REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 18 JUIN 2008

18 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 18 JUIN 2008

Sortie de crise : Choi explique la mission de l'ONUCI à Divo
Fraternité Matin
– « Choi, Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, accompagné du général Amouzou, du porte-parole de l'ONUCI, a rencontré le mardi 17 juin à la préfecture de Divo, dans le cadre de la collaboration ONUCI-Population, les élus, les responsables des partis politiques, des jeunes, des femmes, les chefs traditionnels et religieux. D'entrée, le préfet Ouéi Gueu a demandé aux uns et aux autres d'être courtois dans leurs interventions. M. Choi a indiqué qu'il est venu livrer trois messages: le partenariat ONUCI-Côte d'Ivoire, la coopération et la tenue des élections. Après une projection de film sur les relations entre l'ONU et la Côte d'Ivoire, il a expliqué que l'ONUCI a pour missions de sécuriser les élections, de les certifier. Elle, selon lui, va créer des micro-projets pour la population, installer une radio pour informer sur le processus électoral, réhabiliter des écoles, des centres de santé... Il a souligné être venu pour travailler et que les signataires de l'accord de Ouagadougou sont pour leur installation sur le territoire national après la suppression de la zone franche. Au cours de cette rencontre, le processus électoral a été expliqué à la population. M. Choi a déclaré que l'ONUCI viendra effectuer des missions à Divo. En attendant, que la population taise ses différends. Au cours des échanges, certains ont souhaité l'installation de l'ONUCI à Divo. D'autres s'y sont opposés. Pour ces derniers, l'ONUCI et la force Licorne sont les mêmes. Eu égard aux exactions perpétrées contre les jeunes. Pour le président du conseil général de Divo, Paul Yao N'Dré, le problème aurait été facile, si l'ONUCI était installée déjà à Gagnoa. Il a dit de ne pas confondre activités de développement et occupation. Le général Amouzou a indiqué que ses forces au nombre de 60 ne viennent que pour appuyer les forces de défense de Divo et que leur rôle est de protéger les vies. »

Le Quotidien indique que « La police de l'ONUCI installe son poste de Boundiali» Dans un autre article ce quotidien écrit : « Préparation des élections - Adzopé prêt à accueillir une présence de l'ONUCI »

Identification Sagem toujours bloqué par le décret de Gbagbo
Le Jour plus
–« Annoncé pour démarrer début juillet, l'opération d'identification risque de connaitre d'autres retards. Le décret du chef de l'Etat pour commencer le travail n'a toujours pas été signé...Et c'est le temps imparti pour préparer le processus électoral qui s'épuise de jour en jour. [...] ».

Sagem passe encore à la caisse
Nord Sud
– « L'Etat a décidé d'être en règle vis-à-vis de l'opérateur technique Sagem. La semaine prochaine, le gouvernement paye encore une nouvelle tranche de 10 milliards de Fcfa. Cela portera à 40 milliards de Fcfa l'argent déboursé pour l'identification ».

Meleu Mathieu (Dg de l'INS) met fin au débat : « Lutte pour le contrôle de l'enrôlement et listes électorales - « Sagem contrôlera l'identification »
Le Nouveau réveil
– Selon ce quotidien « Hier... Meleu Mathieu, Directeur général de l'Institut National Statistique (INS) a convoqué d'urgence son personnel pour une réunion d'information à l'hôtel de ville au plateau...Il a fait un exposé dans lequel il reconnaissait la prééminence de la Sagem sur l'Ins dans l'opération. « Malgré notre méthode rapide et élégante, notre mode d'enrôlement n'a pas été retenu. Sagem se trouve au devant et au contrôle de l'opération grâce à son cahier des charges. Nous lui sommes complémentaire dans un travail concomitant » a indiqué le directeur Meleu Mathieu. [...] ».

SEM. Aubrey Hooks: "Je reste optimiste pour la Côte d'Ivoire" -
Fraternité Matin
– « L'ambassadeur Aubrey Hooks a prononcé récemment, une conférence publique à l'initiative de Mlle Rachelle L. Moudou, présidente de l'UFI (Union fraternelle des Ivoiriens, USA).Sur le thème: «Quelle contribution de la diaspora à la Côte d'Ivoire post-crise», la conférence a eu pour cadre l'ambassade de Côte d'Ivoire aux USA et s'est déroulée en présence de SEM. Charles Yao Koffi, ambassadeur de Côte d'Ivoire aux Etats-Unis...L'ambassadeur Hooks garde de la Côte d'Ivoire un souvenir inoubliable et un optimisme secret. «Quand je quittais la Côte d'Ivoire trois ans plus tard en 2007, c'était avec beaucoup d'optimisme que je suis parti. Je reste toujours optimiste pour ce pays», a-t-il reconnu...Il a expliqué qu'une communauté ivoirienne importante, parlant d'une seule voix, pourrait influencer le Congrès américain dans les prises de décision en direction de l'Afrique et de la Côte d'Ivoire. M. Hooks a invité les Ivoiriens à être l'ambassadeur de leur pays aux Etats-Unis en faisant la promotion de la culture ivoirienne. «Mon dernier message est ceci: si vous restez solidaires, vous pouvez faire de grandes choses ensembles.»

Ce quotidien indique dans un autre article « Sortie de crise/Tévoédjré: "Les choses bougent dans le sens voulu" » que Le tout premier Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, le Pr Albert Tévoédjré, aujourd'hui médiateur de la République au Bénin, a salué les avancées enregistrées dans le processus de paix depuis l'Accord de Ouaga. "Je suis heureux que les choses bougent dans le sens que nous avons toujours voulu. Je suis heureux que les élections aient lieu le 30 novembre »... a-t-il déclaré. Celui qui fut le représentant de M. Koffi Annan a été abordé à l'entrée du palais des congrès de Cotonou mardi, alors qu'il allait assister à la cérémonie marquant le 10ème anniversaire de la Communauté des Etats sahélo-sahariens. (Cen-Sad). »

Financement du désarmement : KADHAFI SE PORTE CANDIDAT
Fraternité Matin
–« L'ouverture de la 10e session de l'organisation a été l'occasion pour le guide libyen de relancer son idée de création du gouvernement africain. Le Président ivoirien Laurent Gbagbo s'est entretenu du processus de paix en Côte d'Ivoire mardi à Cotonou avec ses homologues burkinabè Blaise Compaoré et libyen Mouammar Kadhafi, a-t-on appris de bonne source à Cotonou. Selon cette source, les trois hommes se sont rencontrés à huis clos en marge du 10ème sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad, 25 Etats), et le dirigeant libyen a demandé au président Gbagbo de "continuer ses efforts pour la normalisation du climat social" et "de poursuivre la marche vers les élections". A cette occasion, le colonel Kadhafi a proposé de financer, en cas de blocage, une partie du désarmement des rebelles. Plusieurs fois reportée depuis octobre 2005, l'élection présidentielle ivoirienne a été fixée au 30 novembre prochain. Le président Gbagbo, dont le régime avait été l'objet d'une tentative de renversement en septembre 2002, a promis samedi dernier de "tout faire" pour que l'élection se tienne à la date prévue. Médiateur de la crise ivoirienne, Blaise Compaoré devrait rencontrer prochainement le Premier ministre et chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, pour éviter d'éventuels blocages de dernière minute. »

Prime des ex-combattants : Le paiement dans l'impasse
Fraternité Matin
– « Le processus de regroupement des ex-combattants des Forces nouvelles a-t-il pris du plomb dans l'aile? En tout cas, tout porte à le croire. En effet, la réunion d'évaluation, consécutive à la révolte de 1050 ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) pour réclamer le paiement de leurs primes d'allocation forfaitaire, n'a pas permis de décanter la situation et d'éclairer davantage la lanterne des journalistes qui, durant plusieurs heures, ont fait le pied de grue, hier, à l'état-major des FAFN. En ce sens qu'après le huis clos qui a duré plus de trois heures d'horloge et réuni autour du général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des FAFN, tous les partenaires intervenant dans ce processus, le régisseur commis par le ministère de l'Economie et des Finances, et installé au cabinet du Premier ministre, a refusé de se prononcer sur les raisons du non-paiement de la prime de 90.000 F CFA aux ex-combattants. Se contentant seulement de dire que pour l'heure, il n'a rien à déclarer et qu'il parlera un peu plus tard. Pour sa part, Ouattara Kossomina Daniel, coordonnateur du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC), a tenu à lever l'équivoque tendant à faire croire que c'est au régisseur de sa structure que revient la tâche de payer les primes aux ex-combattants des Forces nouvelles. Selon lui, le PNRRC a pour tâche essentielle de recevoir des civils qu'il prend d'abord en charge et qu'il aide ensuite à s'organiser à l'effet de s'assurer un projet de vie. »

A propos des raisons de la revolte des ex-combattants à Bouaké: Quand la question d'argent manque de plomber le processus / ...Attention aux dérapages
Le Patriote
–« Seul l'argent peut régler une question d'argent comme c'est le cas avec les 1050 soldats mécontents de Bouaké. Alors, Gbagbo et Soro gagneraient à se concerter sérieusement pour gérer le problème posé. Un problème qui, à la vérité, n'est pas insoluble. A moins que des mains obscures n'aient opté pour la carte du pourrissement interne. Parce qu'à vouloir tout confier au seul ministre de l'Economie et des Finances qui n'a de pouvoir que celui que la paire Gbagbo-Soro lui confère, c'est laisser pourrir un problème facile à résoudre. C'est vrai, des difficultés de trésorerie se posent. Mais, l'Etat de Côte d'Ivoire n'est pas le plus pauvre de la planète. S'il arrive à payer les salaires mensuels des fonctionnaires, pourquoi ne le ferait-il pas pour ceux de ses enfants à qui Gbagbo a promis la reconnaissance de la Nation lors de la double cérémonie de démobilisation à Tiébissou et Djébonoua? Négliger le règlement de cette question de sécurité nationale, c'est prendre le risque de voir la question d'argent plomber un processus si bien entamé et qui entre, dès lors, dans sa dernière phase, celle de l'organisation d'élections incontestées....C'est vrai, ventre affamé n'a point d'oreille. Mais, en prenant d'assaut les rues, l'arme en l'air, les soldats prennent le risque de se discréditer eux-mêmes aux yeux des bailleurs de fonds internationaux censés financer les allocations dont il est question. Qui peut, en effet, accepter de donner son argent à quelqu'un qui ne s'exprime que par les armes là où il est question d'aller à la paix? Toute la situation est schématisée dans cette question. En plus, ces soldats insurgés prennent le risque de fragiliser leur hiérarchie qui n'est autre que le Premier ministre...Prendre le risque de fragiliser Soro au stade actuel du processus, c'est remettre tous les acquis en cause et partant le processus électoral en cours.[...] ».

Café-Cacao : Après la publication de la liste des inculpés. Gbagbo prévient : "Cette fois-ci, ils seront emprisonnés..."
Le Patriote
–« Le président Laurent Gbagbo n'est pas prêt à cautionner les actes posés par certains dirigeants de la filière café-cacao, même ceux qui lui sont proches. Il a fait cette révélation au cours de l'interview qu'il a accordée récemment, à Yamoussoukro, à l'agence Reuters. Le président Gbagbo a déploré le fait que les différentes structures de la filière café-cacao, dont certains dirigeants (ceux du FDPCC, FRC, BCC et FGCCC) font l'objet d'inculpation, aient été très mal gérées. Il est vrai, aujourd'hui, que les responsables de ces structures, même s'ils ne sont pas déclarés coupables, sont dans le collimateur de la justice ivoirienne, suite à l'enquête relative aux détournements de fonds dans la filière café et cacao. C'est pourquoi, le président Gbagbo a diligenté cette enquête. Dans un courrier daté du 11 octobre 2007, il demande explicitement au procureur Raymond Fehou Tchimou de faire la lumière sur cette affaire. Pour le Chef de l'Etat, ''ces structures ont été mal gérées'' et en plus ''les dirigeants les ont géré à leur profit''. Il ressort de la rencontre avec notre confrère de l'agence Reuters que le président Gbagbo est prêt à sévir par le truchement de la justice ivoirienne. Aussi a-t-il martelé que ''cette fois-ci, ces dirigeants seront non seulement poursuivis mais ils seront aussi emprisonnés''. Ces propos du chef de l'Etat dénotent de sa volonté (enfin) de mettre fin à la gabegie dans la filière café et cacao. »

Lutte contre la corruption au sein des FDS: Ange Kessi frappe de nouveau. Un Lieutenant et un sergent-chef de police arrêtés
Soir Info
– « L'opération « Gallons propres », initiée par le Parquet militaire d'Abidjan, sous la houlette du Colonel Ange-Bernard Kessi Kouamé, procureur militaire, en vue de débusquer et de mettre hors d'état de nuire toutes « les brebis galeuses » au sein des Forces de défense et de sécurité, vient de faire deux autres victimes de taille. Il s'agit d'un officier de police et d'un sergent-chef, convaincus du délit d'escroquerie et de complicité d'escroquerie. Ils croupissent depuis le 11 juin dernier à la Mama (Maison d'arrêt militaire d'Abidjan). Le Lieutenant Tokalo Bi Zinvo, mécano 158796, en service à la direction du personnel et le sergent-chef de police Minlin Say, matricule 6500, à l'infirmerie de l'Ecole nationale de police, ont été arrêtés et écroués à la Mama, notamment, pour « escroquerie et complicité d'escroquerie ». Ces deux éléments de la police nationale...ont extorqué, à des candidats au concours d'entrée à l'Ecole nationale de police, la somme de 4 millions 380 mille francs cfa. Convoqués les 3 et 11 juin 2008, après avoir été entendus par le commissaire du gouvernement, Ange-Bernard Kessi, ils ont été arrêtés le même jour, puis écroués à la Mama pour les délits d'escroquerie et de complicité d'escroquerie. [...] ».