REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 27 MARS 2013

27 mar 2013

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 27 MARS 2013








Attaques à l'ouest / Paul Koffi Koffi: "des mercenaires et miliciens ont été mis
hors d'état de nuire"




 





L'Inter, Nord-Sud -

Trois points saillants ont émaillé la réunion de coordination qui a eu lieu,
hier mardi 26 mars 2013 au ministère de la Défense sis au Plateau, entre le
ministre Paul Koffi Koffi, les grands commandements des forces ivoiriennes et
les forces impartiales présentes en Côte d'Ivoire. Il s'est agi pour le ministre
auprès du président de la République en charge de la Défense et les militaires,
de plancher sur la sécurisation des fêtes de Pâques, des élections locales et de
la situation générale dans l'ouest ivoirien. A en croire Paul Koffi Koffi, des
miliciens et des mercenaires ont été neutralisés au cours des récentes attaques
dans l'ouest. «Tout dernièrement, nous avons connu des incursions à l'ouest,
mais elles ont été vite maîtrisées. C'est dommage mais vous avez pu constater
que des mercenaires et des miliciens de grands noms ont été mis hors d'état de
nuire. Cela montre que nos forces sont présentes et il s'agit maintenant de voir
comment on peut renforcer ce dispositif avec l'ONUCI
», a indiqué le
ministre. Assurant que la mission onusienne dans le pays a donné son accord pour
«que nous renforcions les patrouilles, pour que nous déployions le maximum
d'éléments pour sécuriser et surtout rassurer les populations
». Il a
expliqué que la période de la baisse des eaux du fleuve Cavally, la frontière
naturelle entre la Côte d'Ivoire et le Liberia, favorise le passage à pied
quelquefois de l'autre côté de la frontière. Il a affirmé qu'un travail
d'équipe, avec les autorités libériennes est en train d'être abattu pour
permettre aux populations de vivre dans la tranquillité. Le ministre Koffi Koffi
a, en outre, annoncé que les parties prenantes à cette rencontre se retrouveront
dans les prochains jours pour «bâtir» un plan de sécurisation des
élections couplées des municipales et des régionales, prévues pour se tenir le
dimanche 21 avril 2013. «Il y a deux élections qui sont couplées, cela va
mobiliser l'ensemble du pays, l'ensemble des lieux et bureaux de vote. Nous
avons, donc, la responsabilité de sécuriser tout cela. L'ONUCI va nous accorder
son appui
», a-t-il soutenu, avant de souligner qu'un dispositif va être mis
en place, avec l'aide de l'ONUCI, pour permettre aux populations ivoiriennes de
passer de bonnes fêtes de Pâques. Présent à cette réunion, le patron de la
mission onusienne dans le pays, Bert Koenders, a insisté sur la protection des
civils et l'importance pour les deux parties de coordonner leurs actions.




 




 





L'ONUCI équipe le ministère de Gnénéma Coulibaly




 





L'Inter -

L'ONUCI a remis officiellement, hier mardi 26 mars 2013, à Abidjan, un lot
important d'équipement au ministère de la justice, des Droits de l'Homme et des
Libertés publiques. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de deux projets à
impact rapide de la mission onusienne. Pour le patron de l'ONUCI, Bert Koenders,
qui a salué la collabo- ration entre les deux institutions, il s'agit de
renforcer les capacités des autorités judiciaires ivoiriennes dans leurs efforts
de poursuite des auteurs des violations commises durant la crise postélectorale.




 





                                                       




La
MINUL avait donné l'alerte avant l'attaque de Bloléquin




 





L'Intelligent d'Abidjan –

La
Mission des Nations Unies au Libéria (Minul) qui surveille les mouvements à la
frontière ivoiro-libérienne avait averti les autorités militaires ivoiriennes
avant l'attaque d'un village de la sous-préfecture de Bloléquin (petit-Guiglo)
dans la nuit du samedi dernier. C'est ce que révèlent des sources concordantes
dans la région.




 




 





Après l'attaque de Petit-Guiglo : La compassion du gouvernement aux déplacés




 





Fraternité Matin, L'Intelligent d'Abidjan -


Quelques jours après les attaques atroces dans l'ouest du pays, notamment à
Petit-Guiglo, la ministre de la solidarité, de la Famille, de la Femme et de
l'Enfant, Anne Ouloto, a rendu, lundi, une visite aux populations de Bloléquin,
à la demande du Président Alassane Ouattara. La Ministre a donc, au nom du chef
de l'Etat, offert cinq tonnes de riz, des pâtes alimentaires, de la tomate, de
l'huile aux populations déplacées qui ont trouvé assistance au foyer des jeunes
de Bloléquin et à Kéibly. (...) La ministre Anne Ouloto, assistée par tout le
corps préfectoral, entend organiser le retour des déplacés. Des patrouilles
mixtes Frci et Onuci sont faites pour sécuriser les populations dont certaines
ont décidé de retourner au bercail, une fois l'accalmie revenue. Pour rappel,
cette attaque a fait 8 morts et entraîné une situation humanitaire
catastrophique avec de nombreux déplacements des populations.




 




 





Tueries à l'Ouest de la Côte d'Ivoire : Voici les gros financiers des attaques




 




Le
Jour plus –

Depuis la chute de Laurent Gbagbo, la frontière Ouest de la Côte d'Ivoire est
toujours en proie à de nombreuses attaques. Des individus puissamment armés
prennent d'assaut campements et villages, tuent d'honnêtes citoyens et prennent
la fuite. De Taï, Toulepleu en passant par Duékou et Bloléquin, les populations
sont quotidiennement apeurées parce qu'elles craignent des attaques-surprise.
Mais la question qui se pose aujourd'hui est de savoir d'où ces individus
prennent ces armes de guerre pour perturber la quiétude dans cette zone.
Sûrement, des mains obscures se cachent derrière ces crimes. « Il y a des
financiers qui se cachent derrière ces attaques », indique un fils de la région
qui a bien voulu garder l'anonymat. Selon ses explications, ceux qui attaquent
l'Ouest de la Côte d'Ivoire obtiennent les financements et logistiques à partir
du Libéria voisin. De gros producteurs d'Hévéa originaires du Grand-Ouest
offrent des moyens financiers et logistiques à ceux qui perpètrent les attaques
sporadiques dans la région. La majorité des gros producteurs d'Hévéa qui se
cachent derrière ces attaques exploitent d'énormes terres d'hévéa dans le Grand
Gedeh au Libéria, région frontalière à l'Ouest de la Côte d'Ivoire. Ces
producteurs ont des origines en Côte d'Ivoire. Ils sont à la fois Kranh
(Libériens) et Krou (Ivoiriens). A l'Ouest, on parle de plus en plus d'un
certain richissime planteur d'hévéa, Doé Laurent et plusieurs grands autres
producteurs de caoutchouc, tous des activistes de Laurent Gbagbo, l'ex-chef de
l'Etat en prison aux Pays-Bas. La mère de Doé Laurent serait natif de Bloléquin
et son géniteur viendrait du Grand Gedeh au Libéria. C'est ce Laurent Doé donc
neveu des Wê qui entretenait le chef de guerre, le Tarzan de l'Ouest, Henderson
Tako Oulaï tué récemment par les FRCI. [...]




 




 





Région du Cavally : Pourquoi la résurgence des attaques sanglantes




 




Le
Mandat -

Les
enjeux des élections locales sont-ils à la base des récentes attaques dans le
Cavally ? Pour le moins qu'on puisse dire, c'est que les deux localités où les
armes ne cessent de crépiter depuis quelques jours - notamment Toulépleu et
Bloléquin - sont par excellence les zones de concentration des têtes de liste
aux Municipales et aux Régionales. Qui à défaut d'un consensus se livrent en ce
moment à une guéguerre de Bas étage. Les attaques qui avaient pris fin en 2012
viennent de reprendre dans cette fièvre électorale. En tous cas, le PDCI et
l'UDPCI ont décidé de faire bloc autour de la liste conduite par le ministre
Banzio. Le village de Zilébly (département de Toulepleu) vient d'être attaqué
par des inconnus au moment où les Forces républicaines devraient redoubler de
vigilance pour parer à toute éventualité. Une semaine après, les assaillants
vont tonner la poudre successivement dans les villages de Tuobly et ''Petit
Guiglo'' (département de Bloléquin). Si des autorités préfectorales indiquent
que la résurgence de ces attaques ne s'expliquerait par un quelconque manque de
vigilance des FRCI, des cadres de la région pensent pour leur part que ces
agissements sont de nature à freiner le retour de plus de 3500 refugiés que le
HCR devait convoyer, le dimanche 24 mars dans le Cavally. « La plupart d'entre
eux ont voté pendant les élections présidentielles de 2010. Il est clair que ces
attaques vont compromettre leur retour dans le Cavally », a déploré Jean Blé
Guirao en marge du point de presse qu'il animait le week-end. Toutefois, l'homme
n'exclut pas le problème du foncier. Selon lui, les forêts des exilés sont aux
mains d'étrangers, depuis la chute de l'ex-président Laurent Gbagbo. Notamment
les hommes d'Amadé Ouremi. « Lorsque le propriétaire se présente à eux,
automatiquement on le traite de pro-Gbagbo. Mais, avec ça, les conflits ne
finiront pas dans le Cavally », a regretté le Secrétaire général adjoint III de
l'UDPCI, Blé Guirao. C'est pourquoi, il a souhaité que les véritables éléments
des FRCI soient installées à la place des « Dozo et autres démobilisés qui
continuent d'utiliser les armes qu'ils ont gardées par devers eux ».




 




 





Affrontement villageois dans la région d'Odienné : Déjà 12 morts à l'arme à
Mandiana




 





Notre Voie -

D'où
sortent les armes à feu qui permettent aux populations de Mandiana- Sokourani et
de Mandiana- Sobala de se canarder depuis lundi dans l'après-midi jusqu'à hier
dans la matinée ? Faisant, selon nos sources, 8 morts hier et 4 lundi. Soit 12
morts, au total. Pour plusieurs observateurs, «c'est l'héritage que la rébellion
créée par le Rdr a laissé à nos parents au nord. Tous les problèmes sont résolus
par les armes». En effet, à en croire nos sources, le village était calme, hier
à la mi-journée, après une matinée infernale où les deux camps se sont affrontés
avec des kalachnikovs, des fusils traditionnels, des sabres... «Il y a un calme
précaire en ce moment. Les gens sont inquiets et terrés dans leur maison», a
témoigné un habitant joint par téléphone, hier, par Notre Voie. Dès les premiers
affrontements lundi, un détachement des Frci s'est rendu dans le village près de
la frontière du Mali. Malgré cette présence, un autre affrontement a éclaté.
«Les Frci ont été débordées. Il y a eu des tirs venant d'une direction et
d'autres d'une autre»
, affirme notre source.




Mais
que s'est-il passé pour que les habitants de Mandiana se tirent dessus ? A en
croire nos informateurs, le village de Mandiana, qui regroupe les deux quartiers
de Mandiana-Sokourani et de Mandiana-Sobala, a été érigé, depuis 2007, en
sous-préfecture. Avant, le village appartenait à la sous-préfecture de Goulia.
Aujourd'hui, la nouvelle sous-préfecture appartient au département de Kaniasso.
A l'époque, les villageois, soutiennent nos sources, avaient fait des
propositions pour l'emplacement des locaux de la sous-préfecture et de la
résidence du sous-préfet. «Ils ont décidé que la résidence soit à Sokourani
et les locaux de la sous-préfecture à Sobala. Ou que les deux bâtiments soient
posés à l'intersection des deux quartiers. Un endroit avait déjà été identifié à
cet effet»
, expliquent nos interlocuteurs. C'est sur ce compromis que les
villageois s'étaient accordés quand, à l'avènement du Rdr au pouvoir, un cadre
du village, proche d'Alassane Ouattara, dit-on, fort de sa nouvelle position, a
remis tout en cause. «Il a pris sur lui d'électrifier le quartier de Sobala.
Pas Sokourani. En ce moment, les poteaux électriques sont en train d'être posés.
Il a ainsi décidé que la résidence du sous-préfet et les locaux de la
sous-préfecture seront construits à Sobala. Un point un trait»
, ont-ils
affirmé. C'est cette décision unilatérale qui oppose les habitants du village et
a mis le feu aux poudres dans ce village d'environ 5000 âmes avec un grand
marché «international», puisque plusieurs personnes de divers horizons viennent
y faire leurs emplettes.




 




 





Armée nationale : Ça grogne au sein des FRCI. Le Gal Bakayoko interpellé




 





L'Inter -

Les
éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) à San-Pedro et sur
l'île Boulay, grognent. Plusieurs d'entre eux ne cessent de nous interpeller sur
la conduite de leurs supérieurs hiérarchiques qui, selon eux, ''leur mènent la
vie dure''. A San Pedro, des éléments fulminent contre le patron du bataillon de
sécurisation du Sud-ouest (BS-SO), le Capitaine Delta. Deux faits lui sont
reprochés. Primo, selon eux, le patron du BS-SO ferait des nominations en dehors
de la structure militaire et secundo, il serait en train de remplacer ceux qui
attendent d'être réinsérés, par ses ''petits'' à lui. «Depuis qu'il a
été affecté à ce poste, il procède à des nominations en dehors des règles
militaires, créant ainsi la frustration au sein des militaires chargés de
sécuriser la zone
», a indiqué un militaire que nous avons rencontré. Pour en
savoir davantage, nous avons joint par téléphone, le lundi 25 mars 2013, un
gradé de l'armée dans la zone. Celui-ci s'est voulu prudent sur la question,
avant de déclarer qu'il y a effectivement des éléments mécontents. «Quand il
a été affecté ici, il a procédé à des nominations qui n'ont pas du tout plu aux
soldats. A San-Pedro par exemple, il a dégommé un sous-officier au profit d'un
sans matricule qui lui est proche. A Sassandra, il a remplacé un officier par un
sous-officier. Il place les gens en fonction de ce que ceux-ci lui rapportent
»,
nous a soufflé cet élément, requérant l'anonymat, non sans prévenir en ces
termes : «plusieurs éléments ici attendent d'être réinsérés. En les mettant
sur la touche, il leur donne l'impression qu'ils seront éjectés. Du coup,
ceux-ci le soupçonnent de vouloir les écarter et menacent en sourdine de réagir.
Surtout que le nouveau patron, chaque fois qu'il vient à Abidjan retourne avec
des éléments pour remplacer ceux qui sont sur place
». En tout cas au sein de
la grande muette, l'affaire fait grand bruit en ce moment. Surtout que des
militaires estiment que le patron du bataillon de sécurisation du Sud-ouest
devrait être à la retraite depuis le 31 décembre 2012. «Il devait aller à la
retraite comme le Colonel Coulibaly Adama du Groupement des sapeurs pompiers
militaires (GSPM), l'Adjudant Brou Kouassi l'Adjudant d'Abdoulaye Bakayoko. Mais
il est toujours sur place
», pestent ces militaires, qui ont invité le Chef
d'état-major général (CEMAG) des FRCI, le Général Soumaïla Bakayoko, à se
pencher sur leurs difficultés. (...)






Cassure de l'ordre ancien




Pour
lui, ceux qui accusent le Capitaine Delta sont, en fait, des éléments qui
s'étaient constitués pour racketter les populations en leur faisant subir des
traitements humiliants. «Depuis que le patron est arrivé, un travail
important a été abattu ici à San-Pedro. On ne rackette plus n'importe comment et
la discipline militaire est de retour au sein de la troupe
», nous a indiqué
le collaborateur de Delta. Qui a rappelé que trois soldats ont été récemment
radiés parce qu'ils auraient extorqué 300.000 FCFA à des populations à Grand
Béréby. «Il y avait des seigneurs de guerre ici, constitués de chasseurs
traditionnels qui rackettaient des entreprises. Le patron les a chassés et
rétabli l'ordre. C'est tous ceux-là qui lui en veulent au point de le dénigrer
»,
a-t-il soutenu. [...]




 




 





Grève des agents de Vigassistance devant leur siège à Marcory, hier : Les Frci
ouvrent le feu. Des vigiles blessés




 





Soir Info -

Des
centaines de vigiles de Vigassistance, parés de bandeaux rouges ont entamé, le
mardi 26 mars 2013, une grève illimitée. Massés devant le siège social de leur
entreprise à Marcory Résidentiel, ils ont reçu la visite des éléments des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) qui ont été alertés. Visiblement débordés
par les nombreux vigiles, au moins deux éléments ont procédé à des tirs de
sommation qui n'ont pas obtenu le résultat escompté. Dès lors, l'un des éléments
des Frci a usé de la crosse de son kalachnikov pour mater plusieurs grévistes.
Si certains s'en sont tirés à bon compte, à la suite des échauffourées, ce n'est
pas le cas de deux vigiles. Il s'agit de Diahi Noël et d'Amani Nestor. Le
premier a été violemment frappé aux côtes. Il arrive à peine à respirer. Quant à
Amani Nestor, le soldat Frci lui a administré plusieurs coups. « J'ai reçu
plusieurs coups dans le dos et au niveau de ma clavicule. Ce qui fait que j'ai
une forte douleur dans ma colonne vertébrale. Et je ne peux plus faire de
mouvement spontané », nous a-t-il confié médusé. La colère des agents de
Vigassistance trouve son origine dans plusieurs doléances et conditions de
travail non satisfaites. « Nos congés ne sont plus payés ainsi que notre
gratification 2012. Nos salaires ont été revus à la baisse et nous ne recevons
plus de prime. Plus grave, nous n'avons aucune sécurité sociale et nos
avancements catégoriels sont bloqués », a dénoncé Diabaté Aboubacar, l'un des
responsables du Syndicat national des travailleurs de Vigassistance
(Synatra-viga). [...]




 




 





Elections régionales et municipales du 21 avril / Rhdp : Les chocs entre alliés.

Attention à ne pas franchir la ligne rouge !




 




Le
Nouveau Réveil -

Chacun pour soit, Houphouët pour tous ? C'est l'impression qu'inspirent les
cliquetis des sabres et autres escarmouches, qui laissent poindre à l'horizon,
les hostilités entre les dinosaures du Rhdp. En tous cas, le décor est planté.
De l'Est à l'ouest, du nord au sud, en passant par le Centre, chacun affûte ses
armes, dans la perspective d'une cavalerie électorale étrangement solitaire. Les
duels auront lieu. Entre partis alliés du Rhdp. Entre anciens compagnons qui
auront pourtant joué en duo, dîné ensemble, marché main dans la main, pour le
triomphe du président Alassane Ouattara au second tour de la présidentielle, en
novembre 2010. L'espoir de trouver un consensus dans la désignation des
candidats aux municipales et aux régionales du 21 avril avait pourtant été
entretenu jusqu'à la dernière minute dans la grande famille houphouëtiste,
jusque là soudée par l'idéologie houphouëtienne du dialogue. Mais le sort en a
décidé autrement. Des conciliabules, des séances de travail et même du recours à
l'arbitrage des deux chefs, (le président de la république, Alassane Ouattara,
et le président Henri Konan Bédié, président du présidium des partis membres du
Rhdp), c'est plutôt un filet frêle de fumée blanche qui en est sorti. Bien
maigre consolation. Les dissensions internes, les particularismes et autres
velléités de positionnement politiques, aiguisés parfois par des règlements de
compte en sourdine, ont même mis en selle certains vieux démons dans certaines
contrées. Tout le monde savait que l'union scellée le 18 mai 2005, faisait,
jusque là, la force du Rhdp. Aujourd'hui, nul ne sait ce qu'il adviendra de
cette fraternité retrouvée à l'issue de ces affrontements qui se profilent entre
les enfants de la grande famille politique de Félix Houphouët-Boigny. Pour être
dommage, ce qui se passe n'est pas pour autant irréversible. La dynamique du
dialogue a encore sa place. Il faut simplement espérer qu'il ne s'agisse que de
simples querelles de ménages. Le tout n'est pas de trébucher, l'important, c'est
de se relever, dit-on. Et il n'est peut être pas exclu que le Rhdp se relève de
ces confrontations électorales, plus fort, plus soucieux de son unité, mesurant
le prix de l'union, après avoir expérimenté la division. Oui, mais à condition
que certains ne franchissent pas la ligne rouge.




 




 





Treichville, violence à l'horizon




 





L'Inter -


Treichville va-t-elle imiter Koumassi dans le jeu de la violence politique ? A
quelques jours de l'ouverture de la campagne municipale, la tension monte dans
la commune du maire Amichia, et les populations craignent des violences qui
pourraient perturber, non seulement la campagne, mais le bon déroulement du
scrutin. En effet, depuis quelques semaines, la violence verbale et les
intimidations ont pris corps dans certains états-majors. Puis, on est passé à la
bastonnade pure et simple de militants, surtout du Rdr qui ont rejoint le camp
du maire sortant Amichia François Albert. M. Chiapo Georges, la figure mythique
des ''Républicains'' à Treichville, M. Assane Soumaoro, le porte-parole
communal du Rdr, Mme Hoba Diakité, présidente des femmes, m. Touré, Mlle Ogri
Ange et m. Bamba Mamadou Zoumanan du Rjr et bien d'autres cadres du parti cher
au président Alassane Ouattara qui ont décidé de suivre le maire Amichia, ont
été chassés du siège de leur parti sis à l'avenue 16, rue 20 bar- rée à
Treichville. Ils y sont, désormais, interdits de séjour sous peine d'être
molestés. A eux, s'ajoute la longue liste de citoyens anonymes qui font
quotidiennement l'objet de menaces et bastonnades sous le prétexte qu'ils ne
doivent pas suivre un candidat autre que celui de leur parti. Mme Bakayoko
Assétou, présidente des femmes Rdr du quartier ''Yoman Kacou'' en a fait
les frais à deux reprises. Mme Oumou Traoré dite ''Oumou Dèguè'', M. Assi Yapo,
militant Pdci-Rda, et plus récemment les jeunes de l'avenue 11, rue 20, ont, eux
aussi, fait l'amère expérience de la menace. Certaines informations font état
même de ce que des loubards, venus de la commune d'Abobo, seraient prêts à en
découdre avec ceux qui trahiraient. Autant de choses qui font que la psychose
s'est quelque peu installée. La notabilité apollonienne, prise à partie dans la
cour du chef à l'avenue 9 rue 7, sous prétexte qu'elle soutiendrait le maire
Amichia, a été la dernière à se plaindre. Aujourd'hui, des électeurs de
Treichville craignent un mauvais déroulement du scrutin, surtout que le ''bon
ton
'' commence à disparaître du langage dans les états-majors en lice. Pour
notre pays qui sort d'une crise dont les plaies se cicatrisent peu à peu, cette
élection locale doit être le ciment de la réconciliation prônée par le Chef de
l'Etat.




 




 





Ouverture, hier, du séminaire de la Cdvr / Charles Konan Banny (président de la
Commission) : « Pourquoi nous risquons d'aller à une crise plus grave »




 




Le
Nouveau Réveil -

La
Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) tient, depuis hier, un
séminaire à Cocody pour réfléchir sur les causes profondes de la crise en Côte
d'ivoire afin de proposer des solutions. Selon le président du comité
d'organisation, pr séry Bailly, au cours de ce séminaire, qui rassemble
également les partenaires de la Cdvr, les membres de la société civile, il sera
question pour les membres de l'institution à charge de mener le processus de
réconciliation, d'écouter et refléter les opinions des populations. Le président
de la Cdvr, Charles Konan Banny, qui a ouvert ce séminaire, a, pour sa part,
indiqué les principes qui doivent guider les travaux de l'institution qu'il
dirige. Selon lui, le travail de réconciliation doit être inclusif et
participatif. «Donc le génie de chaque personne est nécessaire. C'est le
problème de tous les Ivoiriens. Je ne comprends pas qu'un Ivoirien ne comprenne
pas que c'est son affaire
», a t il déploré. En outre, le président Banny a
fait savoir que le travail de réconciliation de la Cdvr doit s'entourer d'avis.
«Donc le processus doit être consultatif. Surtout sur des sujets qui sont
d'actualité. Et qui, parce qu'ils persistent et parce qu'on n'arrive pas à
trouver des solutions, apparaissent comme une arme de guerre. Qui ne se rend pas
compte que le problème de foncier rural, si on n'y apporte pas de solution, nous
risquons d'aller à une crise encore plus grave
», a t il affirmé. Et d'appel
er, par ailleurs, les partenaires et organismes internationaux à redoubler
d'effort dans l'appui aux actions de la Cdvr. «Vaut mieux investir dans la
paix, ça rapporte, plutôt que d'investir dans la guerre qui coûte et qui ne
rapporte pas
», a t il soutenu. Notons que ce séminaire prendra fin
aujourd'hui.




 




 





Fatigués de rester en exil au Togo : 70 réfugiés ivoiriens rentrent au pays,
aujourd'hui




 




Le
Nouveau Réveil –

Le
camp des réfugiés ivoiriens au Togo a abrité, du 20 au 23 mars 2013,
d'importantes rencontres entre les occupants des lieux et des autorités du
régime d'Abidjan. C'était à l'occasion des journées de dia logue organisées par
Chérif Mamadou, ancien président des réfugiés au Togo, qui avait promis au chef
de l'Etat lors de sa visite au pays d'Eyadema d'œuvrer au retour des Ivoiriens
en exil. L'ambassadeur de Côte d'Ivoire au Togo, Son excellence Ehui Bernard, le
directeur général du Ddr, Fidèle Sarassoro, l'honorable Alphonse Soro, la
représentante du Hcr en Côte d'Ivoire et son homologue du Togo, le Sara, la
structure qui assiste les réfugiés à leur retour en Côte d'Ivoire, sont autant
de personnalités et d'organismes présents à ces journées du dialogue. Selon nos
sources, les réfugiés ont eu un dialogue direct avec les personnalités les 21 et
22. Il y a eu un débat entre les leaders poli tiques Lmp en exil et l'honorable
Soro Alphonse. «On retient que les gens étaient émerveillés et ils réclament
d'autres occasions où les réfugiés pour raient discuter avec des autorités
venues d'Abidjan
», indiquent nos sources. Ces dernières sont formelles. «Aujourd'hui
mercredi 27 mars, il y a un convoi de près de 70 réfugiés qui rentreront en Côte
d'Ivoire à bord d'un car
». Mais mieux, il y a des convois qui se préparent.
«Les leaders des jeunes n'attendent pas les résultats des discussions de leur
parti avec le pouvoir, ils sont pressés de rentrer. Ils ont remis un mémorandum
aux autorités qui est seulement d'ordre social, à savoir l'aide nécessaire à
ceux qui ont des problèmes de logement, à ceux qui veulent reprendre leurs
études ou leur travail, etc. Par ailleurs, pour le volet militaire, il est de
plus en plus question que le ministère de la Défense vienne rencontrer certains
militaires dans les jours qui suivent
», ajoutent nos interlocuteurs qui
préviennent : «Vous verrez assez de surprises les jours qui suivent».
Toutefois, disent ils, des caciques avaient pris le site des réfugiés en otage
pour empêcher cette cérémonie qui a quand même eu lieu. Ils réclamaient un
million parce qu'on leur avait promis 120 000 Fcfa pour mener des activités
génératrices de revenus. Ils avaient des pancartes pour protester contre la
venue de l'ambassadeur au camp.




 




 





Détention du leader du COJEP : les partisans de blé Goudé inquiets. Ce qu'ils
demandent au pouvoir et à l'ONUCI




 





L'Inter -

Ils
sont inquiets et l'ont exprimé dans une déclaration dont copie nous est parvenue
hier mardi 26 mars 2013. Eux, ce sont les enseignants membres du Congrès
panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP), qui dénoncent le
silence sur le cas de leur leader Charles Blé Goudé, arrêté au Ghana puis
extradé en Côte d'Ivoire à la mi-janvier 2013. Depuis son inculpation par la
justice ivoirienne, ces partisans du leader des jeunes patriotes ivoiriens,
disent être sans nouvelle de lui. D'où leur inquiétude. «Cela fait bientôt
trois (03) mois que la communauté nationale et internationale est sans nouvelle
du président Charles Blé Goudé qui, selon e ministre d'Etat ministre de
l'Intérieur Hamed Bakayoko, est gardé en ''résidence protégée''. Et cela au
détriment de toutes les règles de droit, étant entendu que notre président est
sous mandat de dépôt depuis le 21 Janvier 2013
», lit-on dans la déclaration
signée du président de la Cellule des enseignants du Cojep, Emmanuel Kayedogo.
(...) Face à ce qu'ils qualifient de violations flagrantes des droits de leur
président, les enseignants du Cojep prennent «à témoin les organisations de
défense des droits de l'homme, la division des droits de l'homme de l'ONUCI, les
représentations diplomatiques accréditées en Côte d'Ivoire ainsi que toute la
communauté nationale et internationale; demandent au pouvoir de mettre fin à
cette torture physique et morale dont est victime notre leader ; demandent que
les autorités judiciaires localisent et communiquent son lieu de détention
actuel ; et exigent qu'il soit transféré à la Maison d'Arrêt et de Correction
d'Abidjan (MACA)
». [...]




 




 





Procès des ex-barons de la filière café CACAO / Firmin Kouakou (ex-Dg du FRC) :
"j'ai financé la guerre à hauteur de 25 milliards de f''




 





L'Inter -


Firmin Kouakou, ex-Directeur général du Fonds de régulation de la filière café
cacao (FRC) et son Pca, Angéline Kili étaient devant le juge, hier mardi 26
mars, au tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau. Invité à éclairer le
tribunal sur l'utilisation de la réserve de prudence estimée à 140 milliards de
fcfa, le premier cité (Firmin Kouakou) a indiqué qu'avant la mise en place du
FRC en 2001, il existait déjà un stock. ''Ce stock qui oscillait entre 30 à
40 milliards de fcfa, logé à la Bceao et la Bni, était sous la signature de deux
ministres. Lorsqu'on avait besoin d'utiliser ces fonds, on s'adressait à eux. Le
FRC a géré principale- ment les fonds qu'il a collectés, et qui étaient estimés
à 130 milliards de fcfa'',
a expliqué le Directeur général du FRC.
''Quelle a été la contribution du FRC à l'effort de paix pendant la crise ?''
a relancé le président du tribunal, Coulibaly Ahmed. ''Entre 23 et 25
milliards de fcfa''
, a réagi le prévenu qui a été sommé de citer les
bénéficiaires. Pour Firmin Kouakou, à la demande des producteurs ivoiriens, un
chèque de 10 milliards de fcfa a été offert au président de la République dès
l'éclatement de la crise en 2002. Ajouter à cela, les autres sollicitations qui,
de son aveu, étaient estimées entre 3 à 5 milliards de fcfa ; sans oublier 10
autres milliards en espèces remis à la présidence de la République. ''Vous
pouvez citer des exemples de sollicitations ?''
a relancé le président du
tribunal. Et à Firmin Kouakou de se lancer dans une longue liste de personnes.
Il s'agit, entre autres, de Mel Eg Théodore, Watchard Kétchébo, Placide
Zougrana, Tapé Do, Konaté Navigué, du Cojep de Blé Goudé, du financement à
hauteur de 50 millions de fcfa des obsèques de Boga Doudou. [...]




 




 





Marquage des armes des forces de sécurité




 




Le
Mandat -


L'opération de marquage des armes des forces de sécurité ivoiriennes a dé- marré
le lundi 25 mars à Noé, à la frontière ivoiro-ghanéenne. Ce projet s'inscrit
dans le cadre de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits
calibres et en exécution du projet conjoint de la Commission nationale de lutte
contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit
calibre (CoMNAT-ALPC) en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour
le Développement (PNUD) et le Japon.




 




 




Le
Premier ministre Haïtien à Abidjan




 





L'Inter, Le Jour plus -

Sauf changement, le Premier ministre de la République d'Haïti, Laurent Lamothe,
effectuera une visite officielle en Côte d'Ivoire, du mercredi 27 au vendredi 29
mars 2013. Au programme de son séjour ivoirien, des séances de travail notamment
avec le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, mais aussi avec des
hommes d'affaires ivoiriens. Ensuite, les deux chefs de gouvernement signeront
des accords de coopération, le jeudi 28 mars, avant d'animer de façon conjointe
une conférence de presse. Laurent Lamothe quittera la Côte d'Ivoire en fin de
soirée le vendredi 29 mars, après une rencontre avec la communauté haïtienne
vivant dans le pays.




 






 





Mali: Les chefs d'Etats-majors de la CEDEAO d'accord pour les casques bleus en
juillet




 





Fraternité Matin, Le Mandat, Le Jour plus, Nord-Sud -

La réunion extraordinaire du comité des chefs d'états-majors de la Communauté
économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) sur la crise malienne,
tenue les 25 et 26 mars à Yamoussoukro, a rendu ses conclusions.




Dans
trois mois, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) deviendra une
force onusienne. C'est ce que l'on retient du rapport final lu par le président
du comité, le général Soumaïla Bakayoko, ce mardi 26 mars. Signalons que la
Misma sur le terrain au Mali, est composée majoritairement des troupes
française, tchadienne et malienne rejointes par celles du Burundi, Rwanda,
Nigeria, Niger, etc. avec des appuis logistiques de la communauté
internationale.




Cette
réunion extraordinaire des Cema de la Cedeao a enregistré la participation du
général de division, commandant la Misma, du chef d'état-major des forces armées
du Tchad, du commandant de la force française de l'opération Serval au Mali, le
général De Saint Quentin, de l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu, le
général Gueye, de la commissaire chargée des affaires politiques, paix et
sécurité de la Cedeao, du conseiller militaire aux opérations de maintien de
paix, chef de la délégation de l'Onu.





Notons que, l'ONU table sur la "présence complète" de sa "mission de
stabilisation" au Mali en juillet pour remplacer la mission africaine Misma et
le gros de l'armée française, a déclaré samedi à Bamako Edmond Mulet,
sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix de l'ONU. "Juillet
pourrait voir le transfert de la Misma vers la mission de stabilisation de
l'ONU", a déclaré M. Mulet en précisant que ce déploiement devait être précédé
par un vote au Conseil de sécurité de l'ONU.