REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 1 JUIN 2011

1 juin 2011

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 1 JUIN 2011


Retour à la normalité : Le chef de l'Onuci reçoit les rois et chefs traditionnels
Le Mandat
- Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Y J Choi a reçu mardi 31 mai 2011, une délégation du Conseil supérieur des Rois et Chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, conduite par sa Majesté, Agnini Bilé II, Roi du Djablin, venue lui exprimer reconnaissance et gratitude pour « avoir sauvé la démocratie dans le pays ». Le Secrétaire général et porte-parole du Conseil, Nanan Dodo Ndepo Didas, a rendu un vibrant hommage appuyé au chef de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire dont il a salué et loué la patience, l'endurance, l'abnégation et le courage, « face aux difficultés de tous ordres qui se sont faites jour lors du 2nd tour de l'élection présidentielle ivoirienne ». « Malgré toutes les pressions venues de toutes parts, vous avez tenu bon et la victoire des urnes qui est celle du peuple a sauvé la démocratie en Côte d'Ivoire », a-t-il indiqué. Rappelant les nombreux actes de développements posés par l'ONUCI notamment la mise à disposition des moyens logistiques pour permettre aux Rois et Chefs traditionnels de se déplacer et de rencontrer leurs homologues, le porte-parole a aussi fait cas de nombreux séminaires de formation à l'attention des membres du Conseil. Le Représentant spécial, a, de son côté, estimé que la Côte d'Ivoire était sortie de la crise postélectorale grâce au dévouement et au travail du peuple ivoirien. Il a indiqué que les défis à venir étant énormes, notamment la sécurité, la réconciliation nationale et la relance économique ainsi que les élections législatives et réitéré l'appui de l'ONUCI. « L'ONUCI est prête à travailler avec vous pour relever tous ces défis », a-t-il souligné. Intervenant sur la question sécuritaire particulièrement à Abidjan et dans l'Ouest, le Commandant de la Force de l'ONUCI, le Général Gnakoudé Béréna, a appelé les rois et Chefs traditionnels à jouer leur partition en sensibilisant les personnes détentrices d'armes à les déposer auprès des autorités compétentes, dont l'ONUCI. « La sécurité est une affaire de tous et l'insécurité à Abidjan et dans l'ouest est due au fait que beaucoup d'armes circulent entre les mains de personnes qui ne devraient pas les avoir », a expliqué le Général Béréna avant de demander aux hôtes de M Choi d'aider afin que le nombre d'armes diminue sensiblement. L'appuyant dans ce sens, la Directrice de la Division du Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), Sophie Da Camara, a souligné le rôle important des Rois et chefs traditionnels pour le retour des miliciens à la vie civile. « Nous comptons sur votre soutien pour encourager les miliciens à sortir de la clandestinité et à retourner à la vie civile », a-t-elle plaidé. A fin de la rencontre, les participants ont unanimement exprimé leur souhait de vouloir travailler ensemble pour le retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire.

Projets sociaux, sécurité : Le district d'Abidjan sollicite l'appui de l'Onuci
Le Mandat
- « Nous avons été très nourris de la qualité des entretiens et nous pensons que les résultats concrets ne devraient pas pouvoir tarder », a déclaré mardi, le Gouverneur du District d'Abidjan, Robert Beugré Mambé, à la fin d'une rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Y J Choi. Venu au siège de la Mission onusienne à la tête d'une importante délégation, M Mambé a indiqué avoir évoqué avec le Représentant spécial plusieurs questions ayant trait à la situation actuelle du pays, à des projets au bénéfice des populations et du problème de la sécurité. « Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les forces sur le terrain travaillent déjà hardiment pour que la sécurité soit garantie », a affirmé M Mambé qui a, dans ce cadre indiqué qu'ils avaient fait le point des besoins surtout des zones les plus reculées du district d'Abidjan. Le Gouverneur a également dit avoir discuté avec M Choi d'un important volet social notamment la sensibilisation des jeunes et de la population à la consolidation de la paix, à la réconciliation et à la vie communautaire apaisée. S'agissant des projets à destination des couches sensibles, M Mambé a indiqué avoir examiné avec le Représentant spécial, la possibilité d'équiper des centres de santé, de réhabiliter des établissements scolaires. Ils ont également discuté de plusieurs projets au bénéfice des jeunes et des femmes.

Korhogo/Cohésion sociale : Quand l'Onuci réconcilie les populations par le football
Le Mandat
- La ville de Korhogo, située à 580 km au nord d'Abidjan a connu une ambiance particulière le 29 mai 2011, à l'occasion du tournoi régional de la paix et de réconciliation organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Dix équipes de football Maracana de Boundiali, de Sinématiali et de Korhogo, ont pris part aux phases finales de cette compétition présidée par le Sous-préfet central de Korhogo, Eugène Kouadio. Pour le chef de délégation de l'ONUCI, Bakary Bakayoko, l'objectif de ce tournoi était de donner aux populations, à travers le fair-play, un moyen de promouvoir la cohésion sociale et la réconciliation. « L'engouement qu'ont suscité auprès des populations locales, les différents tournois sportifs et ludiques, organisés récemment par la Mission sous le thème de la promotion d'un environnement postélectoral apaisé, nous a conduit dans le cadre de notre campagne de sensibilisation au pardon et à la réconciliation, à associer les autres départements qui pour nous, seront les ambassadeurs des messages reçus ici », a-t-il souligné. Le Sous-préfet de Korhogo, Eugène Kouadio a, quant à lui, a rappelé l'esprit de fair-play qui doit prévaloir lors des matches et souhaité qu'au-delà de la compétition, que les joueurs l'inscrivent dans leur mode de vie et le divulguent autour d'eux. « Il est bien de jouer pour gagner, mais sachez que la plus grande victoire à remporter à l'issue de cette compétition sera celle d'avoir réussi à vous mettre ensemble pour partager et faire accepter, les valeurs du pardon et de la réconciliation, que vous aurez la lourde charge de propager autour de vous une fois de retour dans vos différentes communautés », a conseillé l'administrateur. Au terme des phases finales, l'équipe du Maracana Club de Korhogo a remporté le trophée du pardon et de la réconciliation devant celle de Boundiali par le score de 2 buts à 0. Quand au trophée fair-play, il est revenu à l'équipe de Sinématiali.

Général J. Palasset (Ex-chef de la Licorne) : «Nous avons apporté assistance à un peuple en danger»
L'Expression
- [...] Changement de képi à la tête de la force Licorne. Le général Jean Pierre Palasset rejoint sa base au terme d'un an de commandement de cette opération militaire. Avant de faire son paquetage, le Comanfor a fait ses adieux à la presse hier au 43ème Bima, à Port Bouët. Il a profité de cette tribune pour se prononcer sur l'intervention de ses troupes dans la bataille d'Abidjan qui a abouti à l'arrestation de Laurent Gbagbo. Selon lui, ses soldats ont sauvé la Côte d'Ivoire d'une mauvaise passe. « Nous avons apporté assistance à un peuple en danger. Nous avions le devoir de le faire. Ne pas le faire serait une faute », a-t-il répondu. Puis d'enchaîner : « Nous sommes heureux d'avoir ramené la paix dans la rue et la joie sur les visages », s'est satisfait le général. L'accueil chaleureux réservé à ses hommes au cours des patrouilles mixtes, même à Yopougon, considéré comme le fief de l'ancien président, en rajoute à sa conviction que le travail a été « bien fait ». Il rejette du revers de la main les accusations « gratuites » qui mettent l'arrestation du président déchu sur le compte des éléments de la Licorne. « C'est une polémique vaine. Ce sont les Frci qui ont arrêté le président sortant et dans aucune des images, vous ne verrez les soldats de la Licorne participer à cette arrestation », a insisté l'ex-patron des forces françaises. Le militaire dit ne pas partager les analystes « alarmistes » de ceux qui disent que le pays a frôlé le pire avec la crise postélectorale. Il se fonde pour cela sur la maturité des Ivoiriens qui ont réalisé un taux de participation record, aux deux tours, qui ferait « pâlir » les grandes démocraties. A ses yeux, le peuple n'était pas prêt à se laisser entrainer dans une aventure qui plongerait le pays dans le gouffre. « Cette maturité politique était un signe avant-coureur que jamais le peuple ivoirien ne se perdrait dans quelque catastrophe que ce soit. Le fait de dire qu'on a frôlé la catastrophe est une expression que je ne reconnais pas », a-t-il soutenu. [...]

Sécurité : des détonations ont créé la panique à Abidjan, hier
Le Mandat
– Trois détonations ont créé la peur au sein des populations d'Abobo hier mardi. En effet, il était 12 heures 20 minutes, lorsqu'une première détonation en provenance d'Adjamé selon des témoins fait sursauter des personnes qui l'ont entendue. Cette déflagration sera suivie cinq minutes plus tard, d'une autre. C'est désormais la panique totale dans les rues à Abobo où nous nous trouvions en ce moment. « C'est quoi ça ? Il y a des bruits qui nous font rappeler les explosions d'obus. La guerre aurait-elle repris ? », s'interrogent deux dames qui allaient au marché. A quelques mètres de ces dames, des hommes qui, certainement auraient entendu ces déflagrations se ruent vers des cabines téléphoniques pour avoir plus d'informations auprès de leurs proches qui n'habitent pas le quartier. [...] Quelques instants après, nous apprenons de sources concordantes, que les détonations qui ont créé la panique chez les populations d'Abobo proviendraient de Yopougon, précisément de Locodjro où la base navale est en train d'être déminée par des experts.

Charles Blé Goudé, depuis sa cachette : ''La réconciliation doit se traduire en actes concrets''
L'Intelligent d'Abidjan
- Le président du Cojep, Charles Blé Goudé, parle pour la première fois, depuis sa cachette. Dans cette déclaration, il fait des révélations. Il parle surtout de la réconciliation entre les Ivoiriens eux-mêmes d'abord, puis avec les voisins. « [...] Voici autant d'actes qui sont en total déphasage avec l'esprit de réconciliation dont notre pays a plus que jamais besoin; réconciliation dont j`avais déjà ouvert les chantiers à travers plusieurs actions pour tenter de réduire la fracture sociale déjà trop profonde. Souvenons-nous de la Caravane de la Paix. En clair, au-delà des slogans, la réconciliation doit se traduire en actes concrets surtout quand l'on sait que le président Gbagbo et plusieurs de ses compagnons sont illégalement incarcérés et isolés dans le nord de la Côte d'Ivoire. En outre, notre pays, atteint du syndrome de l'allégeance et de la ''postophilie'', enregistre le retour de caméléons politiques qui se vantent d'avoir prédit ce que nous vivons aujourd'hui. Ces nomades politiques sans conviction accusent aujourd'hui le président Gbagbo de tous les maux d'Israël. Comme vous le savez, chers concitoyens, quelle que soit la virulence d`une épidémie elle ne contamine jamais tout le monde. C'est pourquoi, je voudrais rassurer mes frères Ivoiriens et Africains que dans ce capharnaüm, je demeure lucide. [...] ».

Charles Blé Goudé est « vivant » : Le procureur peut enfin lancer un mandat d'arrêt
L'Expression - Les rumeurs les plus folles ont obligé le patron des jeunes ''patriotes'' à sortir du bois. Dans une lettre publiée hier dans les colonnes de certains quotidiens et attribuée à Charles Blé Goudé, ce dont je doute fort, le leader de la galaxie patriotique a tenu à rassurer ses partisans. « Mes chers compatriotes, je suis vivant », s'est réjoui l'éphémère ministre de la Jeunesse et de l'Emploi dans le gouvernement fantoche d'Aké N'Gbo. Il aurait pu ajouter : « Sortez le tapis rouge, les tables, les nappes brodées, les verreries, les bouteilles de champagne pour faire la fête à l'honneur du résistant national » Et les 3.000 morts pendant la crise postélectorale ? Ce n'est pas grave, le plus important c'est que le ''génie de Kpo'' soit vivant. Pas un seul mot, pas une seule ligne pour un petit « yako » à tous ceux qui ont perdu un être pendant les cinq mois de feu. A ceux qui auraient jubilé à l'annonce de sa mort, le roitelet de service sous le régime de la refondation, enseigne que « nul ne doit souhaiter, ni fêter la mort de son prochain, fût-il son pire ennemi ». Or donc on ne fête pas la mort de son pire ennemi. Et pourtant, Blé et les siens ont célébré les funérailles de l'ex-président français Jacques Chirac, d'Alassane Ouattara, du commandant Wattao. Il déplore que depuis la chute de son champion, « d'honnêtes citoyens sont pris en otage, les plus chanceux libérés moyennant une rançon. » C'est bien qu'il soit vivant. Il pourra ainsi dire aux Ivoiriens ce que sont devenus les otages de Gbagbo : le colonel Adama Dosso, Coulibaly Abdoulaye et Hégel (membres du Cpc), Ouattara Yacouba (agent de liaison à Nord Sud), les Français Stéphane Frantz Di Rippel et Yves Lamblin, le Malaisien Chellia Pandian et le Béninois Raoul Adéossi enlevés à l'hôtel Novotel-Plateau. Que dire du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer porté disparu depuis avril 2004 ? Dans le fond, le leader de la galaxie patriotique ne manque pas d'air quand il affirme que «des villages entiers ont été incendiés, obligeant les populations à trouver refuge en brousse (...) D'honnêtes citoyens sont dépossédés de leurs véhicules, de leurs appareils électroménagers et même de leurs casseroles, verres et cuillères ». Nous sommes heureux que Charles Blé Goudé qui a passé des années à distribuer des armes de guerre dans tout le pays soit vivant. Car à l'instar de son dieu Laurent Gbagbo, de sa déesse Simone, du général Dogbo Blé et des auteurs de crimes, il doit être auditionné par le procureur de la République. Pour que toute la lumière soit faite sur les miliciens et mercenaires libériens qui ont semé la mort partout en Côte d'Ivoire. C'est cette page triste que «le bon petit de Gbagbo» veut rayer d'un trait au travers d'une lettre à vite oublier. Disons-le tout net, la vraie-fausse lettre du ''ministre de la rue'' n'éteindra pas les accusations avec de telles jérémiades.

Gendarmerie nationale : Mise en place officielle des corridors de Pk 17 et Gesco
Agence Ivoirienne de Presse (AIP)
- Pour garantir la sécurité pour tous les Ivoiriens et l'ensemble des opérateurs économiques, la Gendarmerie nationale a officiellement mis en place lundi les corridors de Pk 17 (route de Dabou) et Gesco (Yopougon), rapporte un communiqué de la Gendarmerie. Le communiqué rappelle que le Président de la République, Alassane Ouattara qui accorde un point crucial à la sécurité, a instruit le Premier Ministre, Ministre de la Défense, Guillaume Soro pour la mise en place effective de tous les corps constitués à leurs différents postes, à savoir la Gendarmerie nationale, la Police nationale, les Eaux Forêts et les Douanes ivoiriennes. « Ainsi du côté de la Gendarmerie nationale, les corridors de Gesco, PK 17 et les postes avancés de la Brigade autoroutière de Yopougon ont été officiellement mis en place ce Lundi 30 Mai », note le texte. Le colonel Soumahoro Gaoussou, commandant des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) chargé des opérations d'Abidjan a procédé à cette mise en place officielle. Du corridor de Gesco, PK 17 en passant par les postes avancés situés sur l'autoroute du nord, le message du Colonel Soumahoro a été le même: « votre présence rassure les usagers et les opérateurs économiques, faite en sorte que la confiance d'antan revienne pour une relance de notre économie ». Sur les questions de sécurité à ces postes de contrôles, le colonel Soumahoro a rassuré les gendarmes que toutes les dispositions ont été prises, en synergie avec les autres forces, pour leur permettre d'assurer leurs missions en toute sécurité. Au nom du général de corps d'armée Kassaraté Tiapé Edouard, commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, le capitaine Bonga, adjoint au commandant de la compagnie Abidjan-Nord a dit la bonne foi de la Gendarmerie nationale et la disponibilité de tout son personnel à assurer la sécurisation des Ivoiriens et leurs biens. L'opération de la mise en place officielle des brigades, corridors et autres postes de contrôle qui a débuté par la commune de Yopougon va s'étendre aux autres communes du district d'Abidjan dans les prochains jours, précise le communiqué.

Sécurité / Racket et brimades contre les populations : Hamed Bakayoko prend des mesures vigoureuses
L'Intelligent d'Abidjan
- Le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko a eu hier, à son cabinet, une séance de travail avec les hauts commandements des Frci. Au menu de la rencontre : arrêter des décisions en vue de juguler le phénomène du racket et mettre en place une meilleure coordination des forces de sécurité sur le terrain. Les questions de la sécurité et du racket sont au nombre des préoccupations actuelles des Ivoiriens. Et le ministre de l'Intérieur n'a pas caché son agacement face aux interpellations quotidiennes des organisations non gouvernementales (Ong). ''Le racket a atteint un sommet ces temps-ci à tel point que les opérateurs économiques ont sollicité le Président de la République pour y mettre fin. Des incidents sont signalés çà et là. Nous sommes obligés de trouver une solution en prenant le taureau par les cornes'', a dit le ministre dans ses propos liminaires devant les commandants des unités et la hiérarchie militaire. Ce décor planté, le ministre de l'Intérieur et ses invités ont échangé pour parvenir à des décisions qui vont être appliquées dans les jours à venir. Il a été convenu de regrouper et d'encaserner les éléments des Frci. Cette opération s'accompagne de la prise en charge de leur nourriture et de leur santé. La deuxième décision est relative à la suppression des barrages et à la mise en place d'une brigade spéciale antiracket. Cette dernière se chargera de démanteler si nécessaire, par la force, tout barrage ''sauvage'' sur toute l'étendue du territoire. Et comme pour contrer toute velléité récalcitrante, les sécurocrates de l'Etat ont mis en place un centre d'écoute afin que tout abus soit dénoncé. Se fondant sur ces acquis, Hamed Bakayoko rappellera à ceux des hommes en uniforme qui ne le sauraient pas encore que leur rôle est d'assurer la sécurité et non de rendre justice. ''Nous sommes en phase de normalisation et il faut que la situation sécuritaire ne soit pas une angoisse pour les Ivoiriens'', a-t-il martelé. Toute chose qui a inspiré la réaction suivante au commandant Wattao : ''la récréation est terminée. A part les corridors, plus de barrage dans les rues d'Abidjan. A bon entendeur salut !'' La rencontre s'est achevée par la remise de seize motos neuves au préfet de police d'Abidjan, le commissaire divisionnaire Djehannin Bi Tra.

Visite conjointe Fmi-Banque mondiale-Bad en Côte d'Ivoire/ Mme Doris Ross (chef de la délégation) : "La Côte d'Ivoire a emprunté la voie de la relance" - Plus de 58,5 milliards F du Fmi à la Côte d'Ivoire
Le Nouveau Réveil
- Au terme d`une visite conjointe du Fonds monétaire ivoirien (Fmi), de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (Bad), ayant duré du 18 au 31 mai 2011, la chef de la délégation, Mme Doris Ross, en a livré, hier, les conclusions aux journalistes. De son avis, "les autorités de Côte d`Ivoire et la délégation du Fmi se sont entendues sur un ensemble de politiques macroéconomiques à mettre en œuvre durant le reste de l`année 2011, en vue de relancer l`économique du pays. Ces politiques pourraient être appuyées par la Facilité de crédit rapide (Fcr). Un décaissement éventuel d`environ 130 millions de dollars (ndlr, soit plus de 58,5 milliards F) sous réserve de l`approbation par la direction générale et du conseil d`administration du Fmi, pourrait intervenir en juillet suite à l`examen par le conseil de la demande soumise par la Côte d`Ivoire". Après les nombreux dégâts causés par la crise post-électorale, les institutions financières internationales présentent une Côte d`Ivoire plutôt debout et déterminée à rebâtir sa santé financière et économique. "Avec la fin des combats, la réouverture progressive du système bancaire à compter du 27 avril et la prestation de serment du président Ouattara le 06 mai, la Côte d`Ivoire a emprunté la voie de la relance économique, même si la sécurité demeure une préoccupation majeure. Du fait de la baisse de la production enregistrée pendant la crise et du temps nécessaire à la reconstruction de 6,3% en 2011, semblent ambitieuses. S`il est vrai que les prix des denrées alimentaires ont flambé durant la crise, le rétablissement des réseaux de transport et la réouverture des marchés ont cependant contribué à réduire ces prix, et le taux d`inflation de 3% cette année paraît réalisable...Les besoins financiers sont intenses car il faut rétablir l`administration publique, veiller à la reprise économique, notamment à la réhabilitation de l`infrastructure et à la réduction de la pauvreté. Les autorités anticipent une augmentation des dépenses qui devraient passer de 22% du Pib en 2010 à 26, 5% des 3 derniers trimestres dans le budget de 2011 en tenant compte de l`apurement des arriérés de salaires de mars", a-t-telle mentionné. Aussi, la délégation a-t-elle notifié que "le nouveau gouvernement s`attèle à surmonter un certain nombre de défis à moyen terme auxquels la Côte d`Ivoire sera confrontée. Il s`agit notamment de renforcer les reformes dans les domaines de l`administration fiscale et douanière, de la Fonction publique, de la lutte contre la pauvreté, de la filière café-cacao et du secteur de l`énergie. Ce dernier fera l`objet d`un séminaire en début juin". [...]

Personnalisation du pouvoir : la RTI renoue avec les vieilles habitudes
Le Jour Plus
- La Radiodiffusion-Télévision ivoirienne (RTI) qui était fortement critiquée sous la refondation d'avoir personnalisé le pouvoir d'Etat est aujourd'hui en passe de renouer avec ce vieux démon sous le régime de Ouattara. [...] En effet, depuis son investiture le samedi 21 mai dernier à Yamoussoukro, les trois quarts des journaux télévisés (13h, 20 h et minuit) et bien d'autres émissions de la RTI ne font que l'apologie du Président de la République [...]. A découvrir ce qui se passe sur la RTI, on a l'impression que les journalistes et animateurs de ladite télévision n'ont rien compris de ce qui est arrivé à la Côte d'Ivoire. Parce qu'au lieu de faire leur travail qui consiste à informer, éduquer et distraire les Ivoiriens à travers de grands débats, interviews et autres reportages de grandes portées, ils se contentent de tout ramener aux seules activités du Président de la République ou à celles menées par une catégorie d'individus dont l'activité principale consiste à créer et animer des clubs de soutien et autres fans clubs. Le comble ! Ce sont le plus souvent les mêmes personnes qui créent des fans clubs pour les footballeurs et les stars du Show business qui se retrouvent comme laudateurs des leaders sur le terrain politique. La Côte d'Ivoire nouvelle doit rompre avec ces vieilles habitudes. [...]