REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 25 MARS 2011

25 mar 2011

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 25 MARS 2011







Interview
Youn-Jin Choi : (chef de l'ONUCI) : « Si nous échouons en Côte d'Ivoire, il
faudra désespérer pour l'Afrique»




Le
Patriote

 - Le
Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, Young-Jin
Choi, reste optimiste quand à la fin de la crise postélectorale. Sur les
antennes de Télé Côte d'Ivoire, le numéro un de l'ONUCI a fait le point de sa
mission avant d'inviter les Ivoiriens à l'optimisme. [...]

TCI :
Comment voyez-vous la fin de cette crise ?

YJC : personne n'a la boule de cristal. Quatre mois, c'est un peu trop. Mais mon
instinct me dit que la fin n'est pas trop loin. La fin n'est pas très loin.
Quand je vois les mesures extrêmes prises dans le camp du Président Gbagbo, je
me demande où est-ce qu'ils en sont ? Quand vous lisez l'histoire, vous aller
réaliser qu'il y a des actes qui montrent la fin de tous les évènements. Gardons
espoir. La situation a déjà duré quatre mois. Elle ne peut plus durer encore
longtemps. Mon instinct me dit que la fin va intervenir plus tôt qu'on ne peut
l'imaginer. TCI : Pensez-vous le régime de Gbagbo va tomber par essoufflement
et que les mesures qui ont été prises finiront par payer ?
YJC : Tout le
monde va finir pas accepter le verdict des urnes. J'en suis sûr. La crise finira
par l'acceptation de la vérité par tout le monde. La volonté du peuple sera
respectée. TCI : Est-ce la crise la plus difficile que vous ayez à résoudre ?
YJC : C'est un cas unique. Vous savez que depuis quelques temps, le camp de
Gbagbo nous a demandé de partir et que malgré cela, nous sommes restés. C'est
une première dans une Mission de la paix. C'est difficile mais nous sommes
confiants puisque nous luttons pour une cause juste. Comment expliquez-vous le
fait que les « jeunes patriotes » ne sont plus actifs comme par le passé ? C'est
tout simplement parce qu'ils sont conscients, qu'ils ne sont pas du côté de la
vérité, de la justice. TCI : Avec ce qui se passe, peut-on dire que la
démocratie est impossible en Afrique ?
YJC : Si nous échouons en Côte
d'Ivoire, il y aura lieu de désespérer de l'Afrique. Si nous échouons, qu'elle
leçon allons-nous donner au reste de l'Afrique ? Il y a beaucoup de pays en
Afrique qui font des élections. Si on échoue, le cas de la Côte d'Ivoire fera
école. Les Présidents en fonction pourraient être tentés de se maintenir au
pouvoir avec l'appui de l'armée. Nous ne devons pas échouer en Côte d'Ivoire. Il
faut faire respecter la volonté du peuple, avec la fin de la crise. TCI :
Pensez-vous qu'on peut toujours éviter le chaos qui guette la Côte d'Ivoire ?

YJC : Oui. Mais cela dépend beaucoup de la population ivoirienne. C'est elle qui
doit prendre des responsabilités. Mais, j'ai foi au peuple ivoirien. Il faut
faire confiance au peuple ivoirien qui doit se donner les moyens de sortir de la
crise. Cela ne peut se faire sans préserver les acquis du vote du 28 novembre.
Sans l'acceptation des résultats, je ne vois pas comment ont peut régler la
crise. [...]




 




Interview
Youn-Jin Choi : (chef de l'ONUCI) : «Comment peut-on imaginer un chef d'Etat
utiliser des mortiers sur sa propre population




Le
Patriote

 [...]
TCI : Est-ce à dire que vous êtes informé des massacres sur les populations ?
YJC : Nous avons à ce jour, plus de 400 morts. Ce n'est pas acceptable, c'est
trop. Cela ne peut pas continuer. Pourtant, notre présence, constitue une force
de dissuasion. Nous avons réussi à prévenir des massacres à grande échelle. Le12
janvier il y a eu un accrochage entre les pro-Ouattara et les pro-Gbagbo à
Abobo. Les derniers ont essuyé un revers. Après un repli, ils ont décidé de
revenir pour des représailles, le lendemain. Nous avons eu l'information que le
général Mangou allait envoyer ses éléments à Abobo. Avec une forte patrouille,
nous nous sommes rendus à Abobo. Nous avons pu, malgré l'opposition des forces
spéciales de Gbagbo, avoir accès à Abobo. Une fois à Abobo, nous avons forcé
plusieurs barrages. Nous y sommes arrivés vers une heure le matin. Ce jour là,
si nous n'avions pas été là, il y aurait eu un massacre à grande échelle. Ça
aurait pu être notre échec. Chaque semaine, nous faisons 800 patrouilles à
Abidjan, soit un peu plus de 100 par jours. Nous sommes là partout pour dire au
peuple ivoirien que nous sommes avec lui, pour le protéger et dire aux hommes du
président Laurent Gbagbo qu'ils ne peuvent pas faire un certain nombre de chose.
TCI : Que pensez-vous de l'usage disproportionné de la force pour contrer les
manifestations pacifiques ?
YJ C: Nous avons condamné l'usage des armes
lourdes des forces spéciales de Laurent Gbagbo. Nous rappelons que l'usage de
ces armes contre les femmes qui manifestaient de façon pacifique, peut être
considéré comme un crime contre l'humanité. Il y a aussi les tirs des mortiers
sur les femmes qui étaient dans un marché à Abobo. Dans un marché il ne pouvait
y avoir que des femmes qui faisaient leurs achats pacifiquement. Comment peut-on
imaginer un chef d'Etat utiliser des mortiers sur sa propre population ? Il est
certain que si les hommes de Laurent Gbagbo continuent d'utiliser les armes
lourdes sur la population, cela pourrait signifier que Laurent Gbagbo a perdu le
contrôle de ses hommes. TCI : En ce qui concerne le massacre des femmes le 3
mars dernier, on a parlé de complot, notamment du complot du « bissap ». Quel
commentaire faites-vous de ce traitement de ce massacre ?
YJ C: Je pense que
le faisant, ceux qui ont commis ces massacres voulaient se dédouaner. Ils se
sont rendu compte que c'était un crime crapuleux et difficile à supporter. Nous,
nous avons de la documentation qui prouve bien que ce sont les forces spéciales
de M. Laurent Gbagbo qui ont tué ces femmes. [...]




 




Point de
presse hebdomadaire - L'Onuci déplore le pilonnage des quartiers




Le
Patriote  -

«Le nombre total de morts est passé à 462 personnes depuis la mi-décembre 2010
», a annoncé à Abidjan, le Directeur adjoint de la Division des droits de
l'Homme, Guillaume Ngefa, lors du point de presse hebdomadaire de l'Opération
des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) ce jeudi 24 mars 2011 à Sebroko, M.
Ngefa, en faisant le bilan de la situation des droits de l'homme dans le pays, a
relevé les violences perpétrées en une semaine, contre les populations civiles
dans certains quartiers au nord d'Abidjan, faisant 52 morts en une semaine y
compris cinq enfants et sept femmes, ainsi que plusieurs dizaines de blessés.
Ainsi, a-t-il indiqué, la commune d'Abobo a été d'une part, marquée par les
opérations de pilonnage perpétrées par les Forces de Défense et de Sécurité
(FDS) à partir du camp commando d'Abobo et des quartiers avoisinants, notamment
Angré et Plateau Dokoui. Selon le Chef adjoint des droits de l'homme, les tirs
d'obus à Abobo ont fait 19 morts dans la seule nuit du 17 au 18 mars 2011. «Les
FDS appuyées par de jeunes miliciens ont également envahi les communes d'Adjamé,
Attécoubé, Williamsville et Yopougon, tirant et lançant des explosifs
indistinctement sur des populations civiles soupçonnées d'être pro-Ouattara », a
affirmé M Ngefa. D'autre part, a poursuivi le Chef adjoint des droits de
l'homme, le village d'Akekoi considéré comme étant un bastion pro-Gbagbo dans la
commune d'Abobo et majoritairement peuplé de membres de l'ethnie Attié, a été
attaqué par de jeunes gens armés à bord d'un véhicule de type 4x4. « Au moins un
civil a été tué au cours de cette attaque », a-t-il dit déclarant que des cas
isolés de violences postélectorales avaient également été enregistrés à Sinfra
et Agboville. « Les populations d'Abobo, Williamsville, Yopougon et d'autres
quartiers d'Abidjan continuent de quitter massivement leurs quartiers en raison
des combats et du manque d'accès à la nourriture et aux médicaments », a
souligné M. Ngefa, rappelant aux responsables des FDS, aux éléments du «
Commando invisible » et aux autres acteurs de la crise post-électorale, que les
attaques généralisées ou systématisées lancées sciemment contre des populations
civiles pourraient constituer des crimes contre l'humanité. « Conformément à son
mandat de protection des civils et dans les limites de ses capacités, l'ONUCI
continue d'apporter son appui à la population, à travers notamment les
patrouilles de dissuasion, l'assistance médicale aux victimes, ainsi que le
suivi, la documentation et la conduite des enquêtes sur des violations et abus
des droits en vue de lutter contre l'impunité », a-t-il réitéré. Interpellé sur
la « guerre des chiffres » relatifs au nombre de morts, M Ngefa a exposé la
méthodologie des droits de l'homme qui permet de rapporter non pas des rumeurs
mais des faits vérifiés », a noté M. Ngefa. A ce sujet, il a indiqué que
l'ONUCI, par rapport à la situation post crise, avait établi un centre d'appels
qui fonctionne 24h/24 et qui permet de récolter les allégations des droits de
l'homme rapporte aussi par les politiciens et par les organisations des droits
de l'homme. « Nous avons la responsabilité de confronter ces allégations en nous
rendant sur le terrain pour les vérifier », a ajouté le Chef adjoint de la
division des droits de l'homme. « Pour arriver à comptabiliser les morts, a-t-il
affirmé, nous devons être capables de connaitre l''identité de la personne, son
âge, le lieu ou la victime a été tué et éventuellement le lieu ou le corps de la
personne est déposé ainsi que les contacts. « Tout cela est nécessaire pour
éviter les doublons », a-t-il ajouté, réaffirmant que le chiffre de 462 morts
est un bilan vérifié. Auparavant, le porte-parole de la mission, Hamadoun Touré
a fait état des activités militaires, humanitaires et sociales de la Force
onusienne. « L'ONUCI a exécuté au cours de la semaine écoulée 1 114 patrouilles
terrestres et aériennes dont 151 patrouilles terrestres dans la ville d'Abidjan.
S'agissant des opérations humanitaires, les contingents de la force onusienne
ont offert des consultations médicales gratuites à 1228 patients ivoiriens et
distribué 22 100 litres d'eau potable soit une augmentation de 100% en soins
médicaux et 10% en fourniture d'eau potable. M. Touré a, par ailleurs, exprimé
les regrets de l'ONUCI quant à l'absence d'une partie de la presse ivoirienne
dans les kiosques, pour la seconde fois en moins d'un mois. « L'ONUCI exhorte
toutes les parties concernées à créer une atmosphère favorable au travail des
journalistes pour permettre aux populations de bénéficier pleinement de leur
droit à l'information avec des opinions plurielles », a-t-il lancé.




 




Côte
d'Ivoire : Paris propose un renforcement de la force de l'ONU





Abidjan.net

- Le président français Nicolas Sarkozy s'est dit vendredi "très préoccupé par
la situation en Côte d'Ivoire", où les violences multiplient, et indiqué vouloir
demander un renforcement de la force de l'ONU dans le pays (Onuci). Le président
français a considéré comme "un scandale" les tirs à l'arme lourde "contre des
populations civiles innocentes", lors d'un point presse en marge d'un sommet
européen à Bruxelles. "Mais il y a une force des Nations unies" sur place,
a-t-il souligné. Et

l'objectif de la résolution qu'entend proposer la France "sera de demander à
cette force des Nations unies d'interdire au moins les armes lourdes dans
Abidjan", a-t-il précisé. Les dirigeants ouest-africains ont appelé jeudi l'ONU
à renforcer le mandat de sa mission en Côte d'Ivoire (Onuci) et à imposer des
sanctions "plus contraignantes" à l'encontre du président sortant Laurent
Gbagbo. A l'issue d'un sommet ordinaire de deux jours à Abuja, les chefs d'Etat
et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest
(Cédéao, 15 pays), ont lancé cet appel alors que la crise post-électorale en
Côte d'Ivoire s'aggrave et que l'on craint une guerre civile. L'Onuci, forte de
10.000 hommes, est dans une situation délicate. Sous le feu des critiques des
partisans de Gbagbo qui exige son départ immédiat, la désignant comme un "ennemi
de la Côte d'Ivoire" et partiale, elle est régulièrement la cible de leurs
attaques. La mission a aussi essuyé récemment de virulentes critiques du camp
d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, qui
l'exhorte à "passer à l'action" et à "user de la force légitime" pour protéger
les populations civiles prises dans les violences. Depuis la présidentielle de
novembre 2010, 462 personnes ont été tuées selon l'ONU, dont 52 durant la
semaine écoulée. La communauté internationale presse depuis des mois et sans
succès Laurent Gbagbo de céder la présidence à son adversaire. (Source AFP)




 





Résolution sur la situation en Côte d'Ivoire - La CEDEAO demande un autre mandat
pour l'ONUCI




Le
Patriote –-

[...] Ayant à l'esprit que ces décisions ont été entérinées par l'Union Africaine
et les Nations Unies ; Décide avec fermeté que le moment est venu d'exécuter ses
Décisions du 7 et du 24 décembre 2010 en vue d'assurer la protection des vies
humaines et le transfert des rennes du pouvoir à M. Alassane Ouattara sans délai
; A cet égard, demande au Conseil de Sécurité des Nations Unies d'autoriser la
mise en œuvre immédiate des décisions de la Conférence de décembre 2010. Dans ce
contexte, demande au Conseil de Sécurité des Nations Unies de renforcer le
mandat de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire lui permettant
d'utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger la population et les biens
et pour faciliter le transfert immédiat du pouvoir à M. Alassane Ouattara ;
Demande également au Conseil de Sécurité des Nations Unies de prendre des
sanctions internationales ciblées plus contraignantes à l'encontre de M. Laurent
Gbagbo et de ses partisans ; Instruit à cet effet, le Président de la Commission
de la CEDEAO d'explorer toutes les voies susceptibles de donner au Gouvernement
de M. Alassane Ouattara tous les moyens légaux et diplomatiques nécessaires à
l'exercice de son autorité, y compris son admission à toutes les réunions de la
CEDEAO ; Invite instamment tous les Etats de la CEDEAO à faciliter
l'accréditation des Ambassadeurs et autres représentants de M. Alassane Ouattara
dans leurs pays respectifs ; Instruit le Président de la Commission de la CEDEAO
d'anticiper des plans permettant de parer à toute éventualité, y compris la mise
en place de corridors humanitaires et de protection des civils ; Instruit
également le Président de la Commission de prendre toutes les mesures
appropriées pour renforcer la présence de la CEDEAO en Côte d'Ivoire, afin de
lui permettre de s'acquitter des responsabilités de la Communauté ; Exhorte les
Nations Unies à demander à la Communauté Internationale d'assurer un
environnement favorable en vue de permettre à la population d'exercer librement
ses activités et à la Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire, d'accomplir
son mandat sans entraves et de garantir la protection et le bien être des
réfugiés et des déplacés internes générés par la crise ; Invite enfin la
Commission de l'Union Africaine à procéder à la mise en œuvre diligente de la
décision du Conseil de Paix et Sécurité de l'Union Africaine du 10 mars 2011 sur
la Côte d'Ivoire, en y dépêchant sans délai le Haut Représentant et en mettant
en place l'équipe conjointe de facilitation UA-CEDEAO pour assurer le transfert
immédiat du pouvoir à M. Alassane Ouattara. [...]




 




Après le
sommet d'Abuja - La CEDEAO : «Que le mandat de l'ONUCI soit renforcé»





L'Inter  -

Rien de nouveau du côté d'Abuja, la capitale fédérale du Nigéria. La Communauté
économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a réitéré sa volonté de
voir le président Laurent Gbagbo, déclaré vainqueur de l'élection présidentielle
de novembre 2010 en Côte d'Ivoire par le Conseil constitutionnel, de quitter le
pouvoir au profit de son rival Alassane Ouattara, reconnu président par la
communauté internationale et africaine, lors d'un sommet ordinaire mercredi 23
et jeudi 24 mars 2011. Les 15 Etats membres de cette organisation régionale ont
demandé que l'ONU renforce le mandat de sa mission dans le pays de sorte à
rendre plus facile le départ de Laurent Gbagbo. Ils ont, par la même occasion,
appelé l'organisation mondiale à prendre des sanctions plus contraignantes
contre le régime Gbagbo. La CEDEAO « demande au Conseil de sécurité des Nations
unies de renforcer le mandat de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
», a réclamé le sommet, indiquant que ce renfort devrait lui permettre «
d'utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger la population et les biens
et faciliter le transfert immédiat du pouvoir à M. Alassane Ouattara ». Dans la
même veine, la réunion a convenu que les sanctions ciblées contre Laurent Gbagbo
et ses partisans soient plus contraignantes dans un pays où les populations
vivent déjà difficilement l'embargo sur les médicaments et l'asphyxie économique
et financière imposés par l'ONU, sur demande d'Alassane Ouattara. « La CEDEAO
demande également au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre des
sanctions internationales ciblées plus contraignantes à l'encontre de monsieur
Gbagbo et de ses partisans », ont insisté les pays membres, dans le communiqué
final sanctionnant ce sommet qui a duré deux jours. Mercredi et jeudi, la CEDEAO
a planché sur la crise postélectorale en Côte d'Ivoire et s'en est remise
finalement à l'ONU qui devrait utiliser tous les moyens pour amener le président
Laurent Gbagbo à rendre l'effectivité du pouvoir à son rival. Alors que de
violents combats opposent actuellement la rébellion des Forces nouvelles acquise
à la cause d'Alassane Ouattara à l'armée régulière à l'ouest du pays et à Abobo,
un quartier d'Abidjan, où cette armée est aux prises à un commando dit «
invisible », proche du président du RDR. Forte de 10.000 hommes, la mission de
l'ONU est rejetée quasiment par les deux camps, pour sa « partialité » et son «
laxisme » dans le règlement du contentieux électoral en Côte d'Ivoire.




 




Dérives
de son camp et appels à la guerre civile - La CEDEAO écrit à Gbagbo et le met en
garde




Le
Patriote  -

La Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao, 15 pays) a
condamné jeudi la "rhétorique incendiaire" du camp Gbagbo qui vise des citoyens
ouest-africains et a accusé des Etats de la région de fournir des mercenaires à
son adversaire. Dans un communiqué diffusé à Abuja où elle est réunie pour un
sommet, la CEDEAO annonce que James Victor Gbeho, le président de la commission
de l`organisation a adressé un courrier en ce sens au président ivoirien sortant
Laurent Gbagbo. M. Gbeho y fait notamment référence à un récent "discours
incendiaire" de Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes", les fervents
partisans de M. Gbagbo, qui "incite ses partisans à prendre les armes contre des
citoyens d`autres pays de la Cédéao et accuse des Etats de fournir des
mercenaires à des opposants dans la crise ivoirienne". La Côte d`Ivoire est
plongée dans une grave crise depuis la présidentielle de novembre 2010. Laurent
Gbagbo refuse de céder la présidence malgré la victoire reconnue par la
communauté internationale de son adversaire Alassane Ouattara. Plus de 450
personnes ont été tuées depuis l`élection selon l`ONU et les affrontements entre
forces loyales aux deux camps font craindre une guerre civile. Selon l`ONU, au
cours de la semaine écoulée 52 personnes ont été tuées. M. Gbeho met en garde
dans sa lettre contre "des attaques de civils innocents" installés en Côte
d`Ivoire et dénonce les "discours de haine" de M. Blé Goudé, également ministre
de la Jeunesse, comme un "acte inacceptable". Il appelle M. Gbagbo "à dissuader
personnellement (son) ministre et d`autres partisans de se livrer à des actes
d`incitation et de céder à la tentation de cibler délibérément des civils,
Ivoiriens, membres de la Cédéao ou d`autres étrangers résidant en Côte d`Ivoire.
Samedi, Charles Blé Goudé a appelé les jeunes Ivoiriens "qui sont prêts à mourir
pour leur patrie, qui ne supportent plus l`humiliation que subit" leur pays, à
se rendre à l`état-major "pour se faire enrôler dans l`armée afin de libérer la
Côte d`Ivoire de ces bandits". Laurent Gbagbo a accusé le président nigérian
Goodluck Jonathan d`apporter une "assistance militaire" au camp de son
adversaire Alassane Ouattara en "convoyant près de 500 mercenaires sur Bouaké"
(centre), ce que le Nigeria a démenti.




 




Sortie de
crise : La dernière proposition de Gbagbo à Ouattara - Les tractations secrètes
déjà engagées





L'Inter -

Un poste de vice-président pour Alassane Ouattara. C'est la toute dernière
proposition faite par Laurent Gbagbo au président reconnu par la communauté
internationale, dans le cadre du dialogue inter-ivoirien qu'il appelle de ses
vœux ces jours-ci. C'est en tout cas ce que révèle le site internet de Jeune
Afrique. Selon ce site, qui a diffusé l'information hier jeudi 24 mars,
d'intenses tractations souterraines sont en cours depuis quelques jours pour
amorcer un dialogue entre Gbagbo et Ouattara. L'initiative est venue du
locataire du palais présidentiel du Plateau, qui s'emploie à traduire dans les
faits son appel au dialogue inter-ivoirien qu'il a lancé au dernier conseil des
ministres de son gouvernement. A cet effet, il a, selon notre source, mis en
mission certains membres du gouvernement Aké N'gbo pour qu'ils « vendent » à
certains diplomates occidentaux en poste à Abidjan, son plan de sortie de crise.
Ont été ainsi cooptés pour jouer les bons offices, le porte-parole du
gouvernement, le bouillant Ahoua Don Mello, le ministre des Affaires étrangères,
Alcide Djédjé, le ministre de l'Economie et des Finances, Désiré Dallo et le
ministre de l'Industrie et de la promotion du secteur privé, Philippe Attey.
Leur feuille de route : « vendre » ses propositions de sortie de crise à
certaines chancelleries occidentales triées sur le volet. Ainsi, des conseillers
et secrétaires des ambassades de France, des Etats-Unis, d'Italie et d'Espagne
ont été approchés dans le plus grand secret. Les émissaires de Gbagbo devraient
arriver à convaincre ces chancelleries de l'urgence de faire accepter ce plan au
camp Ouattara. D'ici la fin de cette semaine. Le plan prévoit qu'un poste de
vice-président soit taillé pour Ouattara, Laurent Gbagbo demeurant président de
la République. Et cela, pour répondre au souci de partage du pouvoir, auquel les
exhortent certains observateurs de la vie politique ivoirienne. Il est également
question de la mise sur pied d'un gouvernement d'union, incluant des
personnalités issues du camp Ouattara. Mais, selon Jeune Afrique, les
chancelleries « démarchées » ont toutes opposé un refus catégorique à ce plan
Gbagbo, estimant que celui-ci n'est pas fondé à prétendre diriger le pays alors
qu'il a perdu les élections. Pour ces diplomates, la victoire de Ouattara à la
présidentielle du 28 novembre 2010 n'est pas négociable. Seules peuvent être
examinées les conditions de départ de Laurent Gbagbo du pouvoir. Pour le
locataire du « palais du Golf », toute négociation est subordonnée à la
reconnaissance de sa victoire par Gbagbo. En attendant, on continue de compter
les morts.




 




Dialogue
inter-ivoirien - La proposition indécente de Gbagbo au Chef de l'Etat




Le
Patriote (Tendance RHDP)

- Gbagbo plaide en vain pour un dialogue inter-ivoirien auprès des
diplomates occidentaux Partager Laurent Gbagbo a chargé plusieurs membres de son
gouvernement d'approcher les chancelleries occidentales à Abidjan pour évoquer
la possibilité d'un dialogue inter-ivoirien. Elles lui ont opposé une fin de
non-recevoir. Depuis la fin de la semaine dernière, Laurent Gbagbo a entrepris
d'approcher les diplomates en poste à Abidjan pour réclamer leurs bons offices.
Il a mandaté auprès d'eux des membres de son gouvernement, pour faire connaître
son intention d'ouvrir au plus vite - avant la fin de la semaine - un dialogue
inter-ivoirien avec Alassane Ouattara. L'objectif pour Gbagbo : se montrer
enclin à trouver une solution pacifique à la crise postélectorale et sauver la
face, au moment où il est lâché par ses derniers soutiens. Il a ainsi prié Ahou
Don Mello, son ministre de l'Équipement et porte-parole du gouvernement, Alcide
Djédjé ministre des Affaires étrangères, Désiré Dallo, ministre de l'Économie et
des Finances, et Philippe Attey, ministre de l'Industrie, de faire discrètement
connaître ses intentions aux conseillers et secrétaires de ambassades de France,
d'Italie, d'Espagne et des États-Unis, a-t-on appris de sources diplomatiques...
Dans l'esprit de Laurent Gbagbo, ce dialogue pourrait déboucher sur un
gouvernement d'union nationale, dont il prendrait les commandes. Alassane
Ouattara serait son vice-président, et ils exerceraient ainsi le pouvoir «
conjointement », en s'appuyant sur des ministres d'État. Mais partout, le refus
a été catégorique, ont confirmé des proches de Gbagbo. Les diplomates, pour qui
il n'y a rien à négocier, refusent d'encourager Alassane Ouattara à accepter
toute discussion avec son rival. Ils l'ont reconnu comme seul président élu en
Côte d'Ivoire et ne préconisent que le départ de Gbagbo comme issue à la crise.
Quant à Alassane Ouattara, il pourrait se montrer favorable à la négociation, à
la condition sine qua non que Laurent Gbagbo reconnaisse sa défaite à l'élection
présidentielle du 28 novembre dernier. La crise qui a suivi ce scrutin a fait de
nombreux morts et blessés. Selon un dernier bilan des Nations unies, 52
personnes ont trouvé la mort au cours de la semaine écoulée, soit 462 morts
depuis la fin 2010.




 




Guiglo -
Un entrepôt du HCR "pillé" par des miliciens pro-Gbagbo




Le
Patriote

 - Un
entrepôt du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) a été
"pillé" à Guiglo, une ville de l'Ouest ivoirien contrôlée par les forces fidèles
à Laurent Gbagbo, a affirmé l'agence onusienne. Le camp du président sortant a
été par ailleurs mis en cause par le président de la Commission de la Cedeao,
James Victor Gbeho, pour ses "discours incendiaires". L'Ouest de la Côte
d'Ivoire s'enfonce encore un peu plus dans la guerre. Dans la nuit de mercredi à
jeudi, c'est la ville de Guiglo qui a connu « des violences » d'après la mission
de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci). Un entrepôt du Haut-commissariat de l'ONU
pour les réfugiés (HCR) a été « attaqué » et « pillé » par un « groupe de
miliciens », selon Hamadoun Touré, le porte-parole de l'Onuci. « À Guiglo, il y
a eu beaucoup de violences, beaucoup de confusion », a-t-il ajouté. « La
situation est encore confuse, nous sommes en train d'évaluer les dégâts »,
déclare-t-il. L'identité des assaillants n'a pas été précisée, mais la ville de
Guiglo, située dans une zone de conflit où des affrontements ont repris entre
les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN) et les Forces de défense et de
sécurité (FDS, fidèles à Laurent Gbagbo), est encore tenue par ces derniers. Or
le camp Gbagbo accuse régulièrement l'ONU de mener une « guerre » contre eux.




 




Situation
militaire à Abidjan/Des combats violents entre miliciens pro-Gbagbo et "commando
invisible" : Abobo et Cocody




Le
Patriote (Tendance RHDP) -

Depuis hier, aux environs de 9 heures, des tirs à l'arme lourde et à l'arme
automatiques se sont fait entendre autour du camp commando d'Abobo. Ces tirs
étaient alternés par des tirs d'obus de la part des soldats fidèles à Laurent
Gbagbo. Mais vers 10 h30 mn, des combats ont éclaté à Abobo, opposant les
soldats de l'ex -chef de l'Etat aux éléments du « commando invisible ». Les
combats se sont déroulés aux alentours de l'université Abobo-Adjamé qui
constitue une des bases militaires des soldats pro-Gbagbo. Les éléments du
Commando invisible auraient réussi, selon des témoins, aux environ de 13 heures,
à repousser les soldats de Gbagbo. Selon des sources concordantes c'était la
débandade à l'université d'Abobo-Adjamé. Une deuxième ligne de front tenue par
les forces de Gbagbo était ouverte à quelques mètres du Zoo. Mais très vite, les
miliciens ont été mis en déroute. Dans leur débandade ils ont lancé des obus sur
Abobo et vers le carrefour Samaké. Les soldats pro-Gbagbo ont été ensuite
repoussés jusqu'au niveau du quartier Mahou (Angré). Ils ont tiré des rafales
dans le quartier. Paniquées, les populations courraient dans tous les sens.
Chacun se frayait un chemin pour regagner son domicile. Les policiers du 22ème
Arrondissement ayant pris peur, ont fermé les portes du Commissariat. Au moment
ou nous mettions sous presse, les tirs se faisaient encore entendre dans la zone
d'Angré.




 





Williamsville : Des coups de canon entendus




 




La
nuit dernière a été paisible et tranquille pour les quelques habitants de
williamsville, sous quartier d'Adjamé. Mais cette tranquillité a été rapidement
troublée par des tirs de rafales aux environs de 9 heures à williamsville. En
debut d'après-midi, d'autres coups de feu ont été entendus derrière le camp de
la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS1).





                               




Adjamé
et Yopougon Calme plat




 





C'était le calme plat dans les communes. Du moins au moment où nous mettions
sous presse, aucun coup de feu n'avait retenti dans ces deux communes. Mais les
habitants de Yopougon vivent un calvaire total. Ce, du fait des nombreux
barrages d'auto-défense érigés par des miliciens et jeunes patriotes fidèles au
''putschiste constitutionnel'' Laurent Gbagbo. Ces jeunes patriotes passent le
clair le leur temps à racketter les populations exténuées par la crise
postélectorale.




 





Koumassi, Marcory, Treichville et Port Bouet




 




Ces
quatre communes du District d'Abidjan qui constituent Abidjan-Sud n'ont pas
enregistré de coups de feu depuis le début de semaine. En dépit du calme
apparent, les populations ne dorment pas convenablement. Elles ont sérieusement
peur.




 




Crise
sociopolitique - Des ONG craignent une "instrumentalisation" des religions




Le
Patriote  -

Quatre
ONG chrétiennes et musulmanes françaises ont dénoncé jeudi des "attaques" en
Côte d'Ivoire contre des déplacés qui trouvent refuge dans des lieux de culte,
leur faisant craindre "une instrumentalisation de la diversité religieuse à des
fins politiques". Dans un communiqué, le CCFD-Terre Solidaire, le Secours
Catholique, le Secours Islamique France et le Défap-Service protestant de
mission, appellent aussi "instamment la communauté internationale à ne pas se
désintéresser de ce conflit et à imposer des solutions réellement contraignantes
qui empêchent la guerre civile et permettent de protéger les populations
civiles". "Signe de la radicalité des antagonismes", les quatre associations
évoquent "des attaques contre des déplacés réfugiés dans des lieux de culte",
tel que le rapporte l'organisation humanitaire chrétienne Caritas Côte d'Ivoire,
notamment à Abobo dans une mosquée et une paroisse. "Des partenaires du CCFD-Terre
Solidaire redoutent une stratégie délibérée visant à créer des tensions
inter-religieuses au sein de la population", soulignent-elles. Quelque 20.000
personnes déplacées se sont réfugiées dans des églises ou des mosquées, selon
Caritas Côte d'Ivoire, cité par les associations françaises. Celles-ci appellent
ainsi "l'ensemble des populations locales, quelle que soit leur confession, à ne
pas céder à l'intimidation de la violence et à ne pas se laisser récupérer par
des politiques partisanes". Elles alertent en outre sur la "multiplication des
violations des droits de l'homme" et "la dégradation de la situation
humanitaire". Les quatre ONG estiment enfin que "les mesures prises par la
communauté internationale face à cette crise ne répondent pas à la nécessité de
protéger les civils, qui sont les principales victimes des affrontements armés".
La crise née du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 a été marquée depuis
mi-février par une flambée de violences qui font craindre que le pays ne bascule
dans la guerre civile. Selon l'ONU, 462 personnes ont été tuées depuis fin 2010.
Quelque 500.000 personnes ont fui leur habitation depuis le début de la crise,
dont 90.000 se sont réfugiées au Liberia.




 





Désinformation et intoxication – L'Inter et Soir Info dans la manipulation des
journaux bleus




Le
Patriote

 -
Leur duperie a fini par éclater au grand jour. Même s'ils grimacent, quand on
l'évoque, la réalité est implacable : L'Inter et Soir Info, deux quotidiens
prétendument indépendants, servent en réalité la cause du camp Gbagbo. Depuis
l'éclatement de la crise postélectorale, ces deux publications, qui
appartiennent à un homme d'affaires libanais, surfent maladroitement, parce
qu'elles peinent aujourd'hui à cacher leur partialité, sur la vague frontiste.
Et ce qui est affligeant, c'est que ces organes donnent manifestement dans la
manipulation des journaux bleus, en tordant parfois le cou à l'information, rien
que pour ménager le camp Gbagbo. Hier, ils ont encore « sévi », comme d'ailleurs
c'est le cas depuis plusieurs semaines. A sa grande Une, L'Inter a annoncé que
des mercenaires des pays voisins combattaient aux côtés des Forces
républicaines, que le journal s'évertue à appeler toujours Forces Nouvelles, à
l'Ouest du pays. De l'intox à couper le souffle, car sur le terrain, seuls des
soldats ivoiriens, épris de démocratie et de justice livrent bataille aux
miliciens et mercenaires de Gbagbo, qui pillent et volent tout sur leur passage.
N'ont-ils pas défiguré Toulepleu et Bloléquin dont les populations respirent
aujourd'hui depuis que ces localités sont aux mains des Forces républicaines ?
Toujours à sa couverture de jeudi, L'Inter a poursuivi son jeu trouble en
indiquant que « L'Angola lâche la Côte d'Ivoire ». Cette manchette, vous l'avez,
sans doute, deviné, faisait allusion au lâchage de Laurent Gbagbo par le
Président angolais Eduardo Dos Santos, jusque là, son plus fidèle soutien dans
cette crise postélectorale. La réalité que L'Inter veut cacher aux Ivoiriens,
c'est que l'Angola a plutôt lâché Gbagbo et non la Côte d'Ivoire, puisque son
chef d'Etat reconnaît désormais Alassane Ouattara comme le seul Président élu de
Côte d'Ivoire. De toute évidence, cette façon de traiter l'information pue la
manipulation, tout comme le reportage sur la destruction de l'Université d'Abobo-Adjamé
« vendu » également hier par Soir Info. L'édifice a été manifestement dégradé
par les soldats pro-Gbagbo qui l'occupent depuis des semaines. N'est-ce pas eux
qui ont transformé cette université en un camp militaire ? D'ailleurs, un des
obus qu'ils ont lâchement lancé depuis le carrefour Dokui en direction d'Abobo,
est tombé sur ce temple du savoir. L'Inter et Soir Info ont beau crier sur tous
les toits leur impartialité, ils n'en demeurent pas moins arrimés au navire
chancelant des refondateurs. Car la neutralité pour un média ne se proclame pas.
Elle se constate dans les écrits. Sur ce plan là, nos chers confrères sont
vraiment à côté de la plaque...




 




* 9
journaux proches du RHDP ont suspendu leur parution ce 24 mars 2011 et ce, pour
72 heures. Il s'agit des journaux suivants :
le Nouveau
Réveil, le Patriote, le Jour plus, le Mandat, l'Intelligent d'Abidjan, le
Démocrate, l'Expression et Nord-Sud Quotidien et le Repère.