REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 26 JUIN 2009

26 juin 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 26 JUIN 2009





Nouvelle page 1








L'Onuci encourage les
retardataires à se faire identifier




Le Patriote – « L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), encourage fortement les ayant-droit
qui ne l'ont pas encore fait, à se faire identifier dans le cadre du processus
d'identification et d'enrôlement, qui tire à sa fin, a déclaré jeudi à Abidjan,
le Porte-parole par intérim de la mission, Kenneth Blackman.




S'exprimant lors du
point de presse hebdomadaire de la mission, il a expliqué que cela leur
permettra de « pouvoir accomplir dans quelques mois, pour ceux qui le peuvent,
leur devoir civique et pour les autres, d'entrer en possession de leurs papiers
d'identité ». Il a également réitérer la volonté de l'ONUCI de continuer à
appuyer le processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire. M. Blackman a indiqué
par ailleurs que l'ONUCI poursuivait ses initiatives de promotion de la paix,
comme moyen d'appuyer le processus. A cet égard, il a mentionné le Festival des
Arts Martiaux pour la Paix, prévu dimanche au Palais de la Culture à
Treichville. L'ONUCI, a précisé M Blackman, organise ce festival en partenariat
avec la Fédération de Karaté do et disciplines associées (FIKDA), la Fédération
ivoirienne de Judo et Disciplines associées (FIJDA) et la Fédération ivoirienne
des arts martiaux chinois (FIAMC). D'autre part, a souligné M Blackman, sous la
houlette de l'ONUCI un rapprochement a pu être effectué entre des membres FDS et
FAFN du Centre de Commandement Intégré, qui ont fait partie des mêmes équipes à
l'occasion d'un tournoi de Maracana pour la paix, samedi dernier à Bouaké. « Il
s'agit là d'une étape importante pour le retour à une vie normale entre frères
d'armes...... Le sport confirme ainsi son pouvoir fédérateur », s'est-il réjoui
avant d'expliquer que pour l'ONUCI, la paix fait partie d'un tout, dont un autre
élément est l'art. A ce propos, il a indiqué que la caravane artistique pour la
paix de l'ONUCI se poursuit. Après une escale à Bouaflé hier, elle ira communier
avec les populations de Dabakala, Béoumi, Aboisso, Adzopé, Daoukro et Divo,
avant l'apothéose, prévue le 14 juillet à la Place Ficgayo de Yopougon.




Pour sa part, Mme
Cecilia Piazza, chef de la Division des Affaires Civiles, a annoncé que l'ONUCI,
en collaboration avec les Ministères de l'Intérieur et de la Réconciliation
Nationale, a organisé deux séminaires dans les régions du Haut Sassandra et du
Zanzan. Il s'agissait, a-t-elle dit, de renforcer les capacités du corps
préfectoral dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits. [...] ».




 




La caravane de la
paix à Séguéla




Notre Heure  – « 
La
Caravane artistique pour la Paix de l'Opération des Nations Unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI) a communié, le 23 juin, avec les populations de Séguéla, ville
à 516 km d'Abidjan, au Centre-nord du pays. Le chef de la délégation de l'ONUCI,
le Colonel Pierre André Campiche, a rappelé que la caravane fait partie des
efforts de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire pour encourager les populations
à s'inscrire durablement sur la route de la paix. « La tenue de l'élection
présidentielle, le 29 novembre prochain, demande la contribution de tout un
chacun pour l'avènement d'un climat apaisé », a indiqué M. Campiche,
encourageant la population de Séguéla à communier avec les artistes pour
promouvoir les valeurs de tolérance, d'amour, de concorde et de coexistence
pacifique. L'adjoint au maire de Séguéla, M. Bakayoko Vaslaly, a salué cette
initiative de l'ONUCI en faveur de d'une paix durable en Côte d'Ivoire. « Grâce
aux actions de l'ONUCI en appui à l'Accord Politique de Ouagadougou,
l'administration est redéployée aujourd'hui à Séguéla », a-t-il expliqué,
appelant chacun à œuvrer pour la réconciliation nationale. Le Secrétaire General
de la Préfecture de Séguéla, M. Coulibaly Sihindou, a exprimé toute sa gratitude
à l'ONUCI pour ses efforts pour fraterniser les Ivoiriens. «La guerre est finie,
vive la paix », a-t-il dit, appelant les spectateurs à se saluer en guise de
pardon et de réconciliation. L'ensemble artistique « Les Guirivoires », des
artistes locaux et la vedette du reggae, Ismaël Isaac, ont fait vibré plus de
trois milles spectateurs au son de la paix sur l'esplanade du Centre culturel de
Séguéla. »




 






Présidentielle du 29 novembre : Djédjé Mady repond à Sarkozy: "Il
n'a pas à croire ou non à la tenue du scrutin"
  




Fraternité Matin
 – « 
Le
président de l'Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, a
analysé le processus de paix avec plusieurs acteurs, avant son départ, hier
soir.  Le Président Sarkozy n'est pas acteur politique en Côte d'Ivoire. C'est
la Côte d'Ivoire qui subit sa crise et c'est la Côte d'Ivoire qui doit résoudre
sa crise. Mais il est permis à chacun d'y croire ou de ne pas y croire. Avec
tout le respect que j'ai pour M. Sarkozy, je dis que la balle est dans notre
camp». Le Secrétaire général du Pdci-Rda aurait voulu répondre au Président
français, qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Alphonse Djédjé Mady a ainsi
saisi la perche que lui a tendue des journalistes dans la soirée d'hier, dans un
grand hôtel à Abidjan, pour dire ce qu'il pense de la déclaration de Nicolas
Sarkozy à propos de l'organisation du premier tour de la présidentielle en Côte
d'Ivoire le 29 novembre prochain. On se rappelle qu'en marge des obsèques de
l'ancien président gabonais, Omar Bongo, le 16 juin à Libreville, le locataire
de l'Elysée avait qualifié de «fallacieuses» les promesses que les autorités
ivoiriennes faisaient relativement à l'organisation de ce scrutin. Du moins à en
croire la presse. «C'est la Côte d'Ivoire qui, sur proposition de la Commission
électorale indépendante, à travers son gouvernement, a pris la décision de fixer
le 29 novembre pour le premier tour de l'élection présidentielle. Que M. Sarkozy
y croit ou qu'il n'y croit pas, ce dont il s'agit, il faut que nous-mêmes, nous
fassions en sorte que ça soit possible et que nous respections notre parole.
C'est ça le plus important», a martelé Alphonse Mady, par ailleurs président du
directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix
(Rhdp). Accompagné de plusieurs cadres de son parti, il sortait d'une audience
avec le président de l'Organisation internationale de la francophonie (Oif),
Abdou Diouf. «Si nous pouvons faire mentir M. Sarkozy, tant mieux», a-t-il
ajouté. Et de commenter : «Mais nous n'avons pas à nous fâcher parce qu'il n'y
croit pas. Faisons en sorte qu'on y croit». Le chef de la délégation du Pdci a
dit qu'ils ont traduit au président Diouf les salutations du président Henri
Konan Bédié. «L'essentiel est que, sur le terrain, nous puissions tenir notre
date. Si la date du 29 (novembre) est tenue, je pense que tous les sceptiques-là
pourront se remettre à la réalité», a dit le Représentant spécial du
facilitateur, Bouréima Badini, également interrogé sur le pessimisme du
président français. «Nous allons démentir cela, Incha Allah», a-t-il promis. Non
sans penser que la déclaration du Chef de l'Etat français est peut-être «une
manière aussi de booster le processus». Bouréima Badini venait aussi d'être reçu
par le président de l'Oif. Il a, en outre, expliqué à la presse qu'il faut que
les 5 000 ex-combattants des Forces nouvelles soient encasernés dans des sites
réhabilités avant le 29 septembre pour respecter le quatrième accord
complémentaire de Ouagadougou. [...] ».




 






Le DDC de Gbagbo à Bloléquin :" La CEI doit
rassurer sur son impartialité "




L'inter  – « 
La
sortie il y a quelques jours, du responsable départemental de la Commission
électorale indépendante (CEI) de Bloléquin n'a pas été du goût de M. Tchéidé
Jean Gervais, vice-président du Conseil général de Guiglo et Directeur
départemental de campagne du président Laurent Gbagbo. Ce leader politique,
membre du comité central du Front populaire ivoirien (FPI) a convié la presse à
un déjeuner, hier, au cours duquel il a fait un tour d'horizon de la situation,
après la récente visite du chef de l'Etat à l'Ouest. M. Tchéidé, interrogé sur
la question des 5000 faux extraits dénoncés par le premier responsable de la CEI
à Bloléquin, à la fin de la semaine dernière, s'est offusqué de cette sortie
qui, à ses yeux, vient donner à douter de l'impartialité de l'organe en charge
des élections. " Je suis surpris qu'un responsable local de la CEI s'adresse à
la presse et se répande dans les journaux. La CEI, c'est l'arbitre. Elle ne
devrait pas prendre certaines positions ". Et le DDC de Gbagbo à Bloléquin de
craindre pour la bonne conduite des élections sous la houlette de la CEI
actuelle composée exclusivement d'acteurs politiques en lieu et place de membres
de la société civile plus neutres dans les débats. " La CEI actuelle, c'est la
composition des partis politiques. Quand je vais en parler, on va me dire que je
ramène le débat en arrière. Mais j'ai toujours récusé cette CEI de partis
politiques. On ne sait plus à quel moment c'est le militant d'un parti politique
qui parle ou c'est le responsable de l'organe neutre qui parle. On croise les
doigts, parce si déjà un responsable de la CEI locale parle maintenant, qu'en
sera-t-il quand on sera aux élections ?". En rappelant la circulaire du Premier
ministre, Guillaume Soro, qui invite les agents recenseurs à accepter tous les
extraits de naissance dûment signés par une autorité administrative reconnues -
quitte à laisser le soin au croisement des dossiers de détecter les cas de
fraude - M. Tchéidé dénonce la conduite des responsables de la CEI de son
département visant à fouiner quant aux pièces présentées par les pétitionnaires
à l'enrôlement. " D'où vient-il qu'ils s'érigent en police judiciaire, comme si
c'est cela leur mission ? Il jettent l'opprobre sur l'Etat de Côte d'Ivoire et
en même temps ils disent qu'ils sont l'arbitre des élections. La CEI doit nous
rassurer sur son impartialité ", a tranché tout net le cadre du FPI pour qui la
dénonciation de faux extraits dûment signés par un administrateur représentant
de l'Etat, paraît incongrue. Presque dans le même registre, le DDC de Gbagbo à
Bloléquin a donné sa position sur la fin des opérations d'enrôlement prévue pour
le 30 juin prochain. En prenant l'exemple de sa localité où il avance le nombre
de 20.000 enrôlés seulement contre 30.000 électeurs aux dernières échéances, il
estime que beaucoup reste encore à faire pour boucler si tôt les opérations.
Aussi M. Tchéidé a-t-il souhaité que les délais soient repoussés encore d'un
mois à 45 jours pour tenir compte surtout de la reconstitution des registres de
l'état civil. Cette autre opération qu'il aurait voulu en amont des enrôlements.
Dans l'ensemble, le vice-président du Conseil général de Guiglo a salué la
visite du chef de l'Etat à l'Ouest, en particulier la création prochaine de 3
autorités pour la reconstruction et le développement qui sonne à ses oreilles,
la relance de l'économie ivoirienne et la remise de la Côte d'Ivoire sur les
rails de la croissance et du bien-être de ses populations. Lesquelles
populations, a-t-il souhaité, doivent être étroitement associées à toutes ses
initiatives, en particulier la jeunesse pour bâtir elle-même sa nation à
l'instar des grandes industries du monde qui ont réussi par elles-mêmes sans
influence de l'extérieur. »




 




Le Nouveau Réveil

 affiche en première page : « 
le Ministre de
l'Intérieur a passé des commandes à l'imprimerie nationale en février dernier :
250.000 extraits, 10.000 registres pour faire du faux »




L'article indique
« fraude sur l'identité ? Tagro commande 250.000 extraits d'acte de naissance et
10.000 registres de naissance ; Le rôle joue par Bouilako-Bi, DG de l'imprimerie
nationale, actuel Directeur Département de Campagne de Gbagbo à Bouaflé ».




 




Selon Le Quotidien  
concernant
l'enrôlement en France

« des responsables
des la CEI sont accusés de favoriser certains ivoiriens ».




 






Francis Wodié catégorique : " La Cour
constitutionnelle n'a pas la légitimité qu'il faut... "




L'inter – « 
Lors
d'un colloque sur le rôle des Cours constitutionnelles dans l'instauration d'un
Etat de droit, le constitutionnaliste Francis Wanga Wodié a déclaré que " La
Cour constitutionnelle n'a pas la légitimité qu'il faut pour statuer sur des
questions d'ordre politique ". Le pr. Wodié a tenu ces propos à Yamoussoukro le
mercredi 24 juin dernier, devant des avocats ivoiriens et africains qui l'ont
invité en sa qualité de juriste de renommée internationale. " La Cour
constitutionnelle n'a pas la légitimité qu'il faut pour statuer sur des
questions d'ordre politique, son rôle ne devant se limiter qu'à la vérification
de la conformité d'un acte à la Constitution ", a-t-il déclaré. Mieux, l'Agence
ivoirienne de presse (AIP) qui rapporte l'information, relève une phrase
qu'aurait tenue le pr. Wodié à ce colloque. " La Cour constitutionnelle ne doit
trancher sur des questions d'ordre politique telles que la validation des
résultats d'élections et des candidatures à des postes électifs ", dixit le pr.
Wodié, par ailleurs président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT). La Cour
constitutionnelle, affirme-t-il donc, ne doit se borner qu' " à vérifier la
conformité d'un acte avec la constitution ". Pour illustrer ses propos, il s'est
appuyé sur l'exemple du Niger où le président sortant, Mamadou Tandja, fait des
pieds et des mains pour tordre le cou à la Constitution en vue de briguer un
troisième mandat. Selon Wodié, le président nigérien s'est heurté au refus
catégorique des membres de la Cour constitutionnelle de son pays. " J'invite
tous les membres des Cours (ou Conseils) constitutionnelles des pays africains à
suivre l'exemple de leurs homologues du Niger qui se sont opposés à la volonté
du président Tandja de modifier la Constitution afin de pouvoir briguer un
troisième mandat ", a-t-il sensibilisé les avocats ivoiriens et africains
présents au colloque. Le constitutionnaliste, pour se justifier, se fonde sur le
principe de la nomination des membres de la Cour constitutionnelle dans des pays
africains ; un principe qui ne favorise pas l'indépendance de cette institution
qui joue un rôle crucial dans le processus électoral. " La bouche étant
reconnaissante à la main qui la pourvoie ", Francis Wodié pense que les membres
de la Cour constitutionnelle seront influencés dans leurs décisions par le
pouvoir politique qui les a nommés. Il plaide en conséquence pour que soient
élus les membres de la Cour constitutionnelle pour garantir leur indépendance et
la crédibilité de l'institution. »




 




 






FORCES NOUVELLES: La colère des Com-zones. Soro Guillaume
suspecté




Soir Info  – « Les
Forces nouvelles sont en passe de connaître une autre crise interne dans les
jours à venir. Les commandants de zones et les commandants de secteurs
(Com-zones et Com-secteur), selon des sources dignes de foi, entendent cracher
très bientôt, au cours d'un conclave, leur vérité au secrétariat général des
Forces nouvelles. A eux, pourraient s'ajouter les délégués régionaux qui
seraient eux-aussi remontés contre la direction politique et militaire de leur
organisation. Les chefs de guerre de l'ex-rébellion, toujours selon nos sources,
reprochent à Guillaume Soro leur secrétaire général, de tenter de les
''enterrer''. Alors que les préfets militaires existent dans le camp
présidentiel et que le chef de l'Etat procède à des changements à divers niveaux
de son armée pour la rendre plus efficace. Pour eux, l'ardeur avec laquelle le
premier ministre s'attèle à mettre fin à leur règne, est suspecte. Certains
n'hésitent pas à affirmer que Guillaume Soro a ''vendu la lutte'' et est en
train de permettre au camp présidentiel, et surtout au forces de défense et de
sécurité de Côte d'Ivoire (Fds-Ci), de prendre possession des zones Cno, alors
que les élections n'ont pas encore lieu. D'autres plus incisifs, soutiennent que
la direction de la branche politique veut abandonner l'ex-rébellion, parce
qu'elle est désormais pleine aux as. D'autres encore voient en la collaboration
entre le secrétaire général des Forces nouvelles et le chef de l'Etat, une
volonté du premier de permettre au second de demeurer au pouvoir. Chose qu'ils
acceptent difficilement. Par ailleurs, les chefs de guerre des forces nouvelles,
ne seraient pas disposés à retourner en caserne, tant que les élections n'ont
pas lieu. Pour eux, il n'est pas question de laisser tomber les privilèges dont
ils jouissent de la gestion de leurs zones, alors que la haute direction
politique et militaire des forces nouvelles, se fait entretenir par l'Etat de
Côte d'Ivoire. Tous ces griefs, les com-zones et Com-secteurs des forces armées
des forces nouvelles (Fafn), seraient déterminés à les faire connaître à
Guillaume Soro. Les modérés qui semblent avoir pris le dessus sur les
extrémistes, auraient choisi la voie de la discussion après le conclave à venir.
Mais, ils n'excluent pas de se faire entendre bruyamment, si aucune oreille
attentive ne veut les écouter. Un séisme pointe donc à l'horizon. La crise qui
va s'ouvrir, pourrait s'accentuer avec l'entrée en jeu des délégués régionaux
qui continuent d'affirmer leur manque de confiance au camp présidentiel. On s'en
souvient, il y a quelques mois au secrétariat général de leur organisation, les
délégués régionaux avaient demandé au secrétaire général des forces nouvelles,
de démissionner du gouvernement. Cette fois, ils pourraient soutenir ouvertement
la position des com-zones et demander à Guillaume Soro d'être prudent face au
chef de l'Etat avec qui, il a signé l'accord politique de Ouagadougou. Le
secrétaire général des forces nouvelles aura donc fort à faire face à la colère
des Com-zones qui semble-t-il, ont en plus de l'apport des délégués régionaux,
le soutien de leurs soldats. Si le clash venait à se produire entre Guillaume
Soro et ses hommes, qu'il soit réel ou monté de toutes pièces, le processus de
sortie de crise, dans tous les cas, prendra inévitablement un mauvais coup qui
risque de le plomber. La présidentielle du 29 novembre prochain ne serait plus
d'actualité et la Côte d'Ivoire sera exposée à toutes les éventualités. »




 






Yamoussoukro / Cinquantenaire du barreau ivoirien - Gbagbo,
Diouf, Rawlings font l'apologie de l'Etat de Droit
 





L'Intelligent d'Abidjan  – « 
Le
chef de l'Etat a assisté le jeudi 25 Juin au Cinquantenaire du Barreau Ivoirien
en compagnie des ex-présidents Ghanéen Jerry Rawlings et Abdou Diouf. Il a
profité de l'occasion pour donner son point de vue sur les rebellions et les
coups de force en vue de prendre le pouvoir. Le président Laurent Gbagbo a
fustigé la manière forte comme moyen d'accéder au pouvoir. « Il n'est pas
indispensable de recourir à la force, à la rébellion pour conquérir le pouvoir.
Quiconque s'engage sur cette voie est une mauvaise chose. Nous devons protéger
la forme républicaine. Défendre la constitution »a-t-il fait savoir. Avant de
rendre un hommage solennel au barreau de Côte d'Ivoire pour son implication dans
la restauration de l'Etat de droit. « Les libertés sont en danger quand la
censure frappe les avocats. La liberté des avocats, c'est notre liberté. Parce
que la liberté n'est pas totalement établie. ». Aussi a-t-il promis, dans les
jours à venir signer le statut portant liberté et indépendance des avocats. Le
chef d'Etat a, par ailleurs, tenu à décorer 30 avocats, qui ont participé au
rayonnement de la démocratie en Côte d'Ivoire. Avant le président,
l'ex-président Ghanéen Jerry Rawlings a plaidé auprès des acteurs politiques
ivoiriens pour un retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire. « (...) Les
Africains doivent prendre leur destin en mains. Ce n'est pas les occidentaux qui
le feront en notre place. C'est nous même d'abord. Tout le monde doit œuvrer
pour la consolidation de la réconciliation et la paix en Afrique » a-t-il
indiqué. Poursuivant, il est revenu sur la déclaration de Bamako, où les pays
africains d'expression francophone ont à travers leurs sociétés civiles, pris
l'engagement d'œuvrer pour l'instauration de l'Etat de droit. Pour lui, cette
déclaration doit être universelle. Car « elle constitue le socle pour
l'avènement des Etats de droit en Afrique »dira-t-il. A ce sujet, il a décrié
l'attitude de certains politiques africains, une fois au pouvoir. « Ils prônent
de défendre les valeurs de justice, liberté, démocratie....Mais une fois au
pouvoir, tous ce qu'ils ont dit s'envolent par la fenêtre. Et ils oppriment ceux
là même, qu'ils disent défendre ». C'est pourquoi aux avocats ivoiriens et à
leurs confrères invités, il a recommandé une grande probité morale. «Que le côté
affaire de votre profession ne prenne pas le dessus. A quoi sert l'argent que
vous gagnez, si les citoyens sont opprimés .Ne voyez pas que l'argent. Tenez
compte de vos responsabilités sociales. Nous devrons tous ensemble œuvrer pour
la protection du citoyen »a-t-il conseillé. Dans le même ordre idée, le
Secrétaire Général de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le
président Abdou Diouf, a exhorté les avocats à jouer pleinement leurs rôles pour
défendre la démocratie. « La tenue d'élections ne suffit pas à garantir la
démocratie. Nous sommes à l'époque du déséquilibre où tout peut encore basculer
vers le meilleur ou le pire. Les séismes locaux peuvent générer des zones
d'ombre au niveau sous- régional et continental » a-t-il précisé. Par ailleurs,
il a invité les chefs d'Etat africains à rendre le tablier conformément la
constitution de leurs pays, après leurs mandats. « Il y a une vie après le
palais. (...) je me suis jamais senti aussi libre quand j'ai remis les reines du
pouvoir à Me Abdoulaye Wade » a-t-il témoigné. »




 






Mamadou Koulibaly aux partis politiques : À quoi ont servi les
milliards de l'État?
 




Fraternité Matin
 – « 
Le
président de l'Assemblée nationale s'est prononcé sur la gestion par les partis
politiques, du financement alloué par l'état depuis 2006.




Contribution des
partis politiques dans l'édification de l'Etat de droit, la promotion et la
défense de la démocratie», c'est le thème de la conférence publique prononcée
par le Pr Mamadou Koulibaly, mercredi dernier, à la Fondation. C'était lors du
cinquantième anniversaire de l'ordre des avocats de Côte d'Ivoire. A cette
occasion, prenant l'exemple ivoirien, le président du parlement a indiqué : «la
Constitution concède aux partis de concourir à la formation de la volonté du
peuple et à l'expression du suffrage» afin qu'ils participent à l'émergence
d'une culture démocratique, donc à l'instauration d'un Etat de droit. Aux
regards des réalités sur le terrain, cette mission confiée aux partis
politiques, au dire du conférencier, est loin d'avoir été atteint ses objectifs.
Et cela, en dépit des financements qu'ils ont reçus, de l'Etat. Pour le Pr
Mamadou Koulibaly, faire de la politique coûte cher. Et c'est pour faciliter les
activités de «formation de la volonté du peuple» que les partis politiques
signataires des accords de sortie de crise (Ndlr : Accords de Marcoussis)
reçoivent, selon lui, depuis 2006, un financement public. Ainsi, poursuit-il, de
2006 à 2008, le Pdci, le Rdr, le FPI ont chacun perçu la bagatelle de
1.538.142.666. Le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) du Pr Francis Wodié
s'est vu accorder la somme de 514.920.000 F. Si l'Udpci a été financée à hauteur
de 435.692.000 F, sur la même période, le Mfa d'Anaky Kobenan et l'Udcy de Mel
Théodore ont chacun reçu 396.460.000 F. Ce qui donne un investissement public
total de près de 6 milliards 358 millions alloué à ces sept partis. « A quoi a
servi ce soutien de l'Etat», s'est interrogé le conférencier. Laissant cette
question sur les fonds alloués ouverte, le patron de l'Assemblée nationale en
pose une autre pour implicitement mettre à l'index l'inefficacité des partis sur
le terrain. S'ils ont travaillé pour faciliter l'inscription des électeurs sur
les listes, a-t-il poursuivi, pourquoi y a-t-il des proportions aussi élevées de
personnes non encore inscrites ? «Le Rdr est à 45% de non enrôlés à Odienné, 56%
à Mankono et à 57% à Séguéla. Tandis que le Pdci-Rda est à 28% à Tiébissou, 50%
à Bondoukou, 39% à Abengourou. Le Fpi, quant à lui, est à 34% à Issia, 57,65% à
Vavoua, 37% à Divo et 27,7 à Adzopé. Alors que l'Udpci est à 59% à Bangolo et à
62% à Biankouma». Et le Pr Koulibaly d'indiquer : sur une population cible
d'électeurs potentiels de 8. 663.149, il y a eu, à la fin du mois de mars
dernier, environ 6.006.024 électeurs inscrits ; soit un taux de couverture de
69,33%. Et plus de 2,6 millions d'autres restent à enrôler (30,67%). A la
question de savoir si les partis ont contribué efficacement à l'enrôlement des
électeurs, la réponse du conférencier est sans ambiguïté: «De façon absolue, la
réponse n'est pas évidente. Il est vrai que le taux de 69,33% est appréciable,
mais il est remarquable que celui de 30,67% n'est pas négligeable surtout dans
le contexte ivoirien et compte tenu des alibis d'exclusion et de xénophobie
évoqués pour justifier la guerre et la rébellion...», a-t-il fait remarquer. En
définitive, pour le Pr Mamadou Koulibaly, «Les résultats obtenus par les partis
politiques aussi bien dans le déroulement des audiences foraines que dans
l'enrôlement, avec les reports successifs et les atermoiements, amènent à douter
de l'utilisation qu'ils font des financements publics qui leur ont été
octroyés...». Or cela devrait servir, selon lui, à assurer une plus grande
efficacité dans leur mission constitutionnelle. A savoir, entre autres: apporter
à leurs militants et sympathisants des messages de liberté, de démocratie, de
respect du droit, de la constitution et des règles de la vie en société. «C'est
à ce prix qu'ils pourront à leur tour comprendre le sens de l'Etat de droit et
mieux participer à l'émergence de la volonté du peuple...», a-t-il conclu. »




 






Bombardement de Bouaké/ Ado : "Un acte stupide, barbare et
honteux"




Fraternité Matin
 – « 
Alassane
Ouattara a condamné, hier, le bombardement de Bouaké en novembre 2004. Les
militants du Rdr de Béoumi, profondément engagés à soutenir Alassane Dramane
Ouattara jusqu'à la victoire finale (le pouvoir d'Etat) qu'ils jugent très
proche, sont sortis massivement pour lui réserver, hier, un accueil chaleureux.
A côté de la population civile, il y avait un dispositif des Forces nouvelles
(Fn) et des Dozo. De Bouaké à Béoumi, des éléments des Fn étaient postés à tous
les carrefours et points stratégies. Le premier responsable du Rdr, qui avait à
ses côtés l'ancien ministre Joël N'Guessan, son épouse Dominique Ouattara et
bien d'autres cadres du parti, s'est, à cette étape de sa tournée, apitoyé sur
"les souffrances subies pendant la guerre". Il a déploré également que "des
Ivoiriens, des frères, se soient affrontés avec des armes". C'était l'occasion
pour lui de condamner le bombardement de certaines populations à l'ancien
village de Menankro et des bacs qui servaient à traverser le fleuve Bandama, en
novembre 2004 (la libération du pays par l'opération Dignité. «Le bac, qui vous
permettait de traverser, a été bombardé pendant la crise. C'étaient des moments
honteux pour la République. Priver les populations de tels outils...(...), c'est un
acte stupide. Vous vivez des problèmes au quotidien à cause d'un acte aussi
stupide... Bombarder nos populations et nos propres outils de développement est un
acte non seulement barbare mais stupide», a-t-il déploré. Soulignant qu'il a
"souffert de voir que les bombardements ont fait des dégâts énormes à Béoumi",
Alassane Dramane Ouattara lance un appel pressant : «Plus jamais cela en Côte
d'Ivoire !».




 





Monsieur le Directeur de Publication,




L'inter –
« Dans le
numéro 3334 du jeudi 25 Juin 2009, un édito signé de monsieur Venance KONAN
m'attribue la phrase suivante : " A chacun son Blanc ". Je voudrais par la
présente m'insurger contre cette façon insidieuse et malveillante de me
présenter comme l'ennemi des Blancs en Côte d'Ivoire. Non, monsieur Venance
KONAN ! Je ne suis pas l'auteur de cette phrase que vous tenez coûte que coûte à
m'attribuer. Journaliste que vous êtes, je vous mets au défi de me trouver une
seule archive tant écrite qu'audiovisuelle assertant cette accusation pour le
moins provocatrice dont je suis l'objet. A la tête de l'Alliance des Jeunes
Patriotes, j'ai lutté contre un système, une vieille manière de voir et de
concevoir un système pour lequel le peuple africain est un sujet. J'ai lutté
contre ce système comme Martin Luther KING, Nelson MANDELA l'ont fait hier. Je
n'ai lutté ni contre une race ni contre une nationalité fût elle française. Le
promoteur du journal qui sert désormais de support à Venance KONAN pour déverser
son venin sur le Président de la République, SEM Laurent GBAGBO et ses partisans
devrait en principe se souvenir. ",. Monsieur Nady RAYESS sait de quoi je parle.
Je suis responsable de mes propos et de mes actes et je voudrais que tout
jugement sur ma personne soit les conséquences de ce que je fais et de ce que je
dis.




En conclusion,
monsieur Venance KONAN, ennemi juré du chef de l'Etat, SEM Laurent GBAGBO et
tout le monde le sait, gagnerait à amener les Ivoiriens dans un débat
constructif à moins qu'il ne fasse ce pourquoi il a été recruté. En Côte
d'Ivoire, les choses ont changé et les Ivoiriens ont décidé de se donner la
main. C'est dommage qu'il se trouve encore des journalistes militants qui mènent
un débat d'arrière-garde refusant ainsi de s'adapter au climat de réconciliation
et de paix en Côte d'Ivoire. Grande a encore été ma surprise de constater que la
haine de monsieur Venance KONAN contre le Président Laurent GBAGBO et son régime
s'est transportée dans un journal comme l'Inter considéré comme un canard neutre
et respecté dans notre pays. Dommage ! Merci monsieur le Directeur de
Publication de bien vouloir publier ce droit de réponse dans les mêmes
proportions et dispositions que l'accusation dont j'ai été l'objet."