REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 07 JUIN 2013
Massacre de Nahibly : Une lettre de Koënders fait trembler le régime. Un
Officier du CCDO dans le viseur
Le
Mandat –
Etait-il encombrant pour le gouvernement ivoirien ? Le Représentant spécial du
Secrétaire général de l'ONU a fait ses adieux cette semaine avant sa mutation au
Mali. Bert Koenders a travaillé pendant un an et demi en Côte d'Ivoire.
L'ex-patron de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) est arrivé
après la crise post-électorale, mais a connu le drame de Nahibly. Le 20 juillet
2012, ce camp de refuge, à la périphérie de Duékoué, a été détruit et incendié
par les habitants de la ville, assistés par des militaires et des chasseurs
traditionnels dozos. Faisant une douzaine de morts. Construit avec l'accord du
gouvernement en vue de d'y installer les populations qui avaient peur de
retourner dans leurs villages, l'endroit devrait accueillir près de 4400
personnes.
Connu
pour son franc-parler, avant son départ, Bert Koenders s'est dit préoccupé par
la lenteur des enquêtes, à travers une lettre adressée au Ministère de la
Justice fin mai, que Radio France Internationale (RFI) a pu se procurer. Si Bert
Koenders se réjoui qu'une instruction judiciaire soit en cours, il aurait
regretté qu'aucune fouille de fosses communes signalées par des témoins n'a été
programmée. (...) Le diplomate s'est également inquiété sur le fait qu'aucun
suspect n'ait encore été interpellé. Et pourtant ! Certains seraient presque
connus des autorités ( ?!). Parmi eux, on cite un lieutenant de l'armée
ivoirienne. Ce dernier serait du Centre de coordination des décisions
opérationnelles (CCDO). Une force mixte de sécurité mise en place par le
Président de la République, Alassane Ouattara, le lundi 11 mars dernier [...].
Conseil des ministres : Nationalité ivoirienne, foncier rural, injustice dans le
secteur de la santé / Le président Ouattara engage les grandes réformes
Le
Patriote, Fraternité Matin, Soir Info, L'Expression -
Deux
questions majeures qui ont causé trop de tort à la Côte d'Ivoire sont en voie de
résolution de façon courageuse. En effet, le gouvernement ivoirien réuni hier en
conseil des ministres au palais présidentiel s'est penché sur l'acquisition de
la nationalité ivoirienne par déclaration des personnes nées en Côte d'Ivoire
avant 1961 et des personnes qui étaient enfants mineurs avant le changement du
code de la nationalité en 1972 et sur l'acquisition de terrains en milieu rural
par les populations. Selon le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, des
projets de lois sur les deux sujets qui seront sur la table des députés, ont été
adoptés. «Les questions de la nationalité et du foncier rural sont majeures en
Côte d'Ivoire et sont surtout au centre des différentes crises qu'a connues le
pays. C'est pour cela, à Linas-Marcoussis, tout le monde s'était mis d'accord
pour que ces questions soient traitées en priorité. C'est donc important que le
chef de l'Etat trace la ligne pour que notre pays sorte définitivement de ses
difficultés. Il faut traiter courageusement ces questions bien-sûr avec les voix
des ivoiriens. Tout est désormais mis en œuvre pour que ces deux questions
soient traitées», a-t-il estimé. Non sans préciser qu'il s'agit de la mise en
route effective des accords de Linas-Marcoussis. Toujours dans la vision de
réparer les injustices faites aux uns et aux autres dans la société ivoirienne,
le chef de l'Etat a décidé de revaloriser les salaires des agents de la santé
comme il l'avait promis. [...]
Affaire Gbagbo : Le gouvernement ivoirien "prend acte" de la décision de la CPI
AIP, Nord-Sud, L'Intelligent d'Abidjan -
Le gouvernement ivoirien "prend acte" de la décision des juges de la Cour pénale
internationale (CPI) d'ajourner la décision sur la confirmation ou non des
charges pour crime contre l'humanité à l'encontre de l'ex-président ivoirien,
Laurent Gbagbo.
"Le
gouvernement prend acte de la décision des juges, et transmettra en temps
opportun les informations complémentaires qu'ils lui demandent", a déclaré
jeudi, le porte-parole du gouvernement, Koné Nabagné Bruno, lors d'un point de
presse à Abidjan, au terme d'un Conseil des ministres extraordinaire.
Les
juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont ajourné, lundi, la décision de
confirmation ou non des charges de crimes contre l'humanité contre
l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, demandant au procureur de fournir des
"preuves additionnelles ou de conduire des enquêtes supplémentaires" au plus
tard le 15 novembre.
Sécurité nationale : Les djihadistes aux portes d'Abidjan
Le
Jour plus -
Le 27 mai dernier, le Quai d'Orsay, sur son site Internet, a invité les
ressortissants français à plus de vigilance dans les pays d'Afrique de l'Ouest.
« Au regard de l'activisme de groupes terroristes opérant dans la bande
sahélienne, il importe que les Français résidant ou de passage en Côte d'Ivoire
fassent preuve d'une vigilance accrue, notamment à l'égard de tout comportement
suspect, lors de leurs déplacements et dans les endroits qu'ils fréquentent de
façon habituelle ou occasionnelle », a écrit le ministère des Affaires
étrangères sur son site Internet, dans la page ''Conseils aux voyageurs''. Cet
appel de Paris est intervenu après les deux attentats survenus, jeudi dernier,
au Niger. Après ce grand pays sahélien, voisin du Mali, les autres pays qui
participent à l'opération de libération du Mali des mains des islamistes, dont
la Côte d'Ivoire, seraient dans le viseur des intégristes musulmans.
Initialement, le Tchad et la Mauritanie étaient les plus exposés.
La
donne semble avoir changé depuis. Récemment encore, lors du 1er salon
international de la défense et de la sécurité, à l'espace Djeddah de l'aéroport
international Félix Houphouët-Boigny, le ministre d'Etat, ministre de
l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko a encore insisté sur cette menace
: « On a constaté que les trafiquants d'armes se sont intégrés aux trafiquants
de drogue. Et ensemble, ces narcotrafiquants se sont intégrés aux mouvements
djihadistes. Ils représentent une menace nouvelle. Nous n'avons plus le temps de
tergiverser. Nous sommes obligés de coopérer et d'anticiper. Car ce qui se passe
chez nos voisins se passera forcement chez nous », a-t-il affirmé face aux
délégations venues de pays d'Afrique de l'Ouest.
Dans
les rues abidjanaises, la menace islamiste est d'autant plus prise au sérieux
que des dénonciations de personnes perçues comme suspectes ont eu lieu. A
Tiassalé, des pakistanais se sont vu interpelés par le préfet. Des médias ont
aussi annoncé le démantèlement d'une cellule de moins de 10 personnes, de
nationalité égyptienne, dans une opération conjointe des forces de sécurité
françaises et ivoiriennes. La sécurité aurait été renforcée à l'aéroport
d'Abidjan et autour des sites sensibles. Et la France encourage les services de
renseignement ivoiriens à accorder une importance toute particulière à cette
menace djihadistes. Quoi que puisse penser les plus sceptiques face à ces
craintes, les conditions existent bel et bien qui peuvent faire de la Côte
d'Ivoire une cible privilégiée des djihadistes. [...]
Avant l'arrivée de Ouattara au Nord : L'armée à l'assaut du Commando du Nord
Soir Info -
Auteurs d'attaques armées sanglantes depuis quelque temps dans le nord de la
Côte d'Ivoire, le « Commando du Nord », composé d'anciens supplétifs des Frci de
la communauté Peuhl, fait face, depuis trois jours, à l'Armée ivoirienne. Les
autorités militaires ont pris la décision, de couper « ce kyste » avant qu'il ne
gangrène tout le Nord. Dans le cadre de cette offensive, qui se veut une guerre
ouverte contre ce groupe armé, l'objectif est de mettre fin à leur présence dans
la région du Hambol. « Nous allons nettoyer toute la zone. D'ici une semaine,
vous n'entendrez plus parler d'attaques dans cette région », nous a assuré un
officier des Frci qui a requis l'anonymat. C'est ainsi que des bérets rouges de
la gendarmerie nationale et des éléments des Frci, ont été déployés dans cette
région du Nord où le chef de l'Etat, Alassane Ouattara est attendu dans les
prochaines semaines.
Des
unités commandos de la gendarmerie nationale ont mis un dispositif dans
plusieurs zones telles que Katiola, Dabakala, et Boundiali (nord) où des
individus armés appelés communément ''groupes armés'' sèment la terreur au sein
des populations. Déjà, des affrontements entre ces groupes et les Frci ont fait,
la semaine dernière, un mort parmi « ces ex-supplétifs » des Frci à la hauteur
du village de Timbé lorsqu'ils ont ouvert le feu sur un convoi des Forces
régulières. Il s'en est suivi une fusillade qui a fait un mort parmi les
agresseurs. Depuis le déploiement des Forces régulières, on note un repli de ces
hommes armés. Selon des sources sécuritaires, le dispositif sécuritaire sera
maintenu afin de mettre hors d'état de nuire, définitivement ces « assaillants
». Selon un officier, la prolifération et la circulation illicites des armes
dans le pays après la crise, profitent à des bandes qui pullulent dans certains
secteurs. [...]
Contentieux électoral : la Cour suprême rejette les requêtes d'Anne Ouloto et
Bacongo. Les élections annulées dans le Tchologo et à Doropo.
L'Inter, Fraternité Matin, Notre Voie, Soir Info, Le Nouveau Réveil, Nord-Sud,
Aujourd'hui, Le Jour plus, L'Expression, L'Intelligent d'Abidjan -
Les
débats qu'avait suscité le contentieux électoral né des municipales et des
régionales 2013, ont pris définitivement fin, hier jeudi 6 juin, après l'annonce
par la Chambre administrative de la Cour suprême, des derniers résultats des
recours qu'elle avait sur sa table. L'on retient que les requêtes introduites
par les ministres Anne Désirée Ouloto, relativement aux élections régionales
dans le Cavally, et Cissé Ibrahim Bacongo, aux municipales à Koumassi, ont été
rejetées. Ainsi, Dagobert Banzio du PDCI-RDA est déclaré officiellement
vainqueur des régionales dans le Cavally. Idem pour ses camarades du même parti,
François Amichia, à Treichville et N'dohi Yapi Raymond qui peut enfin se
rasseoir dans le fauteuil de la mairie de Koumassi où il a été aux prises avec
le ministre et député de ladite circonscription, Cissé Ibrahima Bacongo, aux
élections municipales. Au titre des élections municipales et régionales, faut-il
le souligner, 31 dossiers ont été traités hier et les requêtes de Cissé Ibrahim
à Treichville, de Cissé Bacongo à Koumassi, ont été rejetées. De même que celles
émises contre les candidats déclarés vainqueurs par la Commission électorale
indépendante (CEI) à Marcory, Adjamé et Mankono. En effet, les 31 dossiers que
la Chambre administrative de la Cour suprême a traités concernent 23 communes et
8 régions. Les recours enregistrés pour ces régions ont tous été rejetés par la
Cour, à l'exception de la région du Tchologo dont le chef-lieu est
Ferkessédougou. Les élections y seront reprises tout comme dans la commune de
Doropo, où des irrégularités avaient été constatées lors des élections
municipales du dimanche 21 avril 2013. Au total, ce sera dans une seule région
que le scrutin sera repris, dans le Tchologo, et deux communes que sont Anyama
et de Doropo.
Contentieux électoral : 31 dossiers traités hier, 29 rejetés
Le
Patriote -
La
sentence est tombée. Sous la présidence de son président Pierre Claver Kobo, la
Chambre administrative de la Cour suprême a tenu hier, la dernière audience du
contentieux électoral, après celles tenues les 23 et 30 mai dernier. A
l'occasion, elle a eu à se prononcer sur 31 dossiers, dont 29 ont été rejetées
et deux annulées. Pour ce qui est des élections annulées, il s'agit de Doropo,
pour la mairie et du Tchologo pour le conseil régional. Les électeurs de ces
deux localités s'ajouteront à ceux d'Anyama pour départager les différents
postulants à une date qui sera indiquée prochainement. Pour le reste, la Chambre
administrative de la Cour suprême est allée dans le même sens que la CEI. En
rejetant les requêtes en annulations introduites à San-Pedro (C), Guemon (R),
Facobly (C), Koonan (C), Treichville (C), Cavally (R), Adjamé (C), Abobo (C),
Hiré (C), Mankono (C), Katiola (C), Issia (C), Biankouman (C), Bouaké (C),
Loh-Djiboua (R), Affery (C), Booko (C), Bounkani (R), Tonkpi (R), Gontougo (R),
Indénié-Djuablin (R), Taabo (C), Toumodi (C), Marcory (C), Lakota (C), Zikisso
(C), Koumassi (C) et Bangolo (C). Le 3o mai, ce sont au total 46 dossiers qui
avaient été traités. Un seul a été annulé, il s'agit d'Anyama. Le jeudi d'avant,
soit le 23 mai, la Chambre administrative de la Cour suprême a eu à traiter 35
dossiers.
Présidentielle 2015 / Soro: «notre survie politique dépend de la réélection de
Ouattara»
L'Inter –
Il
est très discret sur son avenir politique, et pourtant lors d'un échange à
bâtons rompus avec un confrère, il y a peu, le président de l'Assemblée
nationale, Guillaume Soro, est revenu sur les circonstances de son élection à la
tête de l'Assemblée nationale. Et aussi sur la nécessité de donner un second
mandat au président de la République, Alassane Ouattara, qui abat, selon lui, ''un
travail formidable'' à la tête de l'état. «Sommes-nous si idiots au point
de ne pas nous rendre compte que notre survie politique à tous dépend de la
crédibilité des institutions, et donc de la reconduction d'Alassane Ouattara,
seul gage de la stabilité et de la pérennité des institutions en ce moment où
notre pays sort de sa fragilité?», a déclaré Soro, dont les propos ont été
repris sur son site privé. L'homme, qui se positionne comme le père de la
démocratie, ne boude pas son plaisir. Une satisfaction qu'il tire aujourd'hui de
la confiance que le président Alassane Ouattara place en lui, du moins c'est ce
qu'il pense. [...]