REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 20 JUIN 2008

20 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 20 JUIN 2008

Audiences du chef de l'état - Choi, Mabri et Charles Koffi reçus par le Président Gbagbo
Le Temps -
- « Dans le cadre de ses activités, le chef de l'Etat, SEM. Laurent Gbagbo a accordé hier plusieurs audiences au Palais présidentiel. Le Président de la République SEM. Laurent Gbagbo a eu, hier, un après-midi très intense en activités. Coup sur coup, le chef de l'Etat a, à partir de 16 heures, reçu SEM. J. Y. Choi Représentant du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire. Le Représentant de Ban Ki-moon n'a fait aucune déclaration à sa sortie d'audience. Mais il n'y a pas de doute que cette énième audience du diplomate coréen depuis qu'il est en Côte d'Ivoire, porte sur le processus de sortie de crise. Notamment, la question du calendrier électoral, le financement des élections et certainement sa sécurisation qui constitue un des facteurs clés du bon déroulement du processus électoral. En deuxième audience, le Président Laurent Gbagbo a reçu une délégation des dirigeants des structures de navigation maritimes et aériennes. Il s'agit de MM. Jacques Courbin, Youssouf Mahamat et Jean Abonouan, respectivement PCA et DG de l'ASECNA et DG de l'ANAC. Ces personnalités étaient accompagnées par le ministre des Transports, Albert Mabri Toikeusse. Une visite qui rentre dans le cadre de la redynamisation de ces importantes structures de navigation mais surtout de sécurité aérienne et maritime. Il y a un mois, un scandale éclatait à l'aéroport de Yamoussoukro. Par négligence ou pour raison technique, la mécanique de l'échelle de coupée refusait d'enclencher, ce qui avait coincé dans l'avion le Président Blaise Compoaré du Burkina Faso. Après la délégation conduite par le ministre Mabri Toikeusse, le chef de l'Etat a reçu SEM. Koffi Charles, Ambassadeur de la Côte d'Ivoire aux Etats-Unis d'Amérique. Le président de la République rejoint Yamoussoukro la capitale politique aujourd'hui vendredi, d'où il partira en début de semaine prochaine pour Abuja au Nigeria. »

Le chef de l'ONUCI échange avec les populations de Divo
Le Temps
–« Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y J Choi, s'est rendu lundi à Divo, à 189 km d'Abidjan, où il a eu des échanges forts riches avec les populations de la capitale du Sud Bandama. M. Choi leur a fait part de la restauration de la confiance entre l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et le pays hôte, de l'impact de la publication de la date du premier tour du scrutin de l'élection présidentielle sur le processus de paix. Il a aussi souligné les efforts en cours pour assurer la sécurisation et la certification des élections en vue de leur assurer la crédibilité nécessaire et d'éviter au pays de violents lendemains post-électoraux. [...] ».

Elections : La France offre1,5 milliards
Fraternité Matin
– « Conformément à l'engagement pris il y a peu par le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, lors de sa récente visite à Abidjan, la France vient d'exprimer son soutien financier au processus électoral en vue de permettre à la Côte d'Ivoire de sortir de la crise. La cérémonie de signature de «l'Accord de participation aux coûts de tierces parties entre le gouvernement de la France et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) », a eu lieu hier. «La convention que nous signons aujourd'hui porte sur une contribution de 2 millions d'euros, soit environ 1 milliard et demi de francs CFA, au panier de fonds ouvert par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en vue de financer le processus électoral en Côte d'Ivoire. Nous souhaitons et nous l'avons dit à plusieurs reprises, que ces fonds servent, en priorité, à financer les activités de la Commission électorale indépendante qui jouera un rôle capital dans la préparation et l'organisation des élections », a dit l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, André Janier. Et le diplomate français de rappeler ce que le ministre Bernard Kouchner avait dit récemment au président de la CEI, Beugré Mambé : C'est vous qui êtes responsable du succès du processus électoral. Tout le monde vous regarde. Vous êtes notre interlocuteur le plus représentatif »...Le représentant résident du PNUD, Georges Charpentier, a remercié le gouvernement ivoirien, la CEI et la France pour la confiance faite à sa structure pour la réception et l'administration des fonds destinés au processus électoral. Aussi, a-t-il lancé un appel pressant à la communauté internationale pour accélérer et augmenter les contributions destinées à appuyer le processus électoral en Côte d'Ivoire. Au nom du gouvernement ivoirien et du Chef de l'Etat, Beugré Mambé a exprimé sa reconnaissance à la France pour ce geste qu'il a qualifié d'important. Dans la mesure où, a-t-il indiqué, « cela contribuera à consolider les actions de la CEI sur le terrain ». Il a en outre remercié le PNUD pour sa franche collaboration. Avant d'exhorter les autres bailleurs de fonds à aider la Côte d'Ivoire à sortir de la crise. »

Dixième sommet de la CEN-SAD/Gbagbo: "On n'avance pas beaucoup, on recule" (Cliquez sur le lien pour obtenir l'interview en entier)
Fraternité Matin
– « Le président a fait, mercredi, le point du processus de paix et évoqué les défis qui attendent l'Afrique au terme du 10e sommet de la Conférence des leaders et chefs d'état à Cotonou.

M. le Président, comment gérez-vous la situation politique en Côte d'Ivoire ?
Nous la gérons dans le cadre de l'application de l'Accord politique de Ouagadougou. La situation était bloquée jusqu'à fin 2006, nous avons donc lancé un appel à discussion avec les dirigeants de ce qui était la rébellion ; ils ont accepté notre main tendue. Nous avons choisi comme facilitateur le Président Blaise Compaoré qui a accepté parce qu'il est président de la Cedeao. La discussion a duré à peu près 4 mois. Cela a accouché d'un accord qu'on appelle l'Accord politique de Ouagadougou. Et c'est cette méthode qu'on appelle aujourd'hui le dialogue direct. La gestion consiste donc à veiller à l'Accord politique de Ouagadougou laquelle doit nous conduire à des élections le 30 novembre.

Justement, comment ces élections s'organisent-elles ?
Elles s'organisent normalement. Aujourd'hui, en Côte d'Ivoire, ce n'est pas le gouvernement qui organise les élections, c'est la Commission électorale indépendante. Nous attendons et nous suivons les élections. [...]

Vous avez participé au 10ème sommet de la Cen-Sad. Que peut-on retenir de fondamental, M. le Président ?
Je pense qu'on n'avance pas beaucoup, on piétine toujours. Faut-il faire un gouvernement de l'Afrique tout entière (...) ? C'est pourquoi, si vous regardez bien, à chaque réunion, il y a moins de Chefs d'Etat.

En êtes-vous un peu déçu ?
Non ! Non ! Cela fait partie de notre travail ; mais je veux dire qu'il faut qu'on avance. »

Soulèvement à répétition à Bouaké: Dangers d'une situation / Le calvaire des populations continue
Soir Info
– « A Bouaké, depuis le début de la semaine, ont rit d'un œil et on pleure de l'autre...du fait des mouvements d'humeur des soldats qui ont fait des morts et plusieurs blessés. En clair, la situation est plus ou moins confuse... Tout peut arriver à tout moment dans cette atmosphère où Soro ne semble plus contrôler ses hommes. Même si, hier jeudi 19 juin 2008, dans un communiqué lu à la télévision, les responsables des Forces nouvelles ont vite fait d'annoncer que le calme est revenu, il n'en demeure pas moins vrai que les soulèvements à répétition des ex-combattants à Bouaké ont accru la peur des habitants de la capitale de l'ex-rébellion et la vulnérabilité du processus de paix en cours. Des déclarations de certains chefs de guerre, en l'occurrence Chérif Ousmane, ajoutées à certains contentieux, laissent à penser qu'il y a toujours du feu sous la cendre. Le risque que l'accord de Ouagadougou prenne du plomb dans l'aile n'est pas définitivement écarté et les craintes d'un nouveau clash qui mettrait le compteur de la paix à zéro se sont ravivées avec ces soulèvements à répétition. Ces révoltes sont d'autant plus inquiétantes qu'elles interviennent à un moment crucial du processus de paix, avec l'amorce du regroupement des ex-combattants et le lancement, dans les prochains jours, des opérations d'identification de la population et du recensement électoral par la Commission électorale indépendante (CEI). Ces soulèvements des ex-rebelles, s'ils se poursuivent, pourraient avoir de graves conséquences sur l'ensemble du processus. Il est à craindre par exemple que les fonctionnaires redéployés dans les zones CNO ne prennent prétexte du climat d'insécurité ambiant pour plier bagages et quitter leurs postes. Un autre danger et non des moindres est lié aux investisseurs qui pourraient suspendre leurs actions de développement. Il est donc urgent que Soro et Gbagbo prennent leurs responsabilités pour mettre fin à ces manifestations violentes des ex-combattants qui mettent en péril le processus de paix. »

Bourse café-cacao : Tapé Do, Tanoh Kassi et Mme Manzan déférés
Fraternité Matin
– « La série des arrestations se poursuit. Une autre grosse tête est tombée, hier, après son audition par le doyen des juges d'instruction. M. Nakadjé, doyen des juges d'instruction, dans le cadre de son enquête sur les détournements de fonds dans la filière café-cacao, a mis hier sous mandat de dépôt, Tapé Do Lucien, président du conseil d'administration (PCA) de la Bourse du café-cacao (BCC), ainsi que son directeur général (DG), Tanoh Kassi. Les deux responsables de la BCC ont été déférés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Ils ont été rejoints, dans la soirée, par Mme Manzan Viviane, directeur financier de la BCC. Qui a été aussi placée sous mandat de dépôt. Les responsables de la BCC rejoignent ainsi, le président du conseil de gestion du Fonds de développement des activités des producteurs du café et du cacao (FDPCC), Henri Kassi Amouzou, déféré la veille, en même temps que des collaborateurs...Aujourd'hui, c'est au tour de Mme Angeline Kili, PCA du Fonds de régulation du café-cacao (FRC), et de Firmin Kouakou, DG de cette structure, d'être entendus. »

Menace sur le cacao ivoirien sur le marché américain - Les sanctions levées
Le Temps
– « Les efforts consentis par le gouvernement ivoirien dans la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture donnent des résultats probants. Une déclaration des sénateurs américains faite le 16 juin dernier, lève les menaces de sanctions en ce qui concerne le cacao ivoirien sur le marché des Etats-Unis. Cette bonne nouvelle a été donnée hier 19 juin, au cours d'un point de presse organisé par le centre d'information et de communication gouvernementale (CICG) en collaboration avec le secrétariat exécutif du système de suivi du travail des enfants dans la cacaoculture. Après les propos introductifs de Madame Konan Payne, directeur du CICG, c'est au tour de M. Youssouf N'djoré, directeur du département certification d'exposer sur les différents points essentiels qui faisaient l'objet de cette rencontre. D'abord, c'est par ce qui était considéré comme une bonne nouvelle pour le pays que la conférence a débuté. C'est-à-dire l'éloignement de la menace des sanctions qui planaient sur notre cacao. En effet, le sénateur américain Tom Harkin et Eliot Engel ont rédigé une déclaration le 16 juin dernier pour lever les menaces qui planaient sur le cacao. Pour M. Youssouf N'djoré, cette déclaration est un événement majeur dans la certification du processus de production de cacao de Côte d'Ivoire. Par cette volonté, ces deux sénateurs américains viennent de reconnaître les efforts entrepris par l'Etat ivoirien et le Ghana dans le cadre de la certification du processus de production du cacao. Dès lors, le 1er juillet 2008 n'est plus une date butoir pour la Côte d'Ivoire. Il a annoncé que le comité de pilotage de la certification du processus de production du cacao poursuivra ses efforts entamés depuis sa mise en place avec l'atelier de validation du rapport d'enquête national qui a eu lieu hier 19 juin et la publication dudit rapport le 26 juin prochain. »

Liberia : Le mandat du groupe d'experts prorogé
Fraternité Matin
– « Le Conseil de sécurité des Nations unies a prorogé jusqu'au 20 décembre 2008 le mandat du Groupe d'experts chargé de surveiller le respect des sanctions imposées au Liberia, notamment l'embargo sur les armes... Les membres du Conseil ont estimé qu'en dépit des grands progrès accomplis au Liberia, la situation dans le pays continue de menacer la paix et la sécurité internationale dans la région. [...] ».

RTI/ Organigramme: Ce qui va changer
Fraternité Matin
– « L'atmosphère à la RTI vire à un empoisonnement qui ne dit pas son nom." Ce constat fait, hier anonymement, par un responsable de la société d'Etat en dit long sur la crise larvée qui s'est installée entre le président du conseil d'administration (PCA), Honoré K. Guié, et le directeur général (DG) de la RTI, Brou Amessan Pierre. Depuis mardi après-midi, le conseil d'administration (CA) de cette entreprise d'Etat a adopté un nouvel organigramme. C'est un chamboulement qui se prépare au sein de la "Maison bleue". Cette nouvelle architecture sonne comme une remise en cause de l'ancienne gestion. Selon l'article 10 du décret 2004-678 du 24 décembre 2004 transformant la RTI en une société d'Etat, les nominations ne sont faites par le directeur général que dans la limite de l'enveloppe budgétaire prévue et après délibération du CA. Pour ce faire, Brou Amessan a fait une proposition d'organigramme; mais celle-ci a été rejetée par le CA pour, a avoué le DG joint, hier, par téléphone, "pléthore de directeurs"....Car pour sortir, selon certaines mauvaises langues, de la gestion informelle et des "nominations de complaisance ou à la tête du client" qui auraient eu cours jusqu'à une date récente, huit critères entreront désormais en ligne de compte, portant notamment sur le profil du candidat et sa catégorie. Ainsi, pour être nommé directeur, il faut être de première catégorie A et avoir 5 ans d'expérience; pour prétendre au poste de sous-directeur, le postulant doit être de catégorie A ou B et avoir 5 ans d'expérience; pour occuper le poste de chef de service, il faut être de première catégorie A, B ou C et disposer de trois années d'expérience, etc. Autre innovation de taille. Une plus grande autonomie est désormais accordée à la Radio pour corriger le tort qui lui a été fait jusqu'à maintenant. Comme pour la Télévision 1ère Chaîne et TV2, des directeurs de chaîne (Radio nationale et Fréquence II) vont être nommés. Ce n'est pas tout. Le CA a décidé de se montrer beaucoup plus regardant sur la gestion financière de l'entreprise. Car si beaucoup d'argent entre dans les caisses, il en sort également beaucoup au point que l'équilibre financier reste encore précaire. Il est prévu, en cette période où les opérations "mains propres" battent leur plein, des enquêtes pour faire la lumière sur la situation qui prévaut et, d'aventure, situer les responsabilités sur les manquements qui auraient eu lieu. "Même si l'Etat est propriétaire de ce média d'Etat, la RTI est une entreprise privée", a confié le PCA, joint également par téléphone, pour insister sur la bonne gouvernance qui doit prévaloir dans la gestion de la RTI. »

Fraternité Matin indique dans un autre article Rififi à la RTI : Issa Sangaré débarqué : « Depuis hier, Issa Sangaré Yéresso n'est plus le directeur général adjoint chargé des Antennes et des Infrastructures. Il a été suspendu de ses fonctions par Brou Amessan et remplacé, à titre intérimaire, par Félicien Koffi, actuel directeur de la Communication et de la Coopération. Il est accusé de malversation dans l'achat du matériel de transmission du direct et de détournement d'environ 200 millions de FCFA. Le Président de la République a été, en effet, sensibilisé à l'achat du "Fly away", pour aider la "Chaîne des grands événements" à se mettre à jour et pouvoir retransmettre en direct les grands événements, comme la conférence du G77 + la Chine à Yamoussoukro. Il a donc signé un document qui donne ordre au ministère de l'Economie et des Finances d'acquérir ce matériel. L'argent a été débloqué et viré sur le compte du fournisseur. Qui s'est exécuté. Mais il manquait, selon les ingénieurs de la RTI, du matériel additif pour rendre fonctionnel le "Fly away". Commande a alors été faite à la société RTM, en France. Seulement voilà, c'est une partie de ce matériel qui a été livrée. Mieux, des ingénieurs ne reconnaissent pas avoir apposé leur signature sur le bon de commande. Ils se plaignent que leurs signatures aient été imitées pour effectuer, à leur insu, l'opération. Une demande d'explication a donc été adressée, par le directeur général, à Issa Sangaré Yéresso. C'est au regard de sa réponse que, soupçonné de légèreté, Brou Amessan a pris la décision de le mettre à la disposition des ressources humaines. "Je suis victime d'une cabale incroyable", a-t-il déclaré, quand nous l'avons joint, hier, par téléphone, pour clamer son innocence dans cette affaire. Qui sent le roussi. »