REVUE DE PRESSE DU MARDI 20 JANVIER 2009

20 jan 2009

REVUE DE PRESSE DU MARDI 20 JANVIER 2009





Nouvelle page 1








Côte d'Ivoire: Le
Pnrrc entend profiler 30.000 miliciens à Abidjan




ALERTE INFO –

« 30.000 éléments des groupes d'autodéfense seront profilés à Abidjan, a-t-on
appris auprès du Programme national de réinsertion et de réhabilitation
communautaire (Pnrrc). Le Centre de commandement intégré (unité composée de
loyalistes et de soldats de l'ex-rébellion des Forces nouvelles, FN) a confié à
titre indicatif au Pnrrc le profilage de 30 éléments des groupes d'autodéfense,
selon une source proche de la structure. Outre la contribution des partenaires
internationaux, le Pnrrc attend de l'Etat le financement de 90 million de FCFA
pour entamer l'opération dans la zone gouvernemental notamment à Abidjan. Déjà,
20.179 membres du Front de résistance du Grand ouest (Frgo, milice proche du
pouvoir) ont été profilés en 2008 mais sont en attente de fonds de soutien pour
l'obtention des cartes de démobilisés sans lesquelles ils ne pourront pas
bénéficier des projets de réinsertion. Dans les zones sous contrôle des FN, le
Pnrrc a profilés 32.777 ex-combattants dont 7.344 ont reçu des cartes de
démobilisés et 923 réinsérés. [...] »




 






Séminaire sur l`identification : Quand le RDR revendique la
fraude


Notre Voie  – « [...]

C'est à croire que
le RDR ne reconnaît absolument pas que des non-ivoiriens tentent de se faire
enrôler alors qu'ils n'en n'ont pas le droit. Il n'en fait même pas cas. Tout
juste se contente-t-il de traitement dans les différentes régions du pays. Et de
vouloir faire croire que le FPI n'a pas intérêt à aller aux élections. Sur la
base de quoi ? On ne le saura jamais. Comme on peut le voir, le FPI et le RDR ne
jouent pas dans le même championnat. Pour son séminaire, le parti d'Affi
N'Guessan ne s'est pas lancé dans des rhétoriques philosophiques.
Pragmatiquement et méthodiquement, les membres du parti ont énuméré les cas de
fraude constatés sur le terrain, un point c'est tout. Avant de cogiter sur les
actions à mener pour y mettre fin. Afin de garantir aux Ivoiriens des élections
propres et transparentes. On a découvert, à Sinfra, que 90% des fraudeurs sur la
nationalité sont des Maliens. Et que huit agents de l'état civil de la mairie
RDR, tous militants du RDR, ont été arrêtés pour avoir fabriqué 600 faux
extraits de naissance pour 450 fraudeurs étrangers. A Bouaké, sur 152 000
enrôlés, 70% sont des fraudeurs étrangers qui détiennent des papiers litigieux.
Cette situation a été grandement favorisée par la Commission électorale
indépendante locale dont l'écrasante majorité des agents milite au RDR. Dans les
régions occupées par la rébellion, le FPI souffre devant les centres fictifs
d'enrôlement et les pétitionnaires viennent à l'enrôlement avec de simples
photocopies sans que personne ne puisse réagir. Les cas sont légion. Les cas de
fraude sont observés dans toutes les localités du pays. Et, partout, c'est le
RDR qui manipule et instrumentalise les étrangers. [...] ».




 






Opération d`enrôlement : Stéphane Kipré dénonce le convoyage des
populations
 




Notre Voie  – « Stéphane
Kipré, président de l'Union des nouvelles générations (UNG), a dénoncé le 14
janvier dernier, au cours d'un meeting à Tagoura dans la sous/préfecture de
Daloa, le convoyage des populations pour l'enrôlement. Pour le président de
l'UNG, c'est une grave entrave à l'expression des populations. "Il y a un
phénomène qui se développe à Daloa, et partout ailleurs en Côte d'Ivoire que je
ne comprends pas. Il s'agit du convoyage des populations pour l'enrôlement.
Pourquoi et comment se fait-il que certains politiciens convoient des personnes
d'autres villes pour se faire enrôler à Daloa ? C'est une pratique que je
dénonce avec la dernière énergie. Déporter des habitants d'une localité pour les
faire enrôler dans une autre, c'est constituer un bétail électoral. C'est être
contre la démocratie. Quand on se dit démocrate, on doit convaincre les
habitants de sa région, et s'attirer leur confiance et leur sympathie. Arrêtons
d'importer les électeurs, de constituer des bétails électoraux. Ce n'est pas de
la politique".

[...] »




 




 





Violences :

Pour bloquer l'identification, de graves violences annoncées : le
FPI en campagne pour arrêter l'opération




Le
Jour plus

 –
Selon ce journal, « plusieurs militants du Front populaire ivoirien ne cachent
pas leur désir de ''se rendre utiles au parti'', les jours à venir seront
déterminants pour la suite de l'opération d'identification. (...) La mobilisation
des militants pour des protestations, après le séminaire, a été lancée dans
différentes sections du District d'Abidjan et dans les parlements contre la CEI.
Cette action de paralysie de l'identification semble traduire la peur du parti
au pouvoir (...) Les jours prochains s'annoncent sombres ».




 





Recensement : San-Pédro





ALERTE INFO

– « Des agents de la Commission électorale indépendante (CEI) de San-Pédro au
sud-ouest d'Abidjan, ont entamé mardi leur troisième jour de grève, paralysant
l'identification, pour réclamer leurs salaires de décembre, a constaté ALERTE
INFO. Le président de la Commission électoral (CEI) de San-Pédro, au Sud-ouest
du pays, Siaka Diabaté, a rassuré que ses agents seront "payés au plus tard"
mercredi, après une réunion avec les grévistes mardi. »




 






Enrôlement / Agboville : Les centres de collecte fermés
 




Fraternité Matin
 –«

Les agents des différents centres d'enrôlement d'Agboville ont
débrayé le jeudi 15 janvier pour revendiquer le paiement de leurs salaires. Ils
ont fermé les centres d'enrôlement et se sont déportés à la préfecture pour
crier leur ras- le- bol. En l'absence du préfet Alliali Kouadio en réunion à
Yamoussoukro, ils ont été reçus par les secrétaires généraux de préfecture,
Kouakou Kouadio Amos et Bah Blaise. Ceux-ci, après les avoir calmés, ont promis
de transmettre à la hiérarchie leurs doléances. Quant à Oulaï Joseph, délégué
Oni arrivé sur les lieux, il a assuré ses agents du paiement effectif de leurs
salaires cette semaine. Mais avant, il a convoqué une réunion avec eux à la
préfecture ce jeudi-là à 15 heures. Même si à la Commission nationale de
supervision de l'identification (Cnsi), il se dit que le paiement pourrait se
faire à la fin de la semaine, selon les informations en notre possession. Toutes
nos tentatives pour avoir de plus amples informations auprès de la Cei sont
restées vaines. Ces agents qui se sentent abusés et abandonnés, depuis le
démarrage de l'opération le 27 novembre à Agboville, entendent poursuivre le
débrayage jusqu'au paiement de leurs salaires. Précisons toutefois que les
centres d'enrôlement ouverts récemment dans les sous-préfectures fonctionnent
normalement. »
 




 






Kouakou Eugène (sous-préfet de Korhogo) : "Qu'on arrête de
stigmatiser des personnes ..."
 -




Fraternité Matin
 –« 
Le
sous-préfet de la plus grande localité du nord, Korhogo, Kouadio Eugène est très
remonté contre ceux qui font état de fraudes concernant l'opération
d'identification au nord. Il l'a fait savoir, samedi dernier, au cours d'une
entrevue à son bureau. Il est surtout amer de constater que certaines personnes,
notamment des politiques et des journaux taxent les administrateurs civils en
poste au nord d'être complices de fraude dans la délivrance d'actes
administratifs. «Si l'on ne nous fait pas confiance ou qu'on pense que nous ne
sommes pas des sous-préfets suffisamment aptes à signer des actes administratifs
parce que nous sommes en zone CNO, qu'on nous le dise ou qu'on nous demande de
regagner Abidjan», se plaint-il. Le commandant est d'autant écœuré qu'il leur
(ses collègues et lui) revient que des agents de police et de gendarmerie, en
zone gouvernementale, se permettent de déchirer des attestations d'identité
établies en bonne et due forme par eux. «C'est un acte très grave. C'est un
délit qui doit être poursuivi et puni par la Justice. J'estime que si l'on pense
qu'un document administratif est faux, il y a des procédures prévues pour
connaître un tel acte. S'il est convaincu que le document est frauduleux, le
policier n'a pas le droit de détruire la preuve de la fraude. Il peut saisir le
procureur de la République», explique-il. Et puis, «à propos de fraude, n'a-t-on
pas dit que les machines sont paramétrées de telle sorte que les différents
croisements permettront de révéler les fraudeurs ? Attendons donc de les prendre
au bout», dit-il. Le sous-préfet de Korhogo est vraiment désolé que des gens
voient la fraude partout en jetant l'opprobre sur des citoyens. Il les invite à
arrêter de «stigmatiser des personnes, car le problème de la fraude a toujours
existé partout en Côte d'Ivoire... à Abidjan aussi». (...) A l'écouter, le
sous-préfet de Korhogo ne fait qu'exprimer le dépit de l'ensemble des
administrateurs civils en poste dans les zones centre, nord et ouest. [...]»




 



Identification
et enrôlement,

Des patriotes menacent
: « Il faut tout arrêter »




L'Inter  – « 
Ils
sont sur le pied de guerre, et réclament l'arrêt des opérations d'identification
et d'enrôlement électoral dans les zones Centre Nord Ouest. Idriss Ouattara,
président de la Fédération Nationale des Agoras et Parlements de Côte d'Ivoire
(FENAPCI) était lui en tournée à Arrah pour, selon lui, constater la fraude. ''
Il y a des cas flagrants de fraude au point où l'opération avait été interrompue
dans cette ville par les jeunes patriotes pour réclamer des conditions
meilleures d'exécution '', a-t-il souligné hier, de passage à notre rédaction.
'' Nous courons un risque énorme. Nous sortons d'une guerre armée, et si nous
n'y prenons garde, nous risquons de tomber dans une crise plus atroce autour de
l'état civil ivoirien '', s'est-il inquiété. Pour le président des Parlements et
Agoras, le croisement des listes seul ne suffit pas pour régler le problème de
la fraude. '' Il faut clarifier l'état civil avant de faire l'enrôlement. Nous
demandons donc l'arrêt immédiat de l'identification et de l'enrôlement dans les
zones Centre Nord et Ouest. Il faut que l'autorité de l'Etat soit redéployée
d'abord. Nous constatons que ce sont les rebelles qui surveillent le processus,
alors que ce sont ces mêmes rebelles qui disent avoir pris les armes pour les
questions identitaires. Il y a de quoi s'inquiéter ''. Le leader des Agoras et
Parlements dit avoir également sonné la mobilisation des patriotes pour la
réélection du président Laurent Gbagbo. '' Nous avons demandé aux jeunes qu'il
est temps de transformer la masse résistante en potentiel électoral pour Laurent
Gbagbo '', a conclu Idriss Ouattara. Un autre leader de mouvement patriotique,
Ken De Kpassou, président du mouvement '' Abat les armes '', ne dit pas autre
chose. '' L'enrôlement dans les zones CNO doit s'arrêter, car ces opérations ne
sont pas crédibles pour aller aux élections. Selon les informations en notre
disposition, l'enrôlement se fait avec des documents qui ne sont pas dans les
normes, et les agents sur place ne peuvent pas faire autrement puisqu'ils sont
face à des hommes armés ''. Ken De Kpassou note qu'il faut craindre le bradage
de la nationalité ivoirienne. Il exhorte les autorités, notamment le Premier
ministre et le chef de l'Etat, '' à revoir la copie et à bloquer les opérations
dans ces zones. Cela permettra d'avoir des listes crédibles et éviter des
problèmes de revendication. ''Notre pays a trop souffert, et on ne voudrait pas
retourner dans ces situations graves à l'issue d'élections mal organisées '', a
conclu Ken De Kpassou, avant d'appeler les patriotes à la vigilance et à se
tenir prêts. »




 






Elections générales - Les grandes manœuvres de Désiré Tagro
 




Le Patriote  –
«
(...) Les grandes manœuvres de Désiré Tagro, ministre de l'Intérieur pour
contrôler le processus électoral continue. (...) Tout doucement, Désiré Tagro a
serré l'étau autour de l'équipe de Beugré Mambé pour le contraindre aux
négociations. Une bonne partie du corps préfectoral et surtout les sous –préfets
actionnés ont multiplié ces dernières semaines des difficultés dans la
délivrance des extraits de naissance. (...). A Yamoussoukro où les deux entités se
sont retrouvées, les Préfets sans détours ont exigé de présider par exemple les
réunions des démembrements de la CEI. Leur argumentaire, ils le tirent des
insuffisances de la loi sur la CEI. En effet, la loi ne confère pas aux
représentants de la CEI le pouvoir de réquisition des pouvoirs des Forces de
défense et de sécurité et du patrimoine de l'Etat. (...) Pour leur parti pris
manifeste lors des joutes électoraux préfets et sous-préfets et autres ont été
éjectés du processus à l'unanimité des acteurs politiques. (...) C'est cet acquis
de haute lutte que Beugré Mambé et son équipe risquent de brader. A la fin de
cette rencontre qui cache mal des choses, selon nos sources, Désiré Tagro a dit
qu'il en verrait un télex à ses collaborateurs pour la conduite à tenir. Quel en
est le contenu ? A-t-il l'assentiment du président de la CEI ? Mystère. Lors des
négociations de Ouaga I, Désiré Tagro s'est battu pour avoir sous son escarcelle
la CEI mais le facilitateur du Faso, le Président Blaise Compaoré l'en a
poliment dissuadé. Le séminaire organisé par la direction de campagne d'Abidjan
Sud sur l'identification, Sanogo Mamadou, « Monsieur élection» du RDR n'est pas
passé par quatre chemins pour dénoncer ce qui s'apparente à un deal entre la CEI
et le ministère de l'Intérieur. Les séminaristes qui ont pris très au sérieux
cette information recommande à l'institution dirigée par Beugré Mambé, deux
choses : la prorogation de l'opération dans les zones où l'opération
d'enrôlement tire à sa fin et «d'éviter de donner ses pouvoirs aux Préfets et
Sous-préfets dans le cadre de la collaboration formelle qu'elle veut mettre en
place ».




 






Elections générales - De quoi a peur Beugré Mambé ?




Le Patriote–

«Les bruits sont de plus en plus assourdissants sur les non dits de la rencontre
CEI- Ministère de l'Intérieur, le vendredi 16 janvier à Yamoussoukro. Le
président de la Commission électorale indépendante (CEI) himself serait au cœur
d'un compromis avec Désiré Tagro, ministre de l'Intérieur. Si le pas est
effectivement franchi, c'est le processus démocratique qui se trouve ainsi
régressé d'au moins de 10 ans. De plus en plus timoré, Beugré Mambé commence à
donner des signes d'inquiétudes. Comment la CEI qui devrait être très jalouse de
son indépendance peut-il accepter d'ouvrir une brèche dans la possibilité de
donner ses pouvoirs aux préfets et sous-préfets dans le cadre de la
collaboration formelle qu'elle veut mettre en place. Au juste de quoi à donc
peur Beugré Mambé ? Les manœuvres de Désiré Tagro n'ont d'autre but que de contrôler vaille que vaille un processus électoral qui leur glisse en les
doigts. Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Paix (RHDP) qui a acquis de
haute lutte l'architecture actuelle de la CEI devra ouvrir grandement les yeux
et tendre finement les oreilles. Il n'y a pas de fumée sans feu ! »




 




Gestion du budget électoral

Affi
N'Guessan : « Le FPI veut demander des comptes à la CEI »




L'Inter

Ce journal publie une interview accordée par le président du FPI,
Pascal Affi N'Guessan,
à ONUCI-FM.




Onuci FM : « Vous
voulez demander un bilan financier à la CEI relativement à l'opération
d'identification et d'enrôlement électoral ?





Pascal Affi N'Guessan :

En tant que citoyen,
je pense que nous sommes fondés à demander des comptes. Puisqu'aujourd'hui, le
processus souffre de difficultés de financement, il y a des discours
contradictoires qui ne concordent pas. D'un côté, le Premier ministre dit que
80% du budget de l'opération ont été débloqués. De l'autre côté, le président de
la CEI qui dit que si un tel budget a été débloqué, lui, il n'en a pas été
destinataire et qu'il ne sait pas où cet argent est passé. Cela signifie qu'il y
a nécessité de clarifier les comptes, d'auditer les comptes pour savoir le
circuit des flux financiers. Est-ce qu'effectivement 80% des besoins financiers
nécessaires à l'identification et à l'enrôlement ont été satisfaits ? Si c'est
le cas, quelle destination cet argent a pu prendre ? Je crois que ce sont des
choses importantes.




Onuci FM:
Mais est-ce que cela est encore d'actualité, d'autant plus que les moyens sont
en train d'être trouvés ? Est-ce qu'on ne dirait pas que le FPI veut encore
tirer le bateau en arrière ?





Pascal Affi N'Guessan 
:
Non.
Demander des comptes, ce n'est pas tirer le bateau en arrière. C'est veiller à
la bonne utilisation de la chose publique, c'est être préoccupé par la bonne
gouvernance. »




 





Les Forces nouvelles inquiètes
-Soro
reprend les choses en main




L'Inter  

« Les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) ont bouclé le vendredi 16
janvier 2009, leur séminaire de réflexion sur les conditions pratiques
d'application du 4è accord complémentaire à l'accord politique de Ouagadougou.
(...) Les résolutions de ce séminaire étaient donc attendues. Vu qu'elles
devraient déterminer clairement si le général Soumaïla Bakayoko, chef
d'Etat-Major et ses hommes des FAFN, trouvaient des obstacles à la bonne
application du quatrième accord. Ces résolutions devraient également, selon
certaines sources proches de Bouaké, faire l'objet de publication dans la
presse. Que nenni ! Contre toute attente, en lieu et place de la lecture des
résolutions, un point a plutôt été fait, à huis clos, au secrétaire général des
Forces nouvelles, Guillaume Soro, qui a pris part à la clôture. Au final, c'est
Guillaume Soro lui-même qui s'est adressé à la presse. Il a fait des
recommandations à ses hommes. Notamment la mise à la disposition du CCI (Centre
de Commandement Intégré), de policiers, gendarmes et militaires pour la
sécurisation du processus électoral, l'exécution rapide de l'unicité des caisses
et la passation des charges entre les com-zones et les préfets. Les résolutions
proprement parlées et qui étaient attendues ont été rangées au placard, du
moins, pour l'instant. Les FAFN sont-elles d'accord avec les dispositions de
l'accord IV de l'APO ? Ont-elles arrêté des conditions qui rendent difficile la
mise en œuvre du IVè accord complémentaire ? Finalement, que disent les
résolutions du séminaire des Forces Armées des Forces Nouvelles sur
l'application du quatrième accord complémentaire ? A entendre le Premier
ministre, secrétaire général des Forces nouvelles, il existe encore des
méfiances et des inquiétudes. (...) Aussi, Soro a-t-il décidé de prendre les
choses en main. Le secrétaire général des Forces nouvelles va s'installer à
Bouaké, son fief, pour suivre lui-même l'application du quatrième accord
complémentaire. '' J'ai demandé au ministre Dosso de réunir d'ici le 26 janvier
tous ceux qui ont été dans les régies de collecte de la Centrale, et au général
de réunir tous les commandants de zone, tous les grands commandements. Je serai
là, on va s'asseoir et sortir tous les éléments afin que l'unicité des caisses
soit effective. Donc qu'on me donne une date pour que je vienne superviser ces
travaux avec tout le monde '', a-t-il dit, parlant de l'unicité des caisses. »




 




 






Sortie de crise : Soro ordonne à son mouvement de rendre son QG à
l'Infas
 




Fraternité Matin
 –«

Le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume a rencontré, hier, à sa résidence,
plusieurs organisations professionnelles et religieuses de la ville de Bouaké.
Notamment les agents de Santé, ceux de l'Education nationale, le Conseil
municipal de Bouaké, la Commission locale de supervision de l'identification et
le Forum des confessions religieuses de la région de la Vallée du Bandama. Ils
sont venus lui présenter, à l'occasion de la nouvelle année, leurs vœux de bonne
et heureuse année et profiter pour lui soumettre des doléances. Le Premier
ministre Soro Guillaume a félicité, au nom du gouvernement ivoirien, les
enseignants et le personnel de la Santé pour leur présence à Bouaké. Car cela a
contribué à la reprise de la vie dans cette ville. Il a aussi indiqué qu'il est
disposé, avec la tutelle de ces deux entités, à trouver des solutions pratiques
et réalistes aux questions qu'ils ont évoquées. Dans la même foulée, il a
demandé au directeur de cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles de
mettre tout en œuvre pour libérer l'Infas pour que les élèves de cet
établissement puissent avoir leurs locaux pour se former. S'agissant des
enseignants volontaires, il a dit que leur intégration à la Fonction publique a
été débattue en Conseil des ministres et est en voie de règlement définitif.
"Pour que ceux qui le méritent et qui en remplissent les conditions puissent
être effectivement à l'emploi pour continuer de donner le savoir", a-t-il
affirmé. Concernant la situation des agents municipaux, Soro Guillaume a fait
savoir que cela est essentiellement dû aux problèmes de trésorerie de l'Etat de
Côte d'Ivoire. Mais il a bon espoir qu'avec la probable admission du pays dans
le groupe des Pays pauvres très endettés (Ppte), ce problème pourrait être réglé
avec l'effacement de sa dette extérieure au mois de février. Ce qui va engendrer
des ressources très importantes. Abordant le chapitre de la fraude à l'opération
d'identification, il a tenu à rassurer les uns et les autres qu'il a les moyens,
à partir de la Primature, de démasquer les fraudeurs sur la liste électorale qui
sera confectionnée. C'est pour cela qu'il a interpellé les acteurs de la classe
politique d'arrêter ce débat qui, pour lui, est malsain afin que l'opération
puisse continuer son cours normal. [...] ».




 






De sept ans de crise, vers le bout du tunnel - La police et la
gendarmerie se déploient au Nord
 




Le Temps  –« Les
Forces de défense et de sécurité dans leurs composantes de la police judiciaire
et de la gendarmerie nationale vont se déployer dans la partie nord du pays.
Signe que l`entièreté du territoire national est en passe de se retrouver. La
Côte d`Ivoire s`apprête à retrouver ses années glorieuses. Un des signes qui
permettent de souscrire à un tel espoir reste assurément la rencontre initiée
par le Premier ministre Guillaume Soro, chef d`orchestre du processus de paix.
Plus qu`un coup de fouet. Dans un sursaut salvateur, l`ex Secrétaire général des
Forces nouvelles a réuni autour de lui, des membres incontournables de l`accord
politique de Ouagadougou. La concertation entre lui, les ministres de la
Défense, de l`Intérieur, du Tourisme et Artisanat par ailleurs, Porte-parole des
Fn et le représentant du Facilitateur du Dialogue direct, le week-end dernier,
donne d`espérer à des lendemains moins tumultueux. Le redéploiement fiscal est
en marche. Un comité a été mis en place, et selon la conviction de Konaté
Sidiki, l`encaissement fiscal pourrait démarrer le 2 février. La passation très
attendue des com-zones aux Administrateurs de l`Etat (préfets, sous préfets)
pourrait être effective dans les tout prochains jours. Une autre avancée issue
de cette séance de travail entre le Premier ministre, ses collaborateurs et le
représentant du facilitateur, c`est l`injonction faite par Guillaume Soro aux
deux responsables de la Sécurité convoqués d`urgence. Il s`agit, en effet, pour
le chef du gouvernement de réconciliation nationale, que la liste des policiers
de la police judiciaire et même celle des gendarmes parviennent au plus tôt au
Centre de commandement intégré (Cci). La semaine prochaine pourrait voir le Cci
fournis en effectifs et en matériel de sécurité. " La liste des policiers et
gendarmes auprès du Cci sera faite la semaine prochaine ", précisait le ministre
de l`Intérieur Désiré Tagro à l`issue de la rencontre avec le Premier ministre.
Avec ces informations, c`est une lueur d`espoir qui pointe à l`horizon.[...] »




 






L`Etat ivoirien en cessation de paiement : Gbagbo demande 120
milliards à Paris
 




Le Nouveau
Réveil  –« 
L`Etat
de Côte d`Ivoire, qui baigne dans une situation financière des plus dramatiques,
vient de solliciter un prêt d`environ 120 milliards de Fcfa auprès de la banque
française BNP Paris Bas. Un prêt qui devrait lui permettre d`honorer
principalement ses charges de fonctionnement, en général, et payer les salaires
de ses fonctionnaires, en particulier. Pour garantir le remboursement de ce
prêt, l`Etat ivoirien aurait engagé l`une de ses principales sources de revenu,
le Droit unique de sortie (DUS) qui est une taxe prélevée sur le cacao exporté.
Sachant que sa crédibilité ne pèse plus grand`chose dans le monde financier
international, l`Etat a proposé que BNP Paris Bas puisse se faire directement
rembourser par les compagnies exportatrices de cacao avant même que l`Etat de
Côte d`Ivoire ne reçoive sa quote part. Il semble que sur le principe, BNP Paris
Bas ait déjà manifesté son accord. Reste à le matérialiser par écrit et à
l`exécuter. Les autorités ivoiriennes qui sont dans le besoin espèrent en tout
cas que cela se fasse assez rapidement car les fins de mois deviennent de plus
en plus difficiles à gérer. [...] ».




 





Des dirigeants incarcérés portent plainte contre l'Etat




Soir info
 – « Des
dirigeants de la filière cacao ivoirienne, incarcérés pour malversations, ont
porté plainte contre l'Etat de Côte d'Ivoire auprès de la Communauté économique
des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour « violations de droits de
l'Homme », a annoncé lundi leur avocat. Dans un communiqué, Me Narcisse Aka
indique avoir déposé le 15 janvier une plainte contre l'Etat ivoirien auprès de
la Cour de justice de la CEDEAO à Abuja, notamment pour « violation du principe
de la présomption d'innocence », « violation des règles de la détention
préventive" et "atteinte au droit à un procès équitable » de quatre responsables
de la filière cacao. Parmi ces dirigeants figurent Henri Amouzou, président du
Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs du
café-cacao (FDPCC), et Angeline Kili, présidente du Conseil d'administration du
Fonds de régulation du cacao (FRC). M. Amouzou et Mme Kili ont été arrêtés en
juin 2008, de même que la quasi-totalité des dirigeants des structures de
régulation de la filière, dans le cadre d'une enquête judiciaire ouverte en
octobre 2007 à la demande du président Laurent Gbagbo. Les responsables
incarcérés sont accusés notamment de « détournements de fonds ». Le greffe de la
Cour de justice de la CEDEAO a confirmé à l'AFP que des dirigeants de la filière
cacao ivoirienne ont déposé une plainte la semaine dernière, mais n'a pas
souhaité donner davantage d'informations. Les différentes structures de
régulation du cacao ivoirien, dénoncées depuis des années pour leur opacité, ont
été remplacées en septembre 2008 par un comité de gestion provisoire. Premier
producteur mondial de cacao, la Côte d'Ivoire détient plus de 40% de parts de
marché. Le cacao et le café représentent 40% des recettes d'exportation du pays
et environ 20% de son PIB. »