REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 15 MAI 2009

15 mai 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 15 MAI 2009





Nouvelle page 1








Onuci "œuvrer sans
relâche vers la réunification du pays"




Fraternité Matin
 – « 
L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) se félicite de la fixation de la date
du 29 novembre 2009 pour la tenue de l'élection présidentielle. Il s'agit là
d'un développement positif dans les efforts de sortie de crise qui devrait
donner une nouvelle impulsion à la dynamique de paix enclenchée depuis la
signature de l'Accord politique de Ouagadougou, le 4 mars 2007, avec notamment
les résultats remarquables enregistrés dans l'identification de la population et
le recensement des électeurs. Dans le même esprit, l'Onuci exhorte vivement
toutes les parties ivoiriennes concernées à redoubler d'effort en vue de
l'exécution des tâches prévues dans le 4e Accord complémentaire de l'Apo et à
oeuvrer sans relâche vers la réunification du pays. L'Onuci, conformément à son
mandat, continuera d'apporter son appui à tous les acteurs impliqués dans la
recherche d'une paix définitive en Côte d'Ivoire, particulièrement dans le cadre
de la réunification et de l'organisation d'élections ouvertes, justes, libres et
transparentes. »




 






Premier tour de la présidentielle : ce sera le 29 novembre- Soro
affirme que le désarmement, le redéploiement, la démobilisation et le
regroupement seront achevés 2 mois avant l'élection.- Le décret signé hier
 -




Fraternité Matin
 – « 
Au
cours du conseil des ministres tenu, hier, le gouvernement a analysé les
propositions de la Cei et le Président a pris un décret pour fixer la date du
1er tour. Le suspense a pris fin depuis hier, avec la fixation, en Conseil des
ministres de la date du premier tour de l'élection présidentielle. Elle aura
lieu le 29 novembre 2009, qui est le dernier dimanche du mois. Comme le stipule
l'article premier du décret signé par le Président de la République Laurent
Gbagbo, et qui a été lu par le chef du gouvernement, Soro Kigbafori Guillaume,
au terme du Conseil qui a pris fin à 13h 20. «Le Collège électoral de la
République de Côte d'Ivoire est convoqué le 29 novembre 2009 en vue de procéder
à l'élection du Président de la République. Le scrutin sera ouvert à 7 heures et
clos à 17 heures», a indiqué le Premier ministre lisant un extrait du décret
signé [...]. Guillaume Soro qui a accepté de répondre à seulement deux questions
de la presse, après son propos liminaire, s'est prononcé sur la question du
désarmement et de l'identification. Concernant le premier point, il a été
question de savoir si le désarmement se fera avant les élections. «L'accord
complémentaire IV est clair. Toutes les actions à mener dans le cadre militaire
pour permettre des élections transparentes, démocratiques et sécurisées le
seront pour permettre justement que la date du 29 novembre soit tenue. Mieux, il
est indiqué des délais dans l'Accord IV : deux mois avant l'élection, aussi bien
le redéploiement que les autres phases, les questions de démobilisation, de
regroupement, doivent être achevés. Et je m'en tiens à l'application stricte de
l'Accord complémentaire IV de l'Accord politique de Ouagadougou», a affirmé le
chef du gouvernement, co-signataire, avec le Chef de l'Etat, de l'Accord de
Ouaga et de ses accords complémentaires en qualité de secrétaire général de
l'ex-rébellion. S'agissant de l'identification des Ivoiriens de la diaspora qui
n'a pu être réalisée en avril dernier, comme prévu à cause de certaines
contraintes, il s'est voulu rassurant. «Sur l'enrôlement à l'extérieur, j'ai le
plaisir de vous dire qu'il n'y a plus de difficultés. Il y avait simplement une
difficulté financière et je l'ai rappelé tout à l'heure, le gouvernement entend
prendre toutes les dispositions pour mettre les moyens financiers à la
disposition du président de la Commission électorale indépendante pour que
l'élection se déroule dans la sérénité», a ajouté le chef du gouvernement
ivoirien. Bien qu'ordinaire, ce Conseil des ministres a été qualifié
«d'exceptionnel» en raison de l'importance du sujet à l'ordre du jour et qui
justifie «la déclaration solennelle» de Guillaume Soro, a expliqué son
porte-parole. »




 




Focus/ Soro
Guillaume: "Nous sommes tous dans des dispositions pour que l'élection se tienne
à cette date"




Fraternité Matin
 – « 
Mesdames
et messieurs les journalistes,




Ce jour, s'est tenu
un Conseil des ministres ordinaire. Comme vous pouvez le constater, je suis avec
le président de la Commission électorale indépendante. Il a été question au
cours du Conseil des ministres de l'analyse d'un projet de décret portant
convocation du collège électoral de la République de Côte d'Ivoire, en vue de
l'élection du Président de la République. Il me faut seulement rappeler que
depuis quelques semaines déjà, le président de la Commission électorale
indépendante a saisi le Gouvernement d'un projet de décret pour fixer la date du
premier tour de l'élection présidentielle. Après plusieurs séances de travail
avec la Commission électorale indépendante -la dernière séance s'est tenue hier
(mercredi) en présence du Chef de l'Etat- ce matin même, le président de la
Commission électorale indépendante nous a saisis d'un projet de décret, et comme
je l'ai dit tantôt, qui a fait l'objet de discussions en Conseil. Ce décret a
donc été adopté et je donne succinctement lecture de l'article 1er de ce décret,
qui est libellé comme suit : «Le Collège électoral de la République de Côte
d'Ivoire est convoqué le 29 novembre 2009 en vue de procéder à l'élection du
Président de la République. Le scrutin sera ouvert à 7 heures et clos à 17
heures.»  Voilà en partie présenté, l'article 1er du décret qui a été adopté en
Conseil des ministres ce jour-même. Mesdames et messieurs les journalistes,




Il est simplement
important de dire qu'à la différence de la date de l'année dernière, pour le
Gouvernement, la date du 29 novembre 2009 est une date réaliste. A ce jour, les
opérations d'enrôlement ont permis à plus de 6 millions de citoyens de
s'inscrire dans les bureaux de vote et, aujourd'hui, d'être de potentiels
électeurs. Nous pensons que c'est une bonne chose et cela représente 70% des
citoyens attendus. Nous pensons que nous avons plus de visibilité sur le
processus électoral. A cela, s'ajoutent toutes les dispositions que nous sommes
en train de prendre pour faire en sorte que le vote se déroule dans la sérénité
et dans le calme. Nous avons commencé le redéploiement des forces de sécurité
sur l'ensemble du territoire. Vous avez pu le noter, cette opération est en
cours et est en phase de connaître une vitesse de croisière pour que, bien
entendu, tout le territoire national puisse accueillir ces forces dans l'optique
de sécuriser les élections. Aussi, le Gouvernement s'est engagé à mettre à la
disposition de la Commission électorale indépendante, les moyens financiers pour
mener à bien l'opération. Je peux signaler que l'autre opération de
reconstitution des registres d'état civil est en phase d'achèvement, et comme je
l'ai indiqué dans mes propos liminaires, elle sera terminée le 20 mai. Tout ceci
pour dire qu'aujourd'hui, le Gouvernement, la Commission électorale
indépendante, nous sommes tous dans des dispositions pour faire en sorte que
l'élection se tienne à la date que je viens d'indiquer.




 




Satisfaction
générale des partis politiques




Fraternité Matin
 – « Legré Philippe (Mfa) : "Le Rhdp doit se réunir"




Nous sommes en
alliance avec d'autres partis au sein du Rhdp (Rassemblement des houphouétistes
pour la démocratie et la paix. Ndlr). Cette coalition a fait une déclaration
concernant la présidentielle lundi dernier. Nous avions demandé le 11 octobre.
Maintenant, il y a une nouvelle date, celle du 29 novembre qui a été fixée par
le gouvernement. Les partis du Rhdp vont se concerter et prendre une position
commune. En attendant, nous, au Mfa, allons nous réunir tout à l'heure, à 19 h
(hier), pour analyser la question. Dans cette situation-là, il n'est plus
question de faire cavalier seul. Il faudrait que tous les partis du Rhdp se
réunissent pour voir les tenants et les aboutissants de la nouvelle date et
parler d'une même voix.




 




Djédjé Mady
(Pdci) :"J'ai un doute"




C'est déjà bien
qu'on ait fixé une date. Mais il faudra tout mettre en œuvre pour la respecter,
parce que ce n'est pas la première fois qu'on fixe une date pour cette élection,
qu'on ne respecte pas par la suite. Pourvu simplement que le 29 novembre soit
respecté, c'est ce que nous souhaitons. Autrement dit, j'ai un doute. Je n'ai
pas la certitude que l'élection aura lieu le 29 novembre.




 




Affi N'Guessan
(Fpi) :"Tout mettre en œuvre pour respecter la date"




Le Fpi se réjouit
que le gouvernement propose une date, celle du 29 novembre, pour le premier tour
de l'élection présidentielle. Nous la trouvons réaliste, pour l'organisation de
ce scrutin. Nous estimons que c'est vraiment une date tenable et réaliste,
compte tenu de l'évolution des deux éléments fondamentaux que sont
l'identification et la sécurisation du processus électoral. Mais cette date du
29 novembre devient un challenge, un défi et le gouvernement doit travailler et
tout mettre en œuvre pour le relever, pour qu'elle soit respectée.




 




Ally Coulibaly
(Rdr) : "Nous en sommes satisfaits"




La fixation du
premier tour de la présidentielle au 29 novembre est une excellente nouvelle
pour la Côte d'Ivoire. Il y a si longtemps qu'on attendait une date ;
maintenant, c'est fait. Ainsi, on va pouvoir sortir de cette longue période de
crise, de souffrance pour le peuple ivoirien et pour la Côte d'Ivoire. Enfin, on
a une lisibilité, parce que pendant plusieurs années, la Côte d'Ivoire a projeté
une image qui n'est pas celle qu'on devrait attendre d'elle. Avec la fixation de
cette date, nous pensons qu'on a ouvert de nouvelles perspectives pour notre
pays. Le peuple ivoirien va pouvoir se prononcer sur le choix de celui qui va
présider à ses destinées dans les prochaines années. C'est une excellente chose,
c'est ce que nous souhaitions depuis longtemps. Nous approuvons la proposition
qui a été faite par la Commission électorale indépendante (Cei), proposition qui
tient compte des nouvelles réalités. Et nous approuvons la décision qui a été
prise en Conseil des ministres, validée par le Chef de l'Etat. Nous, au Rdr, en
sommes satisfaits. Le processus de paix n'est jamais allé aussi loin. Nous avons
des raisons d'être confiants. Il fallait nécessairement avoir un corps électoral
qui reflète véritablement la composition de la population ivoirienne. Nous
pensons que cela est fait maintenant avec plus de six millions de personnes
recensées, soit plus de 70% des personnes attendues. Avec ça, on peut aller
raisonnablement à des élections. Il n'y a pas lieu d'être inquiets. Dans tous
les cas, nous n'avons pas de raisons particulières de l'être.




 




Blé Guirao
(Udpci) : "Pas de problème"




Nous n'avons pas de
problème de date à l'Udpci. Si la date du 29 novembre a été fixée par la
Commission électorale indépendante (Cei), il n'y a aucun problème. Nous voulions
une élection en 2009, pour que l'Udpci montre, après la mort de son fondateur,
le général Robert Guéi, qu'il est bien vivant avec le président Albert Toikeusse
Mabri. Nous sommes prêts pour aller à l'élection présidentielle et la gagner le
29 novembre. Nous n'avons aucun doute sur cette date si elle vient effectivement
de la Cei, la structure chargée des élections.




 




Konaté Sidiki
(Forces nouvelles) "Nous allons tenir cette date"




Les Forces
nouvelles, en tant que signataires de l'accord de Ouagadougou, sont pleinement
engagées derrière cette date. Le but de ce processus est de ramener la paix qui
passe par des étapes nécessaires dont l'identification et les élections. Le fait
de donner cette date va rassurer tout le monde. Cela va crédibiliser l'action du
Premier ministre et du gouvernement et permettre de donner plus de visibilité au
processus. C'est une bonne chose. Nous pensons que nous allons tenir cette date.
On a des éléments concrets qui nous démontrent que cette date est réaliste. Elle
tient compte de l'avancée réelle du processus. Au niveau du redéploiement (des
forces du CCI), il n'y a aucun problème. Ce qu'on a noté, ce sont des problèmes
logistiques. Sinon dans le fond, il y a la volonté politique. Et vous allez voir
que cette opération va atteindre dans quelques jours sa vitesse de croisière.
Nous n'avons aucun doute là-dessus.




 




Akoupé : après la mort d'un élève du Lycée

 Encore des affrontements
violents, hier
39 blessés dont 22 par balles, 12 cas graves




Soir Info 
– « 
Hier,
jusqu'à 16 heures, la tension était encore très vive dans la ville d'Akoupé.
C'est que depuis le matin, ce jeudi 14 mai 2009, les affrontements entre les
communautés autochtones (Attié) et allochtones (Dioula) ont repris de plus
belle, après une accalmie la veille. 16 blessés dont 7 par balles ont été
enregistrés à l'hôpital de la ville au moment où nous quittions les lieux. Ce
qui portait à 39 le nombre de blessés selon le bilan que nous a présenté à 15 h
40min, le médecin chef Kouo Jean-Louis. 12 de ces blessés dont les cas
semblaient graves, aux yeux des médecins, ont été évacués sur Adzopé pour
recevoir des soins plus appropriés. En effet, hier jeudi, peu avant-midi,
lorsque nous débarquons au centre de la ville, Akoupé a mauvaise mine. Elle
présente les allures d'une ville abandonnée où habitations et commerces avaient
été détruits. Des voies étaient jonchées de bouts de bois, de pierres et de
pneus enflammés. Les picotements des yeux que nous ressentons nous indiquent que
les forces de l'ordre venaient de disperser des manifestants à coups de bombes
lacrymogènes. Des familles attroupées devant chez elles assistent plutôt de loin
aux différents mouvements des éléments des forces de l'ordre veillant au grain.
A la préfecture, le gouverneur Dosso Adama, entouré du secrétaire général de
préfecture, du sous-préfet d'Akoupé et de celui d'Afféry, nous explique que tout
est en train d'être mis en œuvre pour calmer les différentes communautés. Peu de
temps après, le préfet Dosso reçoit un coup de fil l'informant des échauffourées
au quartier Jacqueville. Il entre alors en contact avec les chefs des
détachements des Forces de l'ordre afin que celles-ci s'y déploient. Nous
prenons congé de l'autorité administrative puis mettons le cap sur les
principaux théâtres des affrontements. Aux quartiers ''indiens'', ''Jacqueville''
et ''Tchad'', deux camps que tentent de disperser les forces de l'ordre, se
tirent dessus. Armé de fusils artisanaux, de machettes, de haches et de
gourdins, chaque bloc, d'un côté les jeunes autochtones et de l'autre ceux des
allochtones, affichait sa détermination à en découdre, en dépit des manœuvres de
dissuasion des forces de l'ordre. Une situation qui a duré plus de trois heures
et au terme de laquelle les différents '' combattants'' ont regagné leurs
quartiers respectifs, grâce aux interventions des autorités administratives, aux
élus (maire et député), aux chefs coutumiers. A son domicile, Yao Assi, le chef
de la communauté Attié, chef de village d'Akoupé, accepte d'échanger avec nous
sur la situation qui prévaut dans la ville. « Je ne suis pas content de la
communauté dioula. C'est l'un des siens qui a tué. Il aurait pu approcher la
notabilité et poser le problème. Nous aurions pu régler les choses et on aurait
évité tous ces affrontements. Cela n'a pas été le cas. Et c'est bien nous qui
sommes obligés d'aller vers eux pour régler le problème. Nous sommes condamnés à
trouver des solutions et nous allons nous y atteler. Mais que les jeunes
allochtones arrêtent de faire de la provocation », déplore le chef Assi. Au
quartier '' Tchad'' où vit la communauté Dioula, c'est le calme plat. Le chef de
quartier est indisponible. Il est occupé, dit-on, à ramener tout le monde à la
raison. Il n'a pu se prêter à nos questions. A l'hôpital d'Akoupé, le directeur
départemental de la santé, Dr Toa Bi Laurent a mis en place une cellule
d'urgence et de catastrophe. Tout le corps médical a été réquisitionné et les
médecins des localités environnantes sont spontanément venus prêter main forte à
ceux déjà sur place. La pharmacie publique a été sollicitée et des lots de
produits sont incessamment attendus pour mieux traiter les blessés. Il faut
rappeler que la mort tragique d'Adjia Djan Prince Rodrigue, élève en 6ème 1 au
lycée moderne d'Akoupé, tué dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 mai 2009,
aux environs de 2 heures du matin, est à l'origine de ces affrontements. Selon
des témoignages concordants, Adjia, en compagnie de ses camarades, traversait le
quartier ''Tchad'' quand son attention a été attirée par une mangue tombée sur
le toit d'une maison. Il tente de grimper sur le manguier à l'aide d'un banc
afin de se procurer le fruit en question. C'est ainsi qu'une personne embusquée,
l'ayant pris, dit-on, pour un voleur, n'a pas hésité à ouvrir le feu sur
l'élève. Adjia Djan Prince Rodrigue qui a reçu la décharge de chevrotines en est
mort sur le champ. Au petit matin du mercredi, les informations ont fait le tour
de la ville, provoquant ainsi des affrontements."