REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 21 SEPTEMBRE 2011

21 sep 2011

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 21 SEPTEMBRE 2011


Forces ivoiriennes et onusiennes renforcent leur dispositif à la frontière ivoiro-libérienne

AIP (Guiglo)- Les forces armées ivoiriennes et celles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) renforcent leur dispositif à la frontière ivoiro-libérienne, suite à l'attaque, dans la nuit du 15 au 16 septembre, des localités de Nidré et Ziriglo, dans la sous-préfecture de Taï (département de Tabou, sud-ouest, région du Bas-Sassandra), par des individus armés non identifiés, faisant officiellement 23 morts. Un impressionnant détachement mixte de l'armée et de la gendarmerie nationale ainsi que des casques bleus de l'Onu ont été déployés depuis samedi dans les deux villages. "Nous sommes venus pour rassurer les populations, mettre hors d'état de nuire les fauteurs de troubles et sécuriser toute la frontière libérienne", a expliqué à l'AIP un officier de l'armée ivoirienne. Cette attaque qui a fortement perturbé la quiétude des populations de l'ouest ivoirien, a été attribuée, dimanche, par le ministère ivoirien de la Défense à des "miliciens ivoiriens pro-Gbagbo appuyés par des mercenaires libériens", rappelle-t-on.

Ouest de la Côte d`Ivoire : L`Onu enquête sur les abus sexuels imputés à ses soldats ; Des experts débarquent à Abidjan

L'Inter - L`Organisation des Nations Unies (Onu) est décidée à faire la lumière sur les allégations « d`exploitation et d`abus sexuels » imputés à des soldats et policiers de l`Onuci en poste dans l`ouest de la Côte d`Ivoire. Des enquêteurs du Bureau des services de contrôle interne des Nations unies (OIOS : The Office of Internal Oversight Service ) séjournent à cet effet en Côte d`Ivoire depuis le samedi 17 septembre 2011 dernier. L`arrivée de ces fins limiers des Nations unies a été confirmée hier mardi 20 septembre 2011 par la représentation onusienne en Côte d`Ivoire. « Je peux vous confirmer qu`ils (les enquêteurs de l`OIOS ndlr) sont effectivement là. Ils sont venus pour investiguer sur les allégations d`exploitation et d`abus sexuels impliquant des soldats de l`Onuci.

Dès qu`ils sont arrivés en terre ivoirienne, ils ont commencé à travailler », nous a confié au téléphone, M. Kenneth Blackman, porte-parole adjoint de l`Onuci. Faut-il le rappeler, l`Onuci avait exprimé, dans un communiqué publié le jeudi 1er septembre dernier, « ses regrets les plus profonds » face à ces allégations d`abus sexuels qu`auraient commis des casques bleus déployés dans l`ouest de la Côte d`Ivoire. L`organisation avait souligné dans le même communiqué, que « si ces allégations s'avéraient fondées, il reviendrait aux pays dont sont originaires les casques bleus de prendre les mesures appropriées à l'encontre des personnes impliquées ». [...] Selon La Lettre du Continent, les conclusions d`une première mission d`évaluation effectuée à l`ouest de la Côte d`Ivoire du 24 au 29 août dernier, font état de l`ouverture de « maisons closes » dans le périmètre de certaines casernes de l`Onuci. La même source indique que des jeunes filles mineures auraient été entraînées par des soldats, contre rétribution, dans des forêts avoisinantes pour y subir des activités sexuelles. Plusieurs autres soldats mis en cause auraient tenté de faire pression sur des victimes ou leurs ayants-droit pour éviter tout témoignage. Autant de faits pour lesquels les enquêteurs de l`OIOS devront faire la lumière.

Infos sur WikiLeaks : Et ce n`est pas tout. D`autres informations contenues dans un câble diplomatique publié par WikiLeaks, accablent les casques bleus. Dans ce document, les diplomates américains racontent qu'en 2010, une ONG britannique avait effectué un sondage auprès de dix jeunes filles dans un quartier de la ville de Toulepleu à l`Ouest. Huit d`entre elles avaient reconnu avoir eu des relations sexuelles avec des soldats béninois commis au maintien de la paix, en échange de nourriture ou d'hébergement. Pour cette organisation non gouvernementale, les problèmes d'abus sexuels existaient bel et bien, et n`étaient cependant pas suffisamment traités. [...] En attendant les résultats des enquêtes, selon d`autres sources, le commandant de la force onusienne, le général togolais Gnakoudé Béréna, ne reste pas les bras croisés. En effet, face à ces accusations qui ternissent l`image de ses troupes, il aurait entamé depuis le 6 septembre dernier, une tournée dans toutes les garnisons de la force onusienne à travers le pays, pour sensibiliser les casques bleus, environ 9000, sur quelques évidences et principes élémentaires en matière d`abus sexuels. Notons que l`OIOS est une structure indépendante créée en juillet 1994, et rattachée au secrétariat général de l`Onu. Son rôle est de veiller en interne au respect des règles de conduite et d`éthique au sein de l`organisation mondiale.

Odienné/La division des droits de l'Onuci dit non à l'impunité

Nord Sud - Etienne Alou, responsable du bureau de la division des droits de l'Homme d'Odienné a été sans équivoque, samedi dernier, face à la société civile d'Odienné en ce qui concerne la lutte contre l'impunité. Il répondait ainsi à certaines de ces organisations qui ont préconisé que soit privilégié le règlement des conflits à l'amiable en donnant un point d'honneur aux autorités traditionnelles. Etienne Alou, bien que reconnaissant les avantages de ces solutions à l'amiable, a fait remarquer que tous les délits ne pouvaient être soumis à cette exigence. « Quelqu'un qui viole ou qui tue, doit être directement traduit devant les instances judiciaires compétentes pour être puni à hauteur du crime commis », a-t-il tranché avant d'expliquer que la meilleure manière de maintenir une bonne cohésion et de décourager les crimes et les délits est leur condamnation par la Justice. « Nous sommes, dit-il, dans une société moderne. Et donc la police, la gendarmerie et la justice qui répriment les crimes sont les meilleurs moyens de lutter contre l'impunité. Par conséquent, tous ceux qui se rendent coupables de fautes et autres délits doivent s'attendre à affronter ces instances ». Pour sa part, Ismaël Touré, représentant le chef de canton, soutenu par Diomandé Massatchè, directeur du centre social, a toutefois fait remarquer que dans les communautés africaines, convoquer quelqu'un à la police ou à la gendarmerie est très mal vu. Quel que soit le délit, les populations voient cela comme une offense inadmissible. Et cette situation, loin de raffermir les liens entre les populations, contribue souvent à mettre à mal la cohésion au sein des communautés. Dans son intervention, M. Alou a expliqué que l'Onuci était présente dans la région pour combler le vide que la police et la gendarmerie avaient laissé du fait de la crise. « Maintenant, la guerre est finie, il appartient à la police et à la gendarmerie de réprimer toute forme de violation des droits de l'Homme », a-t-il affirmé.

Côte d'Ivoire / Journée internationale de la Paix

L'Intelligent d'Abidjan - Le Rasalao s'inquiète de la situation sécuritaire. La communauté des Nations Unies célèbre, ce mercredi 21 septembre 2011, la traditionnelle Journée internationale de la Paix. En cette occasion solennelle, le Réseau d'action sur les armes légères, section Côte d'Ivoire (Rasalao-CI), a fait une déclaration dans laquelle sa présidente a regretté les pertes incalculables en vies humaines, en destruction de biens publics et privés, ainsi que l'aggravation inquiétante de la prolifération, de la circulation et de l'usage illicite des armes légères et de petit calibre (Alpc) dans toutes les contrées du pays. Un état de fait dont les conséquences sont l'insécurité quasi généralisée, la méfiance intra et inter communautaires, les atteintes les plus graves aux droits humains, la fuite des capitaux, la paupérisation accrue des populations... En cette période de grande précarité sociale, économique et sécuritaire que traverse la Côte d'Ivoire, le Rasalao-CI voudrait rappeler que les principales victimes de la violence armée sont les populations civiles, notamment les plus vulnérables que sont les jeunes, les femmes et les enfants; pour lesquels il convient de concevoir et de mettre en œuvre des politiques adaptées de protection et de relèvement. Aussi, le Rasalao-CI, dont la mission est de contribuer à l'avènement d'un environnement sécurisé, paisible, propice au développement harmonieux et durable de la Côte d'Ivoire, a saisi l'occasion pour exhorter le gouvernement à adopter une approche globale, inclusive et transparente dans la conception et la mise en œuvre des politiques de développement et de sécurité. Afin d'aboutir à une paix durable.

Législatives: le Fpi prépare-t-il la chienlit ?
Nord-Sud Le refus du Front populaire ivoirien d'aller aux prochaines législatives cache mal une volonté de désordre. Les discours de ses dirigeants portent à le croire.
«Nous sommes toujours en guerre. Nous devons renverser la situation ». Ces propos, l'ancien ministre de la Défense, Michel Amani N'Guessan les a tenus dans une interview qu'il a accordée au confrère Soir Info, dans son édition du mardi 20 septembre dernier. De quelle guerre et de quelle situation parle-t-il ? Dans cet entretien, il annonce également des meetings et des marches « pour engager la lutte pour la restauration de la démocratie ». Où le bât blesse, c'est que le parti de Michel Amani N'Guessan, le Front populaire ivoirien (Fpi), ne veut pas aller aux élections, mais veut se battre pour la démocratie. Une incongruité car, en démocratie, le pouvoir se conquiert par les urnes. Comment alors reconquérir le pouvoir qu'on a perdu si on refuse de parler au nom du peuple, si on refuse de porter ses préoccupations ? A la vérité, le Fpi n'a nullement l'intention de défendre les intérêts des Ivoiriens. Le seul objectif recherché par ces déclarations et les manifestations qu'il annonce, c'est de créer des troubles dans le pays. [...]

Banny a rencontré Drogba et le représentant du FPI à Londres
Le Patriote - Le président de la Commission dialogue vérité et réconciliation, Charles Banny est à la manœuvre. Hier, il a rencontré la star ivoirienne de football, Didier Drogba, à Londres, pour le remercier d'avoir accepté de contribuer à la mission de réconciliation en tant que membre de la Commission centrale chargée de réconcilier les Ivoiriens après la crise. En marge de cet évènement les deux personnalités ont accordé un entretien à un groupe d'Ivoiriens pour expliquer les grandes idées sur la réconciliation. Avant de quitter Londres, le Premier ministre, Charles Konan Banny, a rencontré M Abdon Bayeto, ex-conseiller de Laurent Gbagbo, représentant le FPI en Angleterre en présence de l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire auprès du royaume uni.