REVUE DE PRESSE DU MARDI 14 OCTOBRE 2008

14 oct 2008

REVUE DE PRESSE DU MARDI 14 OCTOBRE 2008

Choi veut que la présidentielle ne soit pas reportée à une date éloignée
Abidjan, 14 octobre 2008 [ALERTE INFO] –
Le chef de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) Jin Young Choi a souhaité que la présidentielle du 30 novembre dont le report est de plus en plus évoqué par les acteurs politiques ne soit pas repoussée à une date "trop" éloignée, après une rencontre mardi avec le président ivoirien Laurent Gbagbo. "Tout le monde sait que l'avancée" dans le processus électoral "est solide mais un peu lente", a rappelé M. Choi, à l'issue d'une rencontre mardi avec M. Gbagbo. "Les élections sont à portée de main" mais "il faut relever le défi logistique de façon à ce que le report ne soit pas trop long", a-t-il conseillé. Le patron de l'Onuci s'est réjouit du lancement du recensement électoral le 15 septembre. L'identification "est une avancée historique. Pour la première fois, des millions d'Ivoiriens auront leurs cartes d'identité nationale dans quelques semaines, dans quelques mois", a-t-il lancé. Le Front populaire ivoirien (FPI, parti au pouvoir), le Rassemblement des républicains (RDR, opposition) et l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) avaient proposé un report du scrutin pour une identification réussie afin d'éviter une "nouvelle guerre". [...] ».

Côte d'Ivoire/Burkina/CEA
Abidjan, 14 octobre 2008 [ALERTE INFO] -
Les membres du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) de l'accord de paix signé en mars 2007 entre le camp présidentiel ivoirien et l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) à Ouagadougou ont souhaité mardi la certification et la sécurisation du processus par l'ONU, lors d'une réunion dans la capitale burkinabé, a rapporté le correspondant de ALERTE INFO.

YJ Choi félicite ses éléments à Duékoué
Le Temps –
«Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire, YJ Choi, se dit « fier » et « heureux » de l'exécution des projets initiés par l'ONUCI à Duékoué et Lokosso, région du Moyen Cavally. »

Interview sur « la première » hier, Soro promet tous les Ivoiriens seront identifiés / Aucun parti politique ne pourra frauder
Nord Sud –
« L'opération d'identification et d'enrôlement connait des difficultés depuis quelques jours. Dans une interview accordée à la 1ère chaîne de la télévision ivoirienne hier, le Premier ministre s'est voulu rassurant sur la bonne conduite du processus devant conduire à des élections transparentes. [...] Le quotidien publie des extraits de cette interview.
Monsieur le Premier Ministre votre message de fin ?
Le Premier Ministre Guillaume Soro : « Je voudrai lancer un message aux Ivoiriens, surtout dans le sens de leur demander de se mobiliser pour aller se faire enrôler. Le processus d'identification et le processus électoral sont des opérations importantes et l'Etat de Côte d'Ivoire a beaucoup investi pour quelles puissent donner les pièces d'identité et les cartes d'électeurs aux Ivoiriens...je crois qu'aucun Ivoirien n'a le droit de rater cette occasion... La deuxième chose que je veux dire, c'est que le gouvernement a pris toutes les dispositions pour que ces opérations se déroulent dans la sérénité...Tout fraudeur s'expose à des sanctions et l'Etat sera impitoyable. [...] ».

Grève des agents recenseurs/ LA CEI DÉBLOQUE 10 MILLIARDS: Ce que gagne chaque agent
Fraternité Matin –
«Tous les responsables des structures qui ont en charge l'opération d'identification (Cei, Ins, Oni, Sagem Sécurité et Cnsi. Ndlr) se sont réunis et ont décidé de payer à chaque agent la somme de 120 mille F par mois, y compris la prime de transport. Ils auront tous le même traitement. L'opération va durer deux mois, ce qui fait donc 240 mille francs pour chaque agent», nous a confié, hier en début de soirée, un haut cadre de la Commission électorale indépendante (Cei), sous le couvert de l'anonymat. Selon cette source, ce sont au total 50 mille agents qui sont engagés dans l'opération. «Par mois, il nous faudra cinq milliards de francs. Pour les deux mois donc, ce sont dix milliards de francs qu'il faut pour payer tous les agents», a précisé le collaborateur du président de la Cei, Beugré Mambé. Pour lui, «le mouvement de grève des agents est légitime. Il nous fallait les situer sur leur dû depuis la formation. On ne l'a pas fait, c'est regrettable. Mais ce n'est ni par négligence, ni par mépris pour les agents. C'est parce que les choses sont allées très vite et nous avons été préoccupés plus par le fond des choses que par leur forme». Selon ses explications, la grève des agents recenseurs d'Abidjan a été déclenchée depuis dimanche dernier. La raison est que, a-t-il indiqué, l'une des structures (qu'il n'a pas citée), a remis la somme de dix mille francs à chaque agent qu'elle a recruté, sans avertir les autres structures. Puis un autre opérateur a dit à ses agents qu'ils seraient payés à 90 mille francs par mois avec 25 mille francs comme prime de transport. «Cela a amené les agents à exiger la clarification de leurs conditions de travail», pense-t-il. Pour ce cadre de la Cei, avec les nouvelles précisions, l'opération devait être relancée de plus belle et ne devait connaître aucune autre interruption de ce type. »

Le plan secret des ''jeunes patriotes'' pour saboter l'opération
Le Patriote –
«Après avoir signé l'armistice avec les jeunes de l'opposition à la suite des affrontements lors des audiences foraines en 2006, et en dépit des professions de foi de Blé Goudé sur les écrans de la télévision, appelant les Ivoiriens à se faire enrôler, les ''jeunes patriotes'' ont un plan secret. Pas pour faciliter l'identification des militants du FPI ou des Ivoiriens, mais pour saboter le processus. Samedi dernier, tard dans la nuit, au siège du COJEP, dans la commune de Yopougon, Blé Goudé a réuni tout son monde. Lors de cette réunion hautement stratégique, un plan savamment orchestré aurait été mis sur pied pour suivre de bout en bout, le processus d'enrôlement dans tout le District. Ainsi, la capitale a été découpée en quatre zones. Et chaque zone est sous ''contrôle'' d'un groupe. C'est ainsi que Idriss Ouattara a été désigné pour s'occuper de la commune d'Abobo. Adjamé et Plateau sont sous ''l'affaire'' de Jean Yves Dibopieu et de Thierry Légré. La zone d'Abidjan sud, c'est-à-dire Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouet ont été confiées à Damana Pikass. A tout seigneur tout honneur, la commue de Yopougon reste la chasse-gardée du général de la rue, nouvellement diplômé en communication politique, le sieur Charles Blé Goudé. Voici ce qui aurait été décidé pendant cette réunion secrète qui s'est tenue en présence d'un représentant de Sokouri Bohui, dont l'identité ne nous a pas été révélée. Faire le tour des centres d'enrôlement et d'identification des populations. Avec ce mot d'ordre très clair. Ne pas attaquer systématiquement les agents ni s'attaquer au matériel d'abord. Mais s'assurer que tout se passe très bien. Ils ne devront attaquer que si d'aventure, ils se rendent compte que la plupart des personnes qui se sont enrôlées sont des militants du RHDP ou même de l'opposition. Blé Goudé a donc beau crier sur tous les toits en lançant des appels à haute voix pour que les uns et les autres se fassent enrôler, le chef de file des partisans de Gbagbo a sa petite idée derrière la tête. Il amuse la galerie pour mieux exécuter son plan. Pour qui connaît les méthodes des ''jeunes patriotes'' et leur chef Blé Goudé, il faut craindre le pire.»

Identification /Alain Lobognon:"Personne ne sera forclos après le 30 novembre"
Fraternité Matin –
«Chargé d'animer, hier, l'atelier organisé par le Centre d'information et de communication gouvernementale (CICG) sur le processus électoral en cours, le conseiller spécial chargé de la communication du Premier ministre, Alain Lobognon, a traité le thème suivant : «Modalités d'établissement des titres d'identité et des documents électoraux». Aux participants issus des ministères et de la presse, l'animateur, répondant aux préoccupations des uns et des autres, a donné l'assurance suivante après son exposé liminaire : «Personne ne sera forclos après le 30 novembre. Les dispositions seront prises pour arranger tout le monde». Répondant aux questions relatives aux actes de violence perpétrés ça et là dans des centres de collecte, Alain Lobognon a indiqué «que des dispositions sécuritaires seront prises pour arrêter ce qui se passe sur le terrain». Reconnaissant que la sécurité est identifiée comme élément bloquant l'opération d'identification et d'enrôlement parce que, dira-t-il, «le Centre de commandement intégré n'est pas opérationnel comme aurait voulu l'Accord politique de Ouagadougou», le collaborateur du Premier ministre Soro Guillaume a souligné que : «le financement de la sécurisation, est une autre contrainte». Auparavant, il a fait remarquer que les requérants se bousculent aux portes des lieux de collecte parce que pour les 11.000 choisi, il n'y a que 6.000 valises, à savoir 4.000 fixes et 2.000 mobiles. Pour Alain Lobognon, l'opération d'enrôlement n'est pas un examen où l'on dit que pour avoir ses pièces, il faut être le premier. «C'est un droit. Chacun passera», soutient-il.
Les participants ont insisté sur la lenteur de l'opération. L'animateur propose donc qu'une autre formule soit trouvée, pour permettre au maximum de requérants de se faire enrôler. »

Report de l'élection présidentielle - Les raisons profondes de la requête des FN
Le Temps –
« Les Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro ont officiellement demandé le report de l'élection présidentielle. En attendant la réponse des Institutions compétentes, voici les raisons qui ont guidé cette démarche. L'ex-rébellion ivoirienne baptisée Forces nouvelles (FN) a demandé, le samedi dernier, le report de l'élection présidentielle...Selon des sources très introduites qui ont requis l'anonymat, il y a un pacte secret entre le Premier ministre Guillaume Soro, le ministère de l'Economie et des Finances et le premier responsable de la société SAGEM Sécurité. Ce deal, financier, porte sur de grosses sommes d'argent chiffrées à plusieurs milliards de nos francs. Entre autres informations, il nous est revenu une surévaluation des prestations de SAGEM Sécurité dans certains aspects du contrat. Mais l'information qui pourrait faire capoter l'opération de saupoudrage rondement menée par la Primature, le ministère de l'Economie et des Finances, c'est celle-là. En effet, la date convenue par les signataires du contrat pour véritablement lancer l'opération de l'identification et de l'enrôlement n'est pas celle que les Ivoiriens connaissent en ce moment. La vraie date arrêtée et gardée secrète jusque-là, c'est le mois de février 2009...Ce pan du contrat, entre SAGEM Sécurité et l'Etat de Côte d'Ivoire représenté par la Primature et le ministère de l'Economie et des Finances ne serait pas connu du Président Laurent Gbagbo, à en croire nos sources. En fait, la plus grosse préoccupation de la Primature et SAGEM Sécurité, c'est comment tirer sur le temps et ne pas donner l'impression de ne pas vouloir aller à l'identification et à l'enrôlement. C'est ce qui expliquerait, selon nos sources, les cafouillages provoqués çà et là dans les centres d'enrôlement et sur les sites dont l'effectivité reste à prouver par l'opérateur technique qu'est SAGEM Sécurité. De fait, le Premier ministre craindrait que le pot aux roses découvert, les Ivoiriens ne lui demandent des comptes. C'est ce qui explique, toujours selon nos sources, le point 8 du chapitre 2 des recommandations du séminaire des Forces nouvelles. Qui « invite la CEI à proposer une autre date du scrutin tenant compte des difficultés évoquées ». [...] ».

Retour du président du PDCI-RDA de Paris - Bédié met fin au débat de la candidature unique
Le Patriote –
« Cette fois, c'est clair. Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ne présentera pas une candidature unique à la Présidentielle à venir. Lors d'une interview à l'hebdomadaire panafricain ''Jeune Afrique'', parue lundi, le Président du PDCI, Henri Konan Bédié a mis fin à un débat que certains continuent d'alimenter. Après avoir admis qu'Alassane Ouattara et lui iront aux élections, il s'est prononcé sur le transfert des voix au second tour. Il est « absolument » certain que leurs militants respectifs ont compris. Et d'ajouter « Peut-être pas à 100 %, mais la majorité de nos militants et de nos électeurs sont des gens mûrs, rompus à la discipline démocratique ». Voilà qui lève tous les malentendus et réaffirme qu'il ne s'est jamais agi d'une alliance de façade entre les partis du RHDP. Sur l'éventualité d'une présence Ouattara-Bédié au deuxième tour, l'ancien Président est convaincu que la compétition sera loyale et saine. « Les choses seront simples alors. Ce sera programme contre programme, idées contre idées. Un vrai débat démocratique », se réjouit déjà, Henri Konan Bédié. Il ne pouvait en être autrement puisque Bédié ne considère pas Ouattara uniquement comme un allié mais « un ami. Un jeune frère que j`ai connu à la fin des années 1970 quand j`étais à la Banque mondiale et que lui sortait de l`université du Maryland ». Un discours presque similaire à celui du Président du RDR lors de sa convention à Yamoussoukro. A l'occasion, Alassane Ouattara avait aussi juré de ses bonnes relations avec le Président du PDCI et assuré qu'ils étaient convenus de ne pas présenter une seule candidature conformément à la plate-forme des houphouëtistes du 18 mai 2005. Des prises de position qui devraient, une fois pour toute, faire taire tous ceux qui de bonne ou de mauvaise foi n'ont de cesse d'évoquer une candidature unique du RHDP. »

Mutinerie : Trois officiers aux arrêts
Fraternité Matin –
«Les récentes et violentes mutineries de certains éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds), à Daoukro et à Yamoussoukro pour exiger le paiement des primes alimentaires ou «Haut les cœurs», continuent de faire des vagues au sein de la grande muette. L'état-major des Armées ne s'est pas contenté de taper du poing sur la table. Il a procédé à la radiation de 91 militaires du rang – dont 13 sont en fuite - qui ont été mis à la disposition du tribunal militaire. Il a fait diligenter une enquête pour comprendre les tenants et aboutissants de ces soulèvements suspects. Les premiers résultats ont conduit à l'arrestation et à l'incarcération à la Maison d'arrêt militaire d'Abidjan (Mama), de trois officiers: le colonel Moustapha Chérif, le commandant Doulaye Sékongo et le lieutenant-colonel Lanciné Fofana, tous à l'état-major, au bataillon de commandement et de service. De sources concordantes, ces trois officiers ont été dénoncés par certains des «éléments activistes», pour reprendre l'expression du communiqué du porte-parole des Armées, le colonel Gohourou Babri Hilaire. Ils sont donc poursuivis pour «complicité» dans deux vols d'armes commis à la poudrière de Yamoussoukro et «incitation à la révolte». On les soupçonne d'avoir voulu profiter du mécontentement des jeunes soldats pour créer des troubles de nature à déstabiliser les institutions républicaines. Les 26 et 27 septembre dernier, des soulèvements militaires ont secoué les villes de Daoukro et de Yamoussoukro. Si dans la capitale politique, les choses sont rentrées rapidement dans l'ordre, à Daoukro, la situation a pris l'allure d'une véritable insurrection. Les cantonnements d'unités militaires et de gendarmerie ont été attaqués, des officiers ont été séquestrés et les coups de feu en l'air ont fait cinq blessés dans la population civile. Des instigateurs de ces actes «inadmissibles» auraient mis à l'index les trois officiers interpellés parmi lesquels un vieux cheval de retour: le colonel Moustapha Chérif. Sous le mandat de Kadet G. Bertin à la tête du ministère de la Défense, il a été déjà arrêté avec le commandant M'Bahia - qui a disparu depuis lors après s'être évadé de la Mama - pour une autre affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat dont le cerveau présumé était le colonel Lath. »

Daloa : la presse invitée de l'ONUCI
Le Temps –
«Le Commandant du secteur Ouest de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le Général Rashid Khan et ses proches collaborateurs ont eu lundi, à son quartier général de Daloa, une rencontre avec l'ensemble des partenaires de la presse locale. Il s'est agi pour le Général Rashid, nouvellement arrivé à la tête de ce cantonnement des Forces impartiales déployées dans cette zone du pays, de prendre contact avec les responsables locaux de presse, de leur expliquer la mission de l'ONUCI et de solliciter leur collaboration dans la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou qui doit déboucher sur l'élection présidentielle. Le Général Khan a promis d'institutionnaliser les rencontres avec l'ensemble de la presse locale afin de faciliter la communication avec la population sur les activités que l'ONUCI va mener pendant cette période sensible de la vie nationale. Selon le chef de section du Bureau local de l'Information, Malick Faye, cette rencontre s'inscrit dans le cadre des activités de l'ONUCI dont la mission est aussi d'expliquer le mandat de l'Opération aux populations et à ses partenaires, d'accompagner le processus de paix et d'aider au renforcement de la cohésion sociale. Pour le vice-président local du Syndicat national de la presse privée de Côte d'Ivoire, Bakayoko Mamadou de Nord-Sud Quotidien, cette initiative du Commandant de l'ONUCI est louable parce qu'elle a permis aux correspondants locaux de presse, de faire plus ample connaissance avec les responsables locaux des forces onusiennes et aussi d'avoir une idée des tâches assignées aux éléments de cette force de la paix.

RTI : Les derniers réglages avant la réhabilitation des centres émetteurs
Fraternité Matin –
«Le ministre de la Communication a échangé, hier, avec une mission de haut niveau de Thomson. Le ministre de la Communication, M. Ibrahim Sy Savané, a reçu en audience, hier, en son cabinet, une délégation de l'entreprise française Thomson Broadcast & Multimédia. La séance a porté sur la réhabilitation et le rééquipement des 25 centres émetteurs de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) par l'opérateur de télécoms sélectionné après un appel d'offres restreint qui avait vu la manifestation d'intérêt de 5 candidatures dont 3 avaient finalement abandonné la compétition. Ces centres émetteurs, pour la plupart, ont été endommagés à l'occasion de la crise militaro-politique déclenchée en septembre 2002. Pour la première tranche que le ministre qualifie de «phase concrète», Thomson réhabilitera et équipera 11 stations-relais à Abidjan et à l'intérieur du pays. C'est pourquoi, Ibrahim Sy Savané recommande aux équipes de la Rti et de Thomson d'aboutir à des solutions favorables pour toutes les parties. Etant entendu que les ingénieurs et techniciens de la seconde contribueront à la formation de ceux de première aux outils de haute technologie dont seront dotés désormais les centres émetteurs. M. Etienne Paulze d'Ivoy, directeur des ventes à l'international, chef de la délégation de Thomson, soulignera qu'au-delà des aspects techniques dont la visite du Centre émetteur d'Abobo, vendredi prochain, que cette mission vise surtout à peaufiner et finaliser les aspects juridique et financier du contrat avec les autorités ivoiriennes, en vue de démarrer effectivement les travaux. Quant au conseiller technique du ministre Savané, Adon Martial, qui pilote le dossier au niveau du cabinet, il a rappelé que c'est la qualité technique des offres proposées par l'opérateur qui ont prévalu à son choix. Justement, Thomson Broadcast & Multimédia, ce sont 5,62 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans les domaines des télécoms, de la vidéo et du multimédia. C'est aussi et surtout une présence dans 30 pays avec plus de 400 filiales pour 1000 clients actifs dont de gros calibres comme France Telecom, Orange, TV5, BBC worldwide... Tout en remerciant le gouvernement pour avoir fait diligence à la requête de la Rti, en répondant favorablement à la réhabilitation des centres émetteurs, le Pca, Honoré Guié, a demandé aux experts juridique et administratif, ainsi qu'aux ingénieurs et techniciens des deux parties, de travailler avec un peu plus de célérité dans la perspective d'une couverture efficiente du processus électorale dans son ensemble et sur toute l'étendue du territoire. »

Transaction avec Trafigura à propos des déchets toxiques _ Laurent Gbagbo : "Si c'était à refaire, je le referai"
Le Patriote –
«100 milliards FCFA. C'est le montant issu de la transaction entre la compagnie Trafigura et le gouvernement ivoirien après le déversement des déchets toxiques à Abidjan. Le président de la république ivoirienne, Laurent Gbagbo dit ne rien regretter de cet accord. « Si elle était à refaire, j'allais le faire », a t-il affirmé hier lundi lors de l'inauguration du centre d'imagerie à Résonance Magnétique (IRM) de l'hôpital militaire d'Abidjan (HMA), situé à Adjamé. Il a signifié qu'il a négocié avec Trafigura, car tous les ''pollueurs sont plus puissants que l'Etat de cote d'Ivoire''. Il a ajouté que des gens pensaient que le procès n'allait pas avoir lieu. « Il se tient actuellement, que les mauvaises langues se taisent», a lancé le Chef de l'Etat. Précisant que l'argent de Trafigura permettra également de redynamiser le plateau technique des structures sanitaires du pays. Le président Gbagbo a rappelé qu'il est nécessaire de mettre l'accent sur les analyses techniques. Lesquelles font la différence avec la médecine traditionnelle. Il a annoncé qu'il ne fera pas de cadeau aux agents de santé qui utilisent le matériel médical à d'autres fins. « (...) Je mets en garde tous ceux qui utilisent les ambulances à d'autres fins. La guerre étant finie, je n'ai pas peur de condamner quelqu'un. Celui qui se fera prendre, ira en prison » a-t-il averti. Les indemnisations des victimes ont été pour le moment arrêtées, selon lui, parce que « des individus se faisaient établir des faux documents pour aller se faire payer au Trésor ». Aussi a-t-il annoncé la construction d'un institut de veille à Abobo qui surveillera la pollution de l'air. A cela s'ajoute la construction d'un hôpital général à Cocody, la transformation des formations sanitaires de Koumassi et Port-Bouët en hôpitaux généraux. « Il faut qu'on se demarque de la médecine villageoise», a suggéré Laurent Gbagbo. Le directeur de HMA, le médecin colonel, Pr .Gheuhi Beugré a, pour sa part, annoncé que le coût de l'installation de IRA (scanner) est estimé à 500 millions FCFA. Le centre d'imagerie du Chu de Treichville a été également inauguré hier. »

Cissé Bacongo à propos des fraudes : "J'ai moi-même acheté le Bts à un million"
Fraternité Matin –
«Le ministre Cissé Bacongo parle des fraudeurs du Bts, du sort qu'il leur réserve, des établissements déclarés fermés et de la suppression de certaines filières.[...] Je suis passé de salle en salle pendant les épreuves pour dire qu'il n'y avait plus de marché de BTS parce qu'il n'y aurait plus de commerçants ni d'acheteurs ni de marchandises. Ils n'ont pas compris ou même s'ils ont compris, ils se sont dit que c'était du bluff. Arrivé au cabinet, j'ai moi-même donné de l'argent, 1 million deux, pour acheter le BTS.C'est vrai...J'ai donné de l'argent pour acheter le BTS. Ce que je vous dis, je l'ai dit au Chef de l'Etat, à l'aéroport. Je lui ai dit que j'ai utilisé des moyens peu orthodoxes pour voir comment le système fonctionne. Et c'est comme ça que j'ai réussi à les piéger. A partir du moment où j'ai su comment ça fonctionne j'ai commis une équipe pour le contrôle...Nous avons aussi découvert que les corrigés sont vendus pendant que les étudiants sont en classe. Des enseignants ou anciens étudiants, aux abords des établissements, se font remettre des épreuves, vont les corriger rapidement et reviennent les vendre à 2000 Fcfa. Ce sont toutes ces techniques que nous avons découvertes. Ce n'était donc pas du bluff quand nous avons dit que tout était fini et qu'il n'y avait plus de marché de BTS. Les 2000 cas ne sont pas des cas fictifs. Ils sont réels. Le Chef de l'Etat nous a demandé de poursuivre tous les auteurs, tous les commanditaires et leurs complices. [...] ».