REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 23 JANVIER 2009

23 jan 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 23 JANVIER 2009







Présidentielle –
Y.J. Choi réclame un calendrier électoral




Le Patriote  –

« Le représentant de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-Jin, a réclamé mercredi
dernier, l'établissement rapide d'un calendrier électoral en Côte d'Ivoire,
faute de quoi la dynamique de paix dans le pays risquerait d'en souffrir. Lors
d'une déposition au Conseil de Sécurité, M. Choi a relevé que ''pour la première
fois depuis la signature de l'Accord Politique de Ouagadougou en mars 2007, le
peuple ivoirien et la communauté internationale ne disposent ni d'une date ni
d'une période pour les élections ; Sans objectif, tout perd sa dynamique, y
compris l'organisation d'un plan électoral, sa mise en œuvre, l'organisation
logistique, un plan financier et même l'assistance prévue par la communauté
internationale'' a t-il mis en garde. Notant qu'un calendrier électoral a été
demandé par plusieurs acteurs politiques ivoiriens, dont le président Laurent
Gbagbo, M. Choi a déclaré que la CEI ''doit fournir, sans tarder un chronogramme
électoral avec les étapes précises.'' [...] ».




 




Désarmement avant
les élections : LE SOUTIEN DE L'ONU ASSURÉ - Depuis New-York, Choi fait le point
du processus électoral




Fraternité Matin
 –

« Le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu a
accordé à la radio des Nations unies, mercredi, à New York, une interview  sur
la situation en Côte d'Ivoire.




 




A ce jour, où en
est-on avec le processus de paix en Côte d'Ivoire ? Il semblerait que cela
prenne du temps pour normaliser la situation.




YJ Choi :
Comme vous le savez, les avancées sont certes lentes, mais nous ne pouvons pas
nier qu'elles sont solides. Nous avons trois objectifs en Côte d'Ivoire :
l'identification de la population, le désarmement et les élections. La première
étape qui est l'identification, bien que lente, se passe remarquablement bien.
Au moment où nous parlons, nous avons 3,5 millions de personnes identifiées. Ce
qui représente plus de la moitié des objectifs à atteindre car on estime entre 6
et 7 millions le nombre de personnes à identifier. Qui aurait pu imaginer, il y
a un an, qu'on arriverait à ce stade de l'identification ? Alors si les choses
continuent de cette manière, dans quelques semaines, ce processus va s'achever.
C'est une réussite remarquable dans l'histoire de la Côte d'Ivoire. Le progrès
se fait lentement mais sûrement.




 




Quand vous dites
identification des populations, vous pensez aux Ivoiriens?




YJ Choi :
Oui. Comme vous le savez, la Côte d'Ivoire, pendant des décennies, a été un pays
très riche grâce à l'agriculture. Ce qui a favorisé un flux migratoire important
des populations des pays voisins vers la Côte d'Ivoire. Avec les difficultés
économiques, il y a eu une division entre les Ivoiriens d'origine et ceux venus
plus tard. C'est ce qui a engendré ce que l'on a appelé Ivoirité et donc de la
peine au sein des populations et un désordre incroyable dans la vie politique
ces vingt dernières années. Maintenant, grâce à la sagesse de tous les
protagonistes ivoiriens, avec le soutien de la communauté internationale, cette
question sera résolue une fois pour toutes dans les semaines à venir. N'est-ce
pas remarquable qu'en Côte d'Ivoire, il ne soit plus question d'Ivoirité,
d'exclusion ? Tout le monde sera inscrit dans le processus.




 




Y-a-t-il des
individus identifiés comme non-Ivoiriens qui participent à ce processus
d'identification?




YJ Choi :
Non, il faut être Ivoirien et vous obtiendrez dans quelques semaines, votre
carte d'identité.  Le processus est devenu, de ce fait, très simple, grâce à la
décision historique des politiques ivoiriens dont je loue la sagesse et le
courage.  




 




Parlons
maintenant de la démobilisation et de la réintégration des ex-combattants.
Qu'est-ce qui se passe à ce niveau ?




YJ Choi :
Avec la signature le 22 décembre du 4e accord complémentaire à l'Accord de
Ouagadougou, l'ordre a été inversé. Avant, les élections devaient se tenir avant
le désarmement. Maintenant, ils veulent que le désarmement s'achève deux mois
avant les élections. D'aucuns considèrent que cela rendra le processus électoral
plus lourd qu'avant, mais il y a une possibilité que du fait de cette
contrainte, les gens travaillent de manière plus consciencieuse avant les
élections. Ce qui serait quelque chose de remarquable. Nous leur apporterons
notre soutien afin que le désarmement se tienne avant les élections. [...]




 




Parlons des
élections tant attendues. Quand pensez-vous qu'elles auront lieu ?




YJ Choi :
Elles étaient prévues le 30 novembre 2008. Maintenant, nous ne pouvons pas les
faire et les gens veulent que l'on procède d'abord à l'identification. A mon
avis, le processus d'identification devrait se terminer d'ici le printemps 2009.
Nous envisagerons ensuite le processus électoral, qui, selon les experts, a
habituellement lieu au moins sur quatre à cinq mois, en tenant compte des cinq
étapes qui sont non-compressives. Ce qui vous donne une idée du chronogramme.
Mais le plus important, ce qui, à mon avis, est plus sage est d'achever
l'identification d'abord. 




 




Que font les
Nations Unies pour accélérer le processus ?




YJ Choi :
L'Accord politique de Ouagadougou est d'office la propriété des Ivoiriens. Ce
sont eux qui ont décidé des élections, mais ils ont besoin de notre présence
pour plusieurs raisons. Premièrement, pour sécuriser l'ensemble du processus
électoral. Nous avons, pour ce faire, 8000 militaires et 1000 policiers.
Deuxièmement, parce que j'ai le mandat de certification. C'est la troisième
fois, dans l'histoire des Nations Unies, que nous en bénéficions. Nous en avions
eu un au Timor oriental, au Népal et maintenant en Côte d'Ivoire. Avec ce
mandat, nous devrions éviter les scénarios regrettables qu'on a connus au Kenya
et au Zimbabwe. Notre mandat, c'est de veiller à ce que les élections se
déroulent dans de bonnes conditions.[...] 




 




Parlant du
Conseil de sécurité, il se réunira cette semaine. De quoi va-t-il discuter ?




YJ Choi :
Premièrement, il y aura le renouvellement du mandat en Côte d'Ivoire pour six
mois, je l'espère.  Nous discuterons également de la réduction d'un bataillon,
sans avoir à changer le mandat. C'est très rare dans l'histoire du maintien de
la paix. Nous avons volontairement proposé la réduction d'un bataillon avant les
élections, c'est-à-dire entre sept et huit cents éléments. Ceci est possible
parce que la paix est largement revenue en Côte d'Ivoire, grâce à l'Accord
politique de Ouagadougou.




 




A partir de tout
ce que vous avez dit, il semble que le processus soit irréversible




YJ Choi :
Je suis convaincu que le processus est irréversible. Nous y allons doucement
mais nous y serons. [...] ».




 






Robert Beugré Mambé (Président de la CEI): "Nous irons aux
élections avec une liste vidée de tout contentieux"




Le Patriote  – «S.E.M.
André Janier, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la France en
Côte d`Ivoire a été reçu ce jeudi 22 Janvier 2009, en audience par le Président
de la Commission Electorale Indépendante, M Robert Beugré Mambé. La rencontre a
été l'occasion pour le Président Mambé, de faire le point des activités et des
avancées du processus électoral au Diplomate français. «La CEI et les structures
techniques en liaison avec le cabinet du Premier ministre ont mis les bouchées
doubles pour que cette opération se déroule dans la transparence la plus total».
Pour le Président Mambé, tout a aussi été mis en œuvre pour que ceux qui
remplissent les conditions soient inscrits sur la future liste électorale, aient
droit à leur Carte Nationale d'Identité et à leur Carte d'Electeur. «Nous avons
fixé un terme à l'enrôlement. Ce terme (qui est fin Février) sera tenu. Nous
ferons en sorte que tout ce qui peut être rattrapé le soit. Nous prendrons les
dispositions pour cela, afin que nous allions aux élections dans la paix avec
une très bonne liste électorale vidée de tous les contentieux», a déclaré le
Président de la CEI. L'Ambassadeur André Janier, a pour sa part, exprimé son
soutien ainsi que celui de l'ensemble des français au processus de sortie de
crise en Côte d'Ivoire. [...] ».




 




 






Au terme de la cérémonie, le Chef de l'État s'est prêté aux
questions des journalistes : "Si l'identification n'est pas finie le 28 février,
on continuera"




Fraternité Matin
 –
« Au terme de la cérémonie de présentation de vœux, le Chef de l'État s'est
prêté aux questions des journalistes. [...]




Quand le
président de la Commission électorale indépendante fixe la fin de
l'identification au 28 février, pensez-vous que cela soit réalisable?




Laurent Gbagbo :
Je n'en sais rien. Dans ce pays, il y a des institutions, c'est lui le président
de la Commission. Il ne m'a pas encore donné un texte pour que je signe un
décret sur la date des nouvelles élections. Selon le rythme de travail, le
président de la Cei pense que l'identification va s'achever le 28 février. Si ce
n'est pas fini, on continuera. Puisque nous sommes tous engagés, nous ne pouvons
pas faire une identification à moitié. Tant mieux, si tout cela finit. Il y a
une différence fondamentale entre la mise à jour des listes électorales et
l'identification en profondeur. Demandez aux statisticiens, ils vous le diront.




Justement M. le
Président, cette opération est attaquée de toutes parts. On parle de fraude.
Comment faire pour dissiper tout cela? Car si l'on n'y prend garde, l'opération
risque de prendre un coup.




Laurent Gbagbo :
L'opération ne prendra aucun coup. Elle va avancer normalement. Dans une
opération de ce genre, il y a toujours des coups. Et dans tous les pays du
monde, il y a des cas de fraude sur l'identité. Avons-nous les moyens d'enrayer
ces fraudes. C'est cela le problème. Que les voleurs s'adonnent au vol c'est
normal, c'est leur travail.




Le pays a-t-il
les moyens de les arrêter, les juger et les condamner? En avons-nous les moyens?




Laurent Gbagbo :
Nous avons les moyens techniques. C'est cela qu'il faudra prendre en compte. A
la fin de l'identification, les techniciens vont vérifier tous les noms. Et
présenter une liste de tous ceux qui ont fait du faux. Vous verrez tout comme la
Cei. Et alors, une décision sera prise.




Nous arrivons au
terme de notre entretien. Un mot d'espoir à l'adresse des Ivoiriens en début
d'année.




Laurent Gbagbo :
Je
souhaite évidemment bonne année à toute la Côte d'Ivoire. A tous les Ivoiriens,
à toutes leurs familles. Une bonne année à tous ceux qui ont la vie difficile.
La bonne nouvelle à annoncer aux Ivoiriens est que nous sortons sûrement de la
crise. Tous les observateurs honnêtes le disent. L'Onu qui s'est singularisée
par des résolutions en notre défaveur, s'est réunie récemment et a constaté
qu'on évolue. Qu'on avance certes lentement mais sûrement. Il n'y a pas de doute
là-dessus ; que les Ivoiriens ne se fassent pas de doute. Nous avançons. Bientôt
nous sortirons de la crise. Mais la sortie de crise conditionne beaucoup
d'autres choses, notamment la reprise des activités scolaires, sociales,
économiques. Il faut que les gens nous apportent leurs appuis pour qu'on sorte
vite, vite, vite. Pour qu'on aille aux élections, vite, vite, vite. »




 






Présentations de vœux au chef de l'Etat/ Mgr Kutwa Jean-Pierre
(Archevêque d'Abidjan) à Gbagbo "Avancez en eau profonde pour offrir aux
Ivoiriens la paix !"




Le Patriote – « La
49e cérémonie de présentations de vœux de nouvel an, au chef de l'Etat a pris
fin hier. Les tours de présentation des vœux ont été ouverts par les chefs et
dignitaires des confessions et mouvements religieux. Parlant au nom de ses
pairs, l'archevêque d'Abidjan, Mgr Jean-Pierre Kutwa a salué les avancées
notables vers la paix connues depuis la signature de l'accord politique de
Ouagadougou. Il a lancé à ce sujet un appel à tous les décideurs politiques et
administratifs d'œuvrer véritablement à conduire le processus jusqu'à son terme.
Pour lui, « si l'honnêteté est au rendez-vous », les derniers chantiers pour un
retour à la paix que sont l'unicité des caisse de l'Etat, le redéploiement de
l'administration sur l'ensemble du territoire national, l'identification, le
désarmement, la démobilisation et la réinsertion « ne seront plus une vue de
l'esprit ». Le porte-parole des confessions religieuses estime qu'il urge de
sortir de cette crise en ce sens que beaucoup d'ivoiriens vivent aujourd'hui
dans des conditions « inhumaines et humiliantes » ; « Nombreux sont les
Ivoiriens qui n'arrivent plus à satisfaire les besoins élémentaires de la vie ;
cela entraîne une dégradation des mœurs », a-t-il déploré. C'est pourquoi,
malgré les efforts consentis pour rendre un peu moins difficiles les conditions
de vie des Ivoiriens, il a demandé au président Laurent Gbagbo et son
gouvernement de faire davantage de sacrifices pour le retour de la paix en Côte
d'Ivoire. « Avancez en eau profonde et puisez dans vos ressources intérieures
les énergies puissantes qui permettront d'offrir à tous les habitants de notre
pays cette paix qu'ils recherchent tant », a-t-il conseillé. A sa suite, le
Cheick de la communauté musulmane, l'imam Aboubacar Fofana n'a pas dit le
contraire ; Pour lui, un constat saute aujourd'hui aux yeux des populations.
Celui de l'avancée de la paupérisation et celle de la corruption. « Cela devra
nous amener à faire preuve de beaucoup plus de responsabilité et de solidarité
en vue de soulager les souffrances qui en découlent », a-t-il déduit. [...] ».




 






Présentation de voeux / Retour de l`administration en zone CNO -
4 mille gendarmes et policiers bientôt en action




Le Temps   – « La
cérémonie traditionnelle de présentation de vœux au chef de l'Etat entamée le
mercredi dernier a pris fin hier, au palais de la République. Le Président de la
République a en échangeant hier au palais avec les confessions religieuses,
annoncé le retour très imminent des Forces de Défense et de Sécurité notamment
les gendarmes et les policiers dans les zones tenues pas l'ex-rébellion dans les
tout prochains jours. Le chef de l'Etat, Sem. Laurent Gbagbo a rassuré les chefs
de cultes ivoiriens que la seule chose essentielle qui reste à faire étant de
réunir toutes les conditions pour aller aux élections. Il a rappelé à l'ensemble
des populations de son pays que la paix n'est pas une chanson mais le respect
des lois établies. A tous ceux qui pensent que l'accord complémentaire 4 signé
le 22 décembre était de trop, l'exécutif ivoirien leur dira ceci : "nous allons
signer au tant d'accords complémentaires pour sortir notre pays du chaos".
[...] »..




 






Circulation illicite des armes légères / Bredou M'Bia, DG de la
Police: "Les armes légères, c'est le mal de l'Afrique de l'Ouest"





L'Intelligent d'Abidjan  –« 
Le
Directeur Général de la Police nationale, le Commissaire divisionnaire major
Bredou M'Bia, estime qu'il faut régler au plus vite la question de la
prolifération et de la circulation illicite des armes légères en accélérant le
processus de mise en place de la Commission nationale de lutte contre les ALPC.
C'est la substance du message qu'il a livré au cours de l'audience qu'il a
accordée à une délégation du Réseau d'action sur les armes légères en Afrique de
l'Ouest, section Côte d'Ivoire (Rasalao-CI).[...] «Il faut que le Gouvernement
fasse beaucoup d'efforts. Il faudrait que l'Etat joue sa partition », a-t-il
soutenu. Notamment en donnant les moyens nécessaires à la Police et à la
Gendarmerie. Pour le Commissaire divisionnaire major Bredou, « il faut qu'on
arrive à endiguer (ce) fléau », car soutiendra-t-il, « les armes légères, c'est
le mal de l'Afrique de l'Ouest ». Le Directeur général de la Police a relevé que
la montée de la criminalité est intimement liée à la prolifération et à la
circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC). [...] ».