REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 9 JUILLET 2008

9 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 9 JUILLET 2008

Financement de la sortie de crise. Djibril Bassolé : « Le CEA trouvera des solutions jeudi ». Le Burkina exporte l'expérience ivoirienne au Soudan
L'inter –
« C'est ce qu'a indiqué hier le ministre burkinabé des Affaires étrangères. Affichant un optimisme certain au sortir d'une audience avec le Chef de l'Etat, Djibril Bassolé a déclaré que le CEA trouvera jeudi des solutions à la mobilisation des ressources pour le financement de la sortie de crise. « La Réunion du Comité d'Evaluation et d'Accompagnement (CEA), qui se tiendra après-demain à Ouagadougou, permettra de trouver des solutions, avec les parties et les partenaires impliqués dans le processus de paix, pour que rapidement nous puissions régler ces problèmes concrets, de manière à pouvoir faire avancer le processus », a-t-il souligné. Le diplomate burkinabé a relevé avec satisfaction qu'« Aujourd'hui, le président de la République et le Premier ministre, en concertation avec les structures techniques, ont fixé une date de tenue de l'élection présidentielle et qu'il y a une bonne volonté des parties de conduire ce processus à son terme ». Par ailleurs, Djibril Bassolé, qui a été nommé récemment secrétaire général adjoint de l'ONU chargé de la résolution de la crise du Darfour, a dit être venu « demander au président Gbagbo, sa bénédiction pour que le Dialogue direct qu'il a initié en Côte d'Ivoire puisse être exporté au Soudan », a-t-il déclaré. « C'est avec l'expérience que j'ai pu vivre ici en Côte d'Ivoire, en matière de résolution de conflits, que je suis détaché aujourd'hui auprès du Secrétaire Général de l'ONU pour essayer de faire évoluer le processus de recherche de paix et de stabilité au Darfour », a ajouté le plus proche collaborateur du facilitateur Blaise Compaoré pour la réussite du dialogue direct inter-ivoirien. Le chef de la diplomatie burkinabé a remis une lettre d'invitation du président du Faso à son homologue ivoirien. Blaise Compaoré invite donc Laurent Gbagbo à effectuer une visite d'Etat au Burkina Faso « à une date de sa convenance ».

PRESIDENTIELLE 2008. Robert Beugré Mambé, président de la CEI : « La date a été proposée pour être respectée »
L'inter –
« Vous venez de rencontrer le chef de l'Etat ivoirien. De quoi avez-vous parlé ?
Robert Beugré Mambé (R.B.M) : La séance de travail que nous avons eue avec le chef de l'Etat a porté sur le processus électoral et la dynamique à insuffler à tous les secteurs de ce processus et qui sont importants pour la réussite de ce processus.

Pensez-vous que la date du 30 novembre sera respectée ?
R.B.M. :
La date a été proposée pour être respectée. Pour respecter, nous avons à entreprendre des actions concrètes qui ont déjà commencé, notamment le recrutement des jeunes ivoiriens qui vont procéder à l'enrôlement, la mise en place des Cei locales. A l'intérieur du pays, il y a 95% des Cei locales qui sont déjà installées. A l'extérieur, nous venons de finir des missions d'évaluation et nous avons rencontré des Ivoiriens qui étaient heureux que nous venions leur parler du processus électoral. Comme vous le savez, il n'y a que les élections présidentielles auxquelles les Ivoiriens de l'étranger peuvent participer. Et nous avons travaillé longuement ces dernières semaines pour mettre en place tous les dispositifs pouvant permettre d'actionner le début d'enrôlement des Ivoiriens

Et le financement ?
R.B.M. :
La Côte d'Ivoire et les bailleurs de fonds font et des pieds et des mains pour mettre en place les financements. Le chef de l'Etat se préoccupe lui-même de ce financement et a engagé ses collaborateurs pour que ça ne soit pas un frein dans l'évolution du processus. Le financement du processus électoral est 36,5 milliards. L'Etat doit donner 15 à 16 milliards selon ses possibilités. Les bailleurs sont inscrits pour 16 milliards, mais pour l'instant, ce sont 5 milliards qui sont disponibles. Il y a un vide à combler. C'est ce que le gouvernement tente de faire pour ne pas que nous soyons en difficulté de financement.

Le 30 novembre n'est pas loin. Peut-on vraiment réunir tout cet argent avant les élections ?
R.B.M. :
Si un bailleur de fonds généreux se décide, demain matin, nous aurons tout le fonds nécessaire. Tout est une question de lobbying. Nous espérons, que tous les Ivoiriens le mettent en prière, nous irons aux élections. »

Election du 30 novembre, remaniement ministériel, visite de Gbagbo à Séguéla - ONUCI, CEI -RHDP, membres du gouvernement défilent chez Soro à Bouaké
Le Temps –
« .Le Premier ministre Guillaume Soro qui a séjourné à Bouaké, depuis la commémoration de l`attentat de son avion le 29 juin dernier, multiplie ses audiences...C`est le représentant du secrétaire général de l`ONU en Côte d`Ivoire, le coréen Choi, qui a ouvert cette série d`audiences. Il a été question au cours de cette rencontre, des moyens financiers pour l`organisation de l'élection présidentielle. Guillaume Soro a rassuré son hôte de sa volonté et celle du président de la république à aller le plus rapidement possible aux élections, en respectant le chronogramme arrêté par la commission électorale indépendante...Le représentant onusien a rassuré le Premier ministre de l`engagement de l`institution qu`il représente en Côte d`Ivoire à aider ce pays à sortir de cette période d`incertitude. A sa suite, le président de la CEI a fait le point de l`avancement du processus électoral en cours. Selon Beugré Mambé, techniquement, les délais peuvent être tenus. Reste maintenant la liquidité financière pour engager toutes les étapes du processus. Autrement dit, l`argent est l'obstacle à l`organisation des élections à la date prévue. Soro a tenu dans la nuit de dimanche 6 juillet, un conseil militaire à Bouaké avec tous les commandements de son armée. Ordre du jour: préparation de la visite du chef de l`Etat à Séguéla le 14 juillet prochain...Outre ces rencontres...le premier ministre a reçu une délégation du RHDP conduit par le président du directoire, Alphonse Djédjé Mady...Le président de l`UPDCI, le ministre Albert Mabri Toikeuse, a également mis à profit sa présence à Bouaké dans le cadre du séminaire que son département a organisé les 6 et 7 juillet, pour échanger avec le premier ministre...Hier, le premier ministre a tenu une importante réunion avec plusieurs membres de son gouvernement pour les situer sur son rôle pour la sortie de crise en Côte d`Ivoire. »

Généraux Clément-Bollée et Houbron : "Optimisme mais vigilance"
Fraternité Matin –
« Le commandant de l'opération Licorne, le général de division Bruno Clément-Bollée qui quitte ses fonctions a fait ses adieux hier, au Chef de l'Etat. Au cours de l'audience d'hier, en présence de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, SEM. André Janier, son successeur, le général de division Philippe Houbron, a également été présenté. Pour le nouveau patron de Licorne, la situation socio-politique est rassurante au regard de ce qu'il a pu observer et entendre lors des rencontres qu'il a déjà eues depuis son arrivée lundi. «Je partage l'esprit d'optimisme que vient de décrire le général Clément-Bollée, mais je crois qu'il faut quand même rester vigilant. Nous savons tous qu'il reste encore des difficultés devant nous. Et pour les résoudre, mon action s'inscrira complètement dans celle qu'il a menée durant cette année et dans les progrès qu'il a aidé à accomplir avec les acteurs en place sur le terrain», a-t-il dit.... L'ambassadeur Janier a confié que «le Président a tenu à le recevoir (Clément-Bollée) pour lui dire au revoir et le remercier pour le bon travail qu'il a accompli en Côte d'Ivoire». Le programme de réduction des effectifs de la force française «n'est plus poursuivi», a précisé le nouveau commandant. ». En reconnaissance de la contribution du général Bollée au processus de paix, « le gouvernement ivoirien a décidé de le décorer aujourd'hui, à 15h30, au cours d'une cérémonie qui aura lieu à l'état-major en présence du ministre de la Défense et du CEMA, le général de division Philippe Mangou. »

Réinsertion des ex-combattants Daniel Ouattara prévient : La Côte d'Ivoire risque d'exploser »
Le Quotidien –
Dans une interview accordée au Quotidien «Daniel Ouattara coordonnateur national du PNRRC indique : « Nous avons besoin de 10 milliards...Initialement nous avons présenté un budget de 25 milliards qui prenait en compte la réinsertion et la réhabilitation communautaire. A l'issue de l'arbitrage, il a été retenu 14,6 milliards de FCFA. Sur ce montant nous n'avons reçu que 4,6 milliards. Il y a donc un gap de 10 milliards à rechercher auprès des bailleurs...le temps passe pendant que les bailleurs de fonds tardent à décaisser effectivement les finances... « Il ya eu des coups de feu à Séguéla et donc nous attendons de voir ». Mais si on ne fait rien, c'est peut être une situation plus grave qui adviendra. C'est toute la Côte d'Ivoire qui risque de s'embraser. Malgré la crise les internationaux circulent librement en toute sécurité. Est-ce parce que le processus est national qu'on ne nous fait pas confiance ? [...] ».

Affaire Kieffer/La Première dame convoquée par le juge Ramaël à Paris : SON AVOCAT: MME GBAGBO N'EST PAS INFORMÉE
Fraternité Matin –
« [...] L'enquête enclenchée à la suite des plaintes pour enlèvement et séquestration de Guy-André Kieffer connaît un rebondissement. Selon RFI dans son édition d'hier matin, Patrick Ramaël, juge d'instruction au tribunal de Paris chargé de l'instruction de la disparition du journaliste franco-canadien, a convoqué Mme Simone Gbagbo, l'épouse du Chef de l'Etat ivoirien, et Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, pour être entendus à Paris, demain, comme témoins dans le cadre de l'enquête portant sur cette affaire. La chancellerie, qui a son mot à dire et jouit d'un certain pouvoir discrétionnaire, n'a pas encore été saisie officiellement. Le cabinet du ministre ivoirien de la Justice que nous avons joint par téléphone, a appris l'information sur les ondes de la "radio mondiale". Les conseils des deux personnalités n'étaient pas plus informés, hier matin. "Mme Gbagbo n'a reçu aucune convocation du juge Ramaël. Et puis, elle n'a rien à voir avec ce dossier. Elle ne peut donc se rendre à une quelconque convocation", a déclaré Me Dadjé Rodrigue, conseil de Mme Simone Gbagbo, outré qu'aucune procédure n'ait été respectée dans la divulgation de cette "pseudo-convocation"... Des problèmes polluent, en effet, cette enquête, de plus en plus orientée, qui relève davantage de la politique politicienne. Il n'y a qu'une seule et unique piste: le camp présidentiel. Tous les présumés commanditaires sont des proches du Chef de l'Etat et du ministre d'Etat Bohoun Bouabré, alors que les charges susceptibles d'être retenues contre les mis en cause sont... maigres. [...] ».