REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 29 MAI 2009

29 mai 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 29 MAI 2009







A l'écoute : les
casques bleus a l'honneur




Fraternité Matin  –

«Le monde entier célèbre aujourd'hui la journée internationale des Casques
bleus. Sous le thème « Les femmes dans le maintien de la paix : une force pour
la paix.» [...] ». 




 




En mission de paix
en cote d'ivoire : l'ONUCI célèbre ses casques bleus




Notre Heure  –

« L'ONU célèbre aujourd'hui ses casques bleus déployés à différents points
chauds du monde....Une cérémonie d'hommage sera organisée cette mi-journée au
quartier général de l'ONUCI, en présence du Chef de l'Etat, Laurent
Gbagbo...Laurent Gbagbo qui croit que le bout tunnel L'ONUCI n'est pas loin pour
son pays, se joindra dès 11 heures au Chef de la mission, YJ Choi, pour saluer
les soldats de la paix. Un hommage particulier sera rendu aux casques bleus
décédés en Côte d'Ivoire. [...] »




 




 




Élection en Côte
d'Ivoire : un conflit pointe à l'horizon entre l'ONUCI et le Conseil
Constitutionnel




Soir Info  –
« La
certification des élections en Côte d'Ivoire, n'est pas loin de provoquer des
étincelles. Avec les accords internationaux notamment les différentes
résolutions des Nations Unies sur la Côte d'Ivoire, la certification de
l'élection présidentielle, a été confiée à la représentation de l'ONU en Côte
d'Ivoire (ONUCI). Pourtant ces mêmes accords reconnaissent l'existence de la
constitution ivoirienne qui elle, cite le conseil constitutionnel comme étant
l'institution par excellence qui certifie le résultat des élections. [...] Quand
on sait que relativement à la constitution ivoirienne, c'est le conseil
constitutionnel qui proclamera les résultats définitifs, il est à craindre que
les deux institutions (ONUCI et le Conseil constitutionnel) ne prononcent des
sons discordants. Il n'est pas à exclure que Young Jin Choi dénonce
l'irrégularité des opérations de vote ou la non transparence de l'élection et
que Yapo Yanon, le président du conseil constitutionnel soutienne le contraire.
Autre exemple, le conseil constitutionnel peut invalider la victoire d'un
candidat alors que l'ONUCI peut certifier la netteté de cette victoire. Et vice
versa. Le conflit qui pointe à l'horizon, peut donc troubler dangereusement
l'issue des élections. Il y a donc nécessité de clarifier, voire de déterminer
les limites de chaque partie. [...] »




 




Mise en garde de
l'Onuci contre les troubles : jusqu'ou peut aller Choi




L'inter
 – « En
Côte d'Ivoire, à l'issue du dialogue direct, cette organisation a pratiquement
été mise en touche par les acteurs de la crise ivoirienne. Réduite à jouer les
seconds rôles, elle a dû négocier son retour dans la crise avec le rôle
honorifique de certificateur d'élection. De plus, l'organisation de l'élection
présidentielle, depuis la préparation du scrutin électoral jusqu'à la
proclamation des résultats, incombe aux autorités ivoiriennes. Un processus
contrôlé donc de bout en bout par la CEI (Commission Electorale Indépendante) et
la cour constitutionnelle qui proclameront les résultats des élections. Que peut
donc une organisation handicapée dans son fonctionnement (interdiction de
s'ingérer dans les affaires internes des pays membres) dans cette crise
ivoirienne ? Pourra-t-elle empêcher le président élu dans des conditions
calamiteuses de s'installer de force au pouvoir ? Pas si sûr, elle dont le rôle
s'apparente au téléspectateur d'un match de football qui n'a aucune emprise sur
un événement et qui rouspète chaque fois qu'une action est commise pour
influencer le jeu. A moins que Choi Young Jin n'ait un plan B dans son sac, son
organisation part affaiblie dans cette élection présidentielle où tout va se
jouer au millimètre près. [...]




 






Laurent Gbagbo sur ''France 24'' hier à propos de la
présidentielle - "Nous allons tenir la date"
 




Le Patriote  – « Le
président ivoirien Laurent Gbagbo s`est félicité de l`amélioration des relations
entre son pays et la France, assurant dormir d`un "sommeil profond" depuis le
départ de Jacques Chirac en 2007, dans une interview diffusée jeudi par France
24. "Depuis que Jacques Chirac est parti, je dors d`un sommeil profond et je me
réveille tranquillement, sans penser que la nuit on peut attiser des militaires
à droite et à gauche", a déclaré M. Gbagbo. "On se comporte comme deux Etats
civilisés", a-t-il ajouté, jugeant les relations "meilleures". "Dans la crise
ivoirienne, une leçon a été tirée des deux côtés. Les Ivoiriens ne souhaitent
plus que les Français soient impliqués militairement dans les affaires de la
Côte d`Ivoire. De l`autre coté, les Français ont vu la difficulté qu`il y avait
à être impliqué dans la crise ivoirienne. Là-dessus, nous sommes d`accord pour
fonctionner autrement", a encore dit M. Gbagbo. M. Gbagbo n`a jamais caché ses
mauvaises relations avec M. Chirac, remplacé en 2007 par Nicolas Sarkozy. Les
relations entre la France et son ancienne colonie s`étaient fortement dégradées
en novembre 2004, après le bombardement d`un camp militaire français par
l`aviation ivoirienne durant lequel neuf soldats français sont morts. Les
troupes françaises de l`opération Licorne avaient détruit en représailles, la
quasi totalité de l`aviation militaire ivoirienne. Cette riposte avait entraîné
de violentes manifestations anti-françaises, forçant quelque 8.000 Français à
évacuer le pays.Les autorités d`Abidjan avaient également accusé la France
d`aider la rébellion sous couvert de jouer les arbitres. Par ailleurs, M. Gbagbo
a répété qu`il pensait que la date prévue de l`élection présidentielle, fixée au
29 novembre, serait respectée. "Je pense que nous allons tenir la date", a
assuré Laurent Gbagbo, soulignant que 6,5 millions d`électeurs avaient déjà été
enregistrés. "Nous pensons que le temps qui reste sera suffisant pour faire le
reste du travail", a-il affirmé. »




 




Fraternité Matin
 
écrit
Dans un entretien qu'il a accordé à France 24 et diffusé hier, le Président
Laurent Gbagbo donne, entre autres, des précisions sur l'avenir des commandants
de zone.

« 
Gbagbo
à propos des com'zones : "ce sont les anciens combattants qu`il faut désarmer"





 




 






Violation des Droits humains en Côte d'Ivoire - Amnesty
International dénonce l'impunité des Forces de l'ordre




Le Patriote  – « La
situation des droits de l'homme est toujours déplorable en Côte d'Ivoire.
Répression sanglante des manifestations, racket des Forces de l'ordre, violence
contre les femmes et les filles tant dans la zone gouvernementale que dans le
nord tenu par l'ex-rébellion. Tout cela dans un climat d'impunité totale. C'est
le constat fait par Amnesty International (AI) qui vient de publier son rapport
annuel 2009. La section ivoirienne de cette ONG a mis ce rapport à la
disposition de la presse nationale, lors d'une conférence de presse tenue hier,
dans un hôtel de la place, à Cocody. Présentant la situation en Côte d'Ivoire, M
Alain Drouho, président de la section ivoirienne de Amnesty International, a
indiqué que le pays a connu plusieurs violations graves des droits humains en
2008. Il a dénoncé le recours excessif à la force par la police ivoirienne.
Notamment, lors des manifestions contre l'augmentation des prix des aliments de
base en mars et en avril 2008, dans les rues d'Abidjan. «Elle (la police) a
utilisé des grenades lacrymogènes et des balles réelles. Deux hommes ont été
tués et plus de 10 personnes ont été blessées, dont des femmes tenant des
commerces. Un adolescent de 16 ans est mort après avoir reçu une grenade
lacrymogène à la tête, dans la commune de Yopougon. Un homme de 24 ans aurait
reçu trois balles dans la tête à Port-Bouët. Le ministère de l'Intérieur a
indiqué que des enquêtes avaient été ouvertes sur ces homicides mais, à la fin
de 2008, aucun élément des Forces de défense et de sécurité n'avait
manifestement été poursuivi ni inculpé», a-t-il soutenu. A cela s'ajoutent les
rackets perpétrés par le Centre de commandement des opérations de sécurité
(CeCOS). Des abus qui ont coûté la vie au chauffeur de mini car en commun,
(gbaka), Laciné Bamba, dans le mois de février 2008. Concernant le processus de
sortie de crise, l'ONG internationale a condamné la perturbation du processus
d'identification et de recensement électoral ''par des attaques lancées par une
organisation estudiantine proche du président Laurent Gbagbo''. «Ces étudiants
ont saccagé des centres d'enregistrement, dérobé du matériel informatique et
emporté des actes de naissance», note-t-on dans le rapport lu par M. Drouho. Ce
dernier a terminé son exposé, par un appel aux gouvernements du monde pour une
mobilisation pour la défense des droits humains. »




 






Rumeur de coup d'Etat - Le CeCOS sème la terreur à Anyama
 




Le Patriote  – « Touré
Losséni et Ibrahim Moni résident, tous deux, à Anyama. L'un est chauffeur de
taxi. Et l'autre gère un kiosque à café au quartier ''Shneider''. Ces deux
jeunes reviennent de loin. Ils ont été pris à partie, dans la nuit du vendredi
22 mai dernier, aux environs de minuit, par une patrouille du Centre de
commandement des opérations de sécurité (CeCOS). «C'était le véhicule n°26»,
nous indique le chauffeur de taxi, Touré. Selon lui, c'est à sa descente,
pendant qu'il venait stationner son véhicule au parking, qu'il est accosté par
les éléments du CeCOS devant le kiosque géré par son ami Ibrahim. «Ils m'ont
d'abord demandé de leur remettre les pièces du véhicule. Et sans dire un seul
mot de plus, ils se sont mis à me battre», explique l'infortuné. Et pendant ce
temps, sur les cinq hommes en armes, trois se dirigent vers le kiosque à café.




 




La population
traumatisée et inquiète




A la vue des
éléments du CeCOS, les clients présents décident de prendre la poudre
d'escampette. «C'est en ce moment qu'ils se sont saisis de moi et de deux autres
personnes n'ayant pu s'échapper. Ils nous ont traînés dehors, avant de commencer
à nous porter des coups de ceinturons», indique à son tour le gérant du kiosque,
Ibrahim Moni. Après leur forfait, les hommes du général Guiai Bi Poin ont très
rapidement déserté les lieux. Mais avant de partir, l'un d'entre eux ne manque
pas de menacer : «Nous ne voulons plus voir quelqu'un dehors après 22 H».




Comme au quartier
''Shneider'', des cas similaires, avec les mêmes atteintes physiques et propos
d'intimidation du CeCOS ont été enregistrés dans d'autres quartiers d'Anyama. Ce
sont les quartiers ''Château'' et ''Sylla'', généralement habités par des
populations communément appelées ''dioula''. «Quand ils viennent dans les
quartiers, ce sont les jeunes qui sont leurs cibles.




Ceux-ci sont d'abord
humiliés, avant d'être battus», soutient L. Koné, commerçant. Selon nos sources
dans la cité de la ''cola'', cette situation a commencé il y a peu, avec la
rumeur de coup d'Etat qui est devenue une vraie psychose dans tout le pays.




Et comme nous
l'annoncions dans notre parution du mercredi dernier, les Forces de défense et
de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS-CI) sont en alerte maximale. Et sur ordre du
chef d'Etat-major, le général Philippe Mangou, il est demandé aux gendarmes,
policiers et militaires de boucler la ville d'Abidjan et Banlieue, «avec effort
sur Abobo et Anyama». Ainsi, Mangou demande à ses forces, surtout au CeCOS, de
procéder «au contrôle systématique d'identité et rafle de toute personne
suspecte» dans ces deux communes, situées au nord dans le district d'Abidjan.
Deux communes également reconnues comme étant des bastions du RDR, parti du Dr
Alassane Dramane Ouattara. Depuis le vendredi dernier donc, c'est un véritable
couvre-feu qui est décrété, de manière implicite, dans la localité d'Anyama par
le CeCOS. Toute chose qui ne laisse pas indifférents les habitants de la cité de
la ''cola''. «Cette forte présence des hommes en armes nous perturbe beaucoup. A
travers des menaces et autres manœuvres d'intimidation, ils créent plus
d'insécurité dans la commune. Et cela est vraiment inquiétant», indique une
autre source, sous le couvert de l'anonymat. Une inquiétude également que
partage Mlle T. Salimata, couturière. «Nous ne savons pas pourquoi c'est nous
qui sommes toujours visés, chaque fois qu'il y a quelque chose. Qu'on nous
laisse vivre librement comme les autres habitants des autres communes du pays»,
implore-t-elle. Comme pour dire qu'il n'y a pas de crime à vivre dans un
endroit, fut-il un bastion d'un parti politique.