épée en main devient chef (...) ».
Certains observateurs peuvent plaider ''le doute'' pour Laurent Gbagbo et ses
partisans. Parce que ce dernier s'est bien garder de citer, encore moins de
nommer qui que ce soit. Mais tous ceux qui savent lire entre les lignes savent
très bien de qui Gbagbo parle, à tout le moins à qui il fait allusion lorsqu'il
soutient ces propos. Pour le reste, il a demandé aux leaders religieux de s'en
tenir à leur rôle d'homme de Dieu qui consiste à être des pédagogues: « (...) Cela
n'est pas bon. Ne faites pas campagne. J'appelle les uns et les autres à la
retenue. Vous n'êtes pas des citoyens ordinaires. Priez pour le pays et vos
candidats, mais ne vous lancez pas dans les batailles politiques» leur t-il dit.
[...] ».




 




Projet de société du
candidat du Pdci-Rda - Le président Henri Konan Bédié à ses compatriotes, hier :
"20 engagements et 10 défis pour une Côte d'Ivoire fraternelle, solidaire et
prospère"




Le Nouveau Réveil
  - « 
Hier
à la maison du PDCI-RDA de Cocody, le Président Aimé Henri Konan Bédié, candidat
du PDCI-RDA à la prochaine présidentielle ivoirienne, a dévoilé son projet de
société.




Les dix défis sont :
1.- le défi de l'unité et de la sécurité nationale; 2.- le défi de la démocratie
et de la bonne gouvernancel3.- le défi de la maîtrise démographique. 4.- le défi
de l'éducation-formation et du développement du capital humain. 5.- le défi de
la maîtrise scientifique et technologique. 6.- le défi du développement
économique et de la relance de l'emploi. 7.- le défi du développement culturel.
8.- le défi du développement social. 9.- le défi de la protection de
l'environnement et du cadre de viel10.- le défi de l'intégration régionale et le
rayonnement de la Côte d'Ivoire. »




 




Bouaké/Insertion des
ex-combattants - 9 472 démobilisés sur la liste d'attente




Le Patriote  – « 
Le
premier responsable du Bureau régional des démobilisés (Brd), par ailleurs
délégué général des FN à Bouaké, a présenté mercredi ses vœux de nouvel an aux
structures partenaires, en charge de la réinsertion des ex-combattants. Face à
la presse, au siège de la délégation générale de Bouaké, Kouadio Kouamé a levé
un coin du voile sur le nombre d'ex-combattants démobilisés, en attente de
projets pour leur réinsertion. Selon lui, ces derniers sont au nombre de 9472
repartis sur l'ensemble des zones Cno. «Nous avons environ 12 015 ex-combattants
démobilisés sur l'ensemble de nos zones. C'est-à-dire au niveau de Bouaké, Man,
Odienné, Korhogo, Boundiali, Séguéla...Parmi eux, 2543 ont eu des projets
d'insertion de la part des structures compétentes. A savoir le Pnrrc, le
Programme de service civique... », a-t-il indiqué. Pour Kouadio Kouamé, les
ex-combattants restants ne doivent pas perdre espoir. Car si la tenue des
élections marque la fin de la crise, elle ne signifie pas l'arrêt du processus
d'insertion. « Le processus prendra fin quand tout ce monde sera épuisé. Ce
n'est pas forcément lié aux élections», rassure-t-il. Pour ce qui est de
l'avenir des délégations, l'orateur du jour s'est montré optimiste. Car, lors du
conclave des FN tenu à Odienné, « une proposition d'organigramme de
fonctionnement des délégations a été faite. Le secrétaire général en a pris acte
avec les délégués. Il va donc réfléchir et donner la dernière mouture pour que
les délégations fonctionnent normalement et de façon homogène. Vous savez, la
délégation de Bouaké compte 21 membres. Il en existe d'autres qui en ont 3. Il
est bon d'avoir un schéma commun pour tous. En outre, les délégués généraux ont
reçu le soutien du secrétaire général des FN. Jusque là, les délégations étaient
considérées comme des épiphénomènes. Il a dit et annoncé, désormais vous devenez
une réalité », a-t-il dit. »




 




Cour Pénale
Internationale - Adama Dieng :"La justice internationale est devenue une réalité
tangible »




Fraternité Matin  –

« Le sous-secrétaire général de l'ONU et greffier du Tribunal pénal
International sur le Rwanda (TPIR) a prononcé mercredi une conférence publique à
Abidjan. Le sous-secrétaire général de l'ONU et Greffier du tribunal pénal
international sur le Rwanda, Adama Dieng, était, mercredi l'invité de
l'Université Atlantique. Et ce, à l'occasion de la rentrée solennelle de son
institut des Droits de l'Homme (dirigé par notre confrère Yao Noel).Il a
prononcé une conférence ayant pour thème, « l'évolution de la justice pénale
internationale : entre lutte contre l'impunité et soupçon  d'impérialisme
judiciaire » (...).




 




Elèves et
policiers se battent .Le coordonnateur de Fesci inculpé pour meurtre





L'Inter  – « 

''Des membres de la Fesci venus dans la ville pour installer de nouveaux
responsables du mouvement dans nos écoles vous visiteront bientôt. Ils entendent
surtout s'en prendre à tous ceux qui veulent s'opposer à Mian Augustin''. Comme
une trainée de poudre, cette information partie d'un groupe d'élèves du Lycée
Mixte 1 de Yamoussoukro, s'est vite rependue, très tôt hier jeudi 7 janvier
2010, dans tous les établissements secondaires de la capitale politique de notre
pays. Et comme s'ils s'y attendaient, tous les élèves ont déserté les classes
pour se jeter dans les principales rues de la ville. Si bien qu'avant 10 heures,
à l'exception du Lycée Mamie-Adjoua et du Collège Notre Dame 1, tous les
établissements se sont vu obligés de fermer. Dans les rues, conduits par un
groupuscule dont l'objectif était visiblement d'empêcher la tenue des cours, les
élèves couraient dans tous les sens. ''Nos responsables sont en danger. Mian
veut les changer tous. Notre coordonnateur est aux mains de la police, nous
disons non'', nous lance l'un des manifestants qui conduisait ses camarades vers
le Lycée Mamie-Adjoua, où l'administration était parvenue à maintenir le calme.
La détermination des élèves manifestants à perturber les cours dans cette
prestigieuse école, va se heurter aux forces de l'ordre déjà prévenus et
présents pour sécuriser les lieux. Des hostilités engagées, caractérisées de
jets de pierres et de gourdins de la part des élèves, et de gaz lacrymogène de
la part des forces de l'ordre, une vingtaine d'élèves seront interpellés.
L'ardeur des manifestants a été estompée par un appel au calme lancé, nous
a-t-on dit, par Zagol Alain Durand en qui ces manifestants semblaient se
reconnaître. Zagol qui a été élu secrétaire général par le congrès parallèle de
la Fesci qui s'est tenu à Yamoussoukro, est en effet présent dans la ville,
''pour des raisons de stratégies''. Interrogé pour avoir quelques précisions, le
porte-parole de la police, le Commissaire Samouka Diomandé a souligné que c'est
bien un groupe de Fescistes dissidents qui s'est résolu à déloger les élèves de
tous les établissements publics et privés de Yamoussoukro. Précisant que les
manifestants ont commencé par le Lycée scientifique (qui héberge les Lycées
mixtes 1&2 et le Collège moderne 2) dont le bâtiment U de l'internat est réservé
à la Fesci. ''Ensuite, les Fescistes ont progressé vers les Collèges Bad,
Municipal et Aurélie 2. Sur instruction du préfet de police, nous avons sécurisé
le Lycée Mamie Adjoua, les Collèges Notre Dame des Lacs 1&2 et le Collège
Pédagogue. D'abord en petits groupes, les activistes de la Fesci devenus de plus
en plus nombreux ont affronté les policiers qui avaient bouclé le Lycée Mamie
Adjoua. Le contact a eu lieu au niveau de la Coopec. Certains étaient munis de
gourdins alors que le gros de la masse lançait des cailloux sur les forces de
l'ordre. Qui ont réussi à disperser les manifestants, non sans en interpeller 22
dont un armé de machette'', a ajouté le Commissaire Diomandé. Confirmant
l'interpellation de l'élève Kouamé Yannick dit ''Sweety'' (coordonnateur
régional de la Fesci ), l'officier a fait savoir que ce dernier et un autre
fesciste ont été arrêtés sur ordre du parquet. Parce que soupçonnés d'être
impliqués dans une affaire de meurtre commis en 2007, et non pour une cause
syndicale. Zagol dont ''Sweety'' se trouve être très proche a également confirmé
cette version de la police sans toutefois regretter que l'interpellation de ces
élèves ait lieu en ce moment. ''Cela a provoqué la réaction spontanée des élèves
qui ont manifesté pour protester contre cette interpellation'', explique t-il
pour sa part. Les autorités policières, qui faute de véhicule, ont eu du mal à
ralier aisément les différents lieux de manifestations des élèves, ont appelé
les uns et les autres à reprendre le chemin de l'école dés ce vendredi matin.
''Toutes les dispositions sont prises pour la sécurité des uns et des autres'',
a conclu le commissaire »




 




L'équipe de Fraternité Matin tabassée




Fraternité Matin  –
« 
Les
journalistes locaux qui ont couvert les manifestations d'hier (jeudi) ont passé
un mauvais  quart d'heure. Principalement l'équipe de Fraternité Matin, qui on
ne sait pour quelle raison, a été prise à a partie par des gendarmes zélés .Nous
nous sommes sortis avec une entorse à la cheville, le cou enflé, des blessures
au dos faites par les coups de ceinturon et de rangers, les chaussures et
vêtements déchirés. La scène s'est produite devant le lycée Mamie Adjoua.
Arrivés sur les lieux, nous avons voulu entrer dans l'établissement pour prendre
le pouls de la situation. Bien qu'ayant décliné notre identité le vigile  nous
demande de nous adresser aux forces de l'ordre. C'est pendant les échanges
qu'arrive un policier. Celui-ci arrache notre carte de presse et l'appareil
d'Eliane Kouassi la photographe, puis nous entraine vers le cargo. Le lieutenant
Gueu, commandant du camp commandos présent sur les lieux ,ordonne à deux
éléments de nous conduire a son véhicule qui se trouve a un peu plus d'une
centaine de mètres de là. « Ne le touche pas ! Conduisez-le à la voiture »,
ordonne le lieutenant .Mais une dizaine de mètres pares, les soldats violent
l'ordre de leur supérieur « journaliste meurt aussi au front », nous lance l'un
d'entre eux. Au nombre de quatre, ils nous rudoient après nous avoir serré le
cou, nous donnent de violents coups de rangers, ceinturon,...Fort heureusement,
l'attention du commandant est attirée sur nous. Celui- ci intervient. Toutefois,
nous restons  pendant plusieurs heures entre leurs mains, avant d'être relâchés.
De même que nos confrère Loukou Jean Paul et Camille Siaba, respectivement des
quotidiens Le Nouveau Réveil et Soir Info. Ceux-ci avaient été interpellés
quelques minutes avant nous. »




 




Deux élèves
blessés dont un tailladé.La FESCI perturbe les cours à Ouragahio





L'Inter  – « 
En
effet, dans la ville de Gagnoa, deux élèves ont été blessés dont un tailladé au
collège Siriki Koné , théâtre des manifestations. Celles-ci ont opposé des
élèves proches de Zagol Alain Durand, secrétaire général élu à Yamoussoukro et
leader de la dissidence de ce mouvement, et ceux de Mian Augustin, secrétaire
général officiellement élu. Selon nos sources, le groupe d'élèves favorable à
Mian Augustin a décidé de remplacer le secrétaire section de la Fesci de cet
établissement. « Certains responsables de section disent se sentir en danger.
Mian veut les changer tous. Nous allons nous opposer », ont-elles confié. Le
préfet de région a été saisi de cette situation. Des dispositions ont donc été
prises par les autorités locales pour assurer la sécurité des élèves au sein
dudit établissement. Aux dernières nouvelles, le calme est revenu et les cours
ont repris. »