REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 18 FEVRIER 2009

18 fév 2009

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 18 FEVRIER 2009

Réunion du CEA - Un clash évité entre Choi et les signataires
L'Intelligent d'Abidjan
– «La réunion du Comité d'Evaluation et d'Accompagnement (CEA) qui a eu lieu le lundi 17 février 2009 à Ouagadougou a failli accoucher d'une souris. La réunion du Comité d'Evaluation et d'Accompagnement (CEA) qui s'est tenue dans la capitale du Faso et qui a regroupé la délégation du camp présidentiel, celle des Forces nouvelles et les partenaires au développement, a été sanctionnée par un communiqué final dans lequel les membres du CEA ont « exhorté la CEI à produire un chronogramme du processus électoral en tenant compte de tous les paramètres et à cet égard, ont insisté sur la nécessité de fixer une période indicative pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle en 2009 ». Selon des sources concordantes, ce point a constitué, lors des discussions à huis-clos, une pomme de discorde entre le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies et les signataires ainsi que la CEI. Au point où n'eut été l'intervention du facilitateur Blaise Compaoré, la réunion du CEA allait se terminer en queue de poisson. En effet, selon la radio RFI, alors que Y.J Choi avait souligné la nécessité d'écrire noir sur blanc dans le communiqué final que les élections doivent se tenir en 2009, les différentes délégations avec à leur tête le Premier ministre Guillaume Soro et le président de la CEI Robert Mambé n'ont pas jugé capital que ce point y figure. Malheureusement, pour ces derniers, le président du Faso a pris fait et cause pour le patron de l'Onuci. D'ailleurs son représentant spécial en Côte d'Ivoire Bouréima Badini n'a pas dit le contraire. « Le grand point sur lequel nous nous sommes accordés, c'est que 2009 doit être l'année des élections en Côte d'Ivoire », a-t-il indiqué. Outre ce point, le CEA a également tiré le chapeau au gouvernement ivoirien pour les efforts déployés dans le financement du processus de sortie de crise tout en l'encourageant à faire davantage. « Le CEA s'est félicité de la signature à Ouagadougou le 22 décembre 2008 du 4ème accord complémentaire de l'accord politique de Ouagadougou », dixit le communiqué Aussi a-t-il exhorté les partenaires au développement d'apporter leur soutien à l'Etat ivoirien afin qu'il sorte définitivement de la crise. »

Présidentielle : Choi arrache les élections
Le Jour plus
– « La CEI a été priée lundi dernier par le CEA de l'APO de fixer une période indicative pour la tenue de la présidentielle cette année. Cette date a été obtenue au forceps par le Représentant spécial du secrétaire de l'ONU en Côte d'Ivoire, YJ Choi. La réunion du CEA de lundi dernier a eu raison de la langue de bois et du langage diplomatique très souvent utilisé dans les rencontres sur la sortie de crise en Côte d'Ivoire. Grâce à la vigilance du chef de l'ONUCI, en effet par la pression de YJ Choi, soutenu par le facilitateur Blaise Compaoré les participants à la réunion du CEA ont inscrit dans le communiqué final contre leur gré que l'élection présidentielle se tienne cette année. Selon une source proche de la facilitation burkinabé, les participants n'étaient pas disposés à mentionner la date des élections dans le communiqué final. [...] ».

A ce sujet Le Patriote écrit : «Fixation de la date des élections : la balle désormais dans le camp de Mambé (président de la CEI)».

Le Nouveau Réveil indique : « 1er tour de l'élection présidentielle : les gros soucis de Mambé, Pourquoi Mambé retarde la publication du chronogramme et demande : le CEA tend-il un piège a Mambé ?

Boureima Badini à propos des ex-combattants : "Faire un choix définitif pour leur avenir"
Fraternité Matin
- La question du financement du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (Ddr) des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) et du démantèlement, démobilisation des milices (Ddm) constitue un véritable casse-tête pour le gouvernement ivoirien. Lequel éprouve de réelles difficultés pour payer le montant de 500.000 Fcfa promis à chaque ex-combattant et ex-membre des groupes d'auto-défense, comme l'a recommandé le 4e Accord complémentaire de l'Apo, signé le 22 décembre 2008. Le Représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct inter ivoirien, Bouréima Badini, n'a pas fait mystère de cette question à la 6e réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement (Cea) de l'Accord politique de Ouagadougou, qui s'est réuni le 16 février, dans la capitale burkinabé. Aussi, n'a-t-il pas tardé à faire une proposition. «Au regard des difficultés de financement, il est plus qu'urgent de statuer sur l'orientation définitive à donner à la suite de ce programme. (...). A la lumière de cette délicate question, il serait opportun qu'avec l'engagement de tous, un choix définitif soit fait pour le devenir de ces ex-combattants», a plaidé le représentant spécial de Blaise Compaoré dans son ''Rapport d'étape sur la mise en oeuvre de l'Accord politique de Ouagadougou''. Auparavant, il a fait le point de la mise en œuvre de ce pan des questions militaires qui fondent Ouaga IV.
«Le quatrième accord complémentaire a prévu le paiement d'une prime directe ou aide directe de démobilisation d'un montant de 500.000 Fcfa pour solde de tout compte en faveur de chaque combattant Fafn et chaque membre des groupes d'autodéfense (milicien). Cette question, il faut le souligner, mérite une profonde réflexion quant au financement attendu. En effet, les programmes nationaux de réinsertion, prévus par le troisième accord complémentaire (Pnrrc et Pscn), devaient constituer la soupape de sortie de ces ex-combattants qui n'étaient pas volontaires pour faire partie de l'armée nouvelle. Malheureusement, ces programmes n'ont pas été financés à la hauteur des attentes», a constaté M. Badini. Pis, la méthode de substitution n'a pas non plus été appliquée, à savoir «le filet de sécurité de 500. 000 Fcfa pour solde de tout compte». Une réalité qui ne peut être occultée, en dépit des efforts de la volonté du gouvernement et de l'appui des partenaires au développement et de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci). [...] ».

OUAGA 4 : Gbagbo et Soro pris au piège de leurs engagements
L'inter
– « Où trouver les 30 milliards Fcfa destinés au paiement de la prime promise aux miliciens à démanteler et aux ex-combattants des Forces nouvelles ? La question préoccupe au plus haut point nos gouvernants au point qu'elle a ressurgi à la réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) qui s'est tenue lundi 16 février dernier à Ouaga. Le représentant du facilitateur à Abidjan, Boureima Badini, s'est notamment montré préoccupé par le sujet. [...] Une somme faramineuse qui, selon le ministre ivoirien de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, n'est pas inscrite au budget 2009 puisque, a-t-il fait savoir, Ouaga 4 n'était pas prévu au moment où ce budget a été élaboré. D'où les soucis des autorités ivoiriennes, contraintes de solliciter à nouveau les financiers extérieurs du processus électoral. Mais ceux-ci excluent toute idée d'endosser les engagements pris par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, sans les avoir consultés. Du coup, les deux acteurs clés du processus lancé depuis le dialogue direct se trouvent coincés, embêtés. Comment aller aux élections sans le démantèlement des milices et le désarmement des ex-combattants de la rébellion ? Comment réaliser ces deux opérations sans avoir au préalable réuni l'argent nécessaire, notamment les 30 milliards Fcfa promis dans le 4e accord complémentaire ? A la vérité, les protagonistes du dialogue direct paient là le prix des engagements hâtifs pris aux pourparlers ayant conduit à la signature du 4e accord complémentaire. Par leur faute, l'élection présidentielle que les Ivoiriens rêvent de voir se tenir cette année risque d'être... introuvable. »

Rencontre du Cea à Ougadougou - La plaidoierie de Guillaume Soro aux bailleurs de fonds
Le Temps
– « Devant les participants à la 6e réunion du Comité d`Evaluation et d`accompagnement (Cea) du lundi dernier à Ouaga, le Premier ministre ivoirien n`a fait que subir. A la lecture de ce qui a été rapporté depuis la sixième rencontre du Comité d`Evaluation et d`accompagnement (Cea),qui s`est tenue le lundi dernier à Ouagadougou (Burkina Faso), le Premier ministre ivoirien, Guillaume Kigbafory Soro, a pris des coups, comme il en a donné. En effet, l`homme qui démontre ( ?) qu`il a aussi à cœur de tirer son épingle du jeu dans cette crise, n`a pas manqué de mettre sur la table des bailleurs de fonds, ce dont il a besoin. Aussi juste après que le Président Blaise Compaoré a appelé à de nouveaux engagements nécessaires, notamment au plan financier, Guillaume Soro a-t-il clairement indiqué aux bailleurs de fonds, que " le seuil d`endettement de son pays, la Côte d`Ivoire n`est plus acceptable ". Le Premier ministre ivoirien a donc demandé aux bailleurs de fonds : " A la prochaine rencontre des Institutions de Bretton Woods, la Côte d`Ivoire soit éligible à la réduction de sa dette ". Une vérité qui méritait d`être dite. Car, l`achèvement de ses mesures sur le terrain nécessite encore la mobilisation d`un financement de huit (8) milliards de Fcfa. Première réponse directe aux vœux du Facilitateur qui projette d`observer, via son représentant spécial en Côte d`Ivoire, M. Bouréima Badini, s`appliquer avec empressement, le quatrième accord complémentaire de l`Accord politique de Ouagadougou, baptisé Ouaga 4. Lui qui prévoit la réussite de sa médiation pour le compte de son image à l`international. Et qui, de la manière la plus habile, a mis la pression sur les antagonistes, notamment le Premier ministre Guillaume Soro Kigbafory, à charge de mener à bien les termes de Ouaga 4, dans les zones Centre-nord-ouest. Invitant par ailleurs, à ce sujet, l`Etat de Côte d`Ivoire et les partenaires économiques et financiers qui étaient présents à la rencontre à relever ces défis pour parachever et consolider le retour définitif de la paix en Côte d`Ivoire. »

L'enrôlement se poursuivra jusqu'à fin Avril
L'Intelligent d'Abidjan
– « La réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA), tenue le lundi 17 février 2009 à Ouagadougou (Burkina Faso), a exhorté la Commission électorale indépendante (Cei), à fixer pour très bientôt, une date précise de la tenue du futur scrutin présidentiel. Cependant, en dépit de cette « importante » recommandation, le président Robert Beugré Mambé et les siens éprouvent, semble-t-il, beaucoup de peine à fixer une période indicative pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle 2009. [...] En réalité, Mambé et la Cei hésitent à donner une date des élections pour plusieurs raisons. D'abord, selon des sources proches de l'institution, son président n'entend pas fixer une date qui ne serait pas susceptible d'être respectée, au risque de discréditer sa structure. La Cei veut donc s'assurer qu'une fois que la date est fixée, le mécanisme de financement de l'opération d'identification ne puisse pas connaître d'entraves au niveau de la trésorerie. [...] Ensuite, l'autre raison qui expliquerait la réticence du président Beugré Mambé serait tributaire de l'épineux problème du désarmement des forces ex-belligérantes. La Commission électorale indépendante, veut donc avoir une idée claire et nette de ce processus ainsi que celui du reprofilage des milices. Car, en réalité, il serait vain de fixer une date des élections, tant que la réunification du pays n'est pas effective. Et que cela ne découle pas de l'unicité effective des caisses de l'Etat. Pour toutes ces raisons, la Cei a décidé d'adopter une position attentiste face aux recommandations du Cea. Cependant, selon certaines sources, l'institution dirigée par Beugré Mambé pourrait, in fine, opter pour la date d'octobre 2009, pour la tenue de ce scrutin. A ce propos, la CEI pourrait saisir le Premier ministre Guillaume Soro afin qu'une communication soit prise en Conseil des ministres au mois d'avril prochain, après la fin du processus d'identification. Celui-ci, après l'arrêt annoncé pour le 28 février prochain, pourrait redémarrer quelques jours après dans l'optique de faire enrôler ceux qui sont concernés par la reconstitution des registres de l'état civil. Les retardataires pourraient donc profiter de cette situation pour se faire enfin enrôler jusqu'à la fin du mois d'avril prochain. »

Enrolement dans le Moyen-Cavally - Pour salaire impayé, la CNSI bloque tout
Le Temps
– « Pour salaires impayés, les agents de la Cnsi ont bloqué l'opération d'enrôlement hier, dans le moyen Cavally. A peine trente minutes après son ouverture, hier a huit heures du matin, le centre de collecte de l`Epp père Thète situé au quartier antenne, a-t-il refermé précipitamment. Sous la menace des agents de la commission nationale de supervision (Cnsi) qui ont emporté quatre valises de la Sagem et des kits d`enrôlement de l`Oni. Les superviseurs du processus d`identification ne sont pas contents. Ils réclament deux mois de salaire. "Un mois après le début des opérations, les autres structures impliquées dans le processus d`identification comme nous ont touché leurs salaires. Mais jusqu`à ce jour, aucun agent de la Cnsi du moyen-Cavally n`a encore rien reçu. C`est ce qui est à la base de cette vague de mécontentement", a expliqué un agent de la Cnsi rencontré au siège de cette structure. Qui avait été prise d`assaut par des agents mécontents. Un mouvement d`humeur qu`ils n`entendent pas mettre fin avant le paiement intégral de ce que l`Etat leur doit. Ils projettent d`ailleurs de l`intensifier. " Nous n`allons pas nous contenter de déserter les bureaux. Nous comptons les fermer sur toute l`étendue du territoire du moyen-Cavally. Jusqu`à ce qu`on nous paie notre salaire, "a-t-il ajouté. [...] ».

Toumodi / profilage des ex-combattants - L`opération s`est déroulée avec succès
Le Temps
–« La séance de profilage des ex-combattants et des groupes d'auto-défense a eu lieu au foyer des jeunes de Toumodi. Ainsi, comme le prévoit l'accord complémentaire d'Ouaga, dit Ouaga 4, le démantèlement du groupement des combattants pour la libération de la Côte d'Ivoire (Cplci) basé à Toumodi, s'est déroulée avec succès. Sous la supervision du capitaine Kouamé du Centre de commandement intégré (Cci) de Yamoussoukro, les ex-combattants venus en grand nombre au foyer des jeunes, ont été d'abord rassurés, quant au paiement ultérieur des primes allouées à chaque élément profilé. Sur ce point, le Capitaine Kouamé a dissipé toutes les inquiétudes. Dans un langage franc, l'Officier a expliqué aux ex-combattants les difficultés de trésorerie que rencontre, pour l'heure, l'opération. Aussi, a-t-il remercié les éléments profilés, pour leur compréhension et les rassurer sur le bref délai que mettra la libération des fonds. Au nom de la paix, le Commandant Kossy du Cplci n'a pas caché la volonté de son équipe, à s'inscrire dans la ligne de l'Accord politique de Ouaga. Ce qui explique leur présence massive à cette opération. »

Attaques ou faits divers- Toute la vérité sur les récentes fusillades à Man
L'inter
– « Contrairement à ce qu'on pourrait continuer de croire, ''l'inspecteur'' Lamco, le présumé cerveau de l'attaque qui a secoué la ville de Man dans la nuit du dimanche au lundi 02 février dernier, n'est plus du monde des vivants. Il a été rattrapé et tué, moins de 48 heures après sa fuite. Selon les témoignages, après l'échec de son opération, recherché par les hommes du Commandant de Zone (Com-zone) Losseny Fofana, Lamco est parvenu à sortir de la ville de Man en passant nuitamment par les quartiers Kennedy et Glongouin, pour se retrouver le lendemain mardi 3 février, aux environs de 15 heures, dans le village de Bofesso, à une vingtaine de kilomètres du centre-ville de Man. Sorti de la broussaille, il est interpellé dans les environs du village par un groupe de sécurité établi par les jeunes autochtones pour freiner le banditisme grandissant dans leur localité. Apeuré par cette présence ''militaire'', le fugitif, appelé à se présenter, ouvre le feu avec un fusil à canon scié qu'il portait comme seul bagage. Le jeune Tia Tolbert, membre de ce groupe de sécurité est touché. Irrités, les membres de la sécurité décident d'en finir avec ''l'étranger'', lorsque celui-ci, qui était parvenu à se camoufler dans la broussaille se rend, suppliant qu'on ne le tue pas. Il est donc attrapé, attaché et conduit devant les chefs coutumiers du village. Ces derniers décident que les autorités militaires en soient saisies. Un coup de fil est passé et rapidement, des éléments lourdement armés arrivent sur les lieux. Ils sont heureux de savoir qu'il s'agissait du gros poisson qui venait de les terroriser. « C'est un de nos bandits. Nous le recherchions » ont-ils fait savoir aux chefs, avant de l'embarquer dans l'un de leurs véhicules. Le jeune blessé, touché par 6 plombs au bras, au cou et à la tête est transporté à l'hôpital. Chemin faisant vers Man, Lamco, qui ne cessait de supplier ses transporteurs souvent même contre très forte récompense, est abattu à Gnimpouta, carrefour entre les villages de Bofesso et Gbata, bien connu de ceux qui connaissant Man. Son corps est jeté dans un marécage, près de la route. Jusqu'à dimanche, à notre passage à Man, le corps en putréfaction y demeurait toujours, rendant pénible la présence humaine en ces lieux où une odeur nauséabonde régnait. Ainsi, avec l'information à nous parvenue hier, de l'arrestation de l'ex-commissaire du 2ème arrondissement de la ville de Man (le véritable dernier fugitif de cette attaque), et en attendant la condamnation des prisonniers, cette mort met fin à cette affaire, qui loin d'être un fait divers, était un véritable coup en préparation contre le processus de paix en cours dans le pays. »