Revue de presse du mercredi 16 décembre 2009

16 déc 2009

Revue de presse du mercredi 16 décembre 2009








Processus électoral – Un nouveau cycle de reports à l'horizon




 




Nord Sud  - /font>

A peine la 6e réunion du Cadre Permanent de Concertation (CPC)
terminée dans la capitale burkinabé que le processus électoral renoue avec ses
mauvaises habitudes. Premier signal d'alerte, le communiqué hebdomadaire de la
CEI, publié le week-end dernier. L'institution chargée de l'organisation des
élections y exprime déjà son inquiétude par rapport à l'impact possible de la
grève des greffiers sur le contentieux en cours. Elle interpelle surtout «  ses
partenaires judiciaires, techniques et financiers à jouer pleinement et
entièrement leur partition dans cet important processus ». La CEI voudrait-elle
se dédouaner avant l'heure qu'elle ne s'y prend pas autrement. Des nuages
planeraient-ils déjà sur la période de fin février début mars, fixée par le
dernier CPC pour la tenue de la présidentielle ? (...) Aujourd'hui, alors que
l'essentiel de la route a été parcouru, le pays semble partagé entre accélérer 
le pas pour en finir et prendre le temps de finir en beauté. L'on devine
aisément que la CEI hésite à prendre tout engagement définitif sur la date. Même
si, selon certaines sources, son président voudrait bien aller au premier tour
de la présidentielle avec la liste qui sera disponible à la fin du contentieux,
c'est-à-dire dans 24 jours. Ce qui veut dire que ceux dont la situation n'aura
pas trouvé une issue rapide seront d'office exclus du processus électoral. Un
beau challenge en perspective ! >>  




 





Règlement des questions militaires: le ministre Amani révèle « Les 7 décrets ne
vident pas le contentieux entre Fds et Fafn »




 




L'Inter   -  /font>

Monsieur le ministre, vous sortez d'une réunion avec les responsables du CCI.
Peut-on savoir de quoi il a été question ?  - « Cette réunion fait suite à la
signature des décrets portant règlement des problèmes militaires, lesquels
décrets ont été signés à Mankono. Aujourd'hui donc, je suis en tournée par
rapport aux structures militaires pour mettre tout le monde au même niveau
d'information et dégager les perspectives ensemble. Il s'est donc agi de
présenter les décrets, de dégager la compréhension que nous devons partager, et
voir quelles sont les conséquences, du point de vue des tâches immédiates qui se
dégagent. Pour me résumer, ces décrets donnent deux orientations très claires :
désormais, le président de la République est reconnu comme l'unique personnalité
dans ce pays, qui confère la légalité des grades.




C'est à partir de sa
signature que du Nord au Sud, et partout sur l'ensemble du territoire national,
un grade est reconnu comme légal. C'est la reconnaissance donc d'une autorité.
Pour nous, c'est le symbole important de la réunification de l'armée. Car, le
chef de l'Etat est le chef suprême des armées. A un moment donné, cette
suprématie a été reconnue d'une part et ne l'a pas été de l'autre. Aujourd'hui,
la signature de ces décrets marque la reconnaissance de la suprématie du
président de la République sur toutes les armées. A partir de cela, nous pouvons
parler déjà d'une armée. Il fallait que nous puissions partager cette
compréhension de la signature des décrets. Si donc il y a une armée, c'est dire
que les soldats qui y sont, sont des soldats à compétence nationale, donc
peuvent être affectés à des tâches sur l'ensemble du territoire national. Il
fallait que cela aussi soit clair ». Doit-on déduire que les questions
militaires sont totalement réglées ?  - « Non ! Il faut reconnaître que ces sept
décrets ne vident pas tous les contentieux entre Fafn et Fds-ci. Il y a encore,
du point de vue de notre responsabilité, quelques contentieux à vider. Par
exemple, la question des Com-zones, il faut la régler pour que nous puissions
avoir la tranquillité de ce côté. Il y a aussi un groupe spécifique dénommé
Baéfoué et Zinzin dont les grades n'avaient pas été harmonisés. Il y a des
Baéfoué et Zinzin au Sud, il y a des Baéfoué et Zinzin dans la Zone Centre Nord
et Ouest. Là aussi, il faut harmoniser leurs grades. Nous sommes à pied d'œuvre
pour le faire. Il y a le recrutement de 5.000 volontaires pour l'armée nouvelle
(Van). Il faut rédiger des textes qui clarifient les critères de recrutement et
comment tout cela va se passer. Il y a tout ces travaux à faire pour vider
véritablement tous les contentieux. (...) >>




 




Chasse
aux sorcières avant le vote




 




L'Expression   - /font>

Ce n'est pas encore la nuit du cristal contre les militants de l'opposition,
mais ça y ressemble fort. Le pouvoir Fpi a lancé une chasse aux sorcières
destinée à intimider les militants du Rhdp, singulièrement ceux du Rdr qui font
des réclamations dans le contentieux électoral. Les forces de l'ordre, le centre
de commandement des opérations de sécurité(CeCos), se sont investies de cette
nouvelle mission pour traquer tous les « fraudeurs » qui veulent apporter des
corrections sur leur fiche électorale et participer au vote. Au-delà de cette
unité, plusieurs commissariats et brigades sont mis à contribution pour empêcher
le déroulement du contentieux de la liste provisoire électorale. Quinze
personnes ont été arrêtées dans la nuit de vendredi à samedi à Toupah, dans la
région de Dabou. Ces individus accusés de fraude sur la nationalité sont gardés
au secret au quartier général du CeCos à Cocody. Ils ont été interpellés sur
dénonciation calomnieuse. Des cas d'arrestations sont signalés un peu partout
sur l'ensemble du territoire, qui montre les dangers d'une opération d'envergure
pilotée par le Front populaire ivoirien. Avec pour relais des indics et pour
exécutants les forces de l'ordre. Celles-ci organisent avec les medias publics,
notamment la télévision nationale, des opérations de dissuasion, en présentant
face aux caméras des personnes supposées avoir fait du faux. La télé filme et
humilie de pauvres gens dont le tort est d'avoir été victime de la négligence
d'un agent de la Cei : un « e » à la place d'un « a » dans le nom Bamba ; ou un
« K » au début de Camara. Bref pour un processus de réclamations tout à fait
ordinaire, la Côte d'Ivoire se retrouve plongée dans ses démons.(...) >>




 




Enlevés
à Toupah vendredi dernier - Le FPI prépare un montage contre les prisonniers du
CeCOS




 




Le Patriote  - /font>

La Côte d'Ivoire est-elle encore un Etat de droit ? Avec ce qui nous a été donné
de voir hier, au siège du Centre de Commandement des Opérations sécuritaires, la
réponse est négative. Le Front populaire ivoirien, dans sa farouche volonté de
saboter le processus électoral a décidé d'user de tous les moyens. Même les plus
abjects. Les dix-sept personnes enlevées à Toupah dans le département de Dabou
depuis le vendredi, sous prétexte qu'elles sont des étrangers inscrits dur la
liste électorale provisoire, n'ont toujours pas été relâchées. En dépit des
preuves irréfutables attestant qu'elles sont bel et bien des citoyens ivoiriens,
Laurent Gbagbo et son parti, le FPI sont décidés à les faire passer pour des
fraudeurs. Hier, ces braves pères et mères de famille tirés de leur sommeil, le
vendredi 11 décembre dernier à 4h du matin, ont été présentés à la télévision
ivoirienne et certains journaux proches du pouvoir comme des personnes ayant
fait du faux pour acquérir la nationalité ivoirienne. Les hommes du capitaine
Kati Bi qui ont procédé à leur enlèvement se sont rendus compte après les
enquêtes que les dénonciations dont ils ont été l'objet, sont plus proches de la
calomnie que de la vérité. Les enquêteurs et procéduriers du CeCOS ont découvert
que les 17 personnes enlevées sont au moins ivoiriennes de par un de leur
ascendant. Mieux, elles sont pour la plupart régulièrement inscrites sur la
liste provisoire électorale. En dépit de la présentation des documents qui
attestent de leur nationalité ivoirienne lors des auditions, le général Gui Bi
Poin, pour des motifs sans doute politiques, a décidé de les présenter à la
nation comme des fraudeurs sur la nationalité. Une équipe de la télévision
ivoirienne a été dépêchée hier dans ce sens pour faire des prises de vue qui
seront certainement, diffusées dans les prochaines éditions du journal télévisé.
Me Soungalo Coulibaly, avocat des interpellés, qui depuis le samedi dernier a
senti la cabale qui se préparait contre ses clients, avait demandé à être
présent pour les auditions. En vain. Hier pour leur signature, l'avocat a tenu à
vérifier le contenu des procès verbaux. Que ne fut sa surprise de constater que
des mentions telles que « reconnait qu'il est étranger » y figuraient. Sous sa
détermination de voir ces contrevérités corrigées avant toute signature, les
responsables du CeCOS ont décidé de réagir par la violence en l'expulsant de
leurs locaux après des menaces. Le commissaire Robé, chef des opérations au
CeCOS face aux consignes fermes de l'avocat à ses clients de ne rien signer, a
rétorqué ceci : « Ca ne se passera pas comme ça. S'ils veulent qu'ils ne signent
pas. Nous allons faire transférer les P.V. comme ça ». L'homme de droit n'a pas
manqué de lui rappeler que c'est un abus. Il n'a pas fallu plus pour mettre
l'officier dans une colère noire, visiblement à court d'arguments. « Je ne vous
permets pas de me parler sur ce ton ici. Si vous continuez comme ça, je vous
vide », a-t-il lancé.(...) >>




 




Sur le même sujet.
Le Patriote ouvre sa page vitrine avec ce titre
 :
« Le FPI organise encore la chasse aux Nordistes – Ils ont oublié les causes de
la guerre – le jeu dangereux du CeCos – Dabou, Divo, Agou, Gouméré : les
premiers laboratoires de l'exclusion




 




Me
Dakoury Roger invite ces camarades à la reprise du travail




 




Le Nouveau Réveil  -
/font>

A la grande surprise de la base, les responsables syndicaux, avec à leur tête Me
Dakoury Roger, au cours du journal de 20 h sur les antennes de la télévision
première chaîne, ont décidé de la suspension du mot d'ordre de grève. Nous vous
livrons un extrait de cette déclaration. Chers camarades,




(...) Considérant le
franc succès de cette action syndicale, considérant toutefois que le président
de la République en tant que première autorité de ce pays et incontournable
signataire du texte litigieux, attache une attention toute particulière aux
préoccupations existentielles du greffier, considérant le manque d'intérêt pour
les greffiers d'entretenir un bras de fer avec la haute institution que
représente le président de la République, considérant la volonté du président de
la République à trouver une issue heureuse à cette crise, volonté traduite par
une personnalité neutre en la personne de Roland Dagher qui ne ménage aucun
effort depuis 72 heures pour décanter la situation, considérant le fait de la
politisation de cette lutte purement corporatiste, la faîtière judiciaire, le
collectif autonome des syndicats des greffiers de Côte d'Ivoire dont la mission
première est de sauvegarder vos intérêts corporatistes sont en face de leur
responsabilité. En conséquence, après consultation de la base sur place à
Abidjan, le collectif autonome des syndicats des greffiers de Côte d'Ivoire, la
faîtière judiciaire décide de la suspension de la grève en cours dès diffusion
de la présente déclaration. Invitent chaque greffier à ce présenter à son lieu
de travail le mercredi 16 décembre 2009 à 7h 30 minutes sauf cas de force
majeure.  Les greffiers profitent de l'occasion pour 1 Présenter leur sincère
excuse à la nation ivoirienne pour tous les désagréments occasionnés par la
présente action syndicale ; 2 Remercier l'opinion publique nationale et
internationale pour son soutien sans précédent à cette lutte noble ;3 remercier
toutes les bonnes volontés qui se sont impliquées et qui continuent de le faire
en vue de la résolution définitive de la présente crise.>>




 




Sur le même sujet. A
la Une de Nord Sud ce titre :
« Grève dans la
Justice – Comment Gbagbo a fait plier les greffiers »




 




Grève
dans le secteur de la santé: spectacle de désolation dans les hôpitaux




 




Notre Voie  - /font>

Le mot d`ordre de grève lancé par les 14 syndicats des agents de la Santé, n`est
pas tombé dans des oreilles de sourds. Il a été bien reçu par les militants. La
preuve, hier mardi, tous les établissements sanitaires publics du district
d`Abidjan sont restés fermés. Seul le Centre hospitalier universitaire (CHU) de
Cocody, a assuré un service minimum. A l`hôpital général d`Abobo, le spectacle
était désolant.




Parents et malades
assis à même le sol attendaient devant des salles hermétiquement fermées. Une
femme en blouse blanche, lance à l`endroit d`un groupe de personnes regroupées
devant la salle de consultation : «Allez-y à la maison ou au CHU, aujourd`hui,
il n`y a pas travail. Nous sommes en grève». Il va sans dire qu`à l`hôpital
général d`Abobo, il n`a pas eu de service minimum. Même son de cloche, à
l`hôpital général de Port-Bouët, où il régnait un calme plat. Dans la cour des
ambulances sont stationnées, les halls d`accueil sont vides, aucune trace de
personnel médical. Sur les murs et les portes sont placardés le mot d`ordre de
grève avec en grand caractère ce slogan : «Pour la lutte commune, ce mot d`ordre
ne se discute pas, il s`exécute !». Une poignée de personnes, se réclamant du
comité de surveillance sillonnait les locaux pour s`assurer du bon déroulement
de la grève.(...) >>