REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 AOUT 2008

30 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 AOUT 2008


Les missions de paix demandent le démarrage de l'identification
Fraternité Matin
– « La 14e réunion des chefs de mission de paix en Afrique de l'Ouest a salué mardi les progrès significatifs enregistrés dans la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). Au terme de leur réunion de deux jours à Bissau, les chefs de mission ont également pris note de la détermination des leaders politiques ivoiriens à aller aux élections comme prévu. Cela dit, la rencontre a exprimé sa préoccupation devant les retards dans le processus électoral en raison essentiellement des défis logistiques. A cet égard, les chefs de missions ont encouragé les parties concernées à prendre toutes les mesures nécessaires en vue de démarrer aussi tôt que possible les processus d'identification et d'enrôlement. Au cours d'une conférence de presse ayant sanctionné la fin des travaux, M. Choi a indiqué que l'on voyait le bout du tunnel en ce qui concerne le processus électoral. Dans le même esprit, il a indiqué qu'en relation avec les forces militaires ivoiriennes, les forces impartiales avaient pris des dispositions pour que rien ne vienne troubler le déroulement normal des élections. »

Bouaké / la mort d`un élément "anaconda" fait monter la fièvre - Shérif Ousmane appelle l'ONUCI au secours
Le Temps
– « La mort de Chico (FAFN) le jeudi dernier, a fait monter le mercure au "bataillon anaconda" à Bouaké. Retour sur les faits. Un crime crapuleux a coûté la vie à deux ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) dont un élément du " bataillon anaconda " du Commandant Issiaka Ouattara, dit " Wattao ". Contrairement à la nouvelle qui a fait croire que cette victime appartenait au camp génie, le nommé Chico (le défunt) est plutôt membre dudit bataillon. Selon un de ses camarades joint au téléphone pour en savoir davantage sur les circonstances de sa mort, il ressort que Chico a été abattu à bout portant, dans la soirée du jeudi dernier, aux environs de 16h, par un autre soldat FAFN. Ce qui a provoqué le courroux des éléments de " sahabélébélé ". Dès l`annonce de l`assassinat de leur compagnon, par un élément de la " Compagnie guépard ", commandé par le Commandant Shérif Ousmane, les hommes de Wattao avaient décidé de le venger. Sur le pied de guerre, les compagnons du disparu étaient prêts à en découdre avec le meurtrier, quand leur patron, Wattao s`est interposé. Conseillant de n`ouvrir aucun feu sur qui que ce soit. Car, une telle action pourrait avoir des conséquences négatives sur le processus de paix en cours dans le pays. Mais comment en est-on arrivé là ? Loin d`un fait banal, ce forfait est un acte prémédité. Selon toujours notre source, cela fait un bon moment que Chico entretient des relations amoureuses avec une dame, qui serait la femme de l`autre. Le cocufié de son côté attendait d`en avoir le cœur net, si un jour il arrivait à se retrouver face au rival. C`est donc tout naturellement, que par un pur hasard que les deux se rencontrent au quartier " commerce " de Bouaké, dans l`après-midi du jeudi 28 août dernier. Aidé de ses amis de la Compagnie le cocufié tente d`amener, de force, Chico avec lui, pour l`entendre. Ce dernier oppose une résistance. S`ensuit une lutte dans laquelle Chico aurait tenté de désarmer ses assaillants. Manque de pot pour lui, son rival lui tire une balle dans le dos. Mortellement atteint, il rendra l`âme plus tard. Informés de la tragique mort de leur camarade, les éléments du " bataillon anaconda " sont entrés dans une colère noire. Vu la proportion que pouvait prendre l`événement, et se sentant en insécurité, Chérif Ousmane, patron de la " Compagnie Guépard " informe, selon nos sources, les éléments de l`ONUCI, à Bouaké. Ce qui explique la présence des soldats onusiens dans les environs du domicile de Shérif Ousmane depuis ce meurtre, le jeudi dernier. Ce dernier, dit-on, est rongé depuis 4 jours par un mal. »

Réinsertion : Les Forces nouvelles offrent 10 millions de francs de matériels aux démobilisés
Fraternité Matin
– « La cellule de microprojets de l'état-major des Forces nouvelles a remis, hier, à l'état-major de la Zone 3, un important lot de matériels de commerce, couture, coiffure, pièces détachées, etc., à 29 ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles d'une valeur de dix (10) millions de Fcfa pour les aider à se réinsérer dans le tissu économique. Le porte-parole des Forces nouvelles, Konaté Sidiki, a remercié l'état-major et toute la hiérarchie militaire mais plus précisément ceux que l'état-major a désignés dans la zone pour s'occuper de façon spécifique de ces projets. Il s'agit du colonel Ouattara Bêh et du commandant Chérif Ousmane. Toutefois, il a déclaré, à l'endroit des démobilisés, que lorsqu'une situation se produit, leur rôle est d'en tirer les leçons et d'avancer. Tout en précisant que ce ne sont pas les problèmes qui doivent les arrêter dans leur marche, mais plutôt les alerter pour trouver des solutions idoines afin d'avancer. Le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles, a souligné que dans ce processus, personne ne sera laissé, pour-compte et que chacun aura ce qui lui revient afin d'être réinséré dans le tissu économique et avoir une vie normale après cette crise. En même temps, il a lancé un appel aux éléments volontaires pour l'armée nouvelle (Van). A l'instar de leurs camarades démobilisés qui perçoivent des kits d'installation, les Forces nouvelles sont en train de travailler pour leur avenir. Le commandant de la Zone 3, le chef de bataillon Chérif Ousmane, a noté que cette cérémonie est l'occasion de les rassurer au sujet des dispositions qui ont été prises pour que les chefs soient informés de toutes les difficultés qu'ils vivent au quotidien. C'est pour cela qu'ils ont donc décidé de leur donner les moyens nécessaires pour les aider à se reconvertir dans la vie sociale. »

L'incohérence des hommes politiques ivoiriens
Le Temps
– « [...] Dans un discours tenu, il y a deux mois à Séguéla, le Premier ministre Guillaume Soro a triomphalement annoncé : " l'argent est là. Je vous dis que l'argent pour identifier les populations est disponible. L'argent est là ". Une communication officielle qui aura le mérite de faire renaître l'espoir au sein des populations dont le vœu cher est d'aller enfin, aux élections à la date indiquée sans aucune contrainte par la CEI. Mais des faits curieux vont laisser entrevoir une entourloupette. L'Etat ivoirien se rend compte aujourd'hui, qu'il s'est jeté dans un engrenage. Des sources dignes de foi soulignent une certaine légèreté dans la passation des marchés. Le libre choix a été laissé à SAGEM Sécurité de concocter son propre cahier des charges. Contrairement à l'usage qui veut que l'Etat ivoirien prenne ses responsabilités en définissant les règles du jeu. C'est fort de se laisser aller que SAGEM Sécurité se plairait à agir comme bon lui semble. A preuve, par le passé, en prélude à une vaste opération de l'identification l'INS organise une simulation à travers une opération pilote. Une suggestion qu'elle aurait faite à l'entreprise française qui n'aurait pas rencontré son assentiment et qui de ce fait, l'aurait récusé sans ménagement. Sans qu'aucune réaction de la part de la Primature ne lui fasse des remontrances. Pourquoi SAGEM Sécurité a-t-elle refusé l'opération pilote qui aurait pu déceler les forces et faiblesses du mécanisme de recensement dans la perspective d'une opération d'identification grandeur nature ? Une telle démarche expose la Côte d'Ivoire aux prédateurs. Dès lors, la France marraine de cette entreprise peut à nouveau s'inviter sur la scène politique d'où elle avait été éjectée depuis la signature de l'Accord politique de Ouagadougou. On ne le dira jamais assez, ce pays n'a jamais renoncé à son emprise sur toutes les décisions émanant de son ancienne colonie. Pour qu'elle ait la main libre, il a fallu à la France d'activer ses complices internes. Le danger devient alors plus présent à cause de l'incohérence de ces acteurs politiques dont le combat a consisté à arracher l'organisation du processus électoral à l'expérimentée INS. Les leaders de l'opposition que sont Alassane Dramane Ouattara du RDR et Henri Konan Bédié du PDCI, espèrent trouver dans le blocage du processus électoral, un moyen de perpétuer leur présence au- devant de la scène nationale et internationale. Car, une issue défavorable de l'élection présidentielle plongerait aux oubliettes ces deux leaders qui jouent ici leur dernier baroud d'honneur. Passée l'échéance électorale 2010, les présidents du RDR et du PDCI seront frappés par la limite d'âge et déclarés forclos. Ce, conformément aux dispositions de la Constitution. »

Affaire audition des ministres : La mise au point du parquet
Fraternité Matin
– « Des quotidiens ont cru devoir publier ce jour (28 août 2008), une information selon laquelle les auditions des ministres, autorisées par le gouvernement, en vue d'apporter des éclairages nécessaires à la manifestation de la vérité dans la procédure pénale diligentée dans la filière café-cacao, débuteraient le lundi 1er septembre 2008. Le procureur de la République, soucieux comme il l'a toujours fait, de tenir le peuple de Côte d'Ivoire, au courant de l'évolution de ce dossier, informe l'opinion publique et tous les organes de presse que cette nouvelle est inexacte. Les auditions dont il s'agit, compte tenu de certaines dispositions pratiques préalables à prendre, et surtout du déroulement des vacances judiciaires, n'ont pas encore été programmées. Le procureur de la République rassure l'opinion nationale que la communication engagée depuis le début de cette affaire par son parquet sera toujours assurée afin que le peuple soit informé de l'évolution du dossier pendant devant le cabinet de Monsieur le doyen des juges d'instruction. »

Nouvelles auditions dans la filière café cacao Ces autres ''poids lourds'' qui risquent la MACA
L'inter
– « Michel Yéoun, Sansan Kouao, Bernard Kouassi Kouamé, Fulgence N'Guessan, Zokora Simplice..., ces noms bien connus dans la filière café cacao, sont actuellement dans le viseur de la justice. En effet, après l'audition et la mise sous mandat de dépôt à la MACA des principaux dirigeants des structures de gestion que sont Henri Amouzou, Tapé Do, Angeline Kili, Placide Zoungrana et autres, le juge en charge de l'instruction de l'enquête sur les présumées malversations dans cette filière, s'apprête à adresser des convocations à ces autres ''poids lourds''. Selon des sources proches de l'enquête, ces dirigeants considérés comme les second couteaux et qui gèrent même, pour certains, l'intérim des dirigeants incarcérés, pourraient apporter des éclairages à la procédure en cours. « La liste des 23 dirigeants que le procureur de la République a rendu public, n'était pas exhaustive. C'est dans cette optique que le PCA et le DG de l'ARCC, qui n'étaient pas sur cette liste, ont été entendus et placés sous mandat de dépôt. Aujourd'hui, au fur et à mesure que l'instruction avance, toutes les personnes susceptibles de contribuer à l'éclatement de la vérité dans cette affaire seront entendues », a confié cette source. Ainsi confie-telle que, Michel Yéoun, actuel président intérimaire du Conseil de gestion du FDPCC, serait entendu relativement à la gestion de Anaproci SA, le riche planteur de Niablé, Sansan Kouao, lui devrait répondre à la justice pour son passage à la tête du Conseil d'administration de la société Sifca coop, tout comme M. Bernard Kouassi Kouamé, actuel PCA de la Coopérative agricole de Gabiagui (COOPAGA). Quant à M. Fulgence N'Guessan de la coopérative Kavokiva, notre source précise qu'il serait entendu relativement à la gestion de l'UCOOPEXCI. D'autres noms comme Edoukou Angoua, actuel PCA par intérim de la BCC, Gervais Séri, membre du comité de surveillance à la BCC, les syndicalistes Dali Koffi, premier responsable de la COSACI et Simplice Zokora de la CONACACI, sont aussi évoqués, tout comme Akossay Akossay, qui fut administrateur provisoire au FDPCC. L'ensemble des délégués régionaux, membres de l'Anaproci devraient, en outre être entendus. Si notre source précise avec conviction que l'audition de ces dirigeants devrait intervenir après celle des cinq ministres, les personnalités citées que nous avons jointes, ont toutes affirmé qu'elles n'avaient reçu aucune convocation du juge d'instruction. Certaines parmi elles affirment n'être même pas au courant d'une quelconque audition les concernant dans cette enquête. Aussi, selon une source proche du milieu des producteurs, des délégués régionaux se sont rencontré le jeudi 28 août dernier à Cocody 7e tranche en vue de définir une stratégie commune pour échapper aux griffes des enquêteurs. Une grève de protestation de producteurs a même été évoquée comme moyen de pression. »