REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 29 AOUT 2008

29 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 29 AOUT 2008

L'ONUCI et la MINUL discutent du processus électoral ivoirien
L'inter
– « Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, a évoqué à Monrovia, avec son homologue du Libéria, Ellen Margrethe Løj, la question de la sécurité des élections pendant la période électorale en Côte d'Ivoire, a annoncé jeudi à Abidjan, le Porte-parole de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). S'exprimant lors de la conférence de presse, M. Hamadoun Touré a indiqué que ces deux personnalités ont décidé de continuer les discussions et de poursuivre la coopération en vue de renforcer celle déjà existante au plan militaire avec la tenue des patrouilles organisées conjointement par les forces de l'ONUCI et celles du Libéria. « Il s'agit de voir comment s'assurer que tout va bien se passer pendant la période électorale » a précisé M Touré qui avait indiqué que M Choi avait eu cet entretien dimanche dans la capitale libérienne avant de se rendre en Guinée Bissau où il a pris part les 25 et 26 août à la quatorzième Réunion des Chefs des Missions de Paix des Nations Unies en Afrique de l'Ouest. Il a rappelé d'ailleurs cette réunion de Bissau avait évoqué la question de l'identification en Côte d'Ivoire. A ce sujet, a souligné M. Touré, les chefs de mission ont plaidé pour « le démarrage rapide de l'identification pour permettre au processus électoral de se dérouler normalement et de contribuer à faire respecter le délai de l'élection présidentielle décidé par les autorités ivoiriennes ». Le Porte-parole de l'ONUCI a terminé le point de presse en invitant les journalistes à la rencontre que le chef de l'ONUCI doit avoir vendredi avec les jeunes d'Attécoubé qui vont échanger avec lui sur divers points de l'actualité et sur le rôle de l'ONUCI dans le processus de paix. »

Henri Konan Bédié à Dabakala à propos de la sortie de crise - "Les élections l'unique issue"
Le Patriote
– « Pour la cinquième étape de sa tournée, le président du PDCI-RDA était dans la capitale des peuples Djimini et Djamala. Selon lui « il faut aller à l'essentiel. C`est-à-dire pardonner. Aux populations qui ont souffert le martyre au cours de la crise, il a demandé de surmonter les ressentiments, les rancœurs et les rancunes en cultivant le pardon des offenses. « Il faut savoir pardonner si l'on veut construire durablement. Il faut pour cela renoncer aux outrances, à la haine, au mépris de l'homme et aux mensonges qui divisent », a-t-il conseillé. Car le président du PDCI-RDA reste convaincu d'une chose. Il croit en la résolution de cette crise par les urnes. Mieux, selon lui, c'est la seule voie de salut pour la Côte d'Ivoire. »Les élections constituent, pour nous, l'unique issue pour sortir notre pays du désordre et de l'illégalité actuels », a-t-il prévenu. [...]»

Affi à propos de la présidentielle : "Le 30 novembre, un défi à Soro"
Fraternité Matin
– « Le président du parti explique l'objectif de la rencontre qui se tiendra samedi et dimanche, à Yamoussoukro, et se prononce sur le processus de paix. [...]
FM : Vu que l'identification et l'enrôlement n'ont pas encore commencé. Quels sont alors vos espoirs et vos appréhensions ?
PAN : Nous avons effectivement, comme les autres Ivoiriens, de réelles appréhensions. Puisqu'au-delà des moyens pour conduire le processus d'identification et de recensement électoral, donc le calendrier de mise en œuvre de cette opération, il y a aussi d'autres problèmes dont on ne parle pas souvent. Ce sont les questions de la sécurité, de réunification effective du pays, de restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire. Cette question est essentielle parce qu'une élection doit être libre et sincère. Or la sincérité du scrutin ne peut pas être garantie si les candidats et leurs agents électoraux ne peuvent pas circuler librement et courent le risque d'être arrêtés à tout moment par des combattants armés et incontrôlés, si les électeurs ne peuvent pas se prononcer sans entrave et en toute liberté sur le candidat de leur choix, s'ils craignent des représailles à l'issue du vote et que cela les amène soit à s'abstenir d'aller au vote soit à faire des choix contraires à leur conviction. [...]
FM : Parlant de la situation sécuritaire, les ex-combattants démobilisés ont encore manifesté la semaine dernière à Bouaké. Quelle est votre réaction ?

PAN : Ce sont des situations qui en rajoutent à nos appréhensions et qui démontrent que, véritablement, il y a encore des efforts à faire dans ce domaine. Nous espérons que le chef du gouvernement, qui est en même temps le secrétaire général des Forces nouvelles, prendra la mesure de cette situation et fera tout pour que la paix soit intégralement rétablie sur l'ensemble du territoire. C'est une situation qui aurait due être réglée depuis décembre 2007. Puisque l'Accord de Ouaga -faut-il le rappeler, avait été conclu pour être appliqué sur une période de 10 mois- donc en décembre 2007, le pays devrait avoir retrouvé son unité et l'autorité de l'Etat rétablie sur l'ensemble du territoire. Ça n'a pas été fait. [...] ».

Mouvement des ex-rebelles, financement du processus - Amani N'Guessan avoue l'impuissance de l'Etat
Le Patriote
– « Faut-il en rire ou en pleurer ? Un ministre de la République, de surcroît en charge du département de la Défense, maillon essentiel du processus de sortie de crise, qui avoue devant une frange de la population dont le corps de métier est sous sa tutelle directe, l'incapacité de l'Etat à faire face à ses responsabilités dans la mise en œuvre dudit processus. C'est la prouesse qu'a réussi Amani N'Guessan Michel mercredi dernier, devant des éléments des eaux et forêts médusés. Prétendant tenir un langage de vérité aux Forces de défense et de sécurité, le ministre a, non seulement avoué l'impuissance de l'Etat, mais a surtout désavoué la politique d'orgueil qui sous-tend l'accord politique de Ouagadougou. Ecoutez bien notre ministre : « Lorsque vous dites à quelqu'un mon frère, je suis maintenant grand, il faut me laisser en paix. Mais vous ne pouvez pas voir ce dernier pour lui demander de l'argent pour aller acheter un stylo (...) à partir de l'Accord politique de Ouagadougou, la Côte d'Ivoire devra assurer entièrement ses responsabilités politiques, financières et matérielles ». En lisant cette déclaration, on se rend compte que pour le ministre Amani N'Guessan, l'Accord de Ouaga est un symbole d'affranchissement de la tutelle de la communauté internationale avec toutes les conséquences que cela impose et que la Côte d'Ivoire doit assumer. C'est une question de logique qu'Amani veut faire partager aux soldats ivoiriens. Mais ce qu'il doit savoir, c'est que la gestion d'un pays ne se fait pas sur un coup de colère ou d'orgueil, car gouverner, c'est prévoir. Faire des promesses sans tenir compte de ses possibilités ou potentialités, cela s'appelle tout simplement l'amateurisme politique voire la démagogie. [...] ».

Forces nouvelles : Deux ex-combattants tués
Fraternité Matin
– « Deux éléments des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) et volontaires à l'armée nouvelle (Van) ont été tués à Bouaké dans la nuit de mardi à mercredi. Selon plusieurs sources concordantes, ces éléments démobilisés et regroupés avec leurs camarades au camp génie (route de Béoumi), se sont rendus en ville pour se distraire. «Mais ils ont été tués dans les environs de la maison de la radio puis transportés à la morgue où leurs corps ont été déposés par des inconnus», précisent nos informateurs sous le couvert de l'anonymat. Les autres Van, qui ont constaté l'absence prolongée de leurs camarades dans la journée d'hier, s'en sont inquiétés. Pour finir par apprendre la triste nouvelle. Il n'en fallait pas plus pour qu'ils décident de se rendre à la morgue non seulement pour voir les corps mais aussi et surtout s'informer sur l'identité de ceux qui les y ont déposés. D'autant que des rumeurs ont fait état de ce que l'un des corps aurait été amputé de son sexe. Seulement, les Van, dans un élan de colère, selon nos sources, ont fortement perturbé la circulation sur la Rue Pokou (qui mène du Ran Hôtel au campus en passant par le stade de la paix). Aussi le commandant de la zone, le commandant Chérif Ousmane, est allé à leur rencontre et a pu les dissuader de leur visite à la morgue. Au moment où nous mettions sous presse, le calme était revenu dans la capitale de la Vallée du Bandama, fief des Forces nouvelles.

Police nationale 327 policiers menacent « nous allons paralyser Abidjan »
L'intelligent d'Abidjan – « les policiers de la promotion Martin Bléou ayant manifesté pour leur éligibilité au « Hauts les cœurs » (prime de guerre) ne sont pas au bout de leur peins. Mis à la disposition de l'Inspection Générale de la police pour indiscipline, 327 d'entre eux ont été convoqués le lundi 25 août 2008 pour être auditionnés. Une audition à la suite de laquelle ils pourraient radiés de l'effectif. Suscitant ainsi des grincements dans leurs rangs... « C'est de la provocation que nous ne pourrons accepter...nous allons résister et nous mettrons tous les moyens à notre disposition pour faire front à cette décision injuste. Au lieu de régulariser notre situation on veut encore nous punir...Nous allons paralyser Abidjan [...] a menacé leur porte-parole qui a requis l'anonymat.».

Filière café-cacao : Audition des 5 ministres lundi prochain - Le ministère de la Justice pas encore saisi
Le Patriote
– « Le juge d'instruction n'a pas décidé de la date d'audition des 5 ministres qui doivent être entendus dans le cadre de l'enquête dans la filière café-cacao. Contrairement à ce qui a été annoncé par certains journaux, la date n'est pas connue». Ces propos sont du chargé de communication du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, M. Aboubacar Ouattara. Dans un entretien téléphonique, M. Ouattara a révélé que la tutelle, (ministère de la Justice) n'a nullement été saisi par le doyen des juges d'instruction, Joachim Ladji Gnakadé au sujet de la date d'audition des ministres Bohoun Bouabré, Alphonse Douati, Dano Djédjé, Amadou Gon Coulibaly et Charles Diby Koffi. Selon le chargé de communication du ministre de la Justice, l'on est en pleines vacances judiciaires. Qui plus est, le juge n'a pas informé la tutelle. Si cela devait se faire, il l'aurait fait. «Pour le moment la date du lundi n'a pas été fixée et aucun délai de passage des ministres n'a été retenu. Ce sont des informations qui peuvent troubler la quiétude des ministres qui sont aujourd'hui en vacances et qui doivent reprendre lundi prochain. Il ne faut pas mettre inutilement la pression sur eux et sur le juge d'instruction qui sait ce qu'il a à faire. Il n'a pas informé son ministre de tutelle que c'est le lundi 1er septembre, qu'il commencera à interroger les ministres», a précisé M. Ouattara. »

Filière café-cacao : L'audition des ministres reportée
Fraternité Matin
– « Les cinq membres du gouvernement autorisés à être entendus par le doyen des juges d'instruction ne le seront pas ce lundi. Les ministres Bohoun Bouabré, Diby Koffi, Douati Alphonse, Amadou Gon et Dano Djédjé vont bénéficier de quelques jours ou semaines de sursis. Devant être entendus, en principe, ce lundi 1er septembre par le doyen des juges d'instruction en charge de l'affaire des présumées malversations dans la filière café-cacao, leur audition a été reportée à une date ultérieure. «Ce n'est que partie remise», a commenté une source judiciaire qui a requis l'anonymat. Depuis le 14 août dernier, après avis favorable du Conseil des ministres, le Chef de l'Etat a signé un décret qui autorise les cinq membres du gouvernement - qui, à un moment ou à un autre, ont assuré la tutelle technique ou administrative de la filière café-cacao - à être entendus, «à titre de témoins», par le juge Joachim Gnakadé Ladji. Car, sur ces sachants à l'encontre desquels il n'existe officiellement aucun indice indiquant leur participation aux infractions, objet de l'information, les responsables de la filière arrêtés et écroués ont rejeté la responsabilité de leurs présumées dérives dont le préjudice s'élèverait à 115 milliards de nos francs. Selon le communiqué du gouvernement, les inculpés se lavent les mains des détournements de fonds déplorés, en prétendant avoir reçu les autorisations préalables des ministères de tutelle dans les acquisitions de biens meubles et immeubles litigieux. Or, ils sont poursuivis pour «détournements de fonds, abus de confiance, abus de biens sociaux, escroquerie, faux et usage de faux en écriture privée de commerce ou de banque». Depuis que le décret présidentiel a levé le verrou sur leur audition, les cinq membres du gouvernement sont devenus des justiciables comme tout autre. Mais, car il y a un mais, à cause des hautes fonctions qu'ils exercent pour le compte de l'Etat, le juge d'instruction, par égard et par courtoisie, devra aménager «leur audition dans des conditions de dignité», selon un membre de la chancellerie qui a voulu garder l'anonymat. C'est ainsi que M. Gnakadé prendra des rendez-vous avec eux, s'arrangera soit pour qu'ils ne viennent pas au palais de justice aux heures ouvrables, c'est-à-dire au moment où les autres justiciables sont présents, soit pour les entendre chez eux à domicile, si telle est leur volonté. Toutes ces précautions non réglementaires à observer expliquent, sans doute, que la justice ait jugé utile de différer l'audition des cinq membres du gouvernement. Pour que ces séances de témoignages pour faire éclater la vérité se déroulent dans d'excellentes conditions. »

Procès des "faux diplômes de l`école de police" : Les avocats dénoncent l`attitude du juge et claquent la porte
Le Nouveau réveil
– « Le procès des "faux diplômes" de l'école de police qui a débuté le mercredi dernier était à son second round hier au tribunal de première instance d'Abidjan Plateau. Après l'audition des 20 premiers prévenus sur la liste des 125 le mercredi dernier, 80 autres prévenus ont été entendus hier par le juge Estelle Vonan, président du tribunal. L'atmosphère très lourde occasionnée par de chaudes empoignades verbales entre les avocats des prévenus et le parquet le premier jour, s'est accentuée occasionnant un incident majeur. Les avocats contestant une décision du juge ont claqué la porte. En effet le juge Estelle Vonan a jugé irrecevable les preuves de ce que des candidats détenaient de vrais diplômes. Preuves brandies par le collectif d'avocats des prévenus. Attitude qu'ont trouvé très curieuse les avocats de la défense. Parce que soutiennent-ils, " le juge s'est substitué au parquet et cela n'est pas normal. [...] ».